Étiquette : aventure (Page 2 of 18)

Au fil des pages avec Edelweiss

J’ai lu l’année dernière Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, juin 2017, 96 pages), un roman graphique pour les adultes. Lors d’un bal d’après-guerre, à l’été 1947, Olympe, fille de politicien et Edmond, jeune ouvrier chez Renault se rencontrent. Passionnée d’alpinisme, Olympe rêve d’escalader le Mont-Blanc comme son aïeule, Henriette d’Angeville. Au fil des ans, la détermination d’Olympe reste intacte, malgré la routine quotidienne et les aléas de la vie, Edmond lui apportant aide et soutien. Mais pourra-t-elle réaliser son rêve? Ou n’est-ce qu’un projet insensé aussi rare que la fleur d’edelweiss?

J’ai apprécié ce couple amoureux et soudé qui évolue au fil du temps et des aléas de la vie, la transformation la plus importante étant celle d’Edmond qui par amour en vient à adhérer au rêve fou de sa femme. Il y est ainsi question d’amour, de passion, d’émancipation féminine, Olympe tournant le dos à sa famille aisée, devenant couturière, pour aimer qui elle veut et accomplir son rêve, d’inégalités sociales, de condition de la femme dans une société en pleine mutation, de handicap, de dépassement de soi, de libertés…

Graphiquement, j’avais été attirée par l’illustration de couverture et l’intérieur est à son image, en particulier les cases dédiées à la montagne, vaste étendue de libertés. On a envie de s’y évader comme Olympe. Un très bon moment de lecture!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Végétal: « Edelweiss »

Au fil des pages avec Les dames pirates

J’ai lu le tome 1 de Dangereuses Demoiselles, Les dames pirates d’India Holton (éd. J’ai Lu, coll. Regency, n°13880, août 2023,  384 pages), une romance historique de style gaslamp fantasy. Sous le règne de la Reine Victoria, Cecilia Bassingwaithe vit, depuis le décès de sa mère, avec sa grande-tante, Melle Darlington. Cette jeune lady âgée de 19 ans a hâte d’intégrer en tant que senior la Wisteria Society dont est membre sa grand-tante. Et si le fait qu’un assassin, Ned la prenne pour cible le lui permette? Mais n’y a-t-il pas une conspiration bien plus grande derrière tout ça mise en œuvre par Morvath, un poète raté, qui n’est autre que le père de la jeune femme et qui est bien décidé à renverser la Wisteria Society?

Une lecture plaisante avec ce roman dont le résumé me paraissait complètement déjanté et original et que j’avais repéré cet été! Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour véritablement accrocher totalement à cette histoire. J’ai apprécié la société inventée par l’autrice qui m’a rappelée un peu celle du Protectorat de l’Ombrelle, même si cela manquait de descriptions plus détaillées (tout en m’imaginant une ambiance steampunk encore plus poussée que celle décrite) et les réparties complètement loufoques, décalées et détonantes entre les protagonistes, que ce soit entre les ladies pirates de la Wisteria Society ou les joutes verbales entre Cecilia et Ned, même si leur romance est restée très (voire même trop) secondaire.

Les membres de la Wisteria Society détonnent avec leurs maisons volantes façon vaisseau pirate, leurs tentatives de meurtre à l’heure du thé tout en insistant sur la bienséance en vigueur à l’époque victorienne pour les ladies et qui vont finalement faire front commun face à Morvath.

Je ne sais pas pourquoi, sans doute pour son côté décalé mais le personnage de Ned m’a fait penser tout au long de ma lecture à celui de Westley sous les traits de Cary Elwes dans le film de Rob Reiner de 1987, Princess Bride.

Malgré tout, même si j’en attendais plus, je lirai la suite qui si j’ai bien compris sera plus un ennemies to lovers. En effet, le deuxième tome, La ligue des sorcières distinguées, est paru le 1er novembre 2023 et se consacre au meilleur ami pirate de Ned, Alex O’Riley et à sa rencontre mouvementée avec une jeune sorcière, Charlotte.

Participation #13 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Nouvelle-Zélande

Au fil des pages avec Maya l’abeille

J’ai lu Maya l’abeille de Waldemar Bonsels (éd. Ynnis Editions, 2022, 221 pages), un roman jeunesse initiatique à partir de 9/10 ans et paru pour la première fois en Allemagne en 1912. Quand je l’ai vu à la fin de l’été dans les nouveautés de ma médiathèque, je ne savais pas que l’histoire était si ancienne, ne connaissant que le dessin animé de la fin des années 70 avec son emblématique chanson du générique.

Toute jeune abeille élevée par sa nourrice Cassandre, Maya sort pour la première fois de la ruche par une belle journée d’été. Curieuse et intrépide, elle décide de partir à la découverte du monde et non de devenir une ouvrière récoltant et rapportant chaque jour le pollen à la ruche. La petite abeille est très vite émerveillée par la beauté estivale et impressionnée par ce qui l’entoure, inconsciente des dangers qui la guettent, comme par exemple des prédateurs. Elle rencontre de nombreux insectes et autres petits animaux (bousier, libellule, araignée, punaise, papillon…), parfois amicaux parfois hostiles ainsi qu’un elfe des fleurs. De discussion en discussion, elle désire de plus en plus rencontrer un être humain bon.  Parviendra-t-elle à réaliser son rêve, trouver sa place parmi les abeilles, forte désormais de son expérience?

À chaque rencontre éphémère (à peu près un chapitre à chaque fois, l’animal se faisant dévorer ou disparaissant purement et simplement), la petite abeille mûrit tout comme le jeune lecteur, le narrateur omniscient, profondément humain l’interpellant par des petites phrases en italique qui vont bien au-delà des aventures de la petite abeille. Il y est ainsi question de la vie humaine, du vivre ensemble, d’apprendre de ses erreurs et de ses préjugés, de ne pas se fier aux apparences qui peuvent être trompeuses, de beauté, de mort, de douleurs et de souffrance, du système naturel proie/prédateur, d’un peu de magie avec l’elfe des fleurs ou bien encore d’amour entre insectes d’espèce différente…

D’autre part, je n’ai pu laisser de côté tout au long de ma lecture que l’histoire a été écrite et publiée quelques années avant la Première Guerre Mondiale, surtout à la lecture de la confrontation finale abeilles/frelons, l’auteur apparaissant humaniste et pacifiste, bien que patriotique (vivre pour la reine de la ruche avant sa propre vie d’abeille).

J’ai ainsi apprécié découvrir la véritable histoire de Maya l’abeille, loin de mes souvenirs d’enfance, même si j’ai regretté qu’il n’y ait pas quelques illustrations des différents animaux croisés, anthropomorphisés ou non, comme ce peut être le cas par exemple chez Beatrix Potter. Un bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage à la fois poétique et philosophique, un classique jeunesse allemand qui interroge la nature humaine!

Pour le plaisir, je vous mets le lien du générique de Maya l’abeille:

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse allemand

Participation # Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Elfe des fleurs

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Prénom: « Maya »

Participation #12 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib#Allemagne

Au fil des pages avec La pire des princesses

Nous avons lu La pire des princesses d’Anna Kemp et Sara Ogilvie (éd. Milan, avril 2013, 32 pages), un album jeunesse à partir de 5 ans et classé au rayon « Halloween » de notre médiathèque. Il était une fois une princesse Zélie qui s’ennuie d’attendre après le prince charmant d’autant que lorsqu’elle finit par enfin le rencontrer, celui-ci la cantonne au donjon du château. Pourquoi ne serait-ce que du ressort du prince d’être aventurier? Et si la rencontre avec un gentil dragon allait permettre à Zélie de gagner son indépendance et de partir à l’aventure comme elle en rêve depuis si longtemps?

Même si nous avions découvert cette princesse intrépide portant robe et baskets dans la suite de ses aventures, Le pire des chevaliers, il y a quelques années, nous avons bien ri en lisant cette histoire pleine d’humour, en rimes et détournant les contes de fées et les idées reçues sur les princesses. Il y est question d’amitié avec un dragon (avec toujours une tasse de thé à portée de main ou de patte), d’aventures, d’indépendance, de confiance en soi et d’émancipation féminine. Mais il est vrai que Zélie ne croise que des princes peu modernes et peu enclins à l’égalité Homme/Femme. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse!

Participation #13 Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Conte de fées détourné

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Thé

Participation #35 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib#États-Unis (Autrice) et Royaume-Uni (Illustratrice)

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Au fil des pages avec le tome 1 de Brume

Nous avons lu et relu le tome 1 de Brume, Le réveil du dragon de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, avril 2023, 64 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans que j’avais achetée le jour de sa parution mais que j’avais mise de côté pour cet automne et Halloween. C’est l’occasion aussi d’une nouvelle lecture commune avec Hilde dans le cadre du challenge Halloween 2023.

Élevée par un père adoptif aimant, Brume ne rêve que d’une seule chose: devenir une sorcière. L’occasion se présente lorsque son père lui remet le grimoire de magie qui était à côté d’elle lorsqu’il l’a recueillie lorsqu’elle était petite dans la forêt. Mais son premier sort plonge le village dans un épais brouillard. Accompagnée d’un petit cochon baptisé Hubert et d’un jeune garçon du village avec qui elle se lie d’amitié, Hugo, Brume part affronter le dragon. Sera-t-elle une véritable sorcière digne de Naïa, la précédente sorcière protectrice du village et qui a disparu 7 ans auparavant?

J’ai apprécié la double narration, à la fois du petit cochon – notre narrateur- et celle des dialogues entre les personnages ainsi que l’utilisation de couleurs différentes dans les bulles, ce qui facilite la compréhension de l’histoire et le rebondissement final pour le jeune lecteur. Les illustrations sont toutes mignonnes, expressives et dynamiques. Le trio est très attachant, chacun ayant sa personnalité propre: Hubert plus posé et adulte, avec une grande part de mystère, Brume une leader née avec une grande confiance en elle mais un brin tyrannique et insolente (avec un langage et une répartie qui rappellent Mortelle Adèle) et Hugo, plus peureux à l’image des autres habitants superstitieux du village.

Il y est ainsi question d’amitié, d’aventures, de courage pour affronter ses peurs, d’entraide et de magie, de secrets… Un très bon moment de lecture avec beaucoup d’humour et de l’action et même un coup de cœur pour mon mini sorcier qui a décidé que ce sera sa prochaine lecture à emmener à l’école et à lire devant ses copains de classe! Sans oublier des passages gourmands, Hubert raffolant des pains à la chocolatine. À noter qu’à la fin de l’ouvrage, le duo scénariste/dessinateur (marié dans la vie) explique la genèse de cette histoire ainsi que leurs sources d’inspiration, un petit village breton. 

Le tome 2, Brume et la forêt des âmes perdues est d’ores et déjà prévu pour le 3 janvier 2024. Aurons-nous les bonnes réponses à nos suppositions (Qui est Hubert? Brume est-elle une véritable sorcière?). À vos chaudrons – oups, à votre grimoire – pour noter cette BD jeunesse qui est annoncée comme une trilogie et que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait!

Pour d’autres avis enthousiastes sur cette BD jeunesse: Hilde, Mylène, ChickyPoo et Isa.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Réveil »

Participation #12 Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Sorcière et dragon

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Pain à la chocolatine

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