Étiquette : roman policier (Page 6 of 16)

Au fil des pages avec La malédiction de Satapur (T2)

J’ai lu la deuxième enquête de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (éd. Charleston, juin 2021, 485 pages), un roman policier historique se déroulant en 1922 dans les Indes britanniques. Perveen Mistry, désormais avocate associée au sein du cabinet de son père accepte la mission du gouvernement britannique de se rendre dans le petit État princier de Satapur afin de résoudre un différend entre la maharani douairière et sa belle-fille quant à l’éducation à donner au jeune maharadjah héritier de 10 ans, Jiva Rao. En effet, l’agent britannique sur place, Colin Wythe Sandringham se heurte à sa condition d’homme, ne pouvant approcher les deux femmes pratiquant la purdah, même si certains hommes sont tolérés au palais, comme Mr. Basu, le vieux précepteur des deux enfants royaux, Adytia « le Bouffon » ou l’oncle royal des enfants, le Prince Swaroop. Et si la vie même du jeune héritier était en danger, après celle de son père et de son frère aîné, les deux étant décédés dans de troublantes circonstances et en raison des craintes d’empoisonnement au palais? Perveen arrivera-t-elle à trouver un compromis entre les deux maharanis sans mettre sa propre vie en danger?

J’ai trouvé l’intrigue et surtout l’enquête policière moins prenante que dans le tome précédent et même avec des longueurs, même si j’ai été surprise par la tournure prise par la rencontre entre Perveen et l’agent britannique, tuteur des deux enfants royaux. Au-delà de la mission confiée à la jeune femme, il y est une nouvelle fois question de la condition de la femme, d’inégalités sociales (comme par exemple entre la famille royale et les domestiques du palais), d’injustices ou de relations amoureuses qui se heurtent aux différences de classes ou de castes, d’us et coutumes au sein du palais royal… J’aurai apprécié que l’autrice s’attarde plus sur le rôle de l’Agence de Kolhapur dans la gestion de cet État princier mis sous tutelle britannique plutôt que d’appuyer longuement sur la mésentente entre les deux maharanis.

Un bon moment de lecture même si j’ai préféré le premier tome, ce deuxième tome reprenant des thèmes similaires, voire redondants tout en introduisant un début de romance qui, je suppose, sera encore plus présent dans le prochain tome, Le Prince de Bombay!

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec de nombreux plats indiens, que ce soit les repas préparés par Rama, le domestique de Colin, à base de poulet rôti: « une soupe froide de tomates en entrée ainsi que du riz, deux sortes de légumes marinés, du curry de pommes de terre et du dal », avec « deux bouteilles de vin: un bordeaux (…) et une bouteille de champagne » que ceux au palais royal, exceptés ceux empoisonnés, comme par exemple lorsque Perveen « savour(e) les riches effluves de safrans et d’oignons doux » lors du premier repas au palais: « du curry d’agneau, du curry de pommes de terre, des paneer kofta, du pilaf au safran ainsi que du riz blanc, du dal, du raïta de concombre et des feuilles de fenugrec frites » ainsi que des douceurs: « gâteau de riz et des gulab jamum ».

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2023 de Hilde et Blandine #Roman policier historique

Participation #15 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Satapur »

Au fil des pages avec Comme si nous étions des fantômes

J’ai lu, pendant le week-end du 11 novembre, Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray (éd. Sonatine, septembre 2023, 504 pages), un thriller historique se déroulant au lendemain de la 1ère Guerre mondiale et premier roman de l’auteur. En mars 1919, près d’Amiens, une jeune lady anglaise, Amy Vanneck tente de retrouver son fiancé, Edward Haslam, capitaine dans le 7e bataillon sous les ordres du charismatique et controversé colonel Rhodes et porté disparu le 17 août 1918 dans les tranchées de la Somme. L’espoir est-il encore possible?

J’ai apprécié cette lecture prenante, malgré quelques facilités scénaristiques dans le traitement de l’enquête et qui nous plonge dans l’horreur de la Grande Guerre et de l’après-guerre lorsque les champs de bataille sont « nettoyés » (les Anglais ayant engagé pour cela une main-d’œuvre étrangère, en particulier des Chinois), même si je n’ai pas réussi à adhérer totalement à l’idée qu’une telle jeune femme ait pu arpenter aussi librement le no man’s land grâce à la lettre de recommandation de son illustre oncle et avec autant de connaissances sur les tranchées grâce aux lettres reçues d’Edward quand on sait à quel point les correspondances des Poilus étaient censurées à l’époque et au caractère trop manichéen de certains personnages.

L’intrigue oscille entre flashbacks, avant le départ d’Edward au front, en 1916 ou dans les tranchées et le présent (en 1919) au côté d’Amy qui, de rencontre en rencontre, tente de reconstituer les dernières heures avant la disparition d’Edward et la conduisant à enquêter sur des corps retrouvés dans la tranchée-abri de Two Storm Wood qui ne pouvait être aux mains des Allemands à ce moment-là, avec l’aide du capitaine Mackenzie puis de Westbrook, un prévôt de l’armée britannique chargé de l’enquête.

Il y est ainsi question de la vie d’après-guerre en pleine reconstruction, d’enquête militaire, de secrets de famille, de vengeance, de trafics, petits larcins et autres contrebandes pendant la guerre et après-guerre, de racisme, ou bien encore de culpabilité, d’espoir et de résilience… Comment continuer à vivre, que ce soit pour les civils français qui ont tout abandonné derrière eux et qui tentent de vivre, ou plutôt, survivre en se réinstallant dans les décombres ou pour les soldats de revenir à une vie « normale » malgré leurs traumatismes, horreurs vécues et/ou commises et addictions (alcool, drogue comme la cocaïne ou l’opium…)?

Étant moi-même originaire du Nord-Pas-de-Calais (vers Arras et Bapaume et vers Lens), j’ai eu l’occasion, plus jeune, d’aller visiter l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, de voir des tranchées, de descendre dans les boves d’Arras (où encore adolescente, j’avais ressenti ce sentiment de malaise, d’humidité et d’étouffement alors qu’aucun assaut n’était sur le point d’avoir lieu) ou bien encore d’aller dans les nombreux cimetières militaires (dans lesquels enfant j’avais été choquée de l’âge des soldats morts) ou autres lieux de recueillement qui jalonnent malheureusement le paysage, entre les champs et les bois. Encore aujourd’hui, cela reste encore bien présent dans le paysage quotidien contrairement à ce que je peux vivre dans le Sud de la France (dont on trouve surtout les traces de la Seconde Guerre Mondiale avec la ligne Maginot et les monuments ou plaques commémoratives du Débarquement allié de Provence).

Un bon moment de lecture émouvant en particulier pour les personnages d’Amy et du capitaine Mackenzie et cette plongée historique dans l’Histoire de la Grande Guerre, même si je m’attendais à une fin différente et bien plus dramatique (en tout cas pas aussi rocambolesque et farfelue, ayant moins apprécié cet arc narratif du roman autour du prévôt avec des twists dont à mon avis l’auteur aurait pu se passer) et qui m’a rappelé le film de Jean-Pierre Jeunet sorti en 2004, Un long dimanche de fiançailles adaptant le roman éponyme de Sébastien Japrisot paru en 1991 ou le film de Bertrand Tavernier sorti en 1996, Capitaine Conan!

Participation #1 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #La fin et les suites de la guerre

Enfin, c’est ma première participation à un challenge qui tient particulièrement à cœur Blandine depuis de nombreuses années, le Challenge De 14-18 à Nous – challenge Première Guerre Mondiale 2023 qui en est à sa 7e édition et vous invite à vous rendre sur son blog pour en connaître les modalités.

Pour d’autres avis sur ce roman: Bianca, Belette et Nicole.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman à suspense historique

Participation #14 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec Une sorcière à la Cour

Pour une lecture commune avec Isabelle, j’ai lu Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral (éd. du Masque, 2019, rééd. 2021, 500 pages), un roman policier historique relatant l’Affaire des Poisons, sous le règne de Louis XIV, entre 1678 et 1682, sous le point de vue romancé des mémoires de La Reynie, lieutenant de police chargé par le Roi d’enquêter et de poursuivre devant la Chambre ardente les coupables, qu’ils soient issus du peuple ou de la Noblesse.

À la suite de l’exécution publique de la Marquise de Brinvilliers en 1678, le roi Louis XIV confie à La Reynie le soin d’enquêter sur une série d’empoisonnements qui sévit dans tous les milieux de Paris, même au sein de la Cour royale et d’arrêter les responsables et de fermer les officines où sont vendus philtres d’amour, potions en tout genre et autres poisons (arsenic, poudres de succession, avortements clandestins…)… Mais bien vite, il apparaît que ce sont bien plus que des vengeances personnelles. La vie même du Roi est menacée et son proche entourage, comme sa favorite et mère de ses enfants, Madame de Montespan, est mis en cause. Entre dénonciations, chantages et différends privés, affaires de cœur, messes noires, menaces étrangères venant d’Angleterre, conspirations et complots politiques, il est bien difficile à La Reynie d’avancer dans son enquête, de démêler le vrai du faux des aveux recueillis comme de Marie Bosse, de Catherine Deshayes dite La Voisin et de répondre aux attentes du Roi. Parviendra-t-il à aller au bout de son enquête, sans mettre en danger sa propre vie et celle des siens?

J’ai apprécié cette plongée historique dans l’Affaire des Poisons dont il me restait quelques vagues souvenirs d’école. L’auteur s’est, en effet, beaucoup documenté, comme en témoignent les pages de bibliographie à la fin du roman si l’on veut approfondir sa lecture. 

Pour autant, j’ai trouvé qu’il manquait ce souffle romanesque dont parlait la 4e de couverture, même dans les rebondissements dramatiques comme par exemple avec l’ajout fictif de la mouche et ancienne amante de La Reynie ou sur les occasions possibles d’empoisonnement du Roi au vu de sa routine quotidienne faite devant les courtisans et maîtresses – un roi encore bien marqué par la Fronde et quelques années avant l’exercice d’un pouvoir absolu.

Je n’ai pas  accroché non plus à la personnalité romancée de La Reynie qui de son statut (un Noble très proche du Roi), de sa haute fonction (Haut magistrat puis  Lieutenant de police en charge d’affaires sensibles) et de son âge (la cinquantaine) apparaît quand même très candide, pusillanime et très humain, bien que loyal et juste dans son enquête. Certes, je ne peux savoir qu’elle était sa vraie personnalité d’autant qu’il a été à l’origine de la modernisation des rues de Paris avec l’éclairage public, le traitement des déchets par exemple… Mais j’ai eu l’impression que l’auteur dépeint le personnage avec des pensées et positions bien trop modernes quant à la condition de la femme du XVIIe siècle (y compris au sein de son propre mariage) ou vis-à-vis de la religion pour ce partisan fidèle au Roi… De même, s’agissant de sa profession, sa redondante épiphanie lorsqu’il interroge les « sorcières », ne m’a pas paru crédible tout comme sa position vis-à-vis des tortures – la question – infligées sur les suspects arrêtés afin de leur soutirer des aveux. 

Ce même discours moderne, post mouvement #MeToo, se retrouve également dans le caractère des sorcières arrêtées, décrites tant comme profiteuses d’un système et de la naïveté de leurs clients afin de s’enrichir que comme bienfaitrices à l’égard des femmes battues, violentées ou abusées, victimes de grossesse non désirée.

J’ai d’ailleurs ressenti le besoin après quelques pages de ma lecture d’aller chercher sur Internet des informations sur l’Affaire des Poisons et sur La Reynie afin de démêler ce qui relève du fait historique de ce qui est pure invention de la part de l’auteur et ainsi faire la part des choses entre personnages historiques et fictifs du roman.

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine comme par exemple le chocolat à croquer dont raffolait tant la Reine (p.287) ou bien encore les fastueux repas du Roi avec son lot d’hors-d’œuvre, potages, rôts, légumes et desserts copieusement servis avec du vin et du champagne (p.369 et 415).

Pour un autre avis très mitigé sur ce roman: Isabelle.

Participation #1 Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcières

Participation #22 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine du XVIIe siècle (sous le règne de Louis XIV)

Au fil des pages avec Les ombres de Big Ben

Pour le thème « Roman noir/thriller/policier » du Mois Anglais 2023, j’ai choisi Les ombres de Big Ben de Michelle Salter (éd. L’Archipel, 2023, 350 pages), un roman policier historique que j’ai lu en mars dernier, intriguée par l’illustration de couverture et les thèmes abordés dans le résumé.

En 1920, Iris Woodmore est une jeune journaliste stagiaire qui couvre la campagne des législatives partielles de sa circonscription avec trois candidats dont pour la première fois deux femmes au poste de Député d’Adlershot: Sybil Siddons pour les Libéraux,  Lady Delphina Timpson pour les Conservateurs et Donald Anstey pour les Travaillistes. En suivant cette campagne, elle est amenée à enquêter sur le décès de sa mère. En effet, sa mère était décédée en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, des suites d’une chute accidentelle dans la Tamise au cours d’une manifestation de suffragettes. Les candidats à cette élection semblent d’ailleurs liés au passé de sa mère tout comme la disparition non résolue d’une autre suffragette, Rebecca qui était femme de chambre chez les Timpson.

J’ai apprécié cette enquête, surtout la première partie, dans une société anglaise en pleine mutation après la Première Guerre Mondiale. Dans un premier temps, nous sommes plongés dans l’univers des suffragettes et leur lutte pour gagner le droit de vote. Puis l’enquête de la jeune femme prend un autre tournant en découvrant les sombres secrets de la famille Timpson. Il est alors toujours question des droits de la femme mais dans la sphère privée, au sein du couple ou plus largement des violences intrafamiliales. Le roman prend  alors un ton que j’ai trouvé trop moderne pour l’époque d’après-guerre, faisant écho à des préoccupations actuelles du lecteur.

Il y est aussi question d’inégalités sociales (comme entre aristocrates et domestiques…), de condition de la femme, des luttes d’émancipation féminine face au fort conservatisme patriarcal, de secrets de famille, du travail des enfants, d’éthique journalistique, de corruption des politiques, du sort des anciens combattants…

Un bon moment de lecture malgré le rythme lent du récit et le fait que je m’attendais à être encore plus plongée dans le combat des suffragettes! Il s’avère que ce roman est le premier d’une nouvelle série livresque mettant en scène Iris Woodmore, une jeune femme de 21 ans au tempérament curieux, ouverte d’esprit, déterminée et indépendante bien qu’encore un peu immature dans certains domaines compte-tenu de son jeune âge. Un deuxième tome est déjà paru au Royaume-Uni. Je le lirai volontiers lorsqu’il sera traduit, ayant également apprécié les personnages secondaires qui entourent la jeune femme comme son mentor et rédacteur en chef du journal Walden Herald, Elijah, le propriétaire du journal, Horace Laffaye et son nouvel ami fort attachant, Percy Baverstock.

Petit aparté judiciaire: Il faut attendre les années 90 pour que la législation sur le viol conjugal progresse au niveau européen et pour qu’enfin le viol conjugal soit reconnu pénalement répréhensible. C’est le cas par exemple avec l’arrêt de la CEDH du 22 novembre 1995, S.W. c/ Royaume-Uni: ici mettant fin à un des principes de la Common Law iss de la thèse du juge Matthew Hale de 1736 d’immunité conjugale, à savoir « Lépoux ne peut être coupable dun viol commis par lui-même sur sa femme légitime, car de par leur consentement et leur contrat de mariage, lépouse sest livrée à son époux, et elle ne peut se rétracter ». En France, ce n’est que depuis 1994 que c’est inscrit dans le Code pénal et que depuis 2014 qu’a été retiré du Code civil le terme « bon père de famille » avec la théorie napoléonienne du « pater familias » comme figure de moralité.

Pour d’autres avis sur ce roman: Light and Smell et Bianca.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Roman Policier

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

Point lecture hebdomadaire 2023 #9

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 27 février au 5 mars 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Je ne suis pas une pieuvre d’Eoin McLaughlin et Marc Boutavant

Nous avons lu et relu Je ne suis pas une pieuvre d’Eoin McLaughlin et Marc Boutavant (éd. Nathan, 2022, 40 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans plein d’humour et aux illustrations colorées.  Ayant peur de l’eau, Sacha est une pieuvre qui refuse de croire qu’il en est une. Mais il est pourtant décidé à apprendre à nager à la piscine. Parviendra-t-il à affronter sa peur de l’eau grâce aux encouragements du jeune lecteur? Avec sa bouille toute mignonne, Sacha est une petite pieuvre bien attachante et très expressive qui manque d’estime de soi. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui permet de dédramatiser sur la peur de l’eau de façon rigolote et bienveillante et qui peut très bien être lu lors des premiers cours de natation à la piscine puisqu’il aborde les difficultés que rencontrent souvent les enfants en apprenant à nager!

  • (Album jeunesse) Le dernier des loups de Mini Grey

Nous avons lu Le dernier des loups de Mini Grey (éd. Rue du Monde, 2020), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Un matin d’automne, la petite Rouge se rend dans la forêt chasser le loup. Il y est question de biodiversité, de protection des espèces animales, de déforestation et d’urbanisation à outrance. Un bon voire très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui revisite le conte du Petit chaperon rouge avec un message écologique qui sera facilement compris des jeunes lecteurs!

  • (Album jeunesse) Les aventures de Grand chien et Petit chat, Merci de Peter Elliott

Nous avons lu une nouvelle histoire de Grand chien et Petit chat, Merci de Rascal et Peter Elliott (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2022), un album jeunesse à partir de 2/3 ans, aux jolies illustrations pastel et presque sans texte. Petit chat propose à Grand chien de ne pas parler de la journée. Sans un mot, ils décident de partir à la pêche. Que de chouettes moments partagés! Nous avions découvert ce duo chien/chat à Noël avec Mes beaux sapins (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2020). Un moment de lecture tout doux qui fait la part belle à l’amitié!

  • (Album jeunesse) Le bibliobus d’Inga Moore

Nous avons lu Le bibliobus d’Inga Moore (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2021, rééd. 2023), un album jeunesse joliment illustré, à partir de 6 ans selon l’éditeur et que mon mini lutin a reçu dans le cadre de son abonnement Kilimax. Tous les soirs, Élan raconte des histoires à sa famille. Mais à court d’histoires, il se rend à la bibliothèque emprunter des livres. Bien vite, d’autres animaux de la forêt viennent écouter Elan au point que sa maison devient trop petite. Et si Elan remettait à vieux bus de la casse en état de marche? Il y est question du plaisir de lire et de la transmission du goût de la lecture.  Nous retrouvons dans cette histoire cette ambiance douce et cosy que nous avions découvert dans un autre album jeunesse de cette autrice, La maison dans les bois (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012, rééd. 2016). Un bon voire très bon moment de lecture avec cet album jeunesse!

  • (Album jeunesse) Plouf et Nouille de Steve Small

Nous avons également lu Plouf et Nouille de Steve Small (éd. Sarbacane, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. Nous avions découvert cet auteur avec Super potes de Smriti Halls et Steve Small (éd. Sarbacane, 2020). Cette histoire reprend d’ailleurs le même schéma narratif avec la rencontre entre Plouf un canard au ciré jaune qui déteste l’eau et Nouille une toute petite grenouille perdue et qui adore l’eau. Il y est question d’amitié et de vivre ensemble malgré les différences. Un bon moment de lecture!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman policier historique) Les ombres de Big Ben de Michelle Salter

J’ai lu Les ombres de Big Ben de Michelle Salter (éd. L’Archipel, 2023, 350 pages), un roman policier historique. En 1920, Iris Woodmore est une jeune journaliste qui couvre la campagne des législatives partielles de sa circonscription avec trois candidats dont pour la première fois deux femmes. En suivant cette campagne, elle est amenée à enquêter sur le décès de sa mère. En effet, sa mère était décédée en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, des suites d’une chute accidentelle dans la Tamise au cours d’une manifestation de suffragettes. Les candidats à cette élection semble d’ailleurs liés au passé de sa mère tout comme la disparition non résolue d’une autre suffragette, Rebecca. J’ai apprécié cette enquête parmi l’univers des suffragettes et leur combat pour gagner le droit de vote ainsi que la mutation de la société anglaise après la Première Guerre Mondiale. Il y est aussi question d’inégalités sociales, de condition de la femme, de secrets de famille, du travail des enfants, d’éthique journalistique… Un bon moment de lecture malgré le rythme lent du récit!

  • (Romantasy) Brumes, La brume et les larmes de Laura Collins  (T1)

J’ai lu le tome 1 de Brumes, La brume et les larmes de Laura Collins (éd. Alter Real Éditions, 2023, 431 pages), une romantasy. Depuis que les brumes protègent les humains des loups-garous et des Faës, le royaume des Lorcan est gouverné par une reine et son mari commandant. Hazel, héritière des Lorcan âgée de 22 ans tarde à trouver un époux et voudrait bien conserver auprès d’elle, comme Commandant, son frère jumeau Aedan. Mais à trop tarder à respecter le Pacte des Brumes ne risque-t-elle pas de mettre à mal la protection accordée aux humains? D’autant que de nombreux complots visent la famille royale, tant son frère qu’elle. Hazel n’est pas non plus insensible au charme de Shane, un feodi qui semble lui aussi cacher bien des secrets, un brin arrogant, insolent et pourtant bien protecteur. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce premier tome plein d’actions, de tension, de secrets et d’intrigues politiques! Un tome 2, La brume et les flammes est d’ores et déjà prévu pour le 25 août 2023.

  • (Romance historique) Pour un duché, La candidate idéale de Lorraine Heath (T2)

J’ai lu le tome 2 de Pour un duché, La candidate idéale de Lorraine Heath (éd. J’ai lu, coll. Aventures et Passions, 2023, 320 pages), une romance historique qui se déroule dans la continuité du tome précédent et en s’intéressant cette fois au duc de Kingsland qui a remis une annonce dans la presse afin de trouver une épouse tout en confiant cette tâche à sa secrétaire, Melle. Penelope Pettypeace. Il y est question de secrets de famille, d’amour slow burn contrarié, tant le duc que sa secrétaire refusant de reconnaître leurs sentiments vis-à-vis de l’autre par peur de décevoir ou par honte de leur passé, de résilience. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome que j’ai préféré au précédent et pas si léger que ça au vu des thèmes abordés! Un troisième tome est prévu et qui sera consacré au duc de Wolfford, le frère aîné de Griffith Stanwick

  • (Romance historique) La dernière chance, La cage dorée de Céleste d’Eva Leigh (T1)

J’ai lu le tome 1 de La dernière chance, La cage dorée de Céleste d’Eva Leigh (éd. J’ai lu, coll. Aventures et Passions, 2023, 384 pages), une romance historique. Après avoir aidé son meilleur ami Dom à fuir son mariage avec sa sœur Willa, Kieran, troisième fils de comte, est sommé de se marier dans l’année avec une épouse respectable. Mais ce libertin doit avant redorer sa réputation bien trop sulfureuse et entend pour y parvenir avoir l’aide de la sœur de Dom, Céleste. Mais contre toute attente, cette dernière accepte mais à la condition bien surprenante et audacieuse que Kieran lui fasse découvrir les plaisirs interdits des nuits londoniennes. Derrière la romance, il y est question de libre-arbitre, de choix de vie, de bonheur, des apparences trompeuses, tant Kieran et Céleste s’enfermant dans un personnage qui serait attendu d’eux, lui fils cadet et elle fille roturière des nouveaux riches qui se doit de faire un beau mariage pour s’élever socialement. Un bon moment de lecture avec cette romance slow burn même si parfois certaines situations sont un peu trop modernes pour l’époque!

  • (Dark romantasy post-apo) L’ascension d’une légende, Espoir ou malédiction de Dana Roccia (T1)

J’ai lu en e-book le tome 1 de L’ascension d’une légende, Espoir ou malédiction de Dana Roccia (éd. Isis Éditions, 2022, 266 pages), une dark romantasy post-apo se déroulant en 4038, les vampires divisés en clans plus violents les uns que les autres ayant pris le pouvoir et asservi les humains comme du bétail, ces derniers étant réduits à de la nourriture et/ou d’esclaves sexuels. Mia, une humaine de 18 ans est capturée par Heskel, un vampire qui comprend qu’il a enfin déniché la jeune femme de la légende selon laquelle elle est destinée à anéantir le monde des vampires tel qu’il est. Chef du clan Nazéru, Heskel confie à son ami scientifique, Stef le soin de mener des expériences sur son sang si particulier. Mais il ne s’attendait pas à être lié à elle, après une injection de son sang en elle. Mia est-elle vraiment l’espoir de l’humanité comme le prétend la légende?

J’aurai apprécié que l’héroïne soit plus âgée, moins naïve et mieux préparée à ce qui l’attend (ce qui est malheureusement trop souvent le cas dans les romantasy). En effet, au vu de sa nature, on se serait plutôt attendu à une jeune femme ayant grandi en sachant qui elle était et entraînée pour accomplir sa mission, même si vivant cachée des vampires et des humains. Un bon moment de lecture avec cette histoire sombre pleine d’actions, de secrets autour de la nature véritable de la jeune femme et d’intrigues politiques, chaque clan de vampires tentant de mettre la main sur Mia!

  • (Dark romantasy post-apo) L’ascension d’une légende, Une nouvelle ère de Dana Roccia (T2)

J’ai enchaîné sur le tome 2 de L’ascension d’une légende, Une nouvelle ère de Dana Roccia (éd. Isis Éditions, 2022, 295 pages), une dark romantasy post-apo. Après avoir libéré Mia enceinte au détriment de son propre clan Nazéru, Heskel est en fuite et tente de rejoindre avec deux de ses frères Naro et Horace, Mia et Stef, un clan allié afin de lutter contre à la fois son ancien bras droit et ami Kayne et le frère de Mia, Soan. Le petit groupe arrivera-t-il à mener à bien cet objectif? Et si cela entraînait l’apparition d’une nouvelle espèce hybride?

J’ai apprécié l’évolution des personnages, Herskel s’humanisant au contact des émotions ressenties par Mia et Mia perdant totalement pied, avec une soif incontrôlée de sang à cause de sa grossesse. Mais à l’instar du lien qui humanise le vampire, j’aurai apprécié que Mia, une humaine génétiquement modifiée se vampirise plus. Un bon moment de lecture avec ce tome avec encore plus d’actions que dans le tome précédent, plein de trahisons et de tension! L’univers dépeint est toujours aussi sombre, les territoires des clans de vampires traversés par le groupe en fuite faisant froid dans le dos au vu des atrocités commises sur les humains. Un troisième et dernier tome est d’ores et déjà prévu.

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