Étiquette : bandes dessinées (Page 13 of 25)

Au fil des pages avec le tome 3 du Loup en slip

Nous avons continué à découvrir la série du Loup en slip avec le tome 3: Le loup en slip, Slip hip hip! de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2018, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans. Dans la forêt, tout le monde se prépare avec effervescence et enthousiasme pour la course annuelle « Rapide et furieux! ». Mais quelqu’un vandalise toutes les affiches de la course. Serait-ce l’œuvre  d’une bête féroce mécontente? Le loup parviendra-t-il à apaiser sa colère en découvrant l’identité du malotrus?

En menant l’enquête, le loup en slip apporte conseil et bienveillance à un jeune oiseau ado parlant verlan souffrant tellement de sa différence lui permettant d’accepter qui il est. Il est ainsi question de compétition, de course, d’acceptation de soi, de tolérance et de différence. Encore un très bon moment de lecture avec ce tome toujours aussi rigolo et dans lequel le slip du loup a un rôle important à jouer!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Slip »

Participation #63 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Béatrice

J’ai lu, fin avril 2022, Béatrice de Joris Mertens (éd. Rue de Sèvres, 2020, 112 pages), une BD adulte/roman graphique sans textes. Dans les années 70, Béatrice, une jeune femme célibataire et vendeuse dans un grand magasin se rend sur son lieu de travail en train et est intriguée par un sac à main rouge laissé par terre. Un jour, elle succombe à sa curiosité et emporte le sac chez elle. Elle y découvre un album photo rempli de photographies en noir et blanc d’un couple épanoui et amoureux ayant vécu dans les années 20. Cette découverte chamboule son existence bien terne et routinière, Béatrice partant à la recherche des lieux où le couple de l’album photo s’est rendu. Jusqu’à quel point la jeune femme solitaire et rêveuse va-t-elle s’identifier à celle des photos? Est-ce une vie par procuration poussée à l’extrême ou un pacte avec le diable?

Vivant avec ses chats et des lectures tournées vers le passé (Bonjour tristesse de Françoise Sagan, Arc de Triomphe d’Erich Maria Remarque ou Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald), la jeune femme se laisse facilement obnubilée par ce couple au point de sembler heureuse. L’histoire m’a fait penser bien sûr à Faust de Goethe, le café où se rend Béatrice s’appelant d’ailleurs Faust mais aussi à La peau de chagrin d’Honoré de Balzac.

Graphiquement, Joris Mertens utilise de nombreux procédés rendant la narration très visuelle et dynamique, jouant avec la couleur rouge puis passant du sépia au noir et blanc. Il a ainsi réussi à recréer l’ambiance des années 70 (avec une grande ville (mélange de Paris et de Bruxelles) dans laquelle se déverse chaque jour son flux de travailleurs et envahie par les publicités et même si le grand magasin dans lequel travaille Béatrice m’a fait plus penser à celui décrit par Émile Zola, en 1883, dans Au bonheur des dames) puis des années 20 (avec toute l’exubérance de ces Années Folles). Un très bon moment de lecture avec cette BD pleine de nostalgie!

Pour d’autres avis sur cette BD: Eimelle et Nathalie.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Prénom: « Béatrice »

Participation #53 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Belgique

Au fil des pages avec Moon river

J’ai lu fin mai 2022 Moon river de Fabcaro (éd. 6 Pieds sous terre, 2021, 80 pages), une BD adulte à la couverture noire, chic et sobre qui contraste fortement avec son contenu totalement décalé, absurde, loufoque et plein d’autodérision. A Hollywood, dans les années 50, l’actrice Betty Pennyway est victime d’un « crime » atroce. L’inspecteur Hernie Baxter est alors chargé de l’enquête. Qui a bien pu commettre un tel acte sur cette actrice en vogue?

Mélangeant les genres, les graphismes et les époques, Fabcaro s’amuse avec les codes du polar tout en parodiant le film noir et les films à l’eau de rose. Pourtant, derrière ce grand n’importe quoi, une cohérence se dégage dans l’utilisation des graphismes : le tournage de films hollywoodiens avec beaucoup de couleurs ou des photo-montages, l’enquête à proprement dite dans des tons noir, gris et blanc ou bien encore une vraie/fausse autobiographie mettant en scène le dessinateur et ses filles dans les tons sepia. Le texte est bourré de jeux de mots et de références à la pop culture (pubs, Scooby-Doo ou encore un détournement non pour les enfants de Mireille l’abeille d’Anton Krings…). L’enquête policière n’est alors qu’un prétexte à ne pas se prendre en sérieux tout en pointant du doigt les travers hollywoodiens (vanité, gloire, célébrité…) et les difficultés de création d’une œuvre par exemple. Un moment de lecture très rigolo!

Et au détour d’une case, il y a même de façon totalement incongrue la recette des endives au jambon que je note pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine.

Pour d’autres avis sur cette BD: Aproposdelivres.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Art: « Moon River » (chanson)

Participation #51 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Participation #25 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Endives au jambon

Au fil des pages avec Blanc autour

Le mois dernier, j’ai lu Blanc autour de Wilfried Lupano et Stéphane Fert (éd. Dargaud, 2020, 144 pages), une BD adulte s’inspirant de faits et personnages historiques ayant existé aux États-Unis, 30 ans avant la Guerre de Sécession. En 1832, la jeune institutrice Prudence Crandall décide d’accueillir dans son école pour filles qu’elle dirige à Canterbury, une petite ville du Connecticut, une jeune fille noire, Sarah. Mais encore marquée par une sanglante révolte d’esclaves menée un an plus tôt par Nat Turner, la communauté blanche et raciste va tout faire pour l’en empêcher, même par la violence si la voie légale n’est pas suffisante.

Comme pour Les filles de Salem de Thomas Gilbert, j’en attendais peut-être plus. Graphiquement alors que j’avais été attirée par l’illustration de couverture, j’ai trouvé que les personnages étaient un peu trop similaires et caricaturaux, même si la rondeur des illustrations permet d’atténuer un peu la dureté du propos. J’ai bien plus apprécié l’intrigue autour de cette jeune institutrice altruiste, engagée, courageuse et qui réussira à instiller malgré tout un souffle de liberté et apporter la petite étincelle/lueur d’espoir pour faire évoluer, petit à petit, les mentalités, même si j’ai trouvé que l’introduction de la « sorcière blanche » était peut-être de trop.

Il y est ainsi question du droit à l’instruction, de sororité, d’égalité ou bien encore des droits civiques des Afro-américains qui bien que libres n’étaient pourtant pas égaux… Un bon moment de lecture, l’ouvrage finissant par un postface très intéressant de la conservatrice du Musée Prudence Candall qui revient sur la vie de certains des personnages historiques croisés dans la BD!

Pour d’autres avis sur cette BD: Bidib (et Yomu-chan).

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Couleur: « Blanc »

Participation #45 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Hilda et le troll

Après avoir découvert ce premier tome en octobre 2019 pendant le challenge Halloween 2019, je me rends compte en ce jour dédié à la littérature jeunesse du Mois Anglais 2022 que je n’avais pas encore chroniqué Hilda et le troll (T1) de Luke Pearson (éd. Casterman, rééd. 2019, auparavant publié en 2013 aux éd. Nobrow), une BD jeunesse à partir de 6/7 ans, le texte étant en lettres majuscules. Petite fille aventurière, débordant d’imagination d’environ 10 ans aux cheveux bleus et coiffée d’un béret noir, Hilda vit dans les contrées lointaines avec sa mère et son animal de compagnie, Brindille. Elle croise un jour la route d’un troll de pierre. Est-il vraiment aussi terrifiant que dans son livre « Trolls et autres créatures dangereuses » qui ne la quitte jamais? Hilda a-t-elle eu une bonne idée en accrochant une cloche sur le nez du troll?

Graphiquement, les illustrations tout en rondeur et colorées qui alternent entre jour et nuit avec des palettes de couleur différentes participent à l’aspect magique et fantasy de l’histoire de cette petite fille entourée de gentilles créatures surnaturelles comme le bonhomme de bois, un géant ou bien encore un esprit des mers… Dans un décor folklorique, il est ainsi question de l’enfance avec une petite fille en quête d’aventures comme lorsqu’elle va dormir dans une tente malgré la pluie et qui apprend alors l’importance d’aller jusqu’au bout de ce qu’elle entreprend, comme la lecture d’un livre.

D’autre part, j’ai relevé quelques passages gourmands avec le repas de Hilda ou une tasse bien chauffante qui n’est jamais loin d’elle pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022.

Un bon moment de lecture avec ce premier tome qui nous plonge dans le folklore scandinave/norvégien mais qui m’a paru un peu/beaucoup trop court, peut-être en raison de son format jeunesse! Heureusement qu’il existe d’autres tomes que nous n’avons toujours pas pris le temps de découvrir pour explorer ce plaisant univers décrit par Luke Pearson. Peut-être le feront lors du prochain challenge Halloween!

Participation #2 au Mois Anglais 2022 de Lou et Titine #Kids/YA

Participation #19 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #folklore scandinave/norvégien

Participation #42 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Angleterre

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