Étiquette : petite fille (Page 8 of 11)

Au fil des pages avec Pour quelques gouttes d’eau

J’emprunte à la médiathèque Pour quelques gouttes d’eau d’Anne Jonas et Marie Desbons (éd. Le buveur d’encre, 2017), un album jeunesse à partir de 6 ans. Dans un pays chaud, Zahina est une petite fille qui chaque jour va avec son père et ses frères et sœurs chercher de l’eau au puits, une cruche sur la tête. Mais cette tâche est bien difficile pour la petite fille qui laisser s’échapper quelques gouttes de cette précieuse eau à son grand désespoir. Triste et honteuse, elle se renferme de plus en plus dans le silence. Et pourtant si cette eau n’était pas vraiment perdue? Son père bienveillant pourra-t-il la réconforter?

Les illustrations sont magnifiques et accompagnent à merveille le texte mélancolique, la petite fille se reprochant de ne pas être à la hauteur de sa lourde tâche. Malgré la tristesse de la petite fille, c’est tout un sentier qui s’épanouit derrière elle au fil du temps. Rempli au départ de cailloux, il se transforme en sentier verdoyant alimenté tout à la fois par les gouttes d’eau perdues du puits et les larmes de la fillette. L’histoire permet ainsi d’aborder avec les jeunes lecteurs la valeur de l’eau et son accès difficile pour de nombreux habitants de notre planète, notamment en Afrique, qui n’ont malheureusement pas l’eau potable aussi facilement que nous. Il est possible de prolonger la lecture sur le cycle de l’eau ou son traitement. Coup de cœur pour cet album jeunesse très poétique!

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégorie Mot au pluriel: « Gouttes d’eau »

Au fil des pages avec Le Petit Loup Rouge

J’emprunte à la bibliothèque Le Petit Loup Rouge d’Amélie Fléchais (éd. Ankama, coll. Étincelle, 2014), un album jeunesse à partir de 8 ans, voire un peu plus et qui détourne, de façon tout aussi sombre que le conte écrit par Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge. Un petit loup tout de rouge vêtu s’aventure dans la forêt pour apporter un lapin à sa grand-mère. Mais en chemin, il croise une jeune fille et la suit, oubliant la mise en garde de ne pas s’approcher des humains. Le petit loup rouge devrait-il si facilement lui accorder sa confiance?

Je retrouve avec plaisir le coup de crayon d’Amélie Fléchais qui a également illustré Bergères Guerrières, une série de BD jeunesse ou encore L’homme montagne. Les illustrations sont magnifiques plongeant le lecteur dans une forêt tour à tour accueillante et angoissante. Le petit loup rouge est un loup, ni gentil ni méchant qui mange des lapins tandis que la petite fille, fille de chasseur est celle dont il faut se méfier, témoignant de la cruauté dont peuvent faire preuve certains humains à l’égard des animaux sauvages. Il y est ainsi question des préjugés, de peur de l’autre et de nature humaine. Un très bon moment de lecture avec ce conte revisité!

challenge halloween 2020

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Contes et légendes (logo de Pedro)

Participation #51 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Couleur: « Rouge »

Au fil des pages avec L’ombre du Golem

J’emprunte à la médiathèque L’ombre du Golem d’Éliette Abécassis et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2017), un roman illustré à partir de 13 ans.  La légende du Golem nous est contée par une petite fille d’alchimistes, Zelmira, témoin des persécutions subies par la communauté juive de Prague en 1552 et de la naissance du Golem pour les protéger. Zelmina devient, en effet, la protégée du grand rabbin, le Maharal de Prague et de sa femme Perl, ce qui lui permet d’approcher au plus près le Golem nommé Joseph et qui agit mécaniquement, se rasseyant sur son banc après chaque tâche de défense effectuée.

Mais il est bien difficile pour la petite fille de comprendre la nature du Golem décrit comme « machine animée » par son créateur. Elle interpelle sans cesse le Maharal à ce sujet, allant jusqu’à lui demander de doter le Golem de la parole, d’une conscience. Mais bientôt, la présence du Golem remonte aux oreilles de l’Empereur Rodolphe mais surtout à celles du moine Thadée qui entend bien le capturer en s’emparant de Zelmira comme monnaie d’échange. Entre quête de liberté et assujettissement, le Golem tiendra-t-il son rôle de protecteur? Et de son côté, Zelmina en apprendra-t-elle un peu plus sur elle?

Cette histoire sombre et qui fait malheureusement encore écho à notre époque actuelle est magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe. Il alterne des doubles pages d’illustrations en couleurs et en contre-plongée, le premier plan étant flouté – ce qui me donne l’impression d’observer l’histoire de la même façon que la jeune narratrice curieuse qui observe de loin – avec des illustrations en noir et blanc très expressives.

Il y est question de la nature humaine, de religion, de libre-arbitre et d’assujettissement, ce qui me fait penser à Frankenstein de Mary Shelley, le Dr. Frankenstein dotant sa créature de conscience. Il est également question de fanatisme religieux incarné par le moine Thadée qui entend massacrer tous les Juifs du Ghetto de Prague y compris les enfants mais aussi les scientifiques comme l’ami du Maharal, l’astronome Tycho Brahé qui de par ses découvertes remet en cause les croyances de l’Église catholique. Ce roman jeunesse peut ainsi permettre d’ouvrir la discussion historique et/ou philosophique avec les lecteurs adolescents, l’histoire reprenant des faits et des figures historiques du XVIème siècle derrière la légende.

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Contes et Légendes

Participation #50 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Personne réelle: « Golem »

Au fil des pages avec La rivière aux crocodiles Baama-Ba

Pour la piste n°6 du Mois des Contes et Légendes 2020 de Bidib, « Escale en Afrique », j’emprunte à la médiathèque La rivière aux crocodiles Baama-Ba de Françoise Guillaumond et Arno, d’après un conte traditionnel africain (éd. Magnard, coll. « Que d’histoires! », 2005), un album jeunesse à partir de 5/6 ans. Fatou, une petite orpheline vit auprès d’une méchante femme du village qui la maltraite. Un jour, cette dernière envoie la fillette laver un pilon noirci dans la dangereuse rivière aux crocodiles. Sa peur à l’égard de sa belle-mère étant plus grande que celle qu’elle ressent à l’évocation de la rivière, Fatou obéit. Qu’adviendra-t-il de Fatou après sa rencontre avec le roi des crocodiles?

L’histoire me rappelle celle de Dame Hiver illustré par Annette Marnat, d’après le conte des Frères Grimm. Elle est construite autour des épreuves subies d’abord par Fatou puis par sa belle-mère. Par son comportement, Fatou est récompensée par le roi des crocodiles en obtenant un pilon magique, contrairement à sa méchante belle-mère. Un bon moment de lecture qui est aussi l’occasion de découvrir le plat national du Burkina Faso, le tô!

Participation #47 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Escale en Afrique

Participation #10 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec le tome 16 d’Ana Ana

Depuis vendredi après-midi, nous lisons et relisons le tome 16 d’Ana Ana, L’étrange dessin de Dominique Roques et Alexis Dormal (éd. Dargaud, 2020), une BD jeunesse pour les 3-6 ans (et même avant). Un soir avant de se coucher, Ana Ana a l’idée de passer la journée du lendemain à ne parler qu’en dessins. Mais il est bien difficile pour ses doudous de ne pas parler. Et il n’est pas si simple de ne s’exprimer qu’en dessin. Touffe de Poils réussira-t-il à se faire comprendre?

Les illustrations douces, expressives et à l’aquarelle sont toujours aussi réussies, expressives, rigolotes et décrivant à merveille le monde de l’enfance à travers ici une histoire qui rappellera aux plus grands des parties endiablées de Pictionary  et l’occasion d’initier les plus petits. Prêt à dessiner?! En tout cas, nous, on retourne lire une nouvelle fois ce tome mettant en avant notre doudou préféré, Touffe de Poils. Encore un coup de cœur pour Ana Ana et ses doudous!

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