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Point lecture hebdomadaire #5

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière, celle en cours et sans doute nos prochaines.

Nos lectures du30 août au 5 septembre 2021:

Des albums jeunesse:

  • (Album jeunesse) Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet

Nous lisons Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet (éd. Sarbacane, 2018), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un grand poulpe se définit à travers chacun de ses 8 tentacules, sauf un qui semble ne servir à rien jusqu’à ce qu’une murène le lui dévore. Il est question d’identité, d’amour avec un poulpe amoureux d’une femme-homard et de résilience avec ce huitième tentacule qui repousse un peu. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux illustrations colorées qui nous permet de finir l’été au bord de la mer!

  • (Album jeunesse) Le talisman du loup de Myriam Dahman, Nicolas Digard et Júlia Sardà (éd. Gallimard Jeunesse, 2020)

J’avais repéré il y a un moment cet album jeunesse et attendais l’automne (je sais, c’est encore l’été) pour le lire, attirée par la magnifique illustration de couverture de Júlia Sardà. Très loin dans le Nord, un loup vit dans la forêt avec un secret, à savoir écouter le chant mélodieux d’une jeune femme qui le rend heureux. Mais un jour, la jeune femme endeuillée ne chante plus. Le loup part alors à la recherche d’un talisman. Un très bon moment de lecture avec ce conte d’une amitié entre un loup et une jeune femme!

Des BD/Roman graphique:

  • (BD jeunesse) 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (T4)

Nous lisons 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (éd. Bayard Jeunesse, 2016), une BD jeunesse à partir de 2 ans et sans texte comprenant trois histoires: Polo dans l’espace (une histoire d’amitié entre Polo et des extraterrestres dont le vaisseau spatial est tombé en panne), Polo et la flûte magique et Polo (une aventure extraordinaire où il est question d’orque, de flûte magique, de tapis volants et d’amitié) et sa bonne étoile (Polo venant en aide à un vieil homme qui deviendra le Père Noël).  Il y est question d’aventures, de rêves et d’amitié avec Polo, un personnage attachant que nous avions découvert avec Polo et le dragon.

  • (Roman graphique) Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim

Après l’avoir vu à de nombreuses reprises, sous des avis plutôt positifs, sur Instagram, j’ai lu à mon tour Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim (éd. Glénat, 2020, 160 pages), un roman graphique pour les adolescents, à partir de 15/16 ans et qui a reçu de nombreux prix comme par exemple le Fauve des Lycéens à Angoulême en 2021.

Dans l’Italie de la Renaissance, alors qu’elle est sur le point de se marier, Bianca, une jeune femme de 18 ans de bonne famille découvre un secret de famille bien gardé qui lui est révélé par sa marraine: une peau d’homme qui lui permet en l’enfilant de devenir un homme, Lorenzo et ainsi approcher son futur mari, Giovanni pour mieux le connaître, ce dernier se révélant homosexuel et tombant amoureux d’elle ou plutôt de son double masculin, Lorenzo.

Il est ainsi question des rapports Homme/Femme, de genre et de sexualité avec une jeune femme indépendante et émancipée, qui veut avoir le choix de choisir son époux et de disposer de son corps comme elle l’entend et non de se voir imposer un mariage arrangé et un jeune homme homosexuel contraint au mariage et qui doit taire son orientation sexuelle au regard des pressions et même persécutions sociétales et religieuses.

Une lecture dans l’ère du temps, avec une héroïne féministe bien que pensée et dessinée par deux hommes, Hubert y ayant mis une part autobiographique. De ma lecture, j’en retiendrai certes une réflexion, parfois drôle et burlesque même si bien moins légère qu’il n’y paraît, sur la condition de la femme mais celle surtout  d’une personne homosexuelle voire transsexuelle, Bianca apparaissant plus souvent en Lorenzo et la question de la masculinité étant plus présente que celle de la féminité.

Des romans:

  • (Roman jeunesse) L’enfant Pan d’Arnaud Druelle

Je finis lundi L’enfant Pan d’Arnaud Druelle (éd. Gulf Stream, 2021, 231 pages), un roman jeunesse  à partir de 13 ans et commencé la veille. Au Pays-de-Nulle-Part, l’enfant Pan, Egon se sent bien triste et seul sans sa sœur et d’autres enfants. Deux sylphes – Malice et Etincelle sont envoyées à Londres, en 1881, pour lui ramener un ami. C’est ainsi qu’un groupe d’enfants placés à L’Oiseau Blanc, école d’éducation morale pour garçons dans l’East End, dont Peter Hawkson arrivent au Pays-de-Nulle-Part. Ils y font la rencontre d’Egon, des pirates du Jolly Ranger commandé par la redoutable capitaine Jane Crown ainsi que des Indiens de la Tribu des Kabakos et autres créatures fantastiques comme les sirènes ou les gubbins.

Mais les garçons sont venus avec leur passé douloureux et ne forment pas un groupe soudé, certains étant amis avec Peter comme Jimmy Jarvis et d’autres ennemis comme Eddy Squeeler. Ce nouveau monde qui leur semble plein d’espoir comporte également sa part d’ombre. Le Pays-de-Nulle-Part se prépare-t-il à un nouveau cycle avec un nouvel enfant Pan?

Une bonne lecture avec ce roman jeunesse qui me ramène aux origines de Peter Pan, l’auteur dont ce préquel est son premier roman, ayant sa propre idée sur les raisons qui poussent Peter Pan à ne pas vouloir grandir et aussi sur sa future rivalité avec le Capitaine Crochet. La recherche d’une figure maternelle omniprésente dans le conte originel de James Matthew Barrie ne l’est pas ici puisqu’il est avant tout question de figer le temps dans le temps de l’enfance – une enfance joyeuse et insouciante, faisant la part belle à l’imagination et l’amitié et ainsi de bloquer la roue du temps qui inéluctablement fait qu’un enfant devient adulte.

  • (Cosy Mystery) Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (T4)

J’ai pu enfin emprunter à la médiathèque le tome 4 de Son espionne royale (et aussi le 6 que je garde pour le moment de côté vu qu’il se passe à Noël, le 5 n’étant pas disponible), Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 345 pages), un cosy mystery. J’ai bien apprécié retrouver Lady Georgiana qui une fois encore doit empêcher un incident diplomatique et enquêter sur un meurtre à l’arsenic dans un huis-clos dépaysant en novembre 1932.

En effet, cette fois-ci, tout se passe bien loin de l’Angleterre, Lady Georgiana devant représenter la Couronne britannique lors du mariage de la princesse de Roumanie, Maria Theresa, ancienne camarade d’école en Suisse et le prince de Bulgarie organisé dans un château isolé par la neige et inquiétant, le château de Bran en Transylvanie. Il y a également Darcy et Belinda, même si moins présente et fantasque et aussi un nouveau personnage, Queenie, la nouvelle femme de chambre de Lady Georginia sans oublier la mère de la jeune femme. On sent bien à quel point l’autrice s’amuse en rendant hommage au Dracula de Bram Stoker. Une lecture rapide et toujours aussi plaisante!

  • (Roman) Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Entamant mes lectures halloweenesques, je lis ensuite Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls (éd. Michel Lafon, 2020, 399 pages), un roman historique prenant comme toile de fond un procès ayant eu lieu en Angleterre, dans le Lancashire en 1612.

Il s’agit avant tout de l’histoire initiatique de Fleetwood Shuttleworth, une jeune châtelaine de 17 ans et enceinte pour la quatrième fois après trois fausses couches. Marquée par ces fausses couches qui privent son mari Richard d’héritier, elle pense pouvoir aller cette fois-ci jusqu’à son terme grâce à l’aide d’Alice Gray, une jeune femme guérisseuse, à peine plus âgée qu’elle, qu’elle engage comme sage-femme. Mais bientôt, Alice Gray fait partie d’une chasse aux sorcières diligentée par un ami des époux Shuttleworth, Roger Nowell, ancien haut sheriff qui entend bien impressionner le Roi en faisant condamner le plus possible de sorcières lors du procès de Pendle.

Sans aucune magie, il y est question de la condition de la femme au début du XVIIe siècle. En effet, on sait que sous couvert de sorcellerie, de nombreuses femmes ont été persécutées et condamnées. D’ailleurs, dans le roman, Roger n’hésite pas à menacer Fleetwood que son comportement pourrait l’amener à être elle-aussi arrêtée pour sorcellerie, son statut social ne la protégeant pas. Et si Fleetwood n’en était pas une au sens noble du terme? Une femme courageuse et indépendante, prête à tout pour vivre comme elle entend. Un bon moment de lecture!

Ma lecture en cours:

(Roman) La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal

En week-end, je commence à lire La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) jusqu’à la page 304 qui se déroule à Londres, en 1850 où va bientôt avoir lieu l’Exposition universelle au Crystal Palace.

Dans ce roman choral, s’y croisent Iris Whittle, une jeune femme de 21 ans à la clavicule déformée, travaillant avec sa sœur jumelle Rose, à la beauté à jamais gâchée par la variole, dans un magasin de poupées et rêvant d’être artiste peintre, Silas Reed, taxidarmiste amateur de macabre et de curiosités qui rêve de voir exposer ses trouvailles comme des chiens siamois empaillés au Crystal Palace, Albie un jeune orphelin débrouillard de 10 ans vivant avec sa sœur aînée se prostituant dans un taudis et Louis Frost, jeune artiste fortuné faisant partie de la FPR – Fraternité préraphaélite qui voudrait voir son talent reconnu et qui est à la recherche d’un nouveau modèle.

Le roman est à la fois un roman social, en décrivant les bas-fonds londonien de l’époque victorienne avec son lot de misères et de débrouillardises avec Albie, un roman d’amour entre Iris et Louis mais aussi un thriller avec l’inquiétant Silas. Quelle fin attend Iris?

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman jeunesse illustré) Alice, De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe et traduite dans sa version intégrale par Henri Parisot (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016, 295 pages), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans. Après nos billets communs avec Blandine autour d’Alice au pays des Merveilles, nous avons eu envie de prolonger nos lectures avec la suite. LC prévue pour le 18 septembre 2021.
  • (Livre de recettes) Le pain perdu du Petit Poucet et autres recettes de contes de fées de Seymourina Cruse et Marie Caudry (éd. Thierry Magnier, 2014), un livre de recettes dans lequel j’ai bien envie d’en tester certaines pour les Gourmandises de Syl.
  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel.

Point lecture hebdomadaire #3

La semaine dernière, nous sommes passés à notre médiathèque estivale pour des emprunts de quelques jours. Alors voici, avec un peu de retard, notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière et celle en cours. Certains des livres ont déjà été rendus et ne sont donc pas présents sur la première photo d’illustration de ce billet.

Nos lectures du 16 au 22 août 2021:

Des albums jeunesse:

  • Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field

Nous lisons Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand? Il est question d’autonomie, d’entraide, d’amitié et de famille. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux jolies illustrations hivernales!

  • Gipsy Panda de Quentin Gréban

Puis nous lisons également Gipsy Panda de Quentin Gréban (éd. Mijade, 2011), un album jeunesse à partir de 3 ans. Le quotidien doux et tranquille de Gipsy Panda est mis à mal avec l’arrivée d’une poule dans sa roulotte. Un très bon moment de lecture avec cette histoire rigolote, le lecteur sachant avant le panda la présence de la poule, ce qui provoque forcément le rire! Nous apprécions toujours autant les illustrations de Quentin Gréban, ici avec un panda tracassé et une poule un brin farceuse malgré elle. A noter toutefois que les plus jeunes lecteurs ne comprendront pas les propos de la biquette à la première page, cette dernière traitant le panda de voleur de poule. L’auteur prend en effet à contrepied les préjugés à l’encontre des Tsiganes ou des Gitans, « Gipsy » en anglais. Dans cette histoire, tout se terminera en amitié entre le panda et la poule.

Des albums jeunesse rigolos de la série « Comment ratatiner », à partir de 3 ans:

Nous avions découvert cette série livresque l’année dernière, à Halloween avec Comment ratatiner les ogres?, une manière rigolote de dédramatiser les petites et grandes peurs des monstres chez les plus jeunes.

  • Comment ratatiner les araignées? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2012) pour ne plus en avoir peur, la fin de l’album rappelant leur rôle dans la Nature et en particulier dans la maison, en se nourrissant des bestioles.
  • Comment ratatiner les sorcières? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2009) pour apprendre à repérer les sorcières et les chasser, l’album ne mettant en scène que de méchantes et vilaines sorcières. Un petit avant-goût halloweenesque!
  • Comment ratatiner les pirates? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2010) pour apprendre à déjouer leurs pièges tout en conservant leurs trésors, à moins que le pirate ne soit selon les situations les parents ou les enfants.

Des BD adulte:

J’ai également lu les deux premiers tomes de la BD, M.O.R.I.A.R.T.Y de Fred Duval, Jean-Pierre Pécau, Stevan Subic et Scarlett. Dans le premier tome, Empire mécanique 1/2 (éd. Delcourt, 2018), en 1899, Sherlock Holmes démasque un automate joueur de cartes dans un club londonien. Au même moment, le Dr. Jekyll tente de se remettre de blessures par balles infligées par la police à Mr. Hyde, n’ayant pas réussi à endormir son double à temps alors qu’il était en train de prendre de l’opium. Porté disparu, Sherlock Holmes est appelé pour le retrouver. Dans le deuxième tome, Empire mécanique 2/2 (éd. Delcourt, 2019), Sherlock Holmes tente de découvrir, avec l’aide de son frère Mycroft, qui se cache derrière les dangereux automates Hyde, la reine Victoria étant en danger.

Je n’ai pas du tout accroché aux illustrations qui dénotent par rapport à celles des couvertures. J’ai trouvé l’ambiance trop glauque et le graphisme trop sombre bien que steampunk, où il est bien difficile de discerner les traits des protagonistes. Je ne pense pas que je lirai la suite, restant sur l’intuition de Sherlock Holmes quant à l’identité de Moriarty qui n’a pas été révélée.

Des romans adulte:

  • Betty de Tiffany McDaniel (éd. Gallmeister, 2020, 720 pages)

Betty Carpenter commence par raconter la rencontre de ses parents et leur errance à travers les États-Unis en fonction du travail trouvé par le père, un Cherokee et des grossesses de la mère, une femme blanche pauvre puis leur retour dans la vie natale de la mère, dans l’Ohio. Puis le roman se focalise sur la vie de la narratrice, Betty née en 1954, de son enfance auprès d’un père aimant et d’une mère meurtrie par la vie et fragile.

Au fil des années qui passent jusque dans les années 70, Betty doit vivre avec de nombreux secrets de famille, plus terribles les uns que les autres et les décès qui touchent sa fratrie. Son passage de l’enfance à l’âge adulte ne sera pas sans douleurs, Betty, « Petite Indienne » métisse, étant confrontée au racisme, à l’inceste et aux deuils. Rien ne semble l’épargner et pourtant je retiendrai surtout de ce roman la relation tellement belle et lumineuse entre Betty et son père, un homme proche de la Nature et ayant su conserver, malgré les violences subies, ses racines cherokee dont il est fier et les transmettre à ses enfants, comme par exemple le secret des plantes médicinales. A la fois poète et guérisseur, débordant d’imagination et d’optimisme, ce dernier essaie de préserver l’innocence enfantine de ses enfants en apportant une beauté magique à des événements qui sont en réalité douloureux. Par moment, ce roman me rappelle Là où chantent les écrevisses de Delia Owens.

  • Hamnet de Maggie O’Farrel (éd. Belfond, 2021, 368 pages)

Un jour d’été, en 1596, Hamnet, un jeune garçon de 11 ans cherche désespérément de l’aide auprès d’un adulte, sa sœur jumelle Judith étant gravement malade. Mais il ne trouve personne, pas même le médecin et rejoint sa sœur dans leur chambre avant de s’endormir à son tour. Au retour de la famille, personne ne voit qu’Hamnet est malade, tous étant concentrés pour sauver la jumelle plus fragile, Judith.

Dans ce roman historique quoique très romancé et bien écrit, je suis les dernières heures de vie de Hamnet, le fils de William Shakespeare, décédé selon l’autrice de la pestilentielle même si la cause de son décès ne sera jamais connue. Au-delà de ce jeune garçon, c’est surtout la vie de sa mère, Agnès qui est mise en avant (femme forte et déterminée ayant grandi avec une crécerelle apprivoisée, un brin sorcière) et dans une moindre mesure de son mari, William, ancien précepteur qui passe tout son temps à Londres, à écrire et gérer sa troupe de théâtre, prenant ainsi de la distance avec son père maltraitant. A travers ce couple en train de perdre leur fils, il est question de deuil. La perte de cet enfant fragilise le couple. Agnès sombre dans la dépression, se reprochant de n’avoir rien vu alors qu’elle a le don de lire la destinée des gens et de les soigner et William se réfugiant à Londres, écrivant alors sa tragédie Hamlet.

Après avoir lu Betty, les personnages du père et ici de la mère se rapprochent dans leur contact avec la Nature, leur connaissance des plantes et herbes médicinales, leur approche du monde ésotérique ainsi que l’amour qu’ils portent à leurs enfants.

Ma lecture en cours:

(Roman) Anne d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2021, 344 pages)

Comme j’avais pris deux romans à la médiathèque pour une semaine, je n’ai avancé que de deux chapitres cette lecture, découvrant Anne en jeune institutrice enthousiaste, pleine de bonne volonté et se laissant encore emportée dans son imagination qu’elle a eu su conserver de son enfance.

Ce sera également ma lecture de la semaine prochaine.

Challenge Petit Bac d’Enna #11 et 12 Catégorie Prénom: « Betty » et « Hamnet »

Participation #19 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

challenge 2021 lire au féminin

Participation #53 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices américaine et anglaise

 

Au fil des pages avec le tome 2 de la BD des Enquêtes d’Enola Holmes

Fin juin pendant le Mois Anglais 2021, j’ai emprunté à la médiathèque et lu dans la foulée le tome 2 des Enquêtes d’Enola Holmes, L’affaire Lady Alistair de Serena Blasco (éd. Jungle, 2016), une BD jeunesse à partir de 9 ans, d’après le roman de Nancy Springer. L’année dernière, j’avais lu les 6 romans des Enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer dont le tome 2, L’affaire Lady Alistair mais seulement le premier tome de son adaptation girly en BD jeunesse.

En janvier 1889, quelques mois après son arrivée à Londres, Enola Holmes tente d’échapper à ses frères, en étant Ivy Meshle, assistante du Dr. Leslie T. Ragostin ou la jeune épouse de ce dernier le jour et une nonne muette venant en aide aux pauvres des bas-quartiers la nuit. Un matin, elle reçoit le Dr. Watson qui vient engager le Dr. Ragostin pour enquêter sur sa disparition tout en lui parlant d’une autre disparition, celle de Lady Cecily Alister, une fille de Baronnet à peine plus âgée qu’elle. Et voilà Enola qui part à la recherche de la jeune fille. Fugue ou enlèvement?

Comme je l’avais déjà dit dans mon billet sur le roman, il  y est question de la condition de la femme, de l’essor des grands magasins, du marxisme, des rapports entre classes sociales… L’histoire aborde également le regard porté sur les gauchers, Cecily étant une gauchère contrariée (regard qui perdure malheureusement encore aujourd’hui dans certaines familles, la main gauche étant considérée comme celle du Diable ou a minima celle d’un être maladroit ou peu intelligent).

Condensée en format BD jeunesse, l’intrigue se résout un peu trop vite, Enola Holmes identifiant bien plus facilement le ravisseur de la jeune Cecily. De même, lorsqu’elle est agressée, elle s’en remet en très peu de temps alors que dans le roman originel, elle en ressort très perturbée au point de rester enfermée chez sa logeuse sans sortir de sa chambre. Pour autant, Serena Blasco reste fidèle au roman de Nancy Springer.  Notre jeune héroïne est toujours aussi perspicace et ingénieuse, détournant, pour mieux s’émanciper, comme dans le tome précédent, les tenues contraignantes de l’époque victorienne réservées aux femmes comme le corset et jouant au jeu du chat et de la souris avec Sherlock Holmes.

Enfin, j’ai apprécié le petit plus de la BD avec une nouvelle fois à la fin un carnet secret d’Enola Holmes rempli d’annotations, de croquis et de messages codés. Encore un bon moment de lecture jeunesse!

Participation #33 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Enola Holmes

Participation #16 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #44 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Être humain: « Lady »

Au fil des pages avec le tome 1 de la BD Miss Charity

J’emprunte à nouveau à la médiathèque le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, ayant déjà lu les deux l’année dernière.

Ce premier tome reprend la première partie du roman d’apprentissage jusqu’au départ de la gouvernante, la veille des 15 ans de l’héroïne, en ouvrant l’histoire non comme le roman aux 5 ans de Charity mais sur un événement survenu à Londres, en 1886. Alors qu’elle sort furieuse de chez Monsieur Dampf à qui elle a vendu des aquarelles, Miss Charity Tiddler évite de peu l’accident de la circulation et se replonge dans son passé, vers l’âge de 5 ans. C’est à cet âge qu’elle a commencé à élever sa première souris, Miss Petitpas pour rompre sa solitude de fille unique avant d’avoir une véritable ménagerie d’animaux blessés et/ou sauvés (ou non) des mains de la cuisinière. La petite fille est d’ailleurs couverte par sa bonne écossaise Tabitha puis aussi plus tard, à ses 10 ans, à la gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros.

Vivant librement son enfance dans la Nature et les livres, la petite fille grandit selon ses envies, loin des contraintes sociales imposées aux jeunes filles de la haute société victorienne et avec toute une ménagerie d’animaux qui inspireront plus tard ses aquarelles. Nous sommes loin de l’éducation rigoureuse imposée alors aux jeunes filles de son rang. Ici, il est question d’autonomie, de liberté et d’épanouissement personnel qui poseront les fondements de sa vie d’adulte, une jeune femme émancipée.

Comme dans le roman, le thème de la mort est présent et est partie prenante de la vie de l’héroïne et ce dès les premières pages avec une discussion sur la religion entre Charity alors âgée de 5 ans et sa mère. La petite fille a pour amies imaginaires ses petites sœurs décédées avant de les remplacer par sa ménagerie. Les morts nombreuses des animaux recueillis par Charity dans sa nursery sont traitées à hauteur d’enfant et comme objets d’expériences scientifiques, sans l’empathie qu’un adulte y mettrait et bien qu’elle soit effrayée par les histoires terrifiantes de sa bonne Tabitha.

Outre ses recherches scientifiques sur la faune et la flore de son jardin, Charity voue une autre passion aux oeuvres de Shakespeare, les apprenant par cœur.  Il est ainsi aussi question de théâtre, de vie et de passion amoureuse, comme par exemple lorsque Charity s’immisce dans la relation entre sa gouvernante et Herr. Schmal, le précepteur allemand de son cousin.

Je retrouve ainsi dans cette BD jeunesse toute l’espièglerie de la petite fille, sa candeur enfantine tout comme son imagination débordante qui rompe sa solitude et qui assouvit sa curiosité insatiable et sa soif de connaissance, comme cela ressort notamment de sa relation avec Kenneth Ashley qu’elle a rencontré un soir de Noël chez ses cousins et qu’elle croque dans ses dessins sous les traits d’un renard anthropomorphe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à être croqué sous forme d’animaux mais c’est celui qui accapare le plus les pensées de Charity, la relation Charity/Kenneth étant, je trouve, plus appuyée dans cette adaptation en BD.

Les illustrations à l’aquarelle, douces et colorées rappellent celles  naturalistes de Beatrix Potter qui a inspiré cette histoire à Marie-Aude Murail. La mise en page est aérée et dynamique, reproduisant le tourbillon des idées et pensées enfantines de Charity. J’ai trouvé cette adaptation fidèle et réussie au roman originel avec ce petit brin de fantaisie, d’insouciance et de fraîcheur propre au personnage de l’héroïne et aussi avec l’humour déjà présent dans le roman. Un bon moment de lecture avec cet ode à l’enfance, à la Nature et à la lecture et qui appelle à lire les deux tomes suivants, un triptyque étant prévu!

Pour d’autres avis sur ce premier tome: Bidib et Enna.

Participation #15 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #31 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #13 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Être humain: « Miss »

Au fil des pages avec Brindille

Je lis le diptyque Brindille de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci, une BD jeunesse fantasy à partir de 12/13 ans. Dans le premier tome, Les chasseurs d’ombres (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), une jeune femme se réveille amnésique dans un village du petit peuple à la lisière d’une forêt qui a pris feu. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom ni de son passé, encore moins ce qu’elle fait là. Qui est-elle avec ces étincelles qui brillent au-dessus de sa tête? Une fée? Une sorcière? Elle part à la recherche de son identité, rencontrant en chemin un loup protecteur qui semble la connaître bien plus qu’il ne le prétend.

Composée de 4 parties, l’intrigue mystérieuse et onirique est magnifiquement illustrée dans un univers d’heroic fantasy.  Au fil des pages, le monde merveilleux et amical du petit peuple se transforme en un monde plus effrayant et sombre, la jeune femme étant poursuivie par des chasseurs d’ombres. Mais Brindille, malgré son amnésie et sa fragilité apparente se révèle une héroïne touchante, forte et courageuse, prête à les affronter. La fin de ce premier tome se finit en plein suspens, sans qu’on en sache plus sur les mystères entourant la jeune femme.

Dans le second tome, Vers la lumière (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), Brindille est laissée pour morte et continue son périlleux périple, seule, sans le loup, au-delà du royaume des ombres, dans sa quête d’identité. Pourquoi les chasseurs d’ombres la traquent-ils? Parviendra-t-elle à les affronter?

Les illustrations sont tout aussi magnifiques que dans le premier tome, Brindille progressant dans un monde intriguant et peuplé de créatures fantastiques comme les sirènes et une horde malfaisante digne du Seigneur des anneaux.  Avec un final surprenant, les réponses sont apportées aux mystères entourant Brindille, des indices ayant d’ailleurs été distillés dès le premier tome. Je dirai seulement que ce diptyque est une jolie manière onirique d’aborder la mort et son acceptation. Un bon moment de lecture en compagnie de Brindille!

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