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Au fil des pages avec Les oies de Baba Yaga

J’emprunte à la médiathèque Les oies de Baba Yaga d’Alain Serres et Alessandra Vitelli (éd. Rue du Monde, coll. Papagoya, 2012), un album jeunesse à partir de 4 ans, d’après un conte russe. Les parents d’Irina et d’Ivan partent vendre leur récolte de betteraves au marché. Ils demandent à Irina de bien veiller sur son petit frère Ivan. Mais la petite fille distraite par ce qui l’entoure oublie de le surveiller. Ivan se fait enlever par les oies de Baba Yaga. Aidée d’une grenouille avec qui elle a été honnête, Irina parviendra-t-elle à sauver son petit frère?

L’histoire est construite comme un conte-randonnée, la petite fille croisant sur sa route, un four à pain, un pommier et une rivière de lait. Elle leur demande son chemin mais refuse à chaque fois de goûter ce qu’ils leur proposent de façon hautaine (galette de seigle, pomme et lait). Ils ne l’aident donc pas. Irina arrive toutefois à retrouver son frère. Mais en fuyant, elle se montre plus aimable envers eux. Dès lors, ils acceptent de l’aider à se cacher des oies de la Baba Yaga. J’avoue qu’à la lecture, je ne voyais pas trop où voulait en venir le conte avec ces trois rencontres et l’attitude de la petite fille (qui aurait pu décliner de peur de perdre du temps pour retrouver son frère par exemple). Je l’ai finalement lu comme une règle de savoir-vivre et de politesse en Russie, encore en vigueur aujourd’hui dans la plupart des pays slaves (accepter de goûter tout plat ou verre proposé lors d’un repas même trop copieux pour ne pas blesser son hôte). Il y est aussi question d’honnêteté et de courage de la petite fille face à Baba Yaga pour réparer son erreur de protection envers son frère.

Ce conte reprend l’histoire des Oies Sauvages repris dans un recueil de Contes populaires russes d’Alexandre Afanassiev paru en  1873, la sorcière Baba Yaga étant aussi présente. Elle me fait aussi penser à un conte des Frères Grimm, Dame Hiver dans lequel on retrouve les épreuves du four et du pommier, la jeune fille devant retirer du four du pain déjà cuit et cueillir des pommes déjà mûres. D’ailleurs, j’ai trouvé le message d’une aide réciproque plus pertinente dans Dame Hiver que dans Les oies de Baba Yaga. Un moment de lecture dépaysant, le livre finissant avec un petit carnet de Russie comportant de brèves informations sur la vie quotidienne, la culture et les traditions russes!

Participation #14 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte russe

Participation #4 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Participation #16 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Galette de seigle, pomme et lait

Au fil des pages avec Peau d’Âne

Pour le thème des « contes en cuisine » du mois de février 2021 du Challenge Contes et Légendes de Bidib, j’emprunte à la médiathèque Peau d’Âne d’Hélène Druvert, d’après Charles Perrault (éd. Gautier-Languereau, coll. Découpe Laser, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans. Au décès de sa mère, une princesse demande l’aide de sa fée marraine pour empêcher son père de se remarier avec elle. Brisant le tabou de l’inceste, le roi accepte même de tuer son âne magique pour en faire une peau pour la princesse et ainsi procéder au mariage. Ne voyant pas d’issue à son terrible sort, la princesse s’enfuit et devient Peau d’âne, une souillon qui, le dimanche, continue de revêtir une de ses anciennes robes, à l’abri du regard des autres. Mais un jour, un prince l’aperçoit et lui réclame un gâteau. La princesse y laisse une bague à l’intérieur.

Il s’agit d’une très jolie version illustrée du conte. Elle reprend celle de Charles Perrault parue en 1694 et fait aussi penser au film musical, Peau d’Âne de Jacques Demy, surtout pour le passage de la fabrication du cake d’amour liée aux paroles de Michel Legrand chantées par Catherine Deneuve alias Peau d’âne dans le film). Les illustrations en découpes lasers et en noir et bleu avec des reflets argentés sont tout en finesse et magnifiques, malgré un côté plus enfantin et moins fin pour le visage de la princesse lorsqu’il est en gros plan. Il en ressort un côté intemporel et féérique, notamment avec le côté girly des robes portées par la princesse.

Quant au conte lui-même, ce n’est vraiment pas l’un de mes préférés même s’il aborde un thème fort avec l’interdit de l’inceste et rappelle Cendrillon avec l’essayage de la bague découverte par le prince dans le gâteau. Au vu des conseils prodigués par la fée marraine, une femme pour ne pas finir seule et faire un beau mariage doit être belle, être bien habillée et savoir faire la cuisine. La princesse pardonne même à son père. Une lecture qui vaut surtout pour les illustrations d’Hélène Druvert!

Participation #12 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte traditionnel

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Âne »

Participation #14 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cake d’amour

Participation #3 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Au fil des pages avec La reine des neiges

Nous empruntons à la médiathèque La reine des neiges de Chloé Chauveau et Carine Hinder, d’après le conte d’Hans Christian Andersen (éd. Lito, 2016), un album jeunesse à partir de 4 ans. Deux jeunes enfants, Gerda et Kay sont voisins et inséparables. Mais un jour, Kay devient de plus en plus sombre et méchant, touché par un éclat d’un miroir ensorcelé. Un soir d’hiver, il suit la reine des neiges et devient son prisonnier. Gerda part le libérer. Mais en chemin, elle fait des rencontres qui pourraient l’éloigner de son ami.

Cet album jeunesse reprend en l’adaptant aux jeunes lecteurs le conte originel paru en 1844 en simplifiant les sept parties de l’histoire et en retirant l’aspect très religieux du texte. Il s’agit avant tout de la quête initiatique de Gerda, une petite fille qui va délivrer son ami d’enfance, Kay, touché par un éclat d’un miroir ensorcelé et prisonnier de la reine des glaces. Les illustrations passent de saison en saison en suivant Gerda qui doit surmonter de nombreuses épreuves, comme une vieille dame magicienne qui tente de lui retirer tous ses souvenirs ou encore la fille d’un brigand qui la retient captive. Un très bon moment de lecture avec cette jolie adaptation!

Participation #7 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #2 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Notre PAL de légendes arthuriennes 2021

Après avoir proposé le thème des légendes arthuriennes en mars 2020, Bidib le propose à nouveau pour ce mois de janvier 2021. L’année dernière, avec le premier confinement, je n’avais pu emprunter uniquement qu’un album jeunesse sur ce thème. C’est donc avec plaisir que je me replonge en ce début d’année dans les légendes arthuriennes, des légendes que j’ai beaucoup lues jeune ado. Voici donc ma sélection de livres pour ce mois-ci:

Des albums jeunesse:

  • Merlin, L’enfance d’un enchanteur

Une relecture avec Merlin, L’enfance d’un enchanteur d’Anne Ferrier et Christelle Le Guen (éd. Locus Solus, coll. La Table ronde, 2019), un album jeunesse à partir de 5 ans qui raconte la naissance et l’enfance de Merlin dans la forêt de Brocéliande du point de vue de Lug, son fidèle ami corbeau (RELU).

  • Arthur, L’enfance d’un roi

Je lis ensuite Arthur, L’enfance d’un roi d’Anne Ferrier et Christelle Le Guen (éd. Locus Solus, coll. La Table ronde, 2019), un album jeunesse à partir de 5 ans. Cette fois, Lug, le fidèle ami corbeau de Merlin nous raconte les débuts de la destinée du jeune Arthur: par exemple lorsqu’il extrait l’épée Excalibur puisqu’il devient Roi et rencontre Guenièvre. Il est aussi fait état des frictions avec Merlin, ce dernier essayant de ne pas trop révéler à Arthur son futur, ce qui contrarie fortement le jeune roi. Les illustrations à l’aquarelle sont tout aussi jolies que dans Merlin (LU).

  • Morgane, L’enfance d’une magicienne

Je finis cette trilogie en lisant Morgane, L’enfance d’une magicienne d’Anne Ferrier et Christelle Le Guen (éd. Locus Solus, coll. La Table ronde, 2019), un album jeunesse à partir de 5 ans. Le narrateur est une nouvelle Lug. Il nous raconte l’enfance de Morgane, la demi-sœur d’Arthur qui devient l’élève de Merlin. Ce dernier lui apprend la magie avant de partir et de se consacrer à la fée Viviane dont il tombe éperdument amoureux.

Cette histoire rend Morgane plus humaine puisqu’elle est dépeinte comme une enfant douce et meurtrie par le décès de son père qu’elle n’a pas pu empêcher malgré la magie. Les illustrations à l’aquarelle accompagnent le changement de caractère de Morgane qui de guérisseuse devient une redoutable magicienne (LU).

Des romans jeunesse:

  • Le Roi Arthur

Je lis aussi Le Roi Arthur de Marie Page et Arthur Rackham, d’après les textes anciens (éd. Corentin, 1993), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui reprend les grands récits ayant évolué au fil des siècles autour du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde (LU).

  • Merlin l’Enchanteur

J’enchaîne avec Merlin l’Enchanteur de Marie Page et Arthur Rackham, d’après les textes anciens (éd. Corentin, 1993), un roman jeunesse à partir de 13 ans. Comme dans Le Roi Arthur, les récits s’enchaînent pour raconter la vie de Merlin (LU).

  • Le Roi Arthur

Le Roi Arthur de Michael Morpurgo et illustré par Michael Foreman (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, 1994, rééd. 2007), un roman jeunesse à partir de 9 ans avec des illustrations en noir et blanc et qui est recommandé par le Ministère de l’Éducation Nationale en classe de 5e.

Arthur Pendragon, très âgé et tenu enfermé par six Dames dans une caverne depuis des siècles avec de son fidèle chien Bercelet, recueille un jeune garçon à qui il raconte sa légende. Il lui raconte ainsi son enfance, son adolescence, sa vie de Roi jusqu’aux derniers jours de Camelot. Il y est question d’aventures héroïques, d’amour, d’amitié, de trahisons avec aussi les autres chevaliers de la Table Ronde comme Lancelot, Gauvain… Un chapitre est même consacré à Tristan et Yseult.

Un bon moment de lecture qui permettra à des collégiens de se plonger dans les légendes arthuriennes, le style d’écriture de Michael Morpurgo étant plus simple que celui de Chrétien de Troyes! J’ai, toutefois, trouvé superflue cette rencontre entre le garçon et le roi Arthur ainsi que sa captivité dont on ne saura rien de plus. Dommage que cela n’ait pas été mieux exploité pour rajouter à la légende arthurienne déjà si riche… (LU).

  • Laomer, La nouvelle histoire de Lancelot du Lac

J’ai prévu de lire Laomer, La nouvelle histoire de Lancelot du Lac de Pierre-Marie Beaude (éd. Gallimard Jeunesse, 2018), un roman jeunesse à partir de 13 ans. Je n’ai finalement pas eu le temps de le lire. Je le reprendrai à la médiathèque une autre fois.

Outre cette sélection de lectures, les légendes arthuriennes sont aussi bien présentes dans les œuvres cinématographiques comme le dessin animé de Disney de 1963, Merlin l’Enchanteur, le film de John Boorman sorti en 1981, Excalibur et plus récemment la série Kaamelott porté par Alexandre Astier (2005/2009) et dont le film sortira cette année.

Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légendes arthuriennes

Challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Au fil des pages avec Michka

Je réemprunte pour les fêtes de fin d’année deux albums jeunesse à partir de 3/4 ans de Michka, un conte de Noël écrit en 1941 par Marie Colmont mais illustrés par deux illustrateurs différents. Michka, un petit ours en peluche s’enfuit de la maison d’Elisabeth ne supportant plus que la petite fille ne respecte pas ses jouets.  Il découvre alors dans une forêt enneigée la liberté et rencontre le Renne de Noël. Il l’aide dans sa tournée. Mais lorsqu’un jouet vient à manquer pour un dernier enfant, Michka fera-t-il preuve d’abnégation?

Dans le premier album jeunesse, il s’agit des premières illustrations datant elles-aussi de 1941: celles de Feodor Rojankovsky (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 1941, rééd. 2013). Les illustrations un peu désuètes ne manquent pourtant pas de charme. Elles alternent des doubles pages en couleur et des petites scénettes en noir et blanc. Elles mettent bien en avant la liberté retrouvée par le petit ours en peluche le temps d’une journée et les petits plaisirs qui l’accompagnent: marcher dans la neige, jouer avec un roitelet farceur ou encore manger du miel; ce qui rend très touchante la chute de l’histoire.

Puis nous lisons un second album jeunesse reprenant le texte de Marie Colmont mais en le découpant différemment par pages et illustré cette fois de façon plus moderne et sur des doubles pages colorées avec la prédominance d’un bleu neigeux par Olivier Tallec (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2011), tout en gardant l’esprit des illustrations originelles. Par le format des illustrations, Michka apparaît si petit et fragile dans cette impressionnante forêt enneigée. Il est heureux malgré le froid de l’hiver et son inexpérience de la vie au grand air et fait preuve de grande générosité en aidant le Renne de Noël dans sa tournée.

Quelle jolie histoire dans l’esprit de Noël, même si elle peut paraître triste, en compagnie de cet adorable petit ours en peluche qui choisit de rester un jouet auprès d’un enfant! Nous lui souhaitons d’ailleurs que celui-ci soit bien plus gentil que la petite fille, en le choyant avec beaucoup d’amour. 

Je rajouterai enfin pour conclure ce billet que depuis quelques mois, j’ai pris l’habitude de regrouper différentes versions d’une même histoire car je considère que pour un même texte, des illustrations différentes apportent d’autres éclairages dans la compréhension de l’histoire. J’ai ainsi apprécié ici de rapprocher nos deux lectures en mettant côte à côte des passages identiques, avec dans les deux cas, un petit ourson très expressif. Mon ressenti, certes d’adulte, a été différent selon l’illustrateur, chacun des deux n’ayant pas appuyé sur les mêmes aspects du texte de Marie Colmont. Et vous et vos enfants, avez-vous lu ces deux versions ou l’une d’elles? Qu’en avez-vous pensé?

Participation #1 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Christmas Time de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Pot de miel

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Prénom: « Michka »

Participation #1 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

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