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Point lecture hebdomadaire 2023 #37

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 11 au 17 septembre 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Les Quiquoi et l’étrange sorcière tombée du ciel de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec (T2)

Nous avons lu et relu le tome 2 des Quiquoi, Les Quiquoi et l’étrange sorcière tombée du ciel de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec (éd. Actes Sud Junior, 2017), une BD jeunesse à partir de 6 ans, au format à l’italienne et proche d’un album illustré. Nous retrouvons avec plaisir la bande d’amis qui vient en aide à une sorcière tombée du ciel, ce qui n’est pas sans danger. La jeune sorcière maîtrise mal ses sortilèges et transforme Mixo en courgette. Encore un bon moment de lecture en compagnie de cette bande d’amis toujours aussi loufoque! J’en reparlerai bientôt pour le challenge Halloween.

  • (BD jeunesse/Roman graphique) La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr

J’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998. Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de déployer ses ailes en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, à pieds et avec l’aide de Mr. Peece,  1.000 dindons. Un long périple de plus de mille kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers.

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), l’analphabétisme, la pauvreté, l’amitié, l’entraide, les dures conditions de vie des fermiers, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon… Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments, optimiste et bienveillant, même si des thèmes douloureux sont abordés, atténués par les dessins de Léonie Bischoff et en compagnie d’un groupe hétéroclite soudé, solidaire, humaniste et attachant au cœur de l’Ouest américain!

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Les Cousins Garland, Le Stratagème de Primrose d’Emily Larkin (T1)

J’ai lu Les Cousins Garland, Le Stratagème de Primrose d’Emily Larkin (éd. J’ai lu, coll. Aventures & Passions, septembre 2023, 384 pages), une romance historique avec un soupçon de fantastique, la jeune femme ayant le don de téléportation. Désormais duc à 29 ans, Oliver Dasenby est revenu depuis peu à Londres, après avoir été capitaine de cavalarie aux Indes. Il retrouve sa famille, son oncle Reginald et son cousin Ninian ainsi que son ami d’enfance, Rhodes Garland, veuf depuis un an et sa sœur, Primrose, âgée de 27 ans avec qui les chamailleries ont continué. Mais son nouveau titre attise les convoitises, que ce soit des jeunes filles prêtes à se marier à tout prix ou d’une mystérieuse personne attentant à sa vie. En s’associant avec Primrose, Oliver parviendra-t-il à démasquer le coupable lors d’une partie de campagne organisé par les époux Cheevers?

Outre la romance « friends to lovers » pleine de piques verbales (et allitérations) entre Primrose et Oliver, l’intrigue se fait autour de deux enquêtes, l’une touchant les prétendantes d’Oliver et celle s’en prenant à sa personne. Une lecture plaisante mais convenue, la touche fantastique (de style gaslamp fantasy) n’apportant finalement peu de choses à l’intrigue! Deux autres tomes n’ont pas encore été traduits en français et concernent les deux sœurs cadettes de Primrose.

  • (Roman historique) Les mauvaises épouses de Zoé Brisby

Repéré quelques mois après sa parution, j’ai lu Les mauvaises épouses de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, mars 2023, 336 pages), un roman historique se déroulant entre 1952 et 1953, en pleine Guerre Froide et maccarthysme, sur la base militaire fictive d’Artemisia Lane, dans le désert du Nevada, à quelques kilomètres du site des essais nucléaires et de la toute nouvelle petite ville de Las Vegas. Nous y suivons, Summer Porter qui la dévouée et introvertie épouse d’Edward, le chef du Département scientifique de la base NST et qui voit sa vie bouleversée par l’arrivée d’une nouvelle voisine, Charlie. Cette soif de liberté leur sera-t-elle salvatrice?

Le duo Summer et Charlie m’a d’ailleurs fait penser à Thelma et Louise, film réalisé par Ridley Scott en 1991 avec dans les rôles-titre Geena Davies (Thelma) et Susan Sarandon (Louise). Il y est ainsi question de la condition de la femme américaine dans les années 50, d’inégalités Homme/Femme, d’émancipation féminine, de soif de liberté, de mariage, de maternité, d’homosexualité, de sororité, d’adultère, de violences conjugales, du poids des apparences et du statut social… Un bon voire très bon moment de lecture avec ce roman historique dramatique, à l’écriture fluide, aux courts chapitres rythmés et qui se termine sur une fin ouverte abrupte!

  • (Romance historique) La société secrète, À la poursuite d’un fantôme d’Anna Bradley (T2)

J’ai lu le tome 2 de La société secrète, À la poursuite d’un fantôme d’Anna Bradley (éd. J’ai lu – pour elle, coll. Aventures & Passions, décembre 2022, 374 pages), une romance historique se concentrant sur la deuxième femme qui s’est retrouvée, fillette, sous la protection de Lady Clifford, Cecilia Gilchrist. Celle-ci se voit confier la mission d’enquêter sur le marquis de Darlington en se faisant engager comme femme de chambre. A-t-il réellement assassiné son épouse? Et qui peut bien être derrière la Dame blanche qui hante le domaine du marquis? J’ai apprécié cette romance qui reprend les codes du roman gothique. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome 2, mon préféré pour le moment de cette série livresque! J’en reparlerai bientôt pour le challenge Halloween.

  • (Romance historique) La société secrète, Un si lourd secret d’Anna Bradley (T3)

Puis j’ai continué avec le tome 3 de La société secrète, Un si lourd secret d’Anna Bradley (éd. J’ai lu – pour elle, coll. Aventures & Passions, janvier 2023, 371 pages), une romance historique se concentrant sur la troisième femme, Georgiana Harley qui est amenée à enquêter, sur la demande de la duchesse Jane, le sœur cadette de Benedict, sur la disparition 6 ans auparavant d’une jeune femme. Le comte, débauché notoire de 32 ans, vient bien malgré elle se mêler de son enquête afin de protéger sa sœur Jane, victime d’une rumeur d’infidélité et son neveu. Derrière la romance, il y est question de la condition de la femme mariée sous l’ère victorienne et de violences intrafamiliales. Un bon moment de lecture!

Il me restera à lire le tome 4 sur 5, Les disparues de King’s Place (éd. J’ai lu – pour elle, coll. Aventures & Passions, juillet 2023, 371 pages) avec la dernière des 4 amies, Emma, le 5e et dernier tome consacré à Daniel, l’homme de confiance de Lady Clifford n’étant pas encore paru en français.

Ma lecture en cours:

(Romance d’urban fantasy) Faerendell, Le prince maudit de Jocabel C. Caballero (T1)

J’ai commencé à lire, en e-book, jusqu’au chapitre 7 (57 pages lues) le tome 1 de Faerendell, Le prince maudit de Jocabel C. Caballero (éd. Autoédition, septembre 2023, 472 pages), une romance paranormale/d’urban fantasy chez les Faës.  À la mort de son père, le prince héritier de la Cour des Lumières, Valérian Brywraek retrouve à Chicago, Meredith, la seule héritière de la Reine des Sombres, Nessa Olafir qui l’avait maudit 23 ans auparavant, lorsqu’il avait 16 ans, trois fois en l’obligeant à aimer et protéger son héritière. La jeune femme de 28 ans est bouleversée lorsqu’elle comprend que celle qu’elle croyait être sa mère n’était que sa nourrice qui lui a caché sa véritable identité. Certes, elle savait qu’elle était mi-fae mi-humaine mais pas qu’elle était la princesse héritière de la Cour des Sombres, fiancée, par sa vraie mère, à Valérian et que de ce mariage arrangé tendant à unifier les deux cours en une seule Grande Cour dépendait le destin du royaume de Faerendell.

L’autrice étend une nouvelle fois son univers d’Alpha Priors et Dragon Soul puisque nous retrouvons ici Meredith, la barman que nous avions découvert dans le tome 2 d’Alpha Priors, La sorcière bannie, aux côtés de Nolween Dunne, une sorcière purificatrice et de Keith, le métamorphe léopard et agent du Bureau des Affaires Surnaturelles de Chicago. Pour le moment, je passe un bon moment de lecture avec l’arrivée à Faerendell de Meredith qui doit à tout prix retrouver le traité passé il y a 23 ans par sa mère et l’ancien roi afin de retrouver sa liberté tout en se protégeant des intrigues et complots des courtisans au vu de sa nature bien trop humaine. Peut-elle se fier à Dina, sa dame de compagnie, une pixie de la Cour des Lumières ou à Carther, chef de sa garde royale, appartenant à la Cour des Sombres et ami très proche de Valérian?

Point lecture hebdomadaire 2023 #35

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 28 août au 3 septembre 2023:

Des lectures jeunesse:

Mon mini sorcier a cette fois voulu, presque tous les soirs avant de dormir, de nombreux tomes d’Ana Ana, ce qui nous a permis de s’apercevoir que nous n’avions pas le dernier tome paru en mars 2023. Un passage en librairie s’imposait pour avoir notre exemplaire. Il a également choisi des relectures halloweenesques comme Julia et les monstres perdus de Ben Hatke (éd. Dargaud Jeunesse, 2017).

  • (BD jeunesse) Ana Ana, Comment bien dormir avec six doudous de Dominique Roques et Alexis Dormal  (T21)

Nous avons lu et relu depuis jeudi après-midi le tome 21 d’Ana Ana, Comment bien dormir avec six doudous de Dominique Roques et Alexis Dormal (éd. Dargaud, 2023, 28 pages), une bande dessinée pour les 3-6 ans au format à l’italienne et joliment illustré. Un soir, les doudous voudraient bien dormir différemment que les autres soirs, au point de mettre le lit sans dessus dessous. Arriveront-ils finalement à s’endormir avec la petite fille? Nous apprécions toujours autant cette petite fille pleine de pep’s et partageant de nombreuses aventures avec ses doudous qui ont chacun leur personnalité propre. Encore un bon moment de lecture tendre, rigolo et cosy idéal en lecture du soir! Nous avons d’ores et déjà noté que le prochain tome, Joyeux Noël paraîtra le 13 octobre 2023. Mon mini sorcier aimerait bien lire les BD du grand frère d’Ana Ana, Pico Bogue qui sont, selon l’éditeur, à partir de 9 ans.

  • (Roman jeunesse) Oscar et Carrosse, La question de Ludovic Lecomte et Irène Bonacina (T5)

Nous avons lu Oscar et Carrosse, La question de Ludovic Lecomte et Irène Bonacina (éd. L’école des loisirs, coll. Moucheron, 2023, 48 pages), un roman jeunesse à partir de 6 ans. Oscar et Carrosse chantent sur la plage. Sous l’eau, leur amie Manon, le poisson rouge, les entend-elle? Carrosse est bien décidée à percer ce mystère. Mais comment doit-il s’y prendre? Mon mini sorcier a bien ri en la lisant et en découvrant les différentes tentatives du petit chien pour transmettre son message, que ce soit en jetant une bouteille à la mer comme les pirates ou en prenant des coquillages qui finissent par se carapater… Encore un très bon moment de lecture tendre et rigolo avec ce dernier tome paru et qui fait la transition entre l’été et Halloween! J’en reparlerai bientôt pour le Challenge Halloween 2023.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique à suspense) Pandore de Susan Stokes-Chapman

J’ai fini de lire Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman se déroulant à l’époque géorgienne et présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore. Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle dans une boutique d’antiquités et qui rentre en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos. Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence qui pense pouvoir enfin réussir à être membre  de la Société des Antiquaires en se rapprochant de la jeune femme. Mais les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Ce vase sera-t-il aussi maudit que sa légende?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture avec ce premier roman de l’autrice qui mélange les genres (historique, suspense, romance…)!

  • (Global manga/Roman graphique) Sans âme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et  (T1)

J’ai enfin réussi à emprunter à la médiathèque les 3 tomes adaptant en mangas les 3 premiers romans éponymes du Protectorat de l’ombrelle. J’ai ainsi lu le tome 1, Sans âme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM (éd. Pika, coll. Black Moon Graphics, 224 pages), une romantasy steampunk à partir de 14 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai plutôt pour des lecteurs plus âgés. J’ai apprécié découvrir cette adaptation en retrouvant, avec plaisir, les personnages d’Alexia Tarabotti, une paranaturelle, au fort tempérament, de Lord Conall Maccon, comte de Woolsey et loup-garou écossais centenaire, Alpha de sa meute et chef de la BUR ainsi que Lord Akeldama, un vampire gay.

J’ai retrouvé l’humour si présent dans le roman originel, tant dans les dialogues, les situations que dans la mise en scène graphique avec l’alternance entre des cases « réalistes » et des cases « cartoonesques » si je puis dire, plus grossières et japonisantes, révélant les émotions intenses des personnages. Mon seul petit bémol est dans la morphologie des personnages un peu trop cliché à mon goût (les gros seins d’Alexia par exemple).  Un bon voire très bon moment de lecture avec ce premier tome réussi et adaptant fidèlement le premier roman éponyme que je vous conseille de lire avant! J’ai d’ailleurs aussi apprécié que les premières pages soient en couleurs avant de basculer dans le style en noir et blanc si caractéristique des mangas.

  • (Romantasy) Brumes, La brume et les flammes de Laura Collins  (T2)

J’ai lu, en e-book, le tome 2 de la duologie Brumes, La brume et les flammes de Laura Collins (éd. Alter Real Éditions, 2023, 512 pages), une romantasy dans laquelle le Pacte des Brumes conclu entre Humains, Loups-garous et Faës se fissure. Avec l’aide de Shane, Hazel parviendra-t-elle à sauver son royaume et son peuple de la menace faë? La Dame des Brumes continuera-t-elle à protéger les Humains? Un bon moment de lecture dans l’ensemble, ayant apprécié de retrouver le duo Hazel/Shane, même si je m’attendais à une plus grande confrontation avec les Faës qui finalement restent bien en retrait dans la guerre interne entre Loups-garous!

  • (Romance historique) Le Défi du marquis de Zoé Murat

J’ai lu, en e-book, Le Défi du marquis de Zoé Murat (éd. Addictives, 2022, 347 pages), une romance historique. À peine revenu d’Amérique après 4 ans d’absence, le marquis de Riverdale, Edward est fermement invité par la Reine Charlotte à se marier avec une des débutantes de la nouvelle saison. Comment ne pas se mettre à dos la reine tout en faisant en sorte de ne pas finir marié en humiliant toute prétendante? Et si sa rencontre avec Elizabeth, unique héritière du duc et de la duchesse de Lovehill, allait bouleverser ses plans? Était-elle la prétendante de trop à ne pas rabaisser en plein bal? Il y est question de séduction, de manipulation, de trahisons et secret de famille autour du marquis (mais que j’avais vite deviné) apportant une touche de suspense à l’intrigue au-delà de la romance… Une lecture légère et plaisante même si je m’attendais à un peu plus de piquant dans leurs joutes verbales au vu du trope « ennemies to lovers » et malgré quelques longueurs!

  • (Romance paranormale) La dernière Élite, Les Ailes de Sang  de Galli May (T1)

J’ai lu, en e-book, le premier tome de la trilogie La dernière Élite, Les Ailes de Sang de Galli May (éd. Autoédition, 2023, 581 pages), une romane paranormale se déroulant à New York, où cohabitent les créatures surnaturelles, que ce soient les « démons » et les « anges » ou bien encore les vampires, les métamorphes et même un esprit comme majordome du manoir new-yorkais d’Arakan. Témoin du meurtre de sa mère par Cassiel lorsqu’elle était enfant, Lyrine est déterminée à mener à bien sa vengeance en le tuant, quitte à mettre en danger sa nouvelle identité et même sa vie et celle de ses amis.

J’ai mis un peu de temps, quelques chapitres, avant de rentrer dans l’intrigue, plus ou moins jusqu’à ce qu’Azariel commence sa mission auprès de Lyrine. Puis plus le roman avançait, plus je l’ai trouvé intéressant avec son lot d’actions et de révélations jusqu’au cliffhanger final qui donne envie de connaître la suite, appréciant tout particulièrement le trope « ennemies to lovers ». Il y est question de vengeance, de secrets de famille, de complots politiques, de trahison et de quête de vérité…Un bon moment de lecture, même si l’histoire est assez classique et malgré un peu trop de fautes d’orthographe ou de coquilles comme « quarantenaire » au lieu de quadragénaire! Le prochain tome, Les Ailes de Cendres est prévu pour le 23 février 2024, voire même avant. Entretemps, il me restera à découvrir le quatrième et dernier tome de Gyara de la même autrice qui paraîtra le 24 novembre 2023.

Au fil des pages avec Pandore

J’ai lu Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore et sous-titré « Certaines portes sont fermées pour une bonne raison » et se déroulant à Londres, à l’époque géorgienne.

Âgée de 21 ans, Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle paternel Hezekiah depuis ses 8 ans et leur gouvernante Lottie dans une boutique d’antiquités, le Blake’s Emporium ayant perdu de le prestige et sa splendeur d’antan, lorsque ses parents étaient encore vie et qu’ils géraient le commerce tout en menant des fouilles archéologiques en Grèce, son oncle vénal et sans scrupules l’ayant transformé en bazar insalubre de contrefaçons. Dora est une jeune femme solitaire, ayant pour seule amie une pie Hermès et qui rêve de devenir une créatrice de joaillerie, ayant les mêmes capacités de sa mère pour les dessins et croquis et ainsi prendre son indépendance d’un oncle qui la rabaisse continuellement, la faisant vivre tristement et pauvrement dans une petite chambre sans confort du grenier.

Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence, un jeune homme de 26 ans travaillant comme finisseur dans un atelier de reliure appartenant à Lord Cornelius Ashmore, son riche et seul ami d’enfance lorsqu’il vivait enfant,  jusqu’à ses 12 ans, sur son domaine de Shugborough Hall, étant le fils du palefrenier. Après un nouvel échec pour intégrer la prestigieuse Société des Antiquaires malgré le soutien de son ami Cornelius, il pense pouvoir enfin réussir à en être membre en se rapprochant de la jeune femme qui lui confie que son oncle est entré en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos – et qu’il a caché dans le sous-sol de la boutique.

La découverte de ce vase attise bien des convoitises. Sera-t-il source de richesse tant attendue pour Hezekiah? Permettra-t-il à Dora ou à Edward de réaliser leur rêve? Les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Celui-ci sera-t-il aussi maudit que sa légende? Seront-ils rattrapés et emprisonnés dans leur passé? Ou arriveront-ils à le transcender et s’offrir les chances d’un futur bonheur?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… Dora et Edward ont bien des points communs: tous deux orphelins, portant, chacun à leur façon, le poids de leur passé et pourtant d’une certaine manière, protégés des duretés de la vie de ceux d’un même niveau social et faisant preuve d’une certaine candeur ou ignorance enfantine, malgré leur âge et leur parcours de vie. Ils se révèlent pourtant, non sans heurts et remises en question, déterminés et plein d’espoir tout comme Cornelius se révèle un personnage que j’ai apprécié et qui demeurera fidèle à Edward, nonobstant sa jalousie ou son amour à sens unique.

L’autrice mélange ainsi les genres: historique, suspense, romance… ce qui m’a, par moments, rappelé la structure narrative et les péripéties d’un autre roman, La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) où il est aussi question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social. 

S’agissant de son premier roman, il n’évite pas certains défauts comme le fait de trop appuyer sur certains faits ou révélations finales comme si le lecteur n’avait pu les déceler la première fois ou manquant parfois de nuances dans les caractères des personnages, comme par exemple l’orientation sexuelle de Cornelius qui était très vite compréhensible même si Edward n’en voit rien et immédiatement comprise par Dora ou bien encore en prenant le partie de donner au mythe de Pandore une vision plus rationnelle que fantastique, plutôt que d’en garder une aura mystérieuse, même si interprétable comme l’identité du vieil homme ayant discuté avec Edward et l’ayant mis sur la piste de Dora.

En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture!

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman historique à suspense

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Participation #8 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Mythologie grecque

Point lecture hebdomadaire 2023 #34

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 21 au 27 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) La princesse aux perles de Mary de Morgan et Yvonne Gilbert

J’ai lu La Princesse aux perles de Mary de Morgan et Yvonne Gilbert (éd. des Éléphants, 2015, 64 pages), un conte de fées anglais paru pour la première fois en 1880 avec l’histoire de Fiorimonde, une princesse d’une grande beauté grâce à la magie noire qui transforme tous ses prétendants en perles, refusant tout mariage. Son attitude causera-t-il sa perte? Surtout lorsque sa jeune servante, Yolande comprend la véritable nature de la princesse, contrairement aux nombreux prétendants bien naïfs qui défilent? Un bon moment de lecture avec ce conte joliment illustré!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains même si je les compterai tous pour calculer le nombre de pages lues pour cette semaine à 1.000.

  • (Romance contemporaine) Puffin Island, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (T1)

J’ai fini de lire, en e-book, le tome 1 de la trilogie Puffin Island parue pour la première fois aux États-Unis en 2015, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (éd. HarperCollins, 2023, 403 pages), une romance contemporaine se déroulant sur l’île de Puffin Island, au large de New York en reprenant l’histoire au chapitre 5 (314 pages lues). Suite au décès de sa sœur cadette, Emily se voit confier la garde soudaine de sa nièce de 6 ans qu’elle ne connaissait pas, Juliette, appelée Lizzy afin d’éviter les journalistes people et paparazzis. Il lui est bien difficile de devenir mère du jour au lendemain et de s’occuper de la fillette d’autant qu’elle s’est réfugiée sur une île, elle qui a peur de l’eau et qui n’entend s’attacher à personne. Emily réussira-t-elle à surmonter ses peurs en trouvant refuge à Castaway Cottage et en acceptant l’aide de Ryan Cooper, un ami de Brittany qui lui a demandé de veiller sur elle?

Comme je l’avais déjà mentionné la semaine dernière, j’ai trouvé que l’autrice appuyait trop sur les états d’âmes et peur d’Emily tout comme l’attitude de Ryan qui paraît surprenant pour quelqu’un qui n’entend pas s’engager avec une femme, encore moins avec une femme avec enfant. Je n’ai pas accroché à leur romance qui tient plus à un coup de foudre sur leur physique respectif qu’à de réels sentiments amoureux. J’ai également regretté de ne pas connaître les sentiments et ressentis de la petite fille qui du haut de 6 ans a dû bien être déstabilisée par ce changement abrupt de vie auprès d’une tante inconnue et dont l’autrice ne cesse de l’appeler Lizzy, même dans l’intimité, alors qu’elle s’appelle Juliette. J’ai été déçue par ce premier tome alors que j’avais beaucoup apprécié Snow Crystal et Les vœux secrets des sœurs McBride. Je poursuivrais toutefois avec le tome 2 que j’espère plus intéressant.

  • (Roman YA contemporain) Les roches rouges d’Olivier Adam

J’ai fini de lire Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. R, 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies. Après s’être rencontrés à Pôle Emploi, Leila, une jeune femme de 21 ans, mariée à un homme violent de 12 ans son aîné et mère d’un enfant de 3 ans et Antoine, un jeune homme ayant perdu le goût de la vie et à peine âgé de 18 ans, commence une liaison. Mais lorsque le mari de Leila le découvre et bat son amant, le jeune couple décide de s’enfuir, de quitter la banlieue parisienne pour la maison de famille d’Antoine, à Agay. Mais un nouveau départ est-il possible? L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Il y est question de maltraitance, de pédophilie, de violences conjugales, de deuil ou bien encore de résilience, de droit au bonheur et à la seconde chance. Un destin funeste semble s’abattre à chaque fois sur ce couple improbable qui tente pourtant de s’en sortir. Que de malheurs qui se sont abattus sur Leila et Antoine, voire même un peu trop pour rendre cohérente l’histoire (surtout la dernière partie qui s’accélère en ne tenant plus compte des réalités temporelles d’une enquête judiciaire et d’un procès, surtout dans un contexte franco-italien)! Un moment de lecture dur et âpre comme la vie de ce jeune couple qui se découvre et grandisse ensemble, en quelques semaines, entre non-dits et mensonges sur leur identité, leur passé au sein de famille plus ou moins aimante et dysfonctionnelle et qui se finit sur une fin ouverte, avec peut-être de l’espoir au bout du bout!

  • (Romance contemporaine) Puffin Island, Sur l’île de ton cœur de Sarah Morgan (T2)

J’ai lu le tome 2 de la trilogie Puffin Island, Sur l’île de ton cœur de Sarah Morgan (éd. HarperCollins, 2023, 365 pages), une romance contemporaine faisant suite aux événements du tome précédent et se consacrant à un autre couple, Brittany Forrest et Zachary Flynn qui ne sont pas revus depuis 10 ans, après un mariage qui a duré 10 jours lorsqu’ils étaient jeunes majeurs. Après une blessure qui l’empêche de continuer ses fouilles en Grèce, la jeune femme archéologue revient pour sa convalescence dans son cottage de Puffin Island. Mais elle ne s’attendait pas à y être ramené en avion par le seul homme qui a brisé son cœur, Zachary, ce dernier étant revenu lui aussi sur l’île quelques mois avant pour aider son père adoptif dans la gestion du camp d’été et en tant que pilote d’avion pour les riches touristes. Se donneront-ils une seconde chance? J’ai trouvé les caractères et fêlures des deux personnages principaux mieux amenés et mieux travaillés que dans le tome précédent. Un moment de lecture légère avec ce deuxième tome que j’ai préféré au premier même si on est dans un schéma classique de seconde chance! Le tome 3, Noël au refuge des amoureux paraîtra en français le 4 octobre 2023 et sera consacré cette fois à la troisième amie du trio de femmes, Skylar avec sa relation déjà tendue avec Alec, un historien britannique devenu cynique après son divorce raté.

  • (BD adulte/Roman graphique) Le voile blanc de Romina Denti et Valentino Forlini

J’ai lu Le voile blanc de Romina Denti et Valentino Forlini (éd. Akileos, 2022, 208 pages), une BD/roman graphique – une uchronie se déroulant en 1851, de Londres aux forêts de glace de Novgorod, le froid de l’hiver s’étant répandu depuis 3 siècles sur Terre, avec notamment une revisite du mythe de Perséphone. L’histoire alterne les temporalités, entre celle d’Aglaja, une jeune fille fêtant le solstice d’été, en 1570 à Novgorod et qui se retrouve prisonnière au fond  et de Lady Blodwen Morgan, une jeune biologiste vivant à Londres en 1851 avec son frère Dylan et sa sœur Rhian et qui monte une mission de recherches avec son ex-fiancé, capitaine du navire en charge de l’expédition vers la Russie et d’un prisonnier mutilé venant de Novgorod, jusqu’à ce que leur vie s’entrecroise. Un bon moment de lecture mêlant légendes animistes, mythologique grecque, féminisme, secte religieux!

  • (Romance surnaturelle) Dragon Soul, Cendres sanglantes de Jocabel C. Caballero  (T3)

J’ai lu, en e-book, le dernier tome de la trilogie Dragon Soul, Cendres sanglantes (éd. Autoédition, 2023, 436 pages), une romance surnaturelle qui s’ancre dans l’univers d’Alpha Priors et qui reprend là où s’était arrêté le tome précédent tout en suivant cette fois les points de vue de Liora, une gargouille capable de créer des portails de 23 ans qui fait partie de la famille des 3 dragons millénaires,  Drake Godrick la considérant même comme sa propre fille depuis qu’il l’a recueillie, orpheline, lorsqu’elle avait 13 ans et de Wade, l’aîné des dragons qui vit reclus dans son antre depuis qu’il a perdu il y a 300 ans sa femme, Meyriel et encore plus depuis qu’il a été brisé par la magie noire, quelques mois auparavant.

Rattrapée par son passé, Liora a-t-elle vraiment trahi sa famille d’adoption au point de mettre en péril la vie du bébé à naître de Drake et Sasha? Entre sa souffrance et son devoir, Wade n’est-il pas le seul capable de pouvoir sauver sa famille face au redoutable dragon de glace et de mettre fin à la malédiction de la Déesse de la Lune? J’avoue que j’avais des appréhensions avant de lire ce dernier tome sur la romance entre ces deux personnages mais l’enquête pour débusquer leur ennemi a pris le pas dessus. Un bon moment de lecture avec ce dernier tome, ayant apprécié avant tout le personnage torturé de Wade et moins le dernier choix de Liora (comme c’était le cas pour Hattie dans le tome 3 des Rebelles d’Oxford, Portrait d’un Ecossais d’Evie Dunmore)! Mon tome préféré de cette saga reste toutefois le tome 2.

Ma lecture en cours:

  • (Roman) Pandore de Susan Stokes-Chapman

J’ai lu, dimanche après-midi, jusqu’à la troisième partie, chapitre 36, Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman se déroulant à l’époque géorgienne et présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore. Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle dans une boutique d’antiquités et qui rentre en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos. Un bon moment de lecture pour le moment avec ce premier roman de l’autrice qui mélange les genres (historique, suspense, romance…)!

Cette semaine c’est une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2023. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.857 pages lues sans compter les lectures jeunesse.

Au fil des pages avec Sous les étoiles de Bloomstone Manor

Pendant le Mois Anglais 2023, j’ai lu Sous les étoiles de Bloomstone Manor de Mary Orchard (éd. Casterman, 2023, 310 pages), un roman jeunesse historique à partir de 13 ans. En 1898, Agathe Langley est une jeune femme de 19 ans passionnée par les sciences, en particulier l’astrophysique qu’elle étudie en secret grâce à l’aide de sa gouvernante. Retirée à la campagne avec ses parents, elle fait connaissance de leur voisin, Lord Nathanaël Stone qui l’invite à venir seule dans sa demeure de Bloomstone Manor et à participer à un concours de sciences naturelles organisé par la Royal Society. Contre l’avis de ses parents qui n’envisagent pour elle que le mariage et grâce au patronage de Lord Stone et le soutien d’Adrian Carver, parviendra-t-elle à mener à bien ses recherches sur la découverte d’une nouvelle planète?

Derrière la douce et mignonnette romance slow burn entre Agathe et Adrian, deux jeunes adultes qui ne voient pas que chacun des deux est amoureux de l’autre, il  y est question de la condition de la femme à l’époque victorienne que ce soit au sein de la famille/du couple, de l’accès à l’éducation et aux carrières professionnelles comme les sciences/l’astrophysique (avec des questionnements autour d’une nouvelle planète), des rapports Homme/Femme, d’égalité des sexes, d’homophobie (l’homosexualité étant alors fermement condamnée pénalement), de féminisme ou bien encore de filiation.

L’autrice reprend pour un lectorat adolescent les codes de la romance historique avec des personnages atypiques et attachants. Agathe se révèle déterminée dans sa quête d’émancipation parentale en participant au concours tout en étant timide et incertaine dans ses premiers émois amoureux. Lord Stone est chaleureux et bienveillant à l’égard de tous les êtres qui lui sont chers, que ce soit Adrian, son personnel ou son amour interdit. Un bon voire très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Émilie, Bianca et Belette.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Roman jeunesse

 

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lieu: « Bloomstone Manor »

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