Étiquette : bandes dessinées (Page 18 of 27)

Au fil des pages avec le tome 3 des Croques

Je finis, en lecture commune avec Syl, le triptyque Les Croques avec le dernier tome, Bouquet final de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2020), une BD jeunesse à partir de 9 ans. Dans le  tome précédent, nous avions laissé Céline et Colin bien isolés et en danger dans leur soif de découvrir la vérité autour du mystère planant dans le cimetière. Pouvaient-ils l’être encore plus? Il semblerait que oui, les deux adolescents, apprentis détectives amateurs, n’ayant plus d’autres choix que de fuguer. Leurs parents seraient-ils eux aussi impliqués comme Poussin?

Dans ce dernier tome qui fait la part belle à l’action (avec des illustrations dans les mêmes tonalités bleutées et très dynamiques), l’autrice s’amuse une nouvelle fois avec les nerfs du lecteur avec une fausse piste qui permet de mettre en exergue les relations complexes et parfois bien difficiles entre parents et enfants (les liens pouvant s’effriter au moment du passage de l’enfance à l’adolescence). Léa Mazé arrive, en effet, à traduire avec réalisme le grand désarroi ressenti par les parents de Céline et Colin qui ne les ont pas vu grandir et qui ont eu une mauvaise analyse de la situation. Sera-t-il possible à cette famille de se reconstruire après tant d’incompréhension et de non-dits, une fois la vérité éclatée?

Certes je pourrai titiller sur les conditions dans lesquelles un notaire véreux pourrait contourner ainsi le droit des successions (même dans le cas de successions vacantes). Mais ce n’est pas le propos de ce thriller jeunesse que je conseillerai plutôt pour des collégiens. Je préfère conserver cette vision fantasmée et enfantine des « gangstères ». Un bon moment de lecture avec ce dernier tome un peu plus violent et qui se termine sur une note d’insouciance propre à l’adolescence et qui renvoie au premier tome!

Pour un autre avis sur le tome 3: Bidib, Syl et Blandine.

Participation #20 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation #68 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Adjectif: « Final »

Au fil des pages avec le tome 1 de L’encyclopédie curieuse & bizarre par Billy Brouillard

Pour Halloween, je lis le volume 1 de L’encyclopédie curieuse & bizarre par Billy Brouillard, Les fantômes de Guillaume Blanco (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2014), une BD jeunesse à partir de 13 ans. Billy Brouillard est un jeune garçon ayant le don de trouble vue qui lui permet de voir les créatures surnaturelles. Il entend bien écrire une encyclopédie sur les fantômes afin que nous lecteur puissions mieux les connaître et ainsi ne plus en avoir peur. Réussirai-je à lire toutes les pages de cette encyclopédie révélant les secrets et mystères entourant les fantômes qui hantent notre monde ou au contraire serai-je terrorisée par les légendes de fantômes que Billy Brouillard a retranscrites sans arriver à la fin? Finirai-je à mon tour fantôme?

Cette encyclopédie se décompose en trois parties. La première est plus pédagogique et nourrie de toute la curiosité et de l’imagination enfantine de Billy Brouillard, proposant une définition des fantômes et évoquant le spiritisme du XIXe siècle avec Allan Kardec qui développa sa pratique et Harry Price qui dénonça les charlatans. La deuxième partie reprend, sous la plume de Billy Brouillard, des histoires de fantômes de plus en plus flippantes, avec un humour macabre qui me rappelle celui de Tim Burton tant dans le texte que dans les illustrations. Certaines de ces légendes pourraient faire peur aux plus jeunes lecteurs. J’ai préféré parmi ces histoires Le Fantôme du placard, Le fantôme de chiffon et Azazoth (le familier de la Fée Noire, un fantôme d’une sorte de corbeau croquemitaine). Enfin, la troisième partie arrive pour nous donner des trucs et astuces fantomatiques et nous permettre, ainsi, de survivre en cas de rencontre avec un fantôme. Cela sera-t-il suffisant pour développer, comme Billy Brouillard, le don de trouble vue?

Un bon moment de lecture alliant humour et épouvante (âmes sensibles s’abstenir!) et qui m’a donné envie de découvrir les autres aventures de Billy Brouillard (et de sa petite sœur) puisqu’il existe plusieurs BD jeunesse de ce personnage comme par exemple le tome 1 du Détective du bizarre, Billy Brouillard et la chasse aux fantômes paru en 2018 ou bien encore le tome 2 de cette encyclopédie parue en 2015 et qui est consacrée aux chats. Au passage, je valide la case 15 « Fantôme » du bingo.

Participation #18 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse et Case 15 du bingo

Participation #63 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légendes de fantômes

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégorie Prénom: « Brouillard »

Au fil des pages avec Chaque jour Dracula

Je lis Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre (éd. Delcourt Jeunesse, 2018), une BD jeunesse à partir de 9 ans avec un jeune Dracula victime de harcèlement scolaire avant de devenir le célèbre vampire sanguinaire. Chaque jour, à l’école, Dracula subit les brimades et moqueries de certains camarades de classe qui le harcèlent du fait de ses différences: le jeune garçon ne peut faire du sport en extérieur, il ne peut pas manger d’ail et est un très bon élève, parlant plusieurs langues anciennes… Aucun adulte de l’école ne semble remarquer ce harcèlement et de plus en plus meurtri, Dracula ne sait pas comment aborder le sujet avec son père Vlad. Honte, déni et culpabilité le submergent. Parviendra-t-il à faire stopper ce harcèlement? Son père aimant réussira-t-il à trouver les bons mots pour l’aider et alerter l’école?

Les illustrations sont tout en émotion et en délicatesse. On ressent le mal-être de Dracula, un enfant qui est victime de moqueries et agressions, de plus en plus dures et blessantes.  Les traits du vampire me rappelle ceux d’Épiphanie dans le tome 1 de L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur également illustrée par Clément Lefèvre. La relation père/fils est également bien mise en valeur avec Vlad un père un peu dépassé par la situation et qui apporte au départ des solutions maladroites mais qui finira par rendre son fils plus confiant de lui-même.

Un bon moment de lecture dont le propos est atténué par des références rigolotes au folklore vampirique (avec en fin d’album une galerie revisitée d’illustres vampires)! Une BD jeunesse à conseiller aux jeunes lecteurs (qu’ils puissent être auteur, victime ou témoin) pour lutter contre le harcèlement scolaire tant celui-ci est malheureusement encore actuel et peut commencer parfois dès l’école maternelle, sans que cela soit repéré par l’entourage familial ou scolaire. Au passage, je coche la case 5 « Vampire » du bingo.

Pour un autre avis sur cette BD jeunesse: Syl.

Participation #17 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Vampire et Case 5 du bingo

Au fil des pages avec le tome 2 des Croques

Après avoir lu le tome 1 pendant le Halloween cosy RAT, je continue le triptyque Les Croques en lecture commune avec Syl. Je lis le tome 2, Oiseaux de malheur de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2019), une BD jeunesse à partir de 9 ans.

Après leur macabre découverte déguisée en mauvaise blague dans le cimetière, Céline et Colin ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour découvrir au plus vite la vérité, d’autant que Poussin a mystérieusement disparu. La situation est encore plus grave que le harcèlement scolaire subi au quotidien. Leur vie est menacée. Une fois encore, leurs parents réagissent en les punissant.

Léa Mazé construit son intrigue entre fausses pistes et faux-semblants pour le plus grand plaisir frissonnant des lecteurs. La fin de tome finit une nouvelle fois sur une scène qui fait frémir. La tension monte encore d’un cran pour nos apprentis enquêteurs pas vraiment discrets. A force de fréquenter le cimetière, les jumeaux vont-ils être rattrapés par la mort?

D’autre part, les relations parents/adolescents déjà tendues dans le premier tome se dégradent encore plus. Les parents des jumeaux se sentent complètement dépassés et Céline et Colin complètement incompris. Cela m’a fait penser à des affaires où un adolescent bascule pour la première fois dans la délinquance et l’entourage doit y faire face, entre déni, incompréhension, tristesse et culpabilité du ou des parents. J’ai trouvé ce tome encore plus réussi que le précédent.

A l’instar de la couverture de ce deuxième tome, les illustrations bleutées renforcent l’atmosphère plus glaciale et tendue de l’intrigue, même si les jumeaux restent des adolescents de leur âge qui arrivent à s’amuser et à rire, comme par exemple avec leurs cahiers remplis de dessins et de fautes d’orthographe ou lorsqu’ils imaginent les coupables.

Un très bon moment de lecture prenante avec ce deuxième tome toujours aussi bien illustré! Que nous réserve le dernier tome, Bouquet final? Réponse pour une LC commune avec Syl le 1er novembre 2021.

Pour un autre avis sur le tome 2: Bidib, Blandine et Syl.

Participation #16 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Case 7 du bingo

Participation #66 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Animal: « Oiseaux »

Au fil des pages avec Pome

Pour cette nouvelle lecture commune avec Hilde, nous avons lu Pome de Marie Desplechin et Magali Le Huche (éd. Rue de Sèvres, 2018), une BD jeunesse à partir de 8/9 ans et qui est une adaptation du roman éponyme lu l’année dernière et la suite de Verte. Une année s’est écoulée depuis que la jeune adolescente Verte a découvert ses dons de sorcière et a pu, malgré le sortilège de sa mère Ursule, retrouver son père Gérard grâce à l’aide magique de sa grand-mère maternelle, Anastabotte et de son ami Soufi initié à la sorcellerie malgré son statut de garçon.

Depuis, Soufi a déménagé et Verte a fait la connaissance de son grand-père paternel, Raymond. La jeune fille a une vie bien remplie: elle poursuit son apprentissage de la sorcellerie au coté d’Anastobotte tout en s’entraînant au foot avec son père et Soufi. Pourtant, il semble lui manquer quelque chose pour être totalement épanouie. Verte a accepté sa part d’héritage de sorcière mais aimerait partager ce secret avec son père, ce qui lui est formellement interdit. Et si sa rencontre avec Pome, une autre sorcière de son âge, allait tout changer? En effet, avec leurs nombreux points communs, les deux jeunes filles deviennent très vite inséparables tant au collège que pour apprendre la sorcellerie.

Comme dans Verte, il est question de préoccupations que pourraient avoir des lecteurs pré-adolescents ou adolescents dans leurs rapports familiaux et amicaux. Par exemple, Verte se demande si Pome et Soufi s’entendront. Pome connaît les mêmes difficultés que Verte a pu connaître dans le tome précédent, la jeune fille vivant seule avec sa mère aussi sévère qu’Ursule et sans avoir connu son père. Il est également question de l’égalité entre les sexes et de discriminations, seules les femmes pouvant pratiquer la magie. Et Verte, apprentie sorcière un brin rebelle, entend bien changer les choses, tenant de son père qui ne réserve pas, dans son métier d’entraîneur, le foot aux garçons.

J’ai une nouvelle fois bien apprécié le personnage d’Anastabotte à la fois mamie poule, toujours prête à faire des crêpes entre deux sortilèges et sorcière coquette, n’oubliant jamais de remettre du rouge à lèvre lorsque Raymond est dans les parages. D’ailleurs, Verte, Pome et Soufi s’aperçoivent de cette attirance réciproque et vont s’en mêler en utilisant la magie. Le personnage de Raymond, en papi poule, est également attachant.

La BD est fidèle au roman de Marie Desplechin (éd. L’école des loisirs, 2008, 153 pages) mais sans reprendre totalement l’écriture en polyphonie (qui permet à chaque personnage de l’histoire de donner son ressenti). Les illustrations de Magali Le Huche retranscrivent la touche d’humour et d’espièglerie que contient le texte originel de Marie Desplechin. Gourmande comme je suis, j’ai également noté une différence dans le goûter d’Anastabotte qu’elle donne à Verte et Pome après leur cours de sorcellerie. Dans le roman, elle sort son gaufrier (p.51) alors que dans la BD, elle prépare des crêpes. J’avais d’ailleurs fait des gaufres lors du RAT gourmand d’Halloween 2020. Et cette année, j’ai fait des crêpes comme Hilde.

Un bon moment de lecture avec cette BD jeunesse à l’illustration de couverture très automnale! Il ne reste plus qu’à attendre si elle paraît un jour l’adaptation en BD du troisième tome de cette trilogie, Mauve dont j’avais lu le roman l’année dernière.

Pour un autre avis sur ce tome 2 de la BD jeunesse: Hilde et Chicky Poo.

Participation #12 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Sorcière et BD jeunesse

Participation #62 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices françaises

Participation #67 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Crêpes

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