Étiquette : adaptation

Instant Théâtre: Le Magicien d’Oz

Nous sommes allés voir, au théâtre de la Cité, à Nice, une pièce de théâtre de la Compagnie L’Émergence adaptant pour le jeune public, à partir de 5 ans, Le Magicien d’Oz, le roman éponyme de de Lyman Frank Baum.  Dorothy vit à Toutengris, avec sa tante et son oncle. Mais un jour, un tempête la transporte avec son petit chien Toto au pays d’Oz. Sur les conseils de la gentille Sorcière du Nord, elle part chercher l’aide du Magicien d’Oz. Sur le chemin de la Cité d’Émeraude, elle se lit d’amitié avec un épouvantail qui désire une cervelle, un bûcheron qui aimerait avoir un cœur et un lion peureux qui voudrait du courage. Dorothy réussira-t-elle à retourner chez elle?

Mon mini lutin a adoré cette adaptation et a été bluffé par l’un des comédiens qui jouaient plusieurs personnages, Lucas Gimello (metteur en scène de la pièce également), aux côtés d’Aline Esdras, Jean-Baptiste Giorni, Florent Benetto et Mathieu Astre, respectivement Dorothy, l’épouvantail, le bûcheron et le lion. Devant la scène, une autre comédienne, narratrice, illustrait en temps réel le décor, Amicie Ballagué. Une très belle adaptation réussie pleine de pep’s, un brin déjantée, loufoque et moderne tout en restant fidèle au roman originel! Je vous la conseille vivement si vous avez l’occasion de pouvoir voir une de leur prochaine représentation.

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur le site de la compagnie: ici.

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Pièce de théâtre

Au fil des pages avec Peter Pan de Kensington

Après avoir grandement apprécié son interprétation d’Un chant de Noël, une histoire de fantômes (éd. Dargaud, novembre 2022, 80 pages), à Noël dernier, j’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Peter Pan de Kensington  de Jose Luis Munuera (éd. Dargaud, août 2024, 96 pages), une BD jeunesse selon l’éditeur mais que je conseillerai pour les adolescents et qui adapte Le Petit Oiseau blanc de James Matthew Barrie paru en 1902 et qui mentionnait pour la première fois le personnage de Peter Pan, avant la pièce de théâtre de 1904 et le roman éponyme de 1911.

Dans les jardins de Kensington, à Londres, Maimie Mannering, une fillette de six ans s’est perdue à la nuit tombée et ne sait pas comment rentrer chez elle. Elle demande de l’aide à Peter Pan qui la conduit auprès de la Reine des fées qui leur soumet une énigme improbable. Le temps est compté. Ils ont jusqu’au lever du jour pour la résoudre sinon la fillette restera bloquer dans le parc à tout jamais. Y parviendront-ils à temps?

J’ai une nouvelle fois bien apprécié cette lecture, même si je n’ai pas lu le roman originel de 1902, seulement Peter Pan dont on retrouve le côté sombre et cruel dans sa façon de se comporter, par moment, avec la fillette. J’ai également apprécié ce petit peuple de la nuit qui prend vie dans le parc, la Reine des fées étant le double nocturne de la Reine Victoria dans une version reprenant les caricatures satiriques des journaux de l’époque victorienne et qui apporte une touche de légèreté et d’humour au récit bien sombre.

Il y est ainsi question d’enfance, de la place de l’enfant au sein de la famille, en particulier de la perte d’un enfant, de deuil, d’oubli, d’amour parental ou filial, de mortalité enfantine… Le monde de l’enfance peut basculer à tout moment, tout tenant dans un équilibre précaire entre merveilleux et cruauté, à l’image de la vie, théâtre de la tragédie humaine. Les illustrations sont magnifiques, entre réalisme et onirisme, entre innocence enfantine et peurs nocturnes, la mort hantant les lieux. Comme le lui demande Peter Pan, que peut bien être Maimie? Et même Peter lui-même? Un très bon moment de lecture bien que les thèmes abordés soient sombres et tristes! Cela m’a donné envie de lire l’œuvre illustrée par Arthur Rackham, Peter Pan dans les jardins de Kensington (éd. Bibliothèque nationale de France, rééd. décembre 2021, 128 pages), une version réduite de  James Matthew Barrie, n’ayant pas réussi à dénicher Le Petit Oiseau blanc.

Je coche au passage ma première case du bingo du Challenge Contes et Légendes « une BD ».

Participation #1 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Classique jeunesse anglais

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Peter »

Participation #1 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Espagne (Dessinateur) et Royaume-Uni/Écosse (Auteur)

Au fil des pages avec Une saison à Longbourn

Je lis Une saison à Longbourn de Jo Baker (éd. Stock, 2014, 394 pages), un roman reprenant la trame d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen du point de vue des domestiques de la maisonnée Bennet. Tous les exergues sont d’ailleurs des extraits du roman originel. C’est un peu la petite histoire dans la grande Histoire. Selon moi, il vaut mieux avoir lu le roman de Jane Austen avant de lire cette adaptation.

A Longbourg, les domestiques s’activent pour répondre aux demandes et exigences de la famille Bennet sans se faire remarquer plus qu’ils ne le devraient du fait de leur condition. Un jour, Mr. Bennet annonce qu’il a engagé un jeune valet, James Smith, ce qui ravit son épouse et bouleverse la vie bien rangée et rythmée des cinq domestiques. Il y a Mrs. Hill, à la fois gouvernante et cuisinière et son époux âgé, Mr. Hill, Sarah, une jeune femme d’environ 20 ans et qui fait fonction de bonne et enfin une jeune servante de 12 ans environ, Polly. 

Il est très agréable de retrouver les différents grands événements qu’a vécu la famille Bennet: l’arrivée de Mr. Bingley et des ses sœurs avec ici, leur valet métisse, Ptolémée Bingley ou encore celle de Mr. Collins, les domestiques étant aux petits soins avec lui pour lui laisser une forte impression et ainsi espérer continuer à travailler sur le domaine de Longbourn lorsque Mr. Collins en sera le propriétaire au décès de Mr. Bennet. Mr. Wickham est tout aussi détestable que dans le roman originel, en s’en prenant à la jeune et naïve Polly.

L’intrigue se concentre surtout sur la jeune bonne, Sarah dans son trio amoureux avec les deux valets, Ptolémée et James et qui suit également Elizabeth dans ses déplacements à Londres puis dans le Kent. Sarah aura-t-elle aussi droit au bonheur, à l’instar des deux sœurs aînées de la famille Bennet?

Ce roman se démarque avec originalité du roman originel en décrivant les difficiles conditions de vie de domestiques au XIXe siècle, à l’époque géorgienne au service de l’aristocratie britannique. Moyennant le gîte et le couvert, la vie des domestiques est simple et difficile, faite de dures et ingrates corvées que nécessitent la tenue d’une maisonnée, de l’aurore à la nuit tombée, selon le bon vouloir de leurs maîtres. Sans les domestiques, pas de feu dans l’âtre, pas de pots de chambre vidés ni de vêtements propres et raccommodés par exemple. Il y a également ses longues heures d’attente pendant que leurs maîtres s’amusent, comme par exemple lorsque James conduit les jeunes filles Bennet aux bals ou que Sarah est perchée sur un strapontin à l’arrière de la calèche, entre les bagages pendant les longs trajets d’Elizabeth, quel que soit le temps. Et au moindre faux pas, les domestiques peuvent être renvoyés sur le champ, avec leur maigre bagage et sans recommandations et peut-être finir dans les ignobles workhouses. Il est également question du travail de très jeunes enfants comme servants. En effet, pauvres orphelines, Sarah et Mary renommée Polly ont commencé à servir la famille Bennet vers l’âge de 6/7 ans.

J’ai ainsi apprécié cette adaptation de ce qu’aurait pu être la vie des domestiques de la famille Bennet avec sa romance et ses secrets de famille, même si elle écorche le personnage de Monsieur Bennet et que j’aurai imaginé différemment les dernières péripéties arrivant à  la fin heureuse (le vagabondage étant un crime à l’époque) et que j’ai trouvées moins austiennes, un brin trop modernes. Il manque également l’humour de Jane Austen qui donnait ce piquant et ce charme de la relation entre Elizabeth Bennet et Mr. Darcy.

Jo Baker aborde enfin, dans la dernière partie de son roman, de façon sombre et critique la Guerre d’indépendance espagnole (1808/1813) et l’esclavage. Là où les officiers gradés en tenue rouge d’Orgueil et préjugés passent leur temps à parader et à batifoler, d’autres soldats sont au front, en Espagne et vivent l’horreur de la guerre avec son lot de traumatismes pendant les Guerres Napoléoniennes. Un bon moment de lecture qui m’a donné envie de relire Orgueil et Préjugés (comme s’il m’en fallait un nouveau prétexte)!

Participation #13 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Époque victorienne

challenge 2021 lire au féminin

Participation #28 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Lieu: « Longbourn »

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