Étiquette : solitude (Page 7 of 9)

Au fil des pages avec Bulle d’été

Nous empruntons à la médiathèque Bulle d’été de Florian Pigé (éd. HongFei, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans selon l’éditeur voire même avant. Un jeune garçon passe les vacances d’été seul, se créant sa propre bulle d’été – ce temps suspendu dans les rêveries, le dessin, le vélo et la nature jusqu’au jour de la rentrée des classes. Parviendra-t-il à vaincre sa timidité et parler à Lily, jeune fille croisée tout l’été mais à qui il n’a jamais osé parler?

Les illustrations aux crayons de couleurs sont superbes, poétiques et douces, de cette douceur enfantine de fin d’été avant le moment quelque peu stressant de la reprise de l’école. Le texte court, parfois même absent, accompagne à merveille les illustrations qui transcrivent l’imagination débordante de ce jeune garçon s’épanouissant dans sa bulle d’été. En effet, elle lui permettra de grandir en toute liberté et simplicité tout en vivant ses premiers émois amoureux. Coup de cœur pour cet album jeunesse, l’auteur le dédiant « à la douceur de l’ennui et au plaisir de rêver »!

Au fil des pages avec Pomelo et la grande aventure

Nous empruntons à la médiathèque Pomelo et la grande aventure de Ramona Bàdescu et Benjamin Chaud (éd. Albin Michel Jeunesse, 2012), un album jeunesse au grand format à l’italienne et à partir de 5 ans. Pomelo, un petit éléphant rose à la longue trompe, prépare son lourd sac-à-dos pour partir à l’aventure. Jetant au hasard un caillou qui lui ouvre la route à suivre, il avance optimiste, avec une certaine naïveté et plein d’interrogations. En chemin, il doit surmonter de nombreux obstacles tels que la pluie, la solitude ou sa rencontre avec un rat arnaqueur. Puis il y aura également de belles rencontres avec un Papamelo accueillant et paternel. Et qui sait même l’amour avec une intrigante étoile de mer?

Ce n’est pas la première histoire de Pomelo mais c’est la première que nous lisons et nous avons hâte de lire les autres, notamment pour savoir qui est Gigi. Nous nous laissons emporter dans cette aventure drôle, tendre et rocambolesque avec de magnifiques illustrations de Benjamin Chaud (dont nous reconnaissons immédiatement le coup de crayon) et un texte de Ramona Bàdescu parfois enfantin et parfois plus grave (« Pomelo voit bien qu’il traverse des paysages mythiques, mais ce qu’il voit surtout, c’est qu’il a brûle-brûle aux papattes »). Les plus jeunes lecteurs y verront surtout l’aventure avec la découverte du monde tandis que les plus âgés seront plus marqués par cette mélancolie qui accompagne Pomelo jusqu’à la chute heureuse vers d’autres aventures. Coup de cœur pour cet album jeunesse singulier, drôle et poétique! Quelle belle leçon de vie que nous offre Pomelo!

Au fil des pages avec Miss Charity

Début mars, j’ai emprunté à la médiathèque Miss Charity de Marie-Aude Murail et illustré par Philippe Dumas (éd. L’école des loisirs, 2008, rééd. 2013), un roman jeunesse à partir de 13 ans. Cela faisait déjà quelques temps que j’avais repéré ce roman et dans l’incertitude du confinement qui semblait s’annoncer, je me suis dit que ce roman de plus de 500 pages pourrait rejoindre ma PAL. Je commence à le lire le week-end dernier. Et l’histoire me diriez-vous?

Nous suivons la vie de Charity  Tiddler  dans les années 1880, une petite fille de 5 ans au début du roman, et ce sur plus de vingt ans. Appartenant à la haute société londonienne, Charity apprend très tôt à bien se tenir en société pour ne pas contrarier ses parents tout en se créant son propre imaginaire. En effet, dans la nursery du troisième étage de la maison londonienne, Charity se construit une ménagerie avec une première petite souris sauvée qui sera rejointe par d’autres animaux blessés ou échappant à la casserole. Elle peut compter sur Tabitha, sa bonne écossaise et puis sur sa  gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros qui lui fait découvrir l’aquarelle. 

Quittant Londres chaque été pour la campagne anglaise, à Dingley Bell, auprès de ses cousins – Ann, Lydia et Philip  Beltram et d’un ami de la famille, Kenneth Ashley, Charity peut se consacrer pleinement à l’étude de la Nature, d’abord esthétiquement puis le plus scientifiquement possible, comme l’anatomie des animaux, les champignons… Elle reste toujours une jeune fille puis une jeune femme marginale et solitaire mais qui s’épanouit dans son univers rempli d’animaux et qui continue d’apprendre par cœur l’œuvre de William Shakespeare et de remplir ses carnets de dessins. Arrivera-t-elle à trouver sa voie?

Au fil des pages, cette petite fille qui grandit, d’année en année, avec sa ménagerie me fait de plus en plus penser à une célèbre autrice de livres pour enfants ayant vécu au XIXe siècle: Beatrix Potter. Librement inspiré de sa vie, ce roman est captivant. Il y est aussi question de la condition de la femme au XIXe siècle, Charity détonnant par exemple avec ses cousines qui ne pensent qu’à faire un bon mariage et qui ose, dans la sphère bien pensante de la haute société anglaise de l’époque victorienne, vouloir gagner sa vie en travaillant et être indépendante.

Contrairement à Ma vie a changé que j’avais lu il y a quelques mois et dont je ne garde qu’un avis mitigé, j’ai vraiment apprécié ici le style d’écriture de Marie-Aude Murail, avec cet humour so british qui me rappelle mes lectures de Jane Austen. La narration à la première personne est celle du roman, même si  le texte reprend la forme d’une pièce de théâtre dans ses dialogues (ce qui n’est pas surprenant tant le théâtre est omniprésent dans l’histoire avec Shakespeare, le métier de comédien de Kenneth, Oscar Wilde ou encore Bernard Shaw). Le texte est également ponctué de nombreuses illustrations à l’aquarelle de Philippe Dumas qui complètent la fantaisie de l’héroïne, notamment en donnant vie à ses animaux comme Master Peter ou le canard Cook.

Finalement, j’ai lu en une journée ce roman, laissant dernière moi, presque à regret, la vie de Miss Charity. Quoique, j’ai déjà repéré son adaptation en BD, un premier tome de Loïc Clément et Anne Montel, Miss Charity, L’enfance de l’art, étant sorti en février 2020. Coup de cœur pour ce roman jeunesse!

Pour un autre avis: Missycornish.

Au fil des pages avec L’enfant et la baleine

Nous lisons L’enfant et la baleine de Benji Davies (éd. Milan jeunesse, 2013), un album jeunesse à partir 4 ans selon l’éditeur voire même avant. Noé, un petit garçon vit avec son père, un marin-pêcheur et ses six chats. Il se sent bien seul, lorsque son père part travailler. Un lendemain de tempête, il découvre sur la plage une baleine échouée (ou plus exactement un baleineau) et décide de la ramener chez elle. Il souhaite en faire son ami. Comment va réagir son père à son retour? Et si ce baleineau avait lui aussi une famille qui l’attend?

Coup de cœur pour cet album jeunesse au récit tendre et poétique! Cette histoire abordant la solitude, l’amitié et l’amour filial est touchante. Les illustrations de Benji Davies accompagnent à merveille l’histoire, sans oublier les deux magnifiques pages de garde. Nous nous sommes d’ailleurs amusés à chercher les six chats de Noé dans la première page. Puis nous continuons avec L’enfant et Grand-mère.

Participation #181 Je lis aussi des albums

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Son: « La »

Au fil des pages avec Pénélope la poule de Pâques

J’avais emprunté à la médiathèque, l’année dernière pour Pâques, Pénélope la poule de Pâques d’Hubert Ben Kemoun et Stéphane Girel (éd. Père Castor Flammarion, 1998), un album jeunesse à partir de 3 ans. Lors de la chasse aux œufs, Pénélope, une petite poule en chocolat s’est si bien cachée pour devenir la Reine de Pâques que les enfants ne l’ont pas trouvée. Les heures puis les jours, les mois passent, au plus grand désespoir de Pénélope. Elle commence à fondre et à avoir faim. Comment toute cette aventure va-t-elle finir?

Le texte d’Hubert Ben Kemoun est très poétique. A l’instar de Pénélope, nous passons par tout un tas d’émotions à sa lecture: la fierté de ne pas être découverte, puis la tristesse, la douleur, la solitude puis de nouveau la joie, etc. Il y a également un petit je ne sais quoi dans les illustrations simples et plutôt sombres (aux couleurs chocolat) qui rendent cette petite poule attachante.  Un bon moment de lecture avec cette légende de Pâques!

A noter qu’il existe une nouvelle version plus colorée et moins sombre de cet album avec toujours le même texte mais des illustrations de Jess Pauwels. J’espère que nous pourrons la lire, même si je pense que ce sera pour l’année prochaine…

Participation #176 Je lis aussi des albums

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Animal: « Poule »

Participation #19 Contes & Légendes 2020 de Bidib

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