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Point lecture hebdomadaire 2024 #3

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 15 au 21 janvier 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (BD jeunesse) Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres, Mortelle Adèle, La rentrée des claques (T9) et Ajax, Chaperlipopette! (T3) de Mr Tan et Diane Le Feyer

Mon mini lutin a poursuivi encore cette semaine avec Mortelle Adèle, des BD jeunesse à partir de 7/8 ans: Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2020, 112 pages) et le tome 9 de Mortelle Adèle, La rentrée des claques de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, décembre 2015, 78 pages) ainsi que le tome 3 d’Ajax, Chaperlipopette! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, mars 2019, 64 pages). Encore des fous-rires garantis!

  • (BD jeunesse) Les Cœurs de ferraille, L’inspiration de Béka et Jose Luis Munuera (T2)

J’ai lu le tome 2 des Cœurs de ferraille, L’inspiration de Béka (alias du couple Bertrand Escaich et Caroline Rosque) et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2023, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque et consultable en ligne, la version papier ayant déjà été empruntée. Eva est une adolescente orpheline, vagabonde et débrouillarde, chapardant de-ci de-là pour se  nourrir avec son chien Jesper qui est à ses côtés depuis le meurtre de ses parents par des robots Limiers lorsqu’elle était enfant. Un jour, alors qu’elle cambriole une maison, elle découvre un livre qui va la mettre en danger, ce livre étant le dernier écrit par un robot. Un bon voire très moment de lecture avec ce tome tout aussi réussi que le précédent, interrogeant encore sur la nature humaine et toujours aussi joliment dessiné par Jose Luis Munuera!

  • (BD jeunesse) Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot

J’ai également lu Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot (éd. Jungle, octobre 2022, 64 pages), une BD jeunesse d’après le conte de Noël de Charles Dickens consultable en ligne grâce à ma médiathèque, la version papier ayant déjà été empruntée. Une bien jolie version mettant en scène Scrooge et les 3 esprits des Noëls passés, présent et futurs!

  • (BD jeunesse) Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse et Roberto Pena

J’ai enchaîné avec la lecture de Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse et Roberto Pena (éd. Le Lombard, septembre 2014, 64 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans selon l’éditeur mais je dirai pour bien plus grands au vu de l’allure très sexy de la fée et du vocabulaire employé. Un soir, pensant voir y Peter Pan, la fée Clochette rentre dans une librairie et en est chassée par le libraire qui abat sur elle le livre d’Alice au pays des merveilles, la plongeant dans cet étrange monde. Privée de ses pouvoirs, Clochette pourra-t-elle s’échapper grâce à l’aide d’Alice qui est elle-même perdue? Une histoire originale, un brin sombre dont j’ai été attirée par l’illustration de couverture et l’idée de mélanger deux classiques jeunesse anglais (l’univers de Peter Pan se mêle à celui d’Alice au pays des Merveilles) et se finissant en fin ouverte!

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Prophétie d’automne de Sarah M. Carr

J’ai lu, en e-book, Prophétie d’automne de Sarah M. Carr (éd. BookMark, Collection Infinity, avril 2019, 330 pages), une romance historique se déroulant dans les Highlands, en 1313 entre Ailsa, la fille cadette du chef de clan Cameron et Duncan Maclean, venant d’hériter du titre de son père récemment décédé et qui ne l’a jamais accepté comme fils aîné pensant qu’il était le fruit d’un adultère. Une lecture qui se lit facilement, plaisante dans l’ensemble même si je n’ai pas réussi à croire à ce duo, la jeune femme très libre et rebelle pour l’époque, du haut de ses 18 ans acceptant au nom d’une prophétie bien trop de choses de la part de son mari qui se montre pourtant si froid et même cruel à son égard et qui voit, un à un, les hommes qui l’approchent succomber à son charme, que ce soit son beau-frère ou le mari de la maîtresse de Duncan… J’ai vu que venait de paraître de cette autrice Les feux de Beltaine (éd. BookMark, Collection Infinity, décembre 2023, 428 pages), une romance historique se déroulant aussi dans les Highlands entre Rory, héritier du clan MacDonell et Màiri, une intrépide fille de laird.

  • (Romance historique gaslamp fantasy) Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (T2)

J’ai lu le tome 2 de Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (éd. J’ai lu, coll. Regency, n°13964, novembre 2023, 352 pages), un tome avec une romance plus présente entre Charlotte Pettifer, une lady sorcière et le capitaine Alex O’Riley, un pirate irlandais à l’époque victorienne revisitée et que j’ai préféré au précédent tome, Les dames pirates. Les deux se retrouvent à devoir faire équipe pour retrouver, les premiers, l’amulette de Simone la Démone qui a été dérobée au British Museum. Un bon moment de lecture avec le trope « ennemies to lovers », les sorcières et pirates étant ennemies jurés!

  • (Romance historique) Les alliances imposées, La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (T4)

J‘ai lu, en e-book, le tome bonus de la série de romances historiques Les alliances imposées : La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (éd. Autoédition, janvier 2024, 282 pages), une romance historique hivernale toute mignonne et imprévue entre Lord Green, Duc de Stratford qui se fait pour un notaire de campagne se rendant à Londres et Miss Cassandra Barton en chemin avec sa tante et son domestique pour le Yorkshire, tous étant bloqués par la neige, comme d’autres voyageurs dans une auberge, la Joyeuse Halte, le temps d’un Noël et qui se poursuit par des échanges épistolaires. Une romance qui rentre pile poil dans le thème de janvier « Amour interdit/différence de classes sociales » du challenge livresque Défi Romance historique 2024.

  • (Essai/Documentaire) Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud

J’ai lu Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud (éd. JC Lattès, janvier 2023, 400 pages), un essai/documentaire d’une journaliste ayant suivi le procès d’assises d’un violeur en séries surnommé le « violeur de la Sambre » interpellé en 2018, condamné définitivement en 2022 et ayant eu lieu 30 ans après les premiers signalements et plaintes des victimes, les premières remontant à 1988, et même 1986 (au moins au nombre de 56 côté français et d’autres côté belge). Elle s’interroge sur le sort des plaintes des victimes (la plupart étant mineures au moment des faits!) et le dysfonctionnement institutionnel tant du côté de la police/gendarmerie que de la Justice, sous fond d’évolutions législatives, informatiques et scientifiques du traitement des affaires pénales, en particulier celles de nature sexuelle. J’ai trouvé cette enquête journalistique pertinente et intéressante, même si l’autrice aurait pu plus insister sur l’impact des politiques pénales sur ces enquêtes bâclées et du rôle du Parquet et même si elle ne relève rien de nouveau en la matière.

  • (Roman court/Novella fantasy) Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson

J’ai lu Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson (éd. BigBang, juin 2023, 192 pages), un court roman/nouvelle qui permet de replonger dans l’univers de Sorcery of Thorns aux côtés d’Elizabeth Scrivener et Nathaniel Thorn, toujours aussi tendrement amoureux l’un de l’autre et de leur démon Silas toujours aussi énigmatique. Alors que Nathaniel doit organiser le Bal de l’Hiver, les protections magiques du manoir retiennent ses occupants à l’intérieur. Quelle en est la raison? J’ai apprécié retrouvé ce trio.

Ma lecture en cours:

(Roman – classique jeunesse américain) Les Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott

J’ai commencé à lire la 2e partie (p.315), jusqu’au chapitre 8, des Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages), dans une nouvelle traduction de Janique Jouin-de Laurens et dans le cadre d’une lecture commune avec Isabelle. L’intrigue se déroule 3 ans plus tard, au moment du mariage de l’aînée des sœurs, Meg et un chapitre se focalisant à chaque fois sur une sœur avant de passer à la vie quotidienne d’une autre. Je continuerai la suite la semaine prochaine.

Ma prochaine lecture:

(BD adulte) Hiver, à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (T2)

J’ai prévu de lire le week-end dernier Hiver, à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (éd. Grand Angle, octobre 2023, 72 pages), une BD adulte qui se passe quelques temps après les faits d’Automne en baie de Somme avec une nouvelle enquête, en décembre 1896, à Paris, d’Amaury Broyan inspecteur révoqué de la police.

Week-end à 1000 – janvier 2024

Ce week-end, du vendredi 19 janvier 19h à dimanche minuit se déroule un week-end à mille. Il s’agit d’un défi livresque où l’objectif est de lire au moins 1000 pages, quel que soit le support ou genre (romans, albums illustrés, BD, romans graphiques, mangas, livres audio…). Mais ce nombre de pages à lire reste libre, chaque participant pouvant se fixer un objectif de lecture plus petit ou plus grand, en se constituant ou non une petite PAL pour l’occasion. Un thème facultatif a été prévu ce week-end: « l’hiver ». Pour plus d’infos, n’hésitez pas à y participer à votre tour et à rejoindre le groupe FB dédié: ici.

Ce billet de suivi sera actualisé tout le long du week-end et sera ponctué aussi par les passages sur les blogs et/ou réseaux sociaux des autres participantes.

Vendredi 19 janvier 2024

Après 19h, je commence à comptabiliser les pages lues, sauf celles de mon mini lutin qui lit ce soir Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2020, 112 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

De mon côté, en soirée, j’ai repris au chapitre 12 la romance historique de style gaslamp fantasy commencée hier soir et l’ai finie: le tome 2 de Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (éd. J’ai lu, coll. Regency, n°13964, novembre 2023, 352 pages), un tome avec une romance « ennemies to lovers » plus présente entre Charlotte Pettifer, une lady sorcière et le capitaine Alex O’Riley, un pirate irlandais à l’époque victorienne revisitée et que j’ai préféré au précédent, Les dames pirates. J’ai ainsi lu 208 pages.

Samedi 20 janvier 2024

J’ai lu dans la journée le tome bonus de la série de romances historiques Les alliances imposées : La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (éd. Autoédition, janvier 2024, 282 pages), une romance historique hivernale toute mignonne et imprévue entre un duc qui se fait pour un notaire de campagne et une jeune femme bloqués par la neige, comme d’autres voyageurs dans une auberge le temps d’un Noël. Une romance qui rentre pile poil dans le thème de janvier « Amour interdit/différence de classes sociales » du challenge livresque Défi Romance historique 2024. Cela fait 282 pages lues.

Dans l’après-midi, j’ai lu le tome 2 de la BD, Les Cœurs de ferraille, L’inspiration de Beka et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2023, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque. Un bon voire très moment de lecture avec ce tome tout aussi réussi que le précédent, interrogeant encore sur la nature humaine et toujours aussi joliment dessinée! Je rajoute 72 pages.

Pour l’histoire du soir, mon mini lutin a lu le tome 9 de la BD Mortelle Adèle, La rentrée des claques de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, décembre 2015, 78 pages).

En soirée, j’ai commencé à lire la 2e partie (p.315) des Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages), dans une nouvelle traduction de Janique Jouin-de Laurens. Il s’agit d’une lecture commune avec Isabelle et pour laquelle j’ai pris du retard puisqu’elle était prévue pour les challenges de Noël et qui sera donc désormais aussi une nouvelle participation pour le challenge 2024 sera classique aussi puisqu’il s’agit d’un classique jeunesse américain. J’ai lu jusqu’au chapitre 8, un chapitre se focalisant à chaque fois sur une sœur avant de passer à la vie quotidienne d’une autre (+95 pages).

Dimanche 21 janvier 2024

Après des passages hier sur Instagram et le groupe FB, je prends le temps, ce matin, de faire mon billet de suivi de lectures de ce week-end. De son côté, mon mini lutin a lu le tome 3 d’Ajax, Chaperlipopette! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, mars 2019, 64 pages), après avoir fait ses devoirs et avant de jouer un peu à la console.

Dans la journée, j’ai lu Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud (éd. JC Lattès, janvier 2023, 400 pages), un essai/documentaire d’une journaliste ayant suivi le procès d’assises d’un violeur en séries surnommé le « violeur de la Sambre » interpellé en 2018, condamné définitivement en 2022 et ayant eu lieu 30 ans après les premiers signalements et plaintes des victimes, les premières remontant à 1988 (au moins au nombre de 56 côté français et d’autres côté belge). Elle s’interroge sur le sort des plaintes des victimes (la plupart étant mineures au moment des faits!) et le dysfonctionnement institutionnel tant du côté de la police/gendarmerie que de la Justice, sous fond d’évolutions législatives, informatiques et scientifiques du traitement des affaires pénales, en particulier celles de nature sexuelle. J’ai trouvé cette enquête journalistique bien plus pertinente et intéressante que le roman de Philippe Besson, Ceci n’est pas un fait divers, même si l’autrice aurait pu plus insister sur l’impact des politiques pénales sur ces enquêtes bâclées et du rôle du Parquet (plutôt que sur celui des Juges d’instruction qui ne sont saisis d’un dossier que sur réquisition du Procureur de la République) et même si elle ne relève rien de nouveau en la matière (+400 pages lues).

Après cette lecture, je suis passée à des BD plus légères avec Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot (éd. Jungle, octobre 2022, 64 pages), une BD d’après le conte de Noël de Charles Dickens et Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse (éd. Le Lombard, septembre 2014, 64 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans selon l’éditeur et dans laquelle l’univers de Peter Pan se mêle à celui d’Alice au pays des Merveilles (+128 pages).

Puis dans la soirée, j’ai lu Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson (éd. BigBang, juin 2023, 192 pages), un court roman/nouvelle qui permet de replonger dans l’univers de Sorcery of Thorns aux côtés d’Elizabeth Scrivener, Nathaniel Thorn, toujours aussi tendrement amoureux l’un de l’autre et de leur démon Silas toujours aussi énigmatique. et du démon Silas (+192 pages). Alors que Nathaniel doit organiser le Bal de l’Hiver, les protections magiques du manoir retiennent ses occupants à l’intérieur. Quelle en est la raison? J’ai apprécié retrouvé ce trio.

Petit bilan du lundi: Alors combien ai-je lu de pages ce week-end? 1.377 pages lues avec des lectures variées, avec une seule rentrant dans le thème facultatif. Le mois prochain, c’est une Semaine à 1000 qui est prévue, du lundi 19 au dimanche 25 février 2024. Rendez-vous est pris!

Au fil des pages avec Un chant de Noël, une histoire de fantômes

J’ai lu Un chant de Noël, une histoire de fantômes de José Luis Munuera (éd. Dargaud, novembre 2022, 80 pages), une BD adulte adaptant la nouvelle éponyme de Charles Dickens parue pour la première fois en 1843. A Londres, en ce 24 décembre 1843, tout le monde se prépare à fêter Noël si ce n’est Elizabeth Scrooge, une riche et intelligente femme d’affaires égoïste, capitaliste, avare, hautaine, ambitieuse et misanthrope. La jeune femme célibataire se décrit, quant à elle, comme ayant l’esprit pratique, les festivités de Noël n’étant que futilités et pertes d’argent, donnant à contre-cœur son jour de congé à son employé Bob Cratchit. La veille de Noël, trois esprits viennent lui rendre visite, comme le lui avait annoncé quelques instants plus tôt le spectre de son ancien associé décédé 7 ans auparavant: celui des Noëls passés, du Noël présent et des Noëls futurs. Cette rencontre permettra-t-elle à la jeune femme de revoir sa philosophie de vie? Ou restera-t-elle inflexible face à ces esprits?

J’ai beaucoup apprécié cette réécriture moderne et féministe de la nouvelle originelle, le personnage de Scrooge et de son neveu devenant des femmes, ce qui permet de s’interroger à la fois sur la condition de la femme et des inégalités sociales à l’époque victorienne et en en permettant une « morale » plus nuancée et subtile que celle du conte originel.

En faisant du personnage principal une femme, José Luis Munuera apporte, en effet, un regard moderne sur un débat sociétal qui perdure pourtant encore un peu trop souvent aujourd’hui, comme s’il n’y avait que deux figures possibles de la femme, le choix se réduisant alors entre carrière professionnelle et vie privée, la réussite professionnelle de la femme ne pouvant se réaliser qu’au détriment d’une vie de famille et inversement et non en recherchant un équilibre entre les deux ou tout autre épanouissement personnel; ce qui ressort de l’opposition entre Scrooge et sa nièce qui s’est mariée par amour.

De même pour les inégalités sociales, Scrooge soutenant que les pauvres étant coupables de l’être et « méritant » leur sort, comme Cratchit et sa famille nombreuse qui, malgré des revenus très modestes, a 6 enfants dont le dernier malade et qui va dépenser ses maigres économies, et même s’endetter, pour fêter Noël en famille.

Il y est ainsi question d’esprit de Noël, de famille, de choix de vie, de résilience, le passé de la jeune femme ayant influencé ce qu’elle est devenue et forgé ses convictions profondes.

J’ai également été conquise par les dessins de José Luis Munuera que ce soit pour décrire une ville enneigée avec ses miséreux ou pour retranscrire l’ambiance fantastique et magique des 3 esprits de Noël. Il y a un côté un peu Peter Pan dans l’allure d’Elizabeth Scrooge, prise dans les limbes du temps, les 3 esprits tentant de lui ouvrir les yeux sur ce qui est bon ou juste afin de s’éviter une mort solitaire. 

J’allais écrire un très bon moment de lecture mais finalement je choisis que c’est un coup de cœur pour cette bande dessinée! Je l’ai lue en version consultable en ligne grâce à  ma médiathèque mais j’ai vu que la version papier est de nouveau disponible alors je l’ai empruntée avant-hier car certaines doubles pages rendent bien mieux en version papier.

Cette lecture entre, avec un peu/beaucoup de retard (ou d’avance!) pour Noëlloween et le challenge British Mysteries, avec ces esprits mystérieux et bienveillants malgré leur apparence un peu inquiétant, surtout celui du Noël présent lorsqu’il vit ses derniers instants. Sans oublier des bulles gourmandes pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 avec l’esprit du Noël présent et la dinde de Noël.

C’est aussi une participation au challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib (conte de Noël).

Pour d’autres avis sur cette BD: Hilde et Chicky Poo.

Participation #20 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD de Noël

Participation #19 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD de Noël

Participation#2 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Conte de Noël

Participation #2 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de de Bidib#Espagne

Participation #1 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Réveillon de Noël

Au fil des pages avec Edelweiss

J’ai lu l’année dernière Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, juin 2017, 96 pages), un roman graphique pour les adultes. Lors d’un bal d’après-guerre, à l’été 1947, Olympe, fille de politicien et Edmond, jeune ouvrier chez Renault se rencontrent. Passionnée d’alpinisme, Olympe rêve d’escalader le Mont-Blanc comme son aïeule, Henriette d’Angeville. Au fil des ans, la détermination d’Olympe reste intacte, malgré la routine quotidienne et les aléas de la vie, Edmond lui apportant aide et soutien. Mais pourra-t-elle réaliser son rêve? Ou n’est-ce qu’un projet insensé aussi rare que la fleur d’edelweiss?

J’ai apprécié ce couple amoureux et soudé qui évolue au fil du temps et des aléas de la vie, la transformation la plus importante étant celle d’Edmond qui par amour en vient à adhérer au rêve fou de sa femme. Il y est ainsi question d’amour, de passion, d’émancipation féminine, Olympe tournant le dos à sa famille aisée, devenant couturière, pour aimer qui elle veut et accomplir son rêve, d’inégalités sociales, de condition de la femme dans une société en pleine mutation, de handicap, de dépassement de soi, de libertés…

Graphiquement, j’avais été attirée par l’illustration de couverture et l’intérieur est à son image, en particulier les cases dédiées à la montagne, vaste étendue de libertés. On a envie de s’y évader comme Olympe. Un très bon moment de lecture!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Végétal: « Edelweiss »

Au fil des pages avec Ada

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, elle se réfugie, une fois ses nombreuses tâches accomplies, dans une cabane abritant son atelier secret au fond des bois et se laisse emporter pendant des heures dans la peinture. Outre cette passion, elle peut trouver du réconfort auprès de sa petite chienne, Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie?

J’ai apprécié cette héroïne déterminée, combative, autodidacte, audacieuse. Faisant preuve de résistance passive et de courage, elle se révolte comme elle peut contre un père tyrannique qui lui fait payer le départ de sa femme qui l’a quittée quelques années auparavant. Le temps d’une année, nous vivons dans la solitude et les non-dits de la jeune femme qui, avec le retour d’un nouveau Noël sans joie, rêve d’émancipation et de liberté.

Graphiquement, l’atmosphère étouffante est palpable à chaque case, sauf lorsque la jeune femme s’épanouit dans la Nature avec sa chienne ou en peignant. Barbara Baldi mélange les genres: aquarelles (avec de magnifiques cases de paysages au fil des saisons qui n’appellent finalement pas à beaucoup de texte mais à la contemplation), collages (comme lorsqu’Ada fait la connaissance des peintres de l’Art nouveau comme Egon Schiele et Gustav Klimt et leurs modèles dans l’atelier de Vienne – les cases donnant l’impression de donner vie à leurs célèbres tableaux)…Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir et qui me donne envie de découvrir sa BD précédente, La partition de Flintham dont j’ai vu qu’un exemplaire était disponible à ma médiathèque!

En toile de fond, une autre guerre fait rage, celle de la Première Guerre Mondiale, l’histoire l’évoquant puisqu’elle se déroule sur une année à peu près (1917/1918). 

Pour un autre avis sur ce roman graphique: Nathalie.

Participation #40 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Participation #2 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #BD qui se déroule pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Ada »

Participation #3 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD évoquant Noël

Participation #3 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD évoquant Noël

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