Catégorie : Mini crapahuteur (Page 40 of 41)

Découverte de la Vallée des Merveilles

Lac des Mesches

Ce 23 août 2006, nous nous garons un peu avant 11h sur le parking au niveau du barrage du lac des Mesches (1.380 mètres d’altitude). Nous sommes fin prêts pour débuter notre randonnée entre amis de deux jours dans la Vallée des Merveilles. L’objectif de la journée est d’arriver au refuge du CAF des Merveilles (2.130 mètres d’altitude).

Dès la première balise, le sentier caillouteux et arboré est en montée. Nous passons bientôt près d’une bergerie et dépassons un âne au milieu du sentier. Le dénivelé ne fait qu’augmenter au-fur-et-à-mesure des heures. Après avoir pris à gauche au niveau de la balise n°86, nous remontons ainsi le Vallon de la Minière en alternant la piste (sur laquelle nous sommes doublés par un 4×4) et le sentier (notamment entre les balises n°89 et 90). Puis nous passons devant le refuge de Fontanalbe et continuant sur notre gauche. Les lieux sont propices pour observer des marmottes.

La piste continue toujours de monter et nous voyons, bientôt, au loin le lac Long (2.111 mètres d’altitude), le refuge étant désormais tout proche. Nous arrivons un peu après 14h30 au refuge. Certains de notre groupe en profitent pour monter les tentes et se reposer avant la journée du lendemain.

Nous ne sommes que trois à partir balader un peu au-dessus du refuge et s’imprégner de l’atmosphère des lieux, même si la brume devient de plus en plus prégnante.

Au lieu de suivre le GR52 menant à la Vallée des Merveilles, nous nous dirigeons à gauche vers une autre série de lacs (balise n°93) : les Lacs Fourca et de la Muta notamment. Vers 17h00, nous redescendons au refuge, le repas du soir y étant servi tôt sur de grandes tablées conviviales.

La nuit tombe vite, à l’instar des températures et de la brume qui cache le Mont Bégo. Nous faisons une courte sortie près du lac du refuge, ayant laissé nos frontales dans les sacs à dos. Nous avons hâte d’aller découvrir la Vallée des Merveilles stricto sensu et ses gravures rupestres protohistoriques, appelées aussi pétroglypes, le lendemain.

Certains dorment au refuge, d’autres dans les tentes montées quelques heures plus tôt dans la zone de bivouac prévue à cet effet, après avoir pris une douche froide. La nuit est, toutefois, de courte durée pour deux d’entre nous qui décidons, vers 5h00, de nous lever pour observer le lever de soleil.

Nous montons dans la même direction que la veille sous les premières lueurs du jour et arrivons 20 minutes après à un beau point de vue pour admirer l’aube. Nous restons une bonne heure assis là à contempler la vue et discuter. Puis nous redescendons au refuge pour le petit déjeuner et nous préparer pour la visite guidée des peintures rupestres de la Vallée des Merveilles.

En prenant à droite au niveau de la balise n°93, nous entamons notre marche sur le GR52, en passant devant un troupeau de moutons et chèvres encadré par des patous. Nous sommes un petit groupe à faire cette visite guidée. En effet, la plus grande partie des gravures rupestres n’est accessible que par l’intermédiaire d’un guide de haute montagne. Nous faisons plusieurs arrêts sur le GR52 pour en voir. Puis nous prenant un sentier dans la zone réglementée et gagnons des dalles de roches moutonnées.

Le guide nous raconte contes et anciennes légendes du Mont Bego et des peuples habitant autrefois ici. Il nous permet également de détecter certaines des gravures dans les rochers. Nous sommes ainsi plongés plus de 2.500 ans avant notre ère à l’époque où des bergers et leurs familles, y habitaient. Ces gravures seraient associées à des rites religieux, le Mont Bego étant considéré comme un mont sacré pour ces peuples.

Puis nous arrivons au niveau de la plus connue des gravures rupestres protohistoriques de la Vallée des Merveilles: celle unique du Sorcier. Il y a en de toutes tailles et de différentes catégories: des corniformes (taureaux, vaches…), des armes (poignards…) et outils (agricoles et pastoraux…), des figures anthropomorphes (des hommes les bras levés ou tirant des objets qui semblent renvoyer aux travaux d’agriculture…), des figures géométriques (carré, triangle, gros traits, soleil, croix…) et d’autres non représentatives (cupules…). Sur un plan géologique également, la visite vaut le détour avec toute une palette de couleurs des roches: dalles vertes, orangées et même violacées . Les gravures ont ainsi pu être faites sur des grès et schistes.

Nous avons de beaux points de vue aussi sur le Mont Bego et les lacs en contrebas. Nous avons le plaisir de pouvoir observer des chamois. La visite touche bientôt à sa fin, avec une pensée pour tous ses bénévoles, la plupart étudiants ou futurs archéologues, continuant à venir chaque été poursuivre les fouilles. Nous avions bien vu la veille le second refuge du lac Long qui leur est réservé.

A l’issue de la visite guidée, nous nous séparons à nouveau: les plus nombreux redescendent se reposer et papoter au refuge. Nous ne sommes plus que deux à partir monter jusqu’à la Baisse de Valmasque (2.549 mètres d’altitude). Nous sommes ravis de notre choix. Le long du GR52 a été aménagé un circuit d’interprétation des gravures (avec une paroi vitrifiée) qui fait écho aux propos tenus quelques minutes auparavant par le guide. Nous passons entre chiappes et larges blocs erratiques. D’autres gravures sont plus récentes: certaines datent du Moyen-âge, d’autres de siècles plus proches, notamment XVIIIe et XIXe siècles. En effet, les promeneurs voulaient marquer de leurs empreintes leur passage dans ces lieux, au risque de détériorer les plus anciennes.

Arrivés à la Baisse de Valmasque, nous avons une magnifique vue sur les lacs: d’un côté les petits lacs de Conque et de l’autre le lac du Basto. Il est d’ailleurs possible de continuer le sentier qui mène au refuge de Valmasque, et plus loin à Castérino.

Nous avons également la chance d’observer des marmottes, des chamois et des bouquetins. Nous nous trouvons même nez à nez avec un chamois sur le sentier! Puis sur les rochers en face, nous apercevons un bouquetin jouant les équilibristes. Nous faisons une petite pause pour nous désaltérer puis redescendons au refuge où nous attend le reste du groupe. Nous redescendons par le même chemin que la veille jusqu’à la voiture.

A flanc de falaise à Bonifacio

 

Bonifacio, son port et sa citadelle

Ce 21 août 2006, nous partons à Bonifacio, à l’extrême Sud de la Corse. Peu après midi, nous nous garons sur l’un des parkings payants jouxtant le port. Puis nous déjeunons des crêpes salées sur la terrasse d’un des restaurants de la commune, avant de prendre une navette pour un tour d’une heure dans la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. Il s’agit du détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne, île située à une dizaine de kilomètres seulement de Bonifacio.

Grotte de Sdragonato

Grotte de Sdragonato

Cette balade en Mer Méditerranée est vraiment magnifique avec la vue sur les falaises, sur le phare de la Madonetta et un peu plus loin sur Bonifacio construite à flanc de falaise. Le petit bateau rentre également dans la grotte de Sdragonato, une grotte à ciel ouvert, l’ouverture dessinant la forme de la Corse. C’est vraiment incroyable!

Phare de la Madonetta et les falaises de Bonifacio

l’escalier du Roi d’Aragon

Nous ressortons de la grotte en direction des falaises de calcaire, creusées par l’érosion. Nous pouvons voir des touristes y marcher et également un immense escalier creusé dans le calcaire et appelé l’escalier du Roi d’Aragon. Selon la légende, des soldats du roi Alphonse V d’Aragon l’auraient construit en une nuit  pendant le siège de Bonifacio en 1420, la Corse étant alors génoise. En réalité, ce serait l’œuvre de moines franciscains afin d’accéder à une source d’eau potable.

Falaises et le Grain de sable

Un peu plus loin, le bateau se dirige vers le Grain de sable, un gros bloc de calcaire qui s’est détaché au fil du temps des falaises. Les îles de Lavezzi seront pour une prochaine fois.

Puis nous retournons au port et commençons à grimper jusqu’à la citadelle. Nous déambulons dans les ruelles. Nous ressortons de l’enceinte de la commune et avons un autre très beau point de vue sur Bonifacio dont nous nous demandons comment les habitations font pour tenir ainsi sur les falaises. Nous revenons sur nos pas et nous nous dirigeons de l’autre côté de la citadelle. Nous traversons le cimetière marin de San Franzé, avec encore une fois de jolis points de vue sur la Mer. Nous retournons à notre voiture, après avoir passé encore une formidable journée. Mais le retour sur Bastia s’avère plus long que prévu. Nous ne pouvons pas reprendre la route passant par Porto-Vecchio et suivons au pas les voitures devant nous, des hommes au bord de la route agitant les bras en guise de déviation ; ce qui nous conduira à rentrer à Bastia par les cols de montagne, dans la nuit noire, pour ne plus être dans les embouteillages.

Journée plage à Saleccia

Port de Saint-Florent

Plage de Lotu

Ce 20 août 2006, nous partons tôt de Bastia pour prendre la navette à Saint-Florent en vue de passer la journée entre amis sur la plage de Saleccia, dans le désert des Agriates. Lorsque nous nous garons, vers 8h00, sur l’un des parkings de Saint-Florent, le temps est encore couvert. Nous espérons toutefois avoir du soleil dans les heures suivantes. Après 20 minutes de traversée, nous débarquons sur la plage de Lotu et empruntons un sentier pour rejoindre la plage de Saleccia.

Étang de Lotu

Accolés à la plage de Lotu, se trouvent deux étangs qui contrastent avec la Mer Méditerranée.  Puis nous passons à travers une forêt de pins d’Alep. Nous voyons, enfin – après une bonne demi-heure de marche, devant nous la plage de Saleccia et y descendons.

Plage de Saleccia

Vu le temps, la plage est quasi déserte. L’endroit est préservé de toute construction et est vraiment magnifique avec ce sable fin blanc et cette eau turquoise. Nous n’avons plus l’impression d’être en Corse! A moins que finalement ce soit cela la Corse… Les heures passent à farnienter, à papoter entre amis, à regarder le paysage, à se baigner mais pas à bronzer. Une fine pluie commence à tomber et la faim commence à se faire sentir. Nous n’avions pas vraiment prévu de pique-nique mais avions glissé un parapluie dans notre sac à dos. Vers midi, nous partons.  Au détour du sentier, nous tombons nez à nez avec des vaches laissées en liberté. Nous revenons sur le ponton d’arrivée pour reprendre la navette pour Saint-Florent et y arrivons vers 14h30.

Le Cap Corse en voiture

Erbalunga

Ce 18 août 2006, nous partons de Bastia pour un road trip découverte du Cap Corse d’Est en Ouest. Nous passons de villages en plages, avec à chaque fois en toile de fond des petits ports de pêcheurs, des tours et des églises. Nous nous arrêtons d’abord, peu avant 7h30, à Erbalunga où nous ne croisons dans les ruelles que des chats farnientant déjà au soleil.

Plage de Macinaggio

Puis nous reprenons la voiture pour nous rendre à Macinaggio, au Nord du Cap Corse. Nous marchons le long de la plage recouverte de posidonie. Puis nous montons par le sentier du littoral que nous laissons pour marcher dans le maquis en direction de la tour qui semble perdue au milieu de la végétation. Nous aurions bien continué la balade mais choisissons de faire demi-tour pour continuer notre tour du Cap Corse.

Plage de Bartaggio

Nous passons en voiture le col de Saint-Nicolas, à 303 mètres d’altitude, offrant une belle vue sur le littoral. Puis nous faisons une pause plage, vers midi, à Barcaggio. Mais la plage est déjà bien occupée de vacanciers. Nous y restons une petite heure, le temps de pique-niquer. Nous avons une jolie vue sur l’île de la Giraglia avec sa tour génoise datant du XVIe siècle et son phare construit en 1839.

Moulin Mattéi

Centuri

Nous reprenons la route avec cette fois-ci la visite du Moulin Mattéi. Ce moulin à vent a été restauré en 2004 par le Conservatoire du Littoral dans son aspect publicitaire des années 1930. En haut du moulin,  nous apercevons les ruines de deux autres moulins. Nous allons ensuite à Centuri, un tout petit port de pêcheurs, après avoir emprunté une route typique de Corse, étroite et sinueuse.

Nonza

Puis nous nous dirigeons vers Nonza. Au détour de la route, nous sommes arrêtés par des chèvres plus occupées à brouter qu’à se protéger des voitures. Nous avançons prudemment et arrivons bientôt à Nonza. La plage de Nonza avec ses galets noirs contraste avec les plages précédemment visitées. Et pour cause! Cette plage a été polluée par l’usine d’amiante de Canari qui a jeté, dès 1948, des tonnes de déchets d’amiante dans la Mer. Sur la route, nous avions vu les anciens bâtiments de cette usine fermée en 1965 et qui cause encore aujourd’hui un vrai désastre humain et écologique. Nous nous contenterons de visiter la Tour paoline construite sur le modèle des tours génoises en 1760 et l’église Sainte-Julie.

Bastia

Il est presque 18h00. Il est temps pour nous de regagner Bastia d’autant plus que la brume se lève et que nos amis nous attendent pour le dîner. Le lendemain, ce sera la visite de Bastia et de Saint-Florent.

Sortie en mer à Port-Cros

Port Cros – Rocher du Rascas

Port Cros, le village et le port

Ce 22 juillet 2006, nous louons un petit bateau à moteur pour aller visiter l’île de Port-Cros. En nous rapprochant de l’île, certains se jettent à l’eau, malgré la présence de nombreuses méduses. L’île fait partie des trois îles d’Hyères, également appelées Îles d’Or et du parc national de Port-Cros, premier parc maritime européen créé en 1963. Port-Cros est peu habité, quelques forts et maisons de pêcheurs avec des commerces et une petite église.

Après avoir suivi le sentier de l’Estissac, nous allons nous installer sur la plage de la Palud, à côté du sentier balisé sous-marin. A peine avons nous mis un pied dans l’eau que nous sommes entourés de poissons! Nous partons donc faire la balade aquatique en suivant les bouées jaunes, accessible librement et plus facilement avec palmes, masque et tuba. Là encore, les poissons se laissent approcher. Quel plaisir de pouvoir nager parmi eux dans un herbier de posidonies! Nous pouvons ainsi observer des castagnoles, des girelles, des rascasses, des sars, des mérous, etc. mais aussi des oursins, des anémones de Mer et bien d’autres coquillages et algues.

Puis je laisse mes amis sur la plage de la Palud et le sentier sous-marin pour retourner sur la terre ferme. J’emprunte le sentier arboré sur le plateau de la Marma en direction de la Pointe de la Galère. Changement de décor par rapport au sentier sous-marin! Mais cette petite marche vaut également le détour, avec de jolis points de vue plongeante sur la Mer Méditerranée, le Rocher du Rascas et Port-Cros, à travers les pins d’Alep et les chênes verts. L’eau est d’une belle couleur turquoise. Je ne ferai qu’une petite portion du sentier et rebrousse chemin pour revenir sur la plage.

Fort de Brégançon

Il faut penser à rentrer rendre le bateau loué à Hyères, mais seulement après avoir fait une halte au niveau de la plage du Fort de Brégançon, résidence de villégiature des Présidents de la République Française depuis 1968.

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