J’avais lu, à l’été 2021, La fileuse de brume d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo (éd. Alice Jeunesse, 2018, 40 pages), un album jeunesse à partir de 5/6 ans dont je me rends compte, venant de lire Le temps des cerises du même duo autrice/illustratrice que je ne l’avais pas encore chroniqué sur le blog. Tous les matins, Rose, une petite fille capture la brume qui recouvre son pays et fabrique avec des créations qu’elle vend aux habitants, une façon pour eux de cacher ce qu’ils ne veulent pas voir. Et si pourtant l’espoir était encore possible? Rose peut-elle vraiment espérer le retour de son père et retrouver sa joie de vivre?
L’histoire aborde avec délicatesse et poésie la séparation d’avec un parent, ici la longue absence d’un père pour une petite fille. Il y est ainsi question de tristesse, de chagrin et de relation père/fille. Les illustrations de Valeria Docampo sont magnifiques et mettent en scène cette brume à travers l’utilisation de calques crayonnés s’intercalant de-ci de-là et jouant avec la lumière, la transparence et la superposition de textes ou d’images. La brume recouvre de plus en plus le pays de Rose tellement son cœur est triste. Elle personnifie le brouillard intérieur de la petite fille. Puis petit à petit, l’espoir renaît dans le cœur de Rose. La brume et le chagrin s’estompent, les illustrations prenant une teinte jaune et joyeuse. Coup de cœur pour cet album jeunesse magnifiquement illustré!
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