Pour cette semaine 30 du Projet 52-2019 de Du côté de chez Ma’, le thème est « Liberté« . Alors direction le Palais de Justice de Nice et la devise de la République française inscrite au-dessus des trois portes du palais. On entre par la Fraternité. Puis on ressort par la Liberté. Mais pas pour tout le monde, le Palais abritant en son sein la Cour d’assises, le Tribunal correctionnel et le Tribunal pour Enfants. Certains arrivant par la souricière ne verront jamais la devise et leur privation de liberté continuera. D’autres ressortiront libres. Puis d’autres encore arriveront libres mais sortiront condamnés et menottés, un mandat de dépôt ayant été prononcé à leur encontre.
C’est dire comme se joue la liberté dans le Palais entraînant dans son sillage toute une palette d’émotions! Elle est d’ailleurs palpable dans la salle des pas perdus lors de l’attente parfois angoissante des délibérés.
Puis le délibéré est prononcé: soit la joie en cas de relaxe soit le soulagement en cas de condamnation sans emprisonnement soit la douleur ou la colère face à la liberté perdue. Pour d’autres enfin, la liberté sera de courte durée en attendant la mise à exécution du jugement par le Juge de l’Application des Peines. Devant ce dernier, la défense de la liberté se rejouera alors. De même, du côté des victimes quand liberté et sérénité résonnent dans leur tête lorsque leur constitution de partie civile est acceptée et aussi devant des excuses sincères du prévenu – ce qui est malheureusement rare.
D’autres situations me viennent en tête pour lesquelles il ne reste que ma liberté d’en parler ou non, n’ayant abordé que le pénal: retrait du permis de conduire, hospitalisation d’office en hôpital psychiatrique, placement d’enfant, mise sous tutelle ou curatelle, expulsion ou vente forcée de son logement, prolongation de placement en centre de rétention, etc. Ô liberté!
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