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Point lecture hebdomadaire #10

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière et celle en cours, avec un passage à la médiathèque et qui rentrent presque toutes dans le cadre du Challenge Halloween de Lou et Hilde.

Nos lectures du 4 au 10 octobre 2021:

Des albums jeunesse:

(Album jeunesse) Et si la nuit avait peur de toi? de Peter Vegas et Benjamin Chaud

Encore beaucoup de relectures cette semaine et une découverte avec Et si la nuit avait peur de toi? de Peter Vegas et Benjamin Chaud (éd. Milan Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. Un très bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne pour dédramatiser l’heure du coucher et la peur du noir chez le jeune lecteur!

Des BD jeunesse et adulte:

  • (BD jeunesse) Spooky, Les contes de travers, Malices de princesse de Carine-M et Élian Black’mor (T3)

En lecture commune avec Hilde, je lis le tome 3 de Spooky, Les contes de travers, Malices de princesse de Carine-M et Élian Black’mor (éd. Glénat Jeunesse, 2017), une BD jeunesse à partir de 9 ans. C’est avec plaisir que je retrouve l’univers de Spooky, une jeune princesse qui est, dans ce tome, dans les préparatifs de sa fête d’anniversaire d’Halloween, étant née un 31 octobre. LC avec Hilde prévue le 13 octobre 2021.

  • (BD adulte) Les filles de Salem de Thomas Gilbert

J’ai lu Les filles de Salem, Comment nous avons condamné nos enfants de Thomas Gilbert (éd. Dargaud, 2018, 198 pages), une BD adulte. Une jeune fille de 14 ans, Abigail Hobbs est accusée de sorcellerie avec une centaine d’autres filles et femmes de son village sous la pression du révérend Samuel Parris. Entre attaques des Indiens Wabanaki et mauvaises récoltes, le mal semble se répandre au sein de la petite communauté de Salem Village. Serait-ce le fait de sorcières sous l’emprise du Malin? Qui survivra à la série de pendaisons annoncée?

Thomas Gilbert s’inspire très librement des procès des sorcières de Salem en 1692 en en reprenant des protagonistes comme Abigail Hobbs ayant été l’une des personnes reconnues coupables de sorcellerie et exécutées. On y retrouve des hypothèses souvent mentionnées pour expliquer ces procès hors norme et la folie qui les ont entourés: une petite communauté isolée, patriarcale et hétéroclite, chacun tentant de défendre ses intérêts, qu’ils soient personnels (conflits entre familles ou voisins), marchands ou religieux/puritain (le pouvoir religieux déclinant) et régulièrement frappée par les attaques des Amérindiens… Nous retrouvons ainsi des figures représentatives des accusées qui me donnent une impression d’accumulations caricaturales: des catholiques irlandaises (mère et fille) tenant la taverne de Salem, une femme déficiente mentale et mise enceinte par le Révérend, une vieille esclave indienne…

Cela faisait un moment que je voulais lire cette BD mais je pense que j’en attendais plus et ai plus apprécié l’illustration de couverture que celles à l’intérieur, les personnages étant parfois à mon goût trop grotesques ou l’intrigue pas assez poussée en particulier celle du troublant Indien Wabanaki.

  • (BD jeunesse) Pome de Marie Desplechin et Magali Le Huche

Je lis également en vue d’une autre lecture commune avec Hilde, l’adaptation en BD jeunesse du roman éponyme lu l’année dernière, Pome de Marie Desplechin et Magali Le Huche (éd. Rue de Sèvres, 2018), à partir de 8/9 ans. Verte fait la connaissance d’une autre sorcière de son âge, Pome et qui va elle aussi apprendre la sorcellerie auprès d’Anastabotte, la grand-mère maternelle de Verte qui n’oublie jamais de remettre du rouge à lèvre lorsque Raymond, le grand-père paternel de Verte est dans les parages et qui est toujours prête à faire des crêpes entre deux études de sortilèges.

La BD est fidèle au roman mais sans l’écriture chorale comme dans le premier tome, ne retenant que le point de vue de Verte. Un bon moment de lecture! LC avec Hilde prévue le 20 octobre 2021.

Des romans jeunesse:

  • (Roman jeunesse) Winterwood, La forêt des âmes perdues de Shea Ernshaw

Je finis de lire Winterwood, La forêt des âmes perdues de Shea Ernshaw (éd. Rageot, 2020, 399 pages) confirmant mes intuitions sur l’intrigue sentimentale et magique. Descendante d’une lignée de sorcières et âgée de 17 ans, Nora Walker vient en aide à Oliver Huntsman, après l’avoir découvert dans la neige une nuit de pleine lune dans la sombre forêt de Wicker Woods et alors que celui-ci a disparu depuis 15 jours du camp de redressement, en pleine tempête hivernale. Les chapitres alternent les points de vue entre Nora et Oliver sous fond de huis-clos oppressant et qui permettent au lecteur de reconstituer les faits de la nuit de la disparition d’Oliver Hunstman. Il y est question également de parcours initiatique, Nora Walker découvrant son pouvoir. Un bon moment de lecture!

  • (Roman jeunesse) Sorcière Blanche d’Anne-Marie Desplat-Duc

Je lis Sorcière Blanche d’Anne-Marie Desplat-Duc (éd. Rageot, 2006, 221 pages), un roman jeunesse à partir de 12 ans pour la thématique Wicca, sorcellerie et paganisme. Le roman retrace la vie d’Agathe de Préault-Aubeterre, de sa naissance à son mariage à 17 ans, au XVIIe siècle et de son initiation aux secrets des plantes et de la découverte de son don de guérison (coupeur de feu) auprès d’une vieille guérisseuse bretonne puis d’un vieux sage de Saint-Domingue, Zaka, ce qui lui permet d’être engagée comme assistante d’un apothicaire. Il y est aussi question de la condition des femmes (et un questionnement autour du mariage qui me rappelle celui de La Belle et la Bête), du sort des esclaves et des engagés (« les 36 mois ») dans les territoires d’Outre-Mer au XVIIe siècle.

  • (Roman jeunesse) La capucine de Marie Desplechin (T3)

Je lis aussi La capucine de Marie Desplechin (éd. L’école des Loisirs, 2020, 220 pages) avec une jolie illustration de couverture de Mayalen Goust. et qui clôt la trilogie des filles du siècle après Séraphine et Satin grenadine. La jeune héroïne Louise, âgée de 13 ans et travaillant pour un patron qui la bat régulièrement dans un petit village de maraîchers, Bobigny à 10 kilomètres de Paris peut compter sur sa mère, domestique chez de riches bourgeois parisiens et sur Bernadette, douée pour la cuisine et ayant le don de voir des fantômes alors que le spiritisme est en vogue à Paris.

A travers le choix de vie de Louise, jeune fille au fort caractère, indépendante malgré son jeune âge et aux mains vertes, on découvre le quotidien des maraîchers à Bobigny et celui des domestiques à Paris au début du XIXe siècle, époque encore marquée par la Commune (et la chanson de Jean-Baptiste Clément, une ronde pour enfants, Dansons la capucine). Un bon moment de lecture! Pour un autre avis: Bidib.

  • (Roman jeunesse) Esther et Mandragore, Une sorcière et son chat de Sophie Dieuaide et Marie-Pierre Oddoux (T1)

Je lis aussi le tome 1 d’Esther et Mandragore, Une sorcière et son chat de Sophie Dieuaide et Marie-Pierre Oddoux (éd. Talents Hauts, 2016, 125 pages), un roman jeunesse pour les 8/12 ans. A l’école des Sorcières, Esther Fleurdefer, élève de première année, se voit décerner le premier prix de curiosité lui permettant de se rendre quand elle le souhaite dans l’Autre Monde, chez les Humains avec son chat Mandragore (un familier râleur) avec interdiction de se servir de sa magie. C’est ainsi qu’elle va vivre chez la sorcière Agatha et qu’elle va aider une petite Zoé à retrouver son chaton noir Puce.

Il est question d’amitié, d’entraide et de l’amour que l’on peut porter à son animal de compagnie. Une histoire pour les jeunes lecteurs amateurs de sorcellerie et de chat! J’ai également emprunté à la médiathèque les tomes suivants.

  • (Romans jeunesse) Charlock de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (T1 et T2)

Nous lisons le tome 1 de Charlock, La disparition des souris de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2020), un roman jeunesse pour les 8/10 ans. Charlock est un chat bleu aux multiples vies et détective. Alors qu’il vit à Paris en 1975 chez Mamzel Marcelle, il se lie d’amitié avec une souris Magali. Mais un jour, son amie disparaît. Charlock réunit leur bande d’amis (un cacaotès, un chat, un chihuahua et un lapin) pour enquêter.

En s’inspirant de Sherlock Holmes, l’histoire est également une revisite rigolote du Joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm. Il est question d’amitié, de peur, de tolérance et d’entraide avec des animaux qui a priori n’étaient pas vraiment fait pour s’entendre. Le duo Perez/Lacombe fonctionne toujours aussi bien pour cette fois un lectorat plus jeune. Un bon moment de lecture avec un texte rempli de jeux de mots (en particulier le nom des animaux)! A noter toutefois que pour les jeunes lecteurs, l’histoire révèle le secret de la Petite Souris.

Nous enchaînons avec le tome 2 de Charlock, Le trafic de croquettes (éd. Flammarion Jeunesse, 2020). Cette fois, aidé de Claude, un pigeon voyageur un brin zozo et qui louche, Charlock est chargé de découvrir qui empoisonne des croquettes pour chiens à New York en 1917, sous fond de guerre des gangs entre chiens et chats. Les personnages sont tout aussi bien croqués que dans le tome précédent. De façon rigolote, il est question d’amitié et de liberté pour des animaux vivants à la rue depuis toujours ou après avoir perdu leurs maîtres. Encore un bon moment de lecture!

Nos lectures en cours:

  • (Roman jeunesse) Magic Charly, Bienvenue à Saint-Fouettard d’Audrey Alwett (T2)

Je suis en train de lire le tome 2 de Magic Charly, Bienvenue à Saint-Fouettard d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, 2021, 523 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans. Dimanche soir, je m’arrête, vu l’heure, au chapitre 13 (264 pages lues). Charly et Sapotille sont envoyés à Saint-Fouettard, une institution pour jeunes magiciers indisciplinés à Thadam, en Bretagne. L’endroit est lugubre et glacial avec des professeurs peu enclins à leur apprendre la magie et des pensionnaires surveillés par des croquemitaines et des rumeurs qui se faufilent partout pour tout rapporter au directeur. L’avenir de Charly et Sapotille semble bien compromis.

  • (Roman jeunesse) Charlock, L’affaire du collier de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (T3)

Après avoir lu samedi en fin d’après-midi les deux premiers tomes de Charlock, nous commençons dimanche soir pour l’histoire du soir le tome 3, avec les deux premiers chapitres: Charlock, L’affaire du collier (éd. Flammarion Jeunesse, 2021), un roman jeunesse pour les 8/10 ans. Cette fois, Charlock, chat détective aux multiples vies doit résoudre une nouvelle enquête qui le conduit en Autriche, en 1763: le collier de la Reine Lisbeth ayant disparu. 

Nos lectures » Alice au Pays des Merveilles »

Pendant le Mois Anglais 2021, j’ai voulu cette année me replonger dans l’univers carrollien avec Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll (paru pour la première fois en 1865) et sa suite, De l’autre côté du miroir (paru pour la première fois en 1930). Et pour cette immersion dans le terrier du lapin blanc, j’ai été en bonne compagnie avec Blandine, le mois de juin ayant été ponctué de lectures communes avec elle. Nous reprenons toutes les deux cette immersion en septembre, mois dédié par le challenge A Year in England 2021 aux romans jeunesses. Partant d’un même texte, les versions traduites et illustrées que j’ai pu lire m’ont entraînée dans des ambiances et époques bien différentes, avec des Alice aux multiples visages et une préférence pour la traduction d’Henri Parisot.

Des versions classiques (texte intégral)

  • Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll et illustré par John Tenniel (1865)

Quand j’avais la vingtaine, après une discussion avec un ami qui venait de le lire après un long trajet en train, j’ai eu envie de découvrir l’œuvre originelle que je ne connaissais que par le dessin animé Disney. J’avais donc acheté Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, illustré par John Tenniel (illustrations en noir et blanc) et traduite par Jacques Papy (éd. Folio classique, 1994, rééd. 2003). Après avoir suivi par curiosité un lapin blanc dans son terrier, Alice une petite fille se retrouve plongée dans des aventures extraordinaires au pays des merveilles, celui du rêve.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Benjamin Lacombe

Cette fois, je replonge dans l’univers carrollien d’Alice au Pays des Merveilles avec la version magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe et traduite par Henri Parisot (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016), un roman jeunesse au grand format pour les adolescents, à partir de 13 ans avec une Alice se mouvant dans une ambiance gothique et parfois troublante. Dans la préface puis à la fin de l’ouvrage, il est rappelé la genèse de cette histoire, le travail de traduction pour garder l’esprit des jeux de mots et de langage et aussi des photos et des lettres de la correspondance de Lewis Carroll.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Guillaume Sorel

J’ai également emprunté une autre version illustrée à partir de la même traduction française, celle d’Henri Parisot: Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll et illustré par Guillaume Sorel (éd. Rue de Sèvres, 2014), un roman jeunesse (classé aussi en BD jeunesse) à partir de 13 ans. Guillaume Sorel présente une Alice sous les traits d’une adolescente plus qu’une enfant et avec une apparence plus british et l’ancrant dans une époque victorienne. Les personnages rencontrés et lieux visités par Alice sont plus angoissants bien qu’enfantins au point que je me demande si c’est un rêve ou un cauchemar que fait la jeune fille.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Helen Oxenbury

Encore une version d’Alice au Pays des Merveilles traduite par Henri Parisot et cette fois illustrée par Helen Oxenbury (éd. Flammarion, 1999), un roman jeunesse à partir de 12/13 ans. Helen Oxenbury présente Alice sous des traits d’une petite fille pleine d’esprit et de vie, dans des vêtements modernes. L’illustratrice alterne des illustrations en couleurs pastel et en noir et blanc dont il se dégage une douceur et une ambiance enfantine, espiègle et joyeuse où les personnages secondaires sont bien mis en avant. Et cette fois, nous avons la réponse a posteriori apportée par Lewis Carroll à Noël 1896 sur la devinette du Chapelier (« Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau? »).

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Rébecca Dautremer

Je lis aussi Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, illustré par Rébecca Dautremer et traduit par Sophie Koechlin (éd. Gautier-Languereau, 2010), un roman jeunesse à partir de 13 ans. Rébecca Dautremer s’est éloignée de l’image que Lewis Carroll avait donnée d’Alice puisqu’ici, l’illustratrice en fait une petite fille brune très proche d’Alice Riddel, la petite fille pour qui Lewis Carroll avait écrit ce conte. Le décor fait plus penser aux années 50/60 et aux bayous de Louisiane (Alice évoluant dans les mangroves et la maison du lapin blanc étant sur pilotis par exemple).

Des versions abrégées

  • Alice au Pays des Merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku

Nous lisons Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui est une version simplifiée joliment illustrée.

  • Alice au pays des merveilles, Dans le terrier du lapin blanc illustré par Éric Puybaret

Je lis aussi Alice au pays des merveilles, Dans le terrier du lapin blanc illustré par Éric Puybaret (éd. De la Martinière Jeunesse, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui reprend les cinq premiers chapitres du roman originel, laissant pour la suite libre cours à l’imagination du lecteur. Un très bon moment de lecture! A noter qu’il existe une suite parue en 2017, A l’heure du thé avec le chapelier.

Des versions détournées/revisitées du conte

Des histoires reprenant le(s) personnage(s) du conte

  • Madame le Lapin Blanc de Gilles Bachelet

Je lis Madame le Lapin Blanc de Gilles Bachelet (éd. Seuil Jeunesse, 2012), un album jeunesse prenant le point de vue de la femme du célèbre lapin blanc toujours en retard d’Alice au Pays des Merveilles. Épouse et mère au foyer débordée, Madame le Lapin Blanc écrit à son journal son quotidien. Un très bon moment de lecture!

Des histoires qui m’ont fait penser à Alice au pays des merveilles

  • L’anniversaire de Pierre Mornet

En lecture commune avec Blandine, j’ai L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans et qui me replonge dans le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie. Un bon moment de lecture plein de poésie, d’onirisme et d’imagination enfantine!

Pour d’autres idées de lectures autour d’Alice au Pays des Merveilles: Blandine.

Participation #36 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Billet thématique

Participation #58 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tea-party

Participation #23 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Participation #58 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes et légendes au jardin

Participation #20 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Jardin

Challenge des 50 livres recommandés par Miyazaki – Bidib (8)

Au fil des pages avec Le loup en slip

Nous lisons Le loup en slip de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2016, rééd. 2018), une BD jeunesse à partir de 5 ans et qui peut être lu seul par des jeunes lecteurs sachant lire en écritures majuscules et qui n’en oublie pas le lecteur adulte avec un clin d’œil à la fin aux Vieux Fourneaux. Il s’agit du premier tome sur les 6 déjà parus. Un loup terrifie tous les habitants de la forêt jusqu’au jour où il est aperçu avec un slip que lui a offert une chouette afin qu’il n’ait plus froid aux fesses. Mais un loup en slip est-il vraiment méchant? Et que faire lorsque la peur du loup n’a plus de raison d’être?

Avec beaucoup d’humour tout en étant une critique sociale, l’histoire aborde les thèmes des préjugés, de la peur de l’autre et de l’inconnu et de ceux qui en profitent tout en s’amusant avec l’image du loup issue des contes et légendes. Est ainsi réinventé, en intrigue secondaire, le sort réservé aux trois petits cochons. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse avec des illustrations aux animaux très expressifs et remplis de détails! Sans oublier des passages gourmands avec un écureuil opportuniste et peut-être bien plus terrifiant que le loup. Il ne nous reste plus qu’à découvrir les autres tomes.

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Objet: « Slip »

Participation #57 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte détourné

Participation #57 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Point lecture hebdomadaire #5

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière, celle en cours et sans doute nos prochaines.

Nos lectures du30 août au 5 septembre 2021:

Des albums jeunesse:

  • (Album jeunesse) Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet

Nous lisons Le Grand Poulpe d’Angélique Villeneuve et Anaïs Brunet (éd. Sarbacane, 2018), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un grand poulpe se définit à travers chacun de ses 8 tentacules, sauf un qui semble ne servir à rien jusqu’à ce qu’une murène le lui dévore. Il est question d’identité, d’amour avec un poulpe amoureux d’une femme-homard et de résilience avec ce huitième tentacule qui repousse un peu. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux illustrations colorées qui nous permet de finir l’été au bord de la mer!

  • (Album jeunesse) Le talisman du loup de Myriam Dahman, Nicolas Digard et Júlia Sardà (éd. Gallimard Jeunesse, 2020)

J’avais repéré il y a un moment cet album jeunesse et attendais l’automne (je sais, c’est encore l’été) pour le lire, attirée par la magnifique illustration de couverture de Júlia Sardà. Très loin dans le Nord, un loup vit dans la forêt avec un secret, à savoir écouter le chant mélodieux d’une jeune femme qui le rend heureux. Mais un jour, la jeune femme endeuillée ne chante plus. Le loup part alors à la recherche d’un talisman. Un très bon moment de lecture avec ce conte d’une amitié entre un loup et une jeune femme!

Des BD/Roman graphique:

  • (BD jeunesse) 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (T4)

Nous lisons 3 nouvelles aventures de Polo de Régis Faller (éd. Bayard Jeunesse, 2016), une BD jeunesse à partir de 2 ans et sans texte comprenant trois histoires: Polo dans l’espace (une histoire d’amitié entre Polo et des extraterrestres dont le vaisseau spatial est tombé en panne), Polo et la flûte magique et Polo (une aventure extraordinaire où il est question d’orque, de flûte magique, de tapis volants et d’amitié) et sa bonne étoile (Polo venant en aide à un vieil homme qui deviendra le Père Noël).  Il y est question d’aventures, de rêves et d’amitié avec Polo, un personnage attachant que nous avions découvert avec Polo et le dragon.

  • (Roman graphique) Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim

Après l’avoir vu à de nombreuses reprises, sous des avis plutôt positifs, sur Instagram, j’ai lu à mon tour Peau d’Homme d’Hubert et Zanzim (éd. Glénat, 2020, 160 pages), un roman graphique pour les adolescents, à partir de 15/16 ans et qui a reçu de nombreux prix comme par exemple le Fauve des Lycéens à Angoulême en 2021.

Dans l’Italie de la Renaissance, alors qu’elle est sur le point de se marier, Bianca, une jeune femme de 18 ans de bonne famille découvre un secret de famille bien gardé qui lui est révélé par sa marraine: une peau d’homme qui lui permet en l’enfilant de devenir un homme, Lorenzo et ainsi approcher son futur mari, Giovanni pour mieux le connaître, ce dernier se révélant homosexuel et tombant amoureux d’elle ou plutôt de son double masculin, Lorenzo.

Il est ainsi question des rapports Homme/Femme, de genre et de sexualité avec une jeune femme indépendante et émancipée, qui veut avoir le choix de choisir son époux et de disposer de son corps comme elle l’entend et non de se voir imposer un mariage arrangé et un jeune homme homosexuel contraint au mariage et qui doit taire son orientation sexuelle au regard des pressions et même persécutions sociétales et religieuses.

Une lecture dans l’ère du temps, avec une héroïne féministe bien que pensée et dessinée par deux hommes, Hubert y ayant mis une part autobiographique. De ma lecture, j’en retiendrai certes une réflexion, parfois drôle et burlesque même si bien moins légère qu’il n’y paraît, sur la condition de la femme mais celle surtout  d’une personne homosexuelle voire transsexuelle, Bianca apparaissant plus souvent en Lorenzo et la question de la masculinité étant plus présente que celle de la féminité.

Des romans:

  • (Roman jeunesse) L’enfant Pan d’Arnaud Druelle

Je finis lundi L’enfant Pan d’Arnaud Druelle (éd. Gulf Stream, 2021, 231 pages), un roman jeunesse  à partir de 13 ans et commencé la veille. Au Pays-de-Nulle-Part, l’enfant Pan, Egon se sent bien triste et seul sans sa sœur et d’autres enfants. Deux sylphes – Malice et Etincelle sont envoyées à Londres, en 1881, pour lui ramener un ami. C’est ainsi qu’un groupe d’enfants placés à L’Oiseau Blanc, école d’éducation morale pour garçons dans l’East End, dont Peter Hawkson arrivent au Pays-de-Nulle-Part. Ils y font la rencontre d’Egon, des pirates du Jolly Ranger commandé par la redoutable capitaine Jane Crown ainsi que des Indiens de la Tribu des Kabakos et autres créatures fantastiques comme les sirènes ou les gubbins.

Mais les garçons sont venus avec leur passé douloureux et ne forment pas un groupe soudé, certains étant amis avec Peter comme Jimmy Jarvis et d’autres ennemis comme Eddy Squeeler. Ce nouveau monde qui leur semble plein d’espoir comporte également sa part d’ombre. Le Pays-de-Nulle-Part se prépare-t-il à un nouveau cycle avec un nouvel enfant Pan?

Une bonne lecture avec ce roman jeunesse qui me ramène aux origines de Peter Pan, l’auteur dont ce préquel est son premier roman, ayant sa propre idée sur les raisons qui poussent Peter Pan à ne pas vouloir grandir et aussi sur sa future rivalité avec le Capitaine Crochet. La recherche d’une figure maternelle omniprésente dans le conte originel de James Matthew Barrie ne l’est pas ici puisqu’il est avant tout question de figer le temps dans le temps de l’enfance – une enfance joyeuse et insouciante, faisant la part belle à l’imagination et l’amitié et ainsi de bloquer la roue du temps qui inéluctablement fait qu’un enfant devient adulte.

  • (Cosy Mystery) Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (T4)

J’ai pu enfin emprunter à la médiathèque le tome 4 de Son espionne royale (et aussi le 6 que je garde pour le moment de côté vu qu’il se passe à Noël, le 5 n’étant pas disponible), Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 345 pages), un cosy mystery. J’ai bien apprécié retrouver Lady Georgiana qui une fois encore doit empêcher un incident diplomatique et enquêter sur un meurtre à l’arsenic dans un huis-clos dépaysant en novembre 1932.

En effet, cette fois-ci, tout se passe bien loin de l’Angleterre, Lady Georgiana devant représenter la Couronne britannique lors du mariage de la princesse de Roumanie, Maria Theresa, ancienne camarade d’école en Suisse et le prince de Bulgarie organisé dans un château isolé par la neige et inquiétant, le château de Bran en Transylvanie. Il y a également Darcy et Belinda, même si moins présente et fantasque et aussi un nouveau personnage, Queenie, la nouvelle femme de chambre de Lady Georginia sans oublier la mère de la jeune femme. On sent bien à quel point l’autrice s’amuse en rendant hommage au Dracula de Bram Stoker. Une lecture rapide et toujours aussi plaisante!

  • (Roman) Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls

Entamant mes lectures halloweenesques, je lis ensuite Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls (éd. Michel Lafon, 2020, 399 pages), un roman historique prenant comme toile de fond un procès ayant eu lieu en Angleterre, dans le Lancashire en 1612.

Il s’agit avant tout de l’histoire initiatique de Fleetwood Shuttleworth, une jeune châtelaine de 17 ans et enceinte pour la quatrième fois après trois fausses couches. Marquée par ces fausses couches qui privent son mari Richard d’héritier, elle pense pouvoir aller cette fois-ci jusqu’à son terme grâce à l’aide d’Alice Gray, une jeune femme guérisseuse, à peine plus âgée qu’elle, qu’elle engage comme sage-femme. Mais bientôt, Alice Gray fait partie d’une chasse aux sorcières diligentée par un ami des époux Shuttleworth, Roger Nowell, ancien haut sheriff qui entend bien impressionner le Roi en faisant condamner le plus possible de sorcières lors du procès de Pendle.

Sans aucune magie, il y est question de la condition de la femme au début du XVIIe siècle. En effet, on sait que sous couvert de sorcellerie, de nombreuses femmes ont été persécutées et condamnées. D’ailleurs, dans le roman, Roger n’hésite pas à menacer Fleetwood que son comportement pourrait l’amener à être elle-aussi arrêtée pour sorcellerie, son statut social ne la protégeant pas. Et si Fleetwood n’en était pas une au sens noble du terme? Une femme courageuse et indépendante, prête à tout pour vivre comme elle entend. Un bon moment de lecture!

Ma lecture en cours:

(Roman) La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal

En week-end, je commence à lire La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) jusqu’à la page 304 qui se déroule à Londres, en 1850 où va bientôt avoir lieu l’Exposition universelle au Crystal Palace.

Dans ce roman choral, s’y croisent Iris Whittle, une jeune femme de 21 ans à la clavicule déformée, travaillant avec sa sœur jumelle Rose, à la beauté à jamais gâchée par la variole, dans un magasin de poupées et rêvant d’être artiste peintre, Silas Reed, taxidarmiste amateur de macabre et de curiosités qui rêve de voir exposer ses trouvailles comme des chiens siamois empaillés au Crystal Palace, Albie un jeune orphelin débrouillard de 10 ans vivant avec sa sœur aînée se prostituant dans un taudis et Louis Frost, jeune artiste fortuné faisant partie de la FPR – Fraternité préraphaélite qui voudrait voir son talent reconnu et qui est à la recherche d’un nouveau modèle.

Le roman est à la fois un roman social, en décrivant les bas-fonds londonien de l’époque victorienne avec son lot de misères et de débrouillardises avec Albie, un roman d’amour entre Iris et Louis mais aussi un thriller avec l’inquiétant Silas. Quelle fin attend Iris?

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman jeunesse illustré) Alice, De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe et traduite dans sa version intégrale par Henri Parisot (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016, 295 pages), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans. Après nos billets communs avec Blandine autour d’Alice au pays des Merveilles, nous avons eu envie de prolonger nos lectures avec la suite. LC prévue pour le 18 septembre 2021.
  • (Livre de recettes) Le pain perdu du Petit Poucet et autres recettes de contes de fées de Seymourina Cruse et Marie Caudry (éd. Thierry Magnier, 2014), un livre de recettes dans lequel j’ai bien envie d’en tester certaines pour les Gourmandises de Syl.
  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel.

Point lecture hebdomadaire #3

La semaine dernière, nous sommes passés à notre médiathèque estivale pour des emprunts de quelques jours. Alors voici, avec un peu de retard, notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière et celle en cours. Certains des livres ont déjà été rendus et ne sont donc pas présents sur la première photo d’illustration de ce billet.

Nos lectures du 16 au 22 août 2021:

Des albums jeunesse:

  • Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field

Nous lisons Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand? Il est question d’autonomie, d’entraide, d’amitié et de famille. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux jolies illustrations hivernales!

  • Gipsy Panda de Quentin Gréban

Puis nous lisons également Gipsy Panda de Quentin Gréban (éd. Mijade, 2011), un album jeunesse à partir de 3 ans. Le quotidien doux et tranquille de Gipsy Panda est mis à mal avec l’arrivée d’une poule dans sa roulotte. Un très bon moment de lecture avec cette histoire rigolote, le lecteur sachant avant le panda la présence de la poule, ce qui provoque forcément le rire! Nous apprécions toujours autant les illustrations de Quentin Gréban, ici avec un panda tracassé et une poule un brin farceuse malgré elle. A noter toutefois que les plus jeunes lecteurs ne comprendront pas les propos de la biquette à la première page, cette dernière traitant le panda de voleur de poule. L’auteur prend en effet à contrepied les préjugés à l’encontre des Tsiganes ou des Gitans, « Gipsy » en anglais. Dans cette histoire, tout se terminera en amitié entre le panda et la poule.

Des albums jeunesse rigolos de la série « Comment ratatiner », à partir de 3 ans:

Nous avions découvert cette série livresque l’année dernière, à Halloween avec Comment ratatiner les ogres?, une manière rigolote de dédramatiser les petites et grandes peurs des monstres chez les plus jeunes.

  • Comment ratatiner les araignées? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2012) pour ne plus en avoir peur, la fin de l’album rappelant leur rôle dans la Nature et en particulier dans la maison, en se nourrissant des bestioles.
  • Comment ratatiner les sorcières? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2009) pour apprendre à repérer les sorcières et les chasser, l’album ne mettant en scène que de méchantes et vilaines sorcières. Un petit avant-goût halloweenesque!
  • Comment ratatiner les pirates? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue (éd. P’tit Glénat, 2010) pour apprendre à déjouer leurs pièges tout en conservant leurs trésors, à moins que le pirate ne soit selon les situations les parents ou les enfants.

Des BD adulte:

J’ai également lu les deux premiers tomes de la BD, M.O.R.I.A.R.T.Y de Fred Duval, Jean-Pierre Pécau, Stevan Subic et Scarlett. Dans le premier tome, Empire mécanique 1/2 (éd. Delcourt, 2018), en 1899, Sherlock Holmes démasque un automate joueur de cartes dans un club londonien. Au même moment, le Dr. Jekyll tente de se remettre de blessures par balles infligées par la police à Mr. Hyde, n’ayant pas réussi à endormir son double à temps alors qu’il était en train de prendre de l’opium. Porté disparu, Sherlock Holmes est appelé pour le retrouver. Dans le deuxième tome, Empire mécanique 2/2 (éd. Delcourt, 2019), Sherlock Holmes tente de découvrir, avec l’aide de son frère Mycroft, qui se cache derrière les dangereux automates Hyde, la reine Victoria étant en danger.

Je n’ai pas du tout accroché aux illustrations qui dénotent par rapport à celles des couvertures. J’ai trouvé l’ambiance trop glauque et le graphisme trop sombre bien que steampunk, où il est bien difficile de discerner les traits des protagonistes. Je ne pense pas que je lirai la suite, restant sur l’intuition de Sherlock Holmes quant à l’identité de Moriarty qui n’a pas été révélée.

Des romans adulte:

  • Betty de Tiffany McDaniel (éd. Gallmeister, 2020, 720 pages)

Betty Carpenter commence par raconter la rencontre de ses parents et leur errance à travers les États-Unis en fonction du travail trouvé par le père, un Cherokee et des grossesses de la mère, une femme blanche pauvre puis leur retour dans la vie natale de la mère, dans l’Ohio. Puis le roman se focalise sur la vie de la narratrice, Betty née en 1954, de son enfance auprès d’un père aimant et d’une mère meurtrie par la vie et fragile.

Au fil des années qui passent jusque dans les années 70, Betty doit vivre avec de nombreux secrets de famille, plus terribles les uns que les autres et les décès qui touchent sa fratrie. Son passage de l’enfance à l’âge adulte ne sera pas sans douleurs, Betty, « Petite Indienne » métisse, étant confrontée au racisme, à l’inceste et aux deuils. Rien ne semble l’épargner et pourtant je retiendrai surtout de ce roman la relation tellement belle et lumineuse entre Betty et son père, un homme proche de la Nature et ayant su conserver, malgré les violences subies, ses racines cherokee dont il est fier et les transmettre à ses enfants, comme par exemple le secret des plantes médicinales. A la fois poète et guérisseur, débordant d’imagination et d’optimisme, ce dernier essaie de préserver l’innocence enfantine de ses enfants en apportant une beauté magique à des événements qui sont en réalité douloureux. Par moment, ce roman me rappelle Là où chantent les écrevisses de Delia Owens.

  • Hamnet de Maggie O’Farrel (éd. Belfond, 2021, 368 pages)

Un jour d’été, en 1596, Hamnet, un jeune garçon de 11 ans cherche désespérément de l’aide auprès d’un adulte, sa sœur jumelle Judith étant gravement malade. Mais il ne trouve personne, pas même le médecin et rejoint sa sœur dans leur chambre avant de s’endormir à son tour. Au retour de la famille, personne ne voit qu’Hamnet est malade, tous étant concentrés pour sauver la jumelle plus fragile, Judith.

Dans ce roman historique quoique très romancé et bien écrit, je suis les dernières heures de vie de Hamnet, le fils de William Shakespeare, décédé selon l’autrice de la pestilentielle même si la cause de son décès ne sera jamais connue. Au-delà de ce jeune garçon, c’est surtout la vie de sa mère, Agnès qui est mise en avant (femme forte et déterminée ayant grandi avec une crécerelle apprivoisée, un brin sorcière) et dans une moindre mesure de son mari, William, ancien précepteur qui passe tout son temps à Londres, à écrire et gérer sa troupe de théâtre, prenant ainsi de la distance avec son père maltraitant. A travers ce couple en train de perdre leur fils, il est question de deuil. La perte de cet enfant fragilise le couple. Agnès sombre dans la dépression, se reprochant de n’avoir rien vu alors qu’elle a le don de lire la destinée des gens et de les soigner et William se réfugiant à Londres, écrivant alors sa tragédie Hamlet.

Après avoir lu Betty, les personnages du père et ici de la mère se rapprochent dans leur contact avec la Nature, leur connaissance des plantes et herbes médicinales, leur approche du monde ésotérique ainsi que l’amour qu’ils portent à leurs enfants.

Ma lecture en cours:

(Roman) Anne d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2021, 344 pages)

Comme j’avais pris deux romans à la médiathèque pour une semaine, je n’ai avancé que de deux chapitres cette lecture, découvrant Anne en jeune institutrice enthousiaste, pleine de bonne volonté et se laissant encore emportée dans son imagination qu’elle a eu su conserver de son enfance.

Ce sera également ma lecture de la semaine prochaine.

Challenge Petit Bac d’Enna #11 et 12 Catégorie Prénom: « Betty » et « Hamnet »

Participation #19 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

challenge 2021 lire au féminin

Participation #53 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices américaine et anglaise

 

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