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Point lecture hebdomadaire #6

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière, celle en cours et sans doute nos prochaines, ponctuées de passages à la médiathèque.

Nos lectures du 6 au 12 septembre 2021:

Des albums jeunesse:

Comme nous sommes allés à la médiathèque deux fois cette semaine, il y a eu beaucoup d’albums jeunesse lus et relus, ceux estivaux ayant été remplacés par des automnaux. Je vais d’ailleurs faire un billet thématique de nos lectures automnales comme l’année dernière. Un joli méli-mélo d’histoires drôles, poétiques, gourmandes et/ou mignonnes!

  • (Album jeunesse) La chèvre biscornue de Christine Kiffer et Ronan Badel

Nous lisons et relisons La chèvre biscornue de Christine Kiffer et Ronan Badel (éd. Didier Jeunesse, coll. A petits petons, 2012), un conte-randonnée rigolo à partir de 3 ans que la maîtresse a fait découvrir à mon mini lutin mardi à l’école et qu’il m’a demandé de relire en faisant bien taper la main sur le livre en prononçant « tu finiras tout raplapla! ». Heureusement, il était empruntable à la médiathèque et nous l’avons réservé et récupéré mercredi.

Un lapin très fatigué rentre dans son terrier dormir. Mais une terrible bête – la chèvre biscornue – a pris possession de son terrier. Ses amis viennent l’aider. Qui du coq, du renard, de l’ours ou de l’abeille arrivera à faire fuir la bête? Les illustrations de Ronan Badel nous rappellent celles de Loup gris. Il est question de peur, de ruse, d’amitié, de courage et de solidarité, le plus petit se révélant le plus fort. Coup de cœur pour mon mini lutin!

  • (Album jeunesse) Sophie et la courge de Pat Zietlow Miller et Anne Wilsdorf

Nous lisons aussi Sophie et la courge de Pat Zietlow Miller et Anne Wilsdorf (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans. Sophie est une petite fille qui a décidé de garder comme doudou une courge achetée avec ses parents au marché. Mais Bernice, la courge commence à pourrir. Une histoire toute mignonne qui permet d’aborder le cycle de la plante, du deuil et de la renaissance de la Nature! Sans oublier les facéties du chat. Un très bon moment de lecture!

  • (Album jeunesse) Les courges de Sophie vont à l’école de Pat Zietlow Miller et Anne Wilsdorf

Nous continuons avec Les courges de Sophie vont à l’école de Pat Zietlow Miller et Anne Wilsdorf (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2017), la suite de Sophie et la courge. Bernice la courge a fait deux petites courges: Béa et Bonnie que Sophie emmènent à l’école. C’est d’ailleurs le premier jour d’école pour la petite fille et ses deux courges la rassurent, elle qui reste à l’écart des autres enfants de sa classe. Et si l’école c’était l’occasion de se faire des amis? L’histoire est aussi mignonne que la précédente et aborde cette fois la difficulté de se faire des amis et la joie que ça apporte.

  • (Album jeunesse) Dix feuilles volantes d’Anne Möller

Nous lisons Dix feuilles volantes d’Anne Möller (éd. L’école des loisirs, 2009), un album jeunesse à partir de 3 ans que nous avions déjà lus il y a deux ans mais que je n’ai pas encore chroniqué sur le blog. De cette autrice, nous avions également lu Petit Oiseau dans la neige. L’histoire reppelle le procédé narratif de Dix petites graines de Ruth Brown ou de Une si petite graine d’Eric Carle. Il ne s’agit pas de graines ici mais de feuilles jaunies d’une branche de saule, en automne. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux jolies illustrations et qui aborde le cycle de l’arbre!

  • (Album jeunesse) La petite fille qui inventait des histoires de Pamela Zagarenski

Nous lisons aussi La petite fille qui inventait des histoires de Pamela Zagarenski (éd. Circonflexe, 2016), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans et qui fait la part belle à l’enfance, au plaisir de lire et à l’imagination. Les illustrations sont magnifiques et invitent à la rêverie, chaque double page n’étant que le point de départ d’une histoire inventée par la petite fille, nous laissant libre d’inventer la suite. Coup de cœur pour cet album jeunesse où nous pouvons y apercevoir de nombreuses références livresques comme par exemple le lapin d’Alice au pays des merveilles!

  • (Album jeunesse) La maison dans les bois d’Inga Moore

Nous lisons une autre lecture automnale: La maison dans les bois d’Inga Moore (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012 , rééd. 2016), un album jeunesse à partir de 6 ans. Deux cochons, un élan et un ours demandent de l’aide aux castors pour construire une maison commune au fond des bois. Commencent alors les travaux de construction. Les illustrations aux couleurs automnales ont un charme vintage et british. Un bon moment avec cet album jeunesse dont il se dégage une ambiance douce et cosy! Sans oublier une note gourmande, les castors se faisant payer en sandwichs au beurre de cacahuètes.

  • (Album jeunesse) C’est quoi? de Dorothée de Monfreid

Après avoir découvert les toutous avec Les toutous à Paris, nous en avons emprunté d’autres histoires de cette bande de chiens. Cette fois, nous lisons C’est quoi? de Dorothée de Monfreid (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2018), un album jeunesse à partir de 2/3 ans. Zaza a reçu un paquet mais aucun des toutous ne sait ce que sait, contrairement au jeune lecteur qui s’amusera des drôles et loufoques utilisations faites de ce parapluie. Un moment de lecture très rigolo!

  • (Album jeunesse) Histoire de chocolat de Fani Marceau et Christine Davenier

Comme il n’y a pas de saison pour le chocolat, j’ai été attirée par cet ourson de la couverture plein de chocolat, une cuillère de chocolat à la main. Nous lisons donc Histoire de chocolat de Fani Marceau et Christine Davenier (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Un petit garçon prépare une mousse au chocolat avec sa grand-mère, son doudou restant prêt de lui au risque d’être plein de chocolat. Une histoire douce et rigolote racontée par le doudou du petit garçon qui observe et commente la préparation d’une délicieuse gourmandise chocolatée! Un très bon moment de lecture qui donne envie de faire comme eux!

  • (Album jeunesse) Le petit garçon de la forêt de Nathalie Minne

Nous lisons enfin Le petit garçon de la forêt de Nathalie Minne (éd. Casterman Jeunesse, 2012), un album jeunesse grand format à partir de 5 ans et que j’ai emprunté à la médiathèque après avoir été attirée par la magnifique illustration de couverture automnale. Un petit garçon grandit au sein d’une forêt protectrice et se lie d’amitié avec un autre garçon qui vient du village voisin. Au fil des pages et des saisons, défile leur amitié grandissante jusqu’à ce que le petit garçon de la forêt soit prêt à rejoindre son ami au village. Une bien jolie histoire d’amitié! Certes j’aurai préféré que ce soit le petit villageois qui rejoigne le petit garçon dans sa forêt mais cette fin de l’album a du sens, le petit garçon de la forêt quittant son nid douillet et sécurisant une fois qu’il est prêt à découvrir le monde extérieur. 

Une BD jeunesse:

(BD jeunesse) Blue au pays des songes, Bienvenue à Sad City de Davide Tosello (T2)

Alors que le troisième tome de la trilogie Blue au pays des songes sort dans quelques jours, je lis le deuxième tome, Bienvenue à Sad City de Davide Tosello (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2020), une BD jeunesse à partir de 11/12 ans. Dans le premier tome, La forêt envahissante, Blue tente de gagner Sad City avec un autre adolescent, MJ et une petite baleine protectrice pour échapper une terrifiante forêt qui dévore tout sur son passage. Au début de ce tome, Blue est enfin aux portes de Sad City. Va-t-elle parvenir à rencontrer Mel? Pourra-t-il l’aider à affronter la forêt?

Cette fois, je lis ce tome en écoutant en même temps la play-list musicale mentionnée au fil des bulles par l’auteur et reprise à la fin. Comme dans le tome précédent, j’ai apprécié les illustrations, l’univers onirique présenté et les nombreuses références à la culture populaire mais ai été une nouvelle fois quelque peu déroutée par le scénario, ne sachant pas vraiment où veut en venir l’auteur. Est-ce une façon pour Blue de surmonter le deuil de son père? J’espère que les réponses seront apportées dans le troisième et dernier tome.

Des romans:

  • (Roman) La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal

Je reprends à la page 305 et termine La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages), la dernière partie étant plus sombre et plus courte que la deuxième dans laquelle Iris Whittle s’était épanouie et émancipée aux côtés Louis Frost. Chacun des personnages semblait en effet, sur le point de réaliser leur rêve, Iris en devenant artiste peintre, Louis en voyant son talent bientôt reconnu, Albie à qui il ne restait qu’une dent après un accident de la circulation en gagnant assez d’argent pour s’acheter un dentier… Mais le rêve de Silas d’avoir un ami mettra-t-il à néant tout cela?

J’ai rapidement fini les derniers pages, pensant au pire et m’attendant à une fin moins joyeuse, au vu de la première partie de l’intrigue plus glauque. Un bon moment de lecture où il est question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social!

  • (Cosy Mystery) Son espionne royale et le collier de la Reine de Rhys Bowen (T5)

Après La fabrique de poupées, il me fallait une lecture plus légère avec le tome 5 de la série livresque Son espionne royale. Je lis donc Son espionne royale et le collier de la Reine de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 373 pages). Contrairement au tome précédent et son dépaysement vampiresque au château de Bran en Transylvanie, cette fois l’intrigue m’emmène dans un environnement bien connu même si Nice et ses alentours ont changé depuis les années 30, la Jetée-Promenade par exemple ayant été détruite en 1944.

En janvier 1933, Lady Georgiana se voit une nouvelle fois confier une mission spéciale par la Reine qui l’envoie sur la Côte d’Azur, à Nice, lieu de villégiature de nombreux compatriotes britanniques. Comme dans les tomes précédents, l’histoire est plaisante et il est agréable de retrouver les personnages récurrents avec une Lady Georginia qui a mûri mais qui se retrouve malgré tout mêler à des vols et meurtres qu’elle tente de résoudre avec le soutien inattendu de sa mère et de ses amies, la célèbre couturière Coco Chanel et Vera Bate Lombardi, tout en se laissant charmer par le marquis Jean-Paul de Ronsard, après avoir surpris Darcy à la plage avec une autre femme et un jeune garçon. Un bon moment de lecture cosy mystery!

Ma lecture en cours:

(Cosy Mystery) Son espionne royale et les douze crimes de Noël de Rhys Bowen (T6)

Je pensais garder le plus tard possible ce sixième tome de la série livresque Son espionne royale, l’intrigue se déroulant à Noël. Je n’ai finalement pas pu résister à lire Son espionne royale et les douze crimes de Noël de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 395 pages) et l’ai commencé dimanche jusqu’au chapitre 23 (213 pages lues).

En décembre 1933, pour échapper à un morne Noël familial au château de Rannoch, Lady Georginia répond à une petite annonce d’hôtesse mondaine pour les festivités traditionnelles organisées par Lady Camilla Hawse-Gorzley. Là voilà partie pour un petit village du Devon, Tiddleton-under-Lovey où s’y trouvent déjà sa mère qui s’y est retirée avec le dramaturge, Noel Coward, Madame Huggins et son grand-père maternel. Quelle n’est pas sa surprise de voir aussi arriver Darcy O’Mara, le neveu de Lady Camilla à Gorzley Hall. Tout semble sourire à Lady Georginia. Mais plusieurs décès viennent noircir son soudain bonheur ainsi que l’évasion de trois détenus de la prison voisine. Ces décès ne sont-ils qu’accidentels et sans rapports les uns les autres? Où sont-ils liés à la malédiction de la Lovey qui frappe le village, une sorcière revenant à chaque Noël se venger d’avoir été brûlée sur le bûcher dans les années 1700?

J’enchaîne rapidement les pages avec cette lecture cosy mystery très agréable et qui donne envie de me plonger dans les festivités de Noël avec les différentes festivités typiques d’un Noël anglais: chants de Noël, pantomimes, Christmas crackers sans oublier les nombreux plats et gourmandises traditionnelles.

Mes prochaines lectures envisagées:

  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019, 199 pages), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel.
  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Jacques Rozier et Monique Gaudriault (éd. Gallimard, coll. Folio Junior, rééd. 1996, 377 pages)

Point lecture hebdomadaire #5

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière, celle en cours et sans doute nos prochaines.

Nos lectures du30 août au 5 septembre 2021:

Des albums jeunesse:

  • (Album jeunesse) Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet

Nous lisons Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet (éd. Sarbacane, 2018), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un grand poulpe se définit à travers chacun de ses 8 tentacules, sauf un qui semble ne servir à rien jusqu’à ce qu’une murène le lui dévore. Il est question d’identité, d’amour avec un poulpe amoureux d’une femme-homard et de résilience avec ce huitième tentacule qui repousse un peu. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux illustrations colorées qui nous permet de finir l’été au bord de la mer!

  • (Album jeunesse) Le talisman du loup de Myriam Dahman, Nicolas Digard et Júlia Sardà (éd. Gallimard Jeunesse, 2020)

J’avais repéré il y a un moment cet album jeunesse et attendais l’automne (je sais, c’est encore l’été) pour le lire, attirée par la magnifique illustration de couverture de Júlia Sardà. Très loin dans le Nord, un loup vit dans la forêt avec un secret, à savoir écouter le chant mélodieux d’une jeune femme qui le rend heureux. Mais un jour, la jeune femme endeuillée ne chante plus. Le loup part alors à la recherche d’un talisman. Un très bon moment de lecture avec ce conte d’une amitié entre un loup et une jeune femme!

Des BD/Roman graphique:

  • (BD jeunesse) 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (T4)

Nous lisons 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (éd. Bayard Jeunesse, 2016), une BD jeunesse à partir de 2 ans et sans texte comprenant trois histoires: Polo dans l’espace (une histoire d’amitié entre Polo et des extraterrestres dont le vaisseau spatial est tombé en panne), Polo et la flûte magique et Polo (une aventure extraordinaire où il est question d’orque, de flûte magique, de tapis volants et d’amitié) et sa bonne étoile (Polo venant en aide à un vieil homme qui deviendra le Père Noël).  Il y est question d’aventures, de rêves et d’amitié avec Polo, un personnage attachant que nous avions découvert avec Polo et le dragon.

  • (Roman graphique) Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim

Après l’avoir vu à de nombreuses reprises, sous des avis plutôt positifs, sur Instagram, j’ai lu à mon tour Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim (éd. Glénat, 2020, 160 pages), un roman graphique pour les adolescents, à partir de 15/16 ans et qui a reçu de nombreux prix comme par exemple le Fauve des Lycéens à Angoulême en 2021.

Dans l’Italie de la Renaissance, alors qu’elle est sur le point de se marier, Bianca, une jeune femme de 18 ans de bonne famille découvre un secret de famille bien gardé qui lui est révélé par sa marraine: une peau d’homme qui lui permet en l’enfilant de devenir un homme, Lorenzo et ainsi approcher son futur mari, Giovanni pour mieux le connaître, ce dernier se révélant homosexuel et tombant amoureux d’elle ou plutôt de son double masculin, Lorenzo.

Il est ainsi question des rapports Homme/Femme, de genre et de sexualité avec une jeune femme indépendante et émancipée, qui veut avoir le choix de choisir son époux et de disposer de son corps comme elle l’entend et non de se voir imposer un mariage arrangé et un jeune homme homosexuel contraint au mariage et qui doit taire son orientation sexuelle au regard des pressions et même persécutions sociétales et religieuses.

Une lecture dans l’ère du temps, avec une héroïne féministe bien que pensée et dessinée par deux hommes, Hubert y ayant mis une part autobiographique. De ma lecture, j’en retiendrai certes une réflexion, parfois drôle et burlesque même si bien moins légère qu’il n’y paraît, sur la condition de la femme mais celle surtout  d’une personne homosexuelle voire transsexuelle, Bianca apparaissant plus souvent en Lorenzo et la question de la masculinité étant plus présente que celle de la féminité.

Des romans:

  • (Roman jeunesse) L’enfant Pan d’Arnaud Druelle

Je finis lundi L’enfant Pan d’Arnaud Druelle (éd. Gulf Stream, 2021, 231 pages), un roman jeunesse  à partir de 13 ans et commencé la veille. Au Pays-de-Nulle-Part, l’enfant Pan, Egon se sent bien triste et seul sans sa sœur et d’autres enfants. Deux sylphes – Malice et Etincelle sont envoyées à Londres, en 1881, pour lui ramener un ami. C’est ainsi qu’un groupe d’enfants placés à L’Oiseau Blanc, école d’éducation morale pour garçons dans l’East End, dont Peter Hawkson arrivent au Pays-de-Nulle-Part. Ils y font la rencontre d’Egon, des pirates du Jolly Ranger commandé par la redoutable capitaine Jane Crown ainsi que des Indiens de la Tribu des Kabakos et autres créatures fantastiques comme les sirènes ou les gubbins.

Mais les garçons sont venus avec leur passé douloureux et ne forment pas un groupe soudé, certains étant amis avec Peter comme Jimmy Jarvis et d’autres ennemis comme Eddy Squeeler. Ce nouveau monde qui leur semble plein d’espoir comporte également sa part d’ombre. Le Pays-de-Nulle-Part se prépare-t-il à un nouveau cycle avec un nouvel enfant Pan?

Une bonne lecture avec ce roman jeunesse qui me ramène aux origines de Peter Pan, l’auteur dont ce préquel est son premier roman, ayant sa propre idée sur les raisons qui poussent Peter Pan à ne pas vouloir grandir et aussi sur sa future rivalité avec le Capitaine Crochet. La recherche d’une figure maternelle omniprésente dans le conte originel de James Matthew Barrie ne l’est pas ici puisqu’il est avant tout question de figer le temps dans le temps de l’enfance – une enfance joyeuse et insouciante, faisant la part belle à l’imagination et l’amitié et ainsi de bloquer la roue du temps qui inéluctablement fait qu’un enfant devient adulte.

  • (Cosy Mystery) Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (T4)

J’ai pu enfin emprunter à la médiathèque le tome 4 de Son espionne royale (et aussi le 6 que je garde pour le moment de côté vu qu’il se passe à Noël, le 5 n’étant pas disponible), Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 345 pages), un cosy mystery. J’ai bien apprécié retrouver Lady Georgiana qui une fois encore doit empêcher un incident diplomatique et enquêter sur un meurtre à l’arsenic dans un huis-clos dépaysant en novembre 1932.

En effet, cette fois-ci, tout se passe bien loin de l’Angleterre, Lady Georgiana devant représenter la Couronne britannique lors du mariage de la princesse de Roumanie, Maria Theresa, ancienne camarade d’école en Suisse et le prince de Bulgarie organisé dans un château isolé par la neige et inquiétant, le château de Bran en Transylvanie. Il y a également Darcy et Belinda, même si moins présente et fantasque et aussi un nouveau personnage, Queenie, la nouvelle femme de chambre de Lady Georginia sans oublier la mère de la jeune femme. On sent bien à quel point l’autrice s’amuse en rendant hommage au Dracula de Bram Stoker. Une lecture rapide et toujours aussi plaisante!

  • (Roman) Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Entamant mes lectures halloweenesques, je lis ensuite Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls (éd. Michel Lafon, 2020, 399 pages), un roman historique prenant comme toile de fond un procès ayant eu lieu en Angleterre, dans le Lancashire en 1612.

Il s’agit avant tout de l’histoire initiatique de Fleetwood Shuttleworth, une jeune châtelaine de 17 ans et enceinte pour la quatrième fois après trois fausses couches. Marquée par ces fausses couches qui privent son mari Richard d’héritier, elle pense pouvoir aller cette fois-ci jusqu’à son terme grâce à l’aide d’Alice Gray, une jeune femme guérisseuse, à peine plus âgée qu’elle, qu’elle engage comme sage-femme. Mais bientôt, Alice Gray fait partie d’une chasse aux sorcières diligentée par un ami des époux Shuttleworth, Roger Nowell, ancien haut sheriff qui entend bien impressionner le Roi en faisant condamner le plus possible de sorcières lors du procès de Pendle.

Sans aucune magie, il y est question de la condition de la femme au début du XVIIe siècle. En effet, on sait que sous couvert de sorcellerie, de nombreuses femmes ont été persécutées et condamnées. D’ailleurs, dans le roman, Roger n’hésite pas à menacer Fleetwood que son comportement pourrait l’amener à être elle-aussi arrêtée pour sorcellerie, son statut social ne la protégeant pas. Et si Fleetwood n’en était pas une au sens noble du terme? Une femme courageuse et indépendante, prête à tout pour vivre comme elle entend. Un bon moment de lecture!

Ma lecture en cours:

(Roman) La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal

En week-end, je commence à lire La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) jusqu’à la page 304 qui se déroule à Londres, en 1850 où va bientôt avoir lieu l’Exposition universelle au Crystal Palace.

Dans ce roman choral, s’y croisent Iris Whittle, une jeune femme de 21 ans à la clavicule déformée, travaillant avec sa sœur jumelle Rose, à la beauté à jamais gâchée par la variole, dans un magasin de poupées et rêvant d’être artiste peintre, Silas Reed, taxidarmiste amateur de macabre et de curiosités qui rêve de voir exposer ses trouvailles comme des chiens siamois empaillés au Crystal Palace, Albie un jeune orphelin débrouillard de 10 ans vivant avec sa sœur aînée se prostituant dans un taudis et Louis Frost, jeune artiste fortuné faisant partie de la FPR – Fraternité préraphaélite qui voudrait voir son talent reconnu et qui est à la recherche d’un nouveau modèle.

Le roman est à la fois un roman social, en décrivant les bas-fonds londonien de l’époque victorienne avec son lot de misères et de débrouillardises avec Albie, un roman d’amour entre Iris et Louis mais aussi un thriller avec l’inquiétant Silas. Quelle fin attend Iris?

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman jeunesse illustré) Alice, De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe et traduite dans sa version intégrale par Henri Parisot (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016, 295 pages), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans. Après nos billets communs avec Blandine autour d’Alice au pays des Merveilles, nous avons eu envie de prolonger nos lectures avec la suite. LC prévue pour le 18 septembre 2021.
  • (Livre de recettes) Le pain perdu du Petit Poucet et autres recettes de contes de fées de Seymourina Cruse et Marie Caudry (éd. Thierry Magnier, 2014), un livre de recettes dans lequel j’ai bien envie d’en tester certaines pour les Gourmandises de Syl.
  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel.

Point lecture hebdomadaire #1

Avec ce billet, j’inaugure un nouveau rendez-vous lecture hebdomadaire sur le blog, inspirée par Blandine avec son « C’est lundi, que lisez-vous » et Bidib avec son carnet de bord du lundi et qui y ajoute aussi ses visionnages de séries et/ou de films. Depuis un moment, je songeais à le faire à mon tour pour parler de lectures qui feront ou pas l’objet d’un billet séparé de notre semaine précédente et en ne mentionnant pas les relectures. J’essayerai de le rédiger chaque lundi (même si aujourd’hui on est mardi).

Nos lectures du 2 au 8 août 2021:

Comme je suis allée samedi dernier à la médiathèque récupérer des réservations et emprunter de nouveaux livres, le week-end dernier nous avons lu plusieurs albums jeunesse.

Des albums jeunesse rigolos

  • (Album jeunesse) Et… de Philippe Jalbert

Dans la pile des albums jeunesse que nous avions empruntés en juillet, nous n’avions toujours pas lu Et… de Philippe Jalbert (éd. Gautier-Languereau, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une petite fille observe un papillon sur une fleur et tend sa main. Sa mère lui dit de ne pas toucher au papillon pour éviter un effet papillon complètement loufoque. Les illustrations sont colorées et le texte amusant, malgré un bémol pour avoir mis dans l’histoire des animaux du cirque. Un très bon moment de lecture rigolo dont la chute appelle à le relire, les pages de garde faisant partie de l’histoire!

  • (Album jeunesse) C’est à moi! d’Anuska Allepuz ♥

Nous avons lu et relu aussi C’est à moi! d’Anuska Allepuz (éd. Mango Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 31ème Prix des Incos en 2020. Dans la jungle, cinq éléphants gourmands convoitent un nouveau fruit qui a l’air succulent mais qui se trouve en haut d’un arbre. Chacun tente de l’attraper seul, scandant un « c’est à moi ». Pendant ce temps-là, cinq petites souris s’unissent pour en partager rapidement un. De l’humour, de l’importance de l’entraide et de la coopération et de la gourmandise! Coup de cœur pour cet album jeunesse!

  • (Album jeunesse) Des vacances timbrées de Mathilde Poncet

A la médiathèque, il y avait beaucoup de nouveautés mises en avant sur les tables et rayonnages (même un très hivernal). J’ai ainsi pu emprunter Des vacances timbrées de Mathilde Poncet (éd. Les fourmis rouges, 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans. Partie en colonie de vacances, Alice, une petite fille envoie une lettre à sa grand-mère.  Le décalage entre le texte et les illustrations est très drôle. A la fin de l’histoire, le lecteur se fera sa propre opinion: imagination débordante d’une petite fille fantasmant son séjour estival au bord d’un lac de montagne ou voyage fantastique dans un monde de sorcières et animaux extraordinaires? Un très bon moment de lecture invitant à la rêverie!

Des contes traditionnels:

Lorsque je suis allée à la médiathèque samedi, outre les nouveautés, il y avait sur une table une sélection d’albums jeunesse du Petit Chaperon rouge dont deux que nous n’avions pas encore lus. J’avais également réservé un autre conte pour le thème « Amour » de ce mois-ci du challenge 2021, cette année sera classique: La Belle et la Bête.

  • (Album jeunesse) Le Petit Chaperon rouge d’Ester Tomé et Nadia Fabris

Nous lisons Le Petit Chaperon rouge d’Ester Tomé et Nadia Fabris (éd. Sassi Junior, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans avec des découpes au laser. Dans cette version traditionnelle du conte, la peur est renforcée par les découpes qui apportent une profondeur comme par exemple lorsque la petite fille aperçoit les yeux du loup derrière un buisson ou lorsqu’en parlant au loup, elle tombe dans son piège de faire la course. Une bien jolie version!

  • (Album jeunesse) Le Petit Chaperon rouge de Raffaella Bertagnolio et Clément Lefèvre

Nous lisons Le Petit Chaperon rouge de Raffaella Bertagnolio et Clément Lefèvre (éd. Fleurus, 2018), un album jeunesse à partir de 4/5 ans et reprenant lui aussi le conte traditionnel. Le texte est d’ailleurs très proche de celui de l’album jeunesse précédent. Dans cette version, les illustrations plus classiques jouent avec les ombres et la lumière et aussi sur le regard. Il est amusant de découvrir à la fin que dans le ventre du loup, il n’y a pas que la petite fille et sa grand-mère mais d’autres animaux avalés par le loup. Un très bon moment de lecture également!

  • (Album jeunesse) La belle et la bête de Madame Leprince de Beaumont et Annette Marnat

Après avoir lu La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont, j’ai enchaîné avec cette version illustrée par Annette Marnat (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations.

Un riche marchand, père de six enfants perd toutes ses richesses et part vivre avec eux à la campagne. Un jour, il retourne en ville. Mais en revenant, il se perd et trouve refuge dans un château. Se souvenant que sa fille cadette, Belle lui avait demandé une rose, il en cueille une dans le jardin du château, provoquant la colère de son propriétaire, la Bête. Le marchand l’implore de revoir une dernière fois ses enfants. Pour sauver son père, Belle accepte de vivre auprès de la Bête, malgré sa peur et le dégoût ressenti à la vue de ce monstre. Et si les apparences étaient trompeuses?

Le trait délicat et doux d’Annette Marnat accompagne le texte merveilleux où il est question de malédiction, d’amour, de vertu, de jalousie et d’apparences trompeuses.

  • (Recueil de contes) La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont

Il y a quelques mois était passé à la télévision le film éponyme de Christophe Gans de 2014 avec dans les rôles-titres Léa Seydoux et Vincent Cassel. Adolescente, j’avais déjà vu deux autres adaptations: celle de Jean Cocteau de 1946 avec Jean Marais dans le rôle de la Bête et aussi la version Disney de 1991. J’ai eu envie de lire le conte originel dans sa version la plus connue, celle de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et parue en 1756 dans Le magasin des enfants, un traité d’éducation. J’ai donc emprunté La Belle et la Bête et autres contes (éd. Librio, diff. Flammrion, 2016, 79 pages), un recueil de contes courts et reprenant le texte intégral.

Les contes qui suivent reprennent les mêmes thématiques, en particulier l’éducation de la Vertu au sens du XVIIIe siècle. L’autrice était également gouvernante d’enfants de la haute société anglaise. Ce sont des contes moraux où il est question d’éducation des jeunes enfants – fille ou garçon – pour les instruire au mieux selon leur tempérament. Plusieurs des contes mettent scène des jumelles comme dans Belote et Laidronette, la première est si belle qu’elle en oublie de cultiver son esprit et sera aidée par sa sœur pour reconquérir le cœur de son époux. Il est aussi question de distinguer l’amour-passion, la seconde étant à privilégier pour un mariage réussi, la beauté se fanant et l’esprit perdurant. D’autres mettent en scène des jumeaux comme dans Le prince Fatal et le prince Fortuné, les corrections/malheurs subis par le premier afin de remédier à son mauvais caractère de naissance tandis que le second, gâté par la flatterie est devenu méchant alors qu’il était né bon.

Et aussi des BD et des romans:

  • (BD jeunesse) Le Château des étoiles, 1869: La conquête de l’espace d’Alex Alice (T1 et T2) ♥

J’ai lu ou plutôt dévoré les deux premiers tomes du Château des étoiles, 1869: La conquête de l’espace d’Alex Alice (éd. Rue de Sèvres, 2014 et 2015), une BD jeunesse pour les adolescents, à partir de 12/13 ans.

En 1868, Claire Dulac disparaît à bord de son ballon de haute altitude en tentant de découvrir l’éther, la matière qui composerait l’espace, en laissant derrière elle son mari, un ingénieur reconnu et leur fils, Séraphin. Un an plus tard, ces derniers reçoivent une lettre anonyme les informant que le carnet de bord de la disparue a été retrouvé. Les voilà alors partis en Bavière, à la rencontre du prince de Bavière qui a le projet fou de construire un éthernef pour gagner l’espace. Jeune garçon rêveur et espérant le retour de sa mère, Séraphin se lie d’amitié avec deux enfants travaillant pour le Prince: Hans et Sophie. Le Prince est tellement obnubilé par son projet qu’il ne se rend pas compte que sa vie est en danger, un espion à la solde de la Prusse ayant été envoyé pour le détrôner. Où le vol d’essai de l’éthernef emmènera tout ce petit groupe?

J’avais découvert cette BD jeunesse chez Blandine qui venait de lire le tome 4 en juillet dernier, charmée tant par les illustrations que l’histoire dans une ambiance steampunk et Histoire revisitée rappelant Jules Verne et Hayao Miyazaki (en particulier le personnage de Hans). Nathalie avait également lu le mois dernier le premier tome. Et je partage leur engouement.

Il y est question d’aventures fantastiques, d’espionnage, d’amitié, de surpassement de soi avec une incroyable course aux étoiles et la découverte de la face cachée de la Lune. Les illustrations sont magnifiques à l’image des couvertures, à la fois réalistes et spectaculaires comme les passages sur la Lune. Coup de cœur!

  • (Romance feel good) Une saison à la petite boulangerie de Jenny Colgan

Côté adulte, j’ai lu Une saison à la petite boulangerie de Jenny Colgan (éd. Prisma, Pocket n°16878, 2017, 483 pages), le tome 2 de la Petite Boulangerie où je retrouve l’île de Mount Polbearne, ses habitants et son phare désormais habité par Polly Waterford, son petit ami américain Huckle et Neil le macareux. Polly poursuit sa petite vie tranquille, ses journées étant rythmées par son travail à la boulangerie. Mais le décès de Mrs. Mance vient tout chambouler. L’un de ses neveux reprend la boulangerie en privilégiant le pain industriel et renvoie Polly.

La lecture du premier tome avait été agréable même si prévisible avec des personnages stéréotypés. Mais là, je n’ai pas accroché, l’histoire reprenant le même schéma narratif que le premier, même le retour de Neil au sanctuaire des macareux et Polly apparaissant trop lisse et docile. Mais pour boucler la trilogie, je lirai quand même le troisième opus, Noël à la petite boulangerie

Ma lecture en cours:

(Cosy mystery) Meurtre en coulisse, une enquête de Loveday & Ryder, T3 de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages).

En mars 2021, j’avais passé un bon moment de lecture avec le premier tome, Le corbeau d’Oxford qui voyait la formation d’un nouveau duo d’enquêteurs avec une jeune stagiaire de police, Trudy Loveday et un ancien chirurgien devenu coroner pour cacher sa maladie de Parkinson, le Dr. Clement Ryder.

Ma médiathèque n’ayant pas le tome 2, j’ai commencé hier soir le tome 3 qui se déroule en septembre 1960, à Oxford où se prépare le premier concours de beauté Miss Miel sous fond de compétition et de rivalité, une des participantes étant retrouvée morte. Trudy infiltre le concours en se faisant passer pour une prétendante au titre tandis que le Dr. Ryder rejoint le jury. Ils devront déterminer si la jeune fille a été empoisonnée ou non, d’autant que des incidents ont lieu pendant les répétitions comme des pots de crème trafiqués, des fils tendus entre les marches…

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman) La huitième reine de Bina Shah (éd. Actes Sud, 2016, 356 pages) pour la lecture commune du 14 août 2021 des Étapes Indiennes autour de l’Indépendance du Pakistan
  • (Album jeunesse) Tout ce qu’il faut pour une cabane de Carter Higgins et Emily Hugues (éd. Albin Michel Jeunesse, 2018)
  • (BD jeunesse) Bonolon le gardien de la forêt de Seibou Kitahara et Go Nagayama (éd. Nobi Nobi!, 2013)

Au fil des pages avec le tome 2 de la BD des Enquêtes d’Enola Holmes

Fin juin pendant le Mois Anglais 2021, j’ai emprunté à la médiathèque et lu dans la foulée le tome 2 des Enquêtes d’Enola Holmes, L’affaire Lady Alistair de Serena Blasco (éd. Jungle, 2016), une BD jeunesse à partir de 9 ans, d’après le roman de Nancy Springer. L’année dernière, j’avais lu les 6 romans des Enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer dont le tome 2, L’affaire Lady Alistair mais seulement le premier tome de son adaptation girly en BD jeunesse.

En janvier 1889, quelques mois après son arrivée à Londres, Enola Holmes tente d’échapper à ses frères, en étant Ivy Meshle, assistante du Dr. Leslie T. Ragostin ou la jeune épouse de ce dernier le jour et une nonne muette venant en aide aux pauvres des bas-quartiers la nuit. Un matin, elle reçoit le Dr. Watson qui vient engager le Dr. Ragostin pour enquêter sur sa disparition tout en lui parlant d’une autre disparition, celle de Lady Cecily Alister, une fille de Baronnet à peine plus âgée qu’elle. Et voilà Enola qui part à la recherche de la jeune fille. Fugue ou enlèvement?

Comme je l’avais déjà dit dans mon billet sur le roman, il  y est question de la condition de la femme, de l’essor des grands magasins, du marxisme, des rapports entre classes sociales… L’histoire aborde également le regard porté sur les gauchers, Cecily étant une gauchère contrariée (regard qui perdure malheureusement encore aujourd’hui dans certaines familles, la main gauche étant considérée comme celle du Diable ou a minima celle d’un être maladroit ou peu intelligent).

Condensée en format BD jeunesse, l’intrigue se résout un peu trop vite, Enola Holmes identifiant bien plus facilement le ravisseur de la jeune Cecily. De même, lorsqu’elle est agressée, elle s’en remet en très peu de temps alors que dans le roman originel, elle en ressort très perturbée au point de rester enfermée chez sa logeuse sans sortir de sa chambre. Pour autant, Serena Blasco reste fidèle au roman de Nancy Springer.  Notre jeune héroïne est toujours aussi perspicace et ingénieuse, détournant, pour mieux s’émanciper, comme dans le tome précédent, les tenues contraignantes de l’époque victorienne réservées aux femmes comme le corset et jouant au jeu du chat et de la souris avec Sherlock Holmes.

Enfin, j’ai apprécié le petit plus de la BD avec une nouvelle fois à la fin un carnet secret d’Enola Holmes rempli d’annotations, de croquis et de messages codés. Encore un bon moment de lecture jeunesse!

Participation #33 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Enola Holmes

Participation #16 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #44 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Être humain: « Lady »

Au fil des pages avec le tome 1 de la BD Miss Charity

J’emprunte à nouveau à la médiathèque le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, ayant déjà lu les deux l’année dernière.

Ce premier tome reprend la première partie du roman d’apprentissage jusqu’au départ de la gouvernante, la veille des 15 ans de l’héroïne, en ouvrant l’histoire non comme le roman aux 5 ans de Charity mais sur un événement survenu à Londres, en 1886. Alors qu’elle sort furieuse de chez Monsieur Dampf à qui elle a vendu des aquarelles, Miss Charity Tiddler évite de peu l’accident de la circulation et se replonge dans son passé, vers l’âge de 5 ans. C’est à cet âge qu’elle a commencé à élever sa première souris, Miss Petitpas pour rompre sa solitude de fille unique avant d’avoir une véritable ménagerie d’animaux blessés et/ou sauvés (ou non) des mains de la cuisinière. La petite fille est d’ailleurs couverte par sa bonne écossaise Tabitha puis aussi plus tard, à ses 10 ans, à la gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros.

Vivant librement son enfance dans la Nature et les livres, la petite fille grandit selon ses envies, loin des contraintes sociales imposées aux jeunes filles de la haute société victorienne et avec toute une ménagerie d’animaux qui inspireront plus tard ses aquarelles. Nous sommes loin de l’éducation rigoureuse imposée alors aux jeunes filles de son rang. Ici, il est question d’autonomie, de liberté et d’épanouissement personnel qui poseront les fondements de sa vie d’adulte, une jeune femme émancipée.

Comme dans le roman, le thème de la mort est présent et est partie prenante de la vie de l’héroïne et ce dès les premières pages avec une discussion sur la religion entre Charity alors âgée de 5 ans et sa mère. La petite fille a pour amies imaginaires ses petites sœurs décédées avant de les remplacer par sa ménagerie. Les morts nombreuses des animaux recueillis par Charity dans sa nursery sont traitées à hauteur d’enfant et comme objets d’expériences scientifiques, sans l’empathie qu’un adulte y mettrait et bien qu’elle soit effrayée par les histoires terrifiantes de sa bonne Tabitha.

Outre ses recherches scientifiques sur la faune et la flore de son jardin, Charity voue une autre passion aux oeuvres de Shakespeare, les apprenant par cœur.  Il est ainsi aussi question de théâtre, de vie et de passion amoureuse, comme par exemple lorsque Charity s’immisce dans la relation entre sa gouvernante et Herr. Schmal, le précepteur allemand de son cousin.

Je retrouve ainsi dans cette BD jeunesse toute l’espièglerie de la petite fille, sa candeur enfantine tout comme son imagination débordante qui rompe sa solitude et qui assouvit sa curiosité insatiable et sa soif de connaissance, comme cela ressort notamment de sa relation avec Kenneth Ashley qu’elle a rencontré un soir de Noël chez ses cousins et qu’elle croque dans ses dessins sous les traits d’un renard anthropomorphe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à être croqué sous forme d’animaux mais c’est celui qui accapare le plus les pensées de Charity, la relation Charity/Kenneth étant, je trouve, plus appuyée dans cette adaptation en BD.

Les illustrations à l’aquarelle, douces et colorées rappellent celles  naturalistes de Beatrix Potter qui a inspiré cette histoire à Marie-Aude Murail. La mise en page est aérée et dynamique, reproduisant le tourbillon des idées et pensées enfantines de Charity. J’ai trouvé cette adaptation fidèle et réussie au roman originel avec ce petit brin de fantaisie, d’insouciance et de fraîcheur propre au personnage de l’héroïne et aussi avec l’humour déjà présent dans le roman. Un bon moment de lecture avec cet ode à l’enfance, à la Nature et à la lecture et qui appelle à lire les deux tomes suivants, un triptyque étant prévu!

Pour d’autres avis sur ce premier tome: Bidib et Enna.

Participation #15 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #31 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #13 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Être humain: « Miss »

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