Étiquette : amitié (Page 3 of 51)

Au fil des pages avec Comme un grand

Nous avions lu, en août 2021, Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, septembre 2018, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans sans prendre le temps de le chroniquer, ce que je fais cet hiver. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand et retrouver les siens?

Il est ainsi question d’autonomie, d’entraide, d’amitié, de famille et de vivre ensemble. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. L’histoire est construite un peu comme un conte-randonnée avec une touche de suspense, Petit Loup faisant la rencontre de plusieurs animaux qui viennent l’aider dans son long trajet pour retrouver les siens, dans un paysage qui rappelle le Grand Nord Canadien (ours polaire, bœuf musqué, loup, oie…). Les jolies illustrations dynamiques et expressives participent à ce suspense et à la tension est palpable face aux dangers auxquels est confronté le louveteau, très expressif dont on ressent les émotions (peur, froid, courage, solitude…). On y croise même un macareux. Le louveteau apparaît tout petit face à l’immensité neigeuse des paysages qui l’entourent. Un très bon moment de lecture avec cette jolie leçon de vie qui parlera aux jeunes lecteurs qui peuvent facilement identifier à ce louveteau courageux et qui a hâte de grandir!

Au fil des pages avec Peureux toi-même!

Nous avons lu et relu Peureux toi-même! de Seth Meyers et Rob Sayegh Jr. (éd. Kimane, août 2022, 40 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans. Ours est si peureux qu’il a peur de tout, même de se regarder dans un miroir pour se brosser les dents. Il peut toutefois compter sur Lapin, son son seul ami et qui contrairement à lui, n’a peur de rien. Un jour, le lapin entraîne l’ours dans une aventure dans laquelle tout élément lui paraît un obstacle infranchissable: une rivière trop profonde, une forêt bien trop dense ou bien encore un pont trop délabré. Mais rien ne se passe comme prévu. Et si finalement reconnaître sa peur serait la preuve d’un grand courage?

Il y est ainsi question d’amitié, de peur, de courage et d’entraide. Avec de l’humour, tant dans le texte et que dans les jolies illustrations, cette histoire rappelle que la peur est parfois utile, entre prudence et insouciance et qu’il convient de savoir la surmonter pour grandir et s’ouvrir aux autres et au monde. Il était également rigolo de suivre le petit oiseau qui aura aussi un rôle à jouer dans l’histoire. L’opposition de caractères entre Ours et Lapin, certes classique, fonctionne très bien, avec des illustrations colorées, dynamiques et expressives. Un très bon moment de lecture tendre et rigolo et même un coup de cœur pour mon mini lutin qui n’a eu de cesse, pendant plusieurs semaines d’affilée de le lire avec moi!

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Sentiment: « Peureux »

Participation #5 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec le tome 1 de Mortelle Adèle

Bien avant que mon mini lutin s’intéresse à Mortelle Adèle avec ses copains de classe, j’avais lu, en 2021, le tome 1 de cette BD jeunesse, ayant à l’époque l’idée d’offrir une de ses histoires à l’une de mes nièces. J’avais donc emprunté à la médiathèque, Adèle, Tout ça finira mal de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Tourbillon, février 2012, 92 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

Adèle est une petite fille de 8 ans au sacré tempérament, un « brin » insolente et qui voit ses journées bien remplies, entre Ajax, son bébé lion que tout le monde prend pour un chaton, son ami imaginaire Magnus, ses parents qui passeraient leur temps, sans elle, à manger des légumes et à travailler ou bien encore ses camarades de classe, Geoffroy qui voudrait être son amoureux et Miranda et Jade, deux filles accrocs à la mode et bien trop « filles » pour Adèle qui ne les supportent pas. De gags en gags, entre ironie, humour second degré et même humour noir (qui parlera parfois plus à l’adulte qu’au jeune lecteur), on se demande bien qui sera destinataire des piques et « expériences » plus farfelues et loufoques les unes que les autres de la petite fille, tant que ce n’est pas nous lecteur!

Depuis, le coup de crayon a bien évolué, Diane Le Freyer ayant pris la relève de Miss Prickly mais l’humour est resté le même, Mortelle Adèle n’étant pas encore arriver à court de bêtises et d’imagination! Au fil des tomes, l’univers si apprécié des enfants s’est étoffée avec d’autres personnages on fait leur apparition, comme d’autres membres de la famille d’Adèle, Owen le zombie créé par la petite fille, Ludovic dont Adèle est amoureuse… Les répliques et punchlines de la petite fille sont devenues cultes dans les cours de récréation, comme « poussez-vous les moches », « bande de nazebroques! » ou bien encore « je te zut »… Mortelle Adèle est également une enfant de son temps, du XXIe siècle, préoccupée par le bien-être, le droit d’être enfant et le réchauffement climatique par exemple… Je pense d’ailleurs faire dans les semaines à venir un billet spécial sur les tomes lus et/ou qui ont rejoint nos bibliothèques.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Adèle »

Au fil des pages avec A la lumière du petit matin

J’ai lu fin décembre, en e-book, À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, mars 2018, 312 pages), une romance contemporaine entre Paris et une bastide dans le Lubéron. Depuis le décès de ses parents 4 ans auparavant, Hortense, âgée de 39 ans, s’est perdue dans sa vie entre son travail de professeur de danse à Paris et sa relation adultérine avec Aymeric, marié et père de deux filles.

Après une entorse qui l’oblige à être arrêtée pendant 2 mois, elle décide de revoir sa façon de vivre et de passer sa convalescence dans la maison d’hôtes héritée de ses parents, près de sa meilleure amie, Cathie, de son mari Mathieu et de leur fils Max, tout en s’occupant de ses hôtes, des touristes de passage dans la région mais aussi d’un homme qui a l’air aussi paumé qu’elle, Elias, un médecin qui après le décès d’un jeune patient, se laisse dépérir. Au fil des jours, les deux parviendront-ils à se faire mutuellement confiance, à surmonter leurs blessures affectives et à reprendre goût à la vie?

Il y est ainsi question de changement de vie, de remise en question, de confiance en soi, de deuil, de choix de vie et de romance. J’ai apprécié le style d’écriture introspectif qui colle aux états d’âme et remise en question de l’héroïne. Une lecture feel good plaisante, même si le tout est finalement très convenu dans le trope « changement de vie » sous fond de romance slow burn, avec les mêmes écueils que j’avais pu trouver dans Les gens heureux lisent et boivent du café!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Moment de la journée: « Petit matin »

Au fil des pages avec L’héritier trahi

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du dyptique L’héritier trahi de Holly Black (éd. Rageot, octobre 2023, 512 pages), un roman fantasy young adult se déroulant dans le royaume de Terrafæ, 8 ans après les événements qui ont secoué la Haute Cour de Domelfe. Le prince héritier, Chêne a bien grandi, désormais âgé de 17 ans tout comme Wren, la fille captive de Dame Nore de la Cour des Crocs qui avait été libérée par Jude et désormais âgée de 18 ans. Les deux doivent s’associer afin de libérer Madoc, le père adoptif de Chêne prisonnier de Dame Nore dans le Nord glacial, à la Citadelle de l’Aiguille de glace. Mais malgré leur amitié passée, peuvent-ils se faire confiance après tant d’années passées éloignés l’un de l’autre?

Même si encore une fois j’aurai apprécié que les personnages soient plus âgés et donc plus matures (mais je sais, on est sur du young adult), j’ai trouvé intéressant de retrouver deux personnages qu’on avait laissés enfants dans La reine sans royaume. J’avais d’ailleurs trouvé Wren touchante et résiliente dans la première trilogie, subissant la cruauté de ses parents. Elle a désormais bien grandi, en marge de la société, comme un fantôme, n’ayant pas sa place parmi les humains et sa « non-famille » et vivant dans la peur d’être à nouveau captive de Dame Nore. Elle se cherche encore, se dénigrant sans cesse et ayant peur de sa propre nature cruelle et de son besoin de vengeance. La quête identitaire de Wren se mêle alors avec l’expédition de Chêne pour délivrer Madoc, contre l’avis de sa sœur Jude.

Le rythme monte crescendo, surtout dans les derniers chapitres. J’attendais le moment de la trahison et je n’ai pas été déçue par le dernier rebondissement même si je le voyais venir, les Fæs ne pouvant pas mentir mais savant habilement parler et contourner cet interdit.

Comme pour la première trilogie avec le cycle Jude/Cardan, il manquait le point de vue de Chêne, tout ce premier tome se passant sous le point de vue de Wren qui a bien du mal à décortiquer les sentiments et attitudes du prince héritier, ce dernier étant un charmeur comme sa mère biologique et un courtisan sanguinaire et fin stratège comme son père adoptif Madoc. 

Un bon moment de lecture avec son lot d’action et de rebondissements (assez prévisibles) et d’enjeux politiques où il est bien difficile d’accorder sa confiance sans se faire piéger, la romance restant très secondaire! Je suis curieuse de connaître le dénouement et ai hâte de lire le second tome qui paraîtra en avril prochain.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Adjectif: « Trahi »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

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