Étiquette : Lire au féminin 2021 (Page 9 of 18)

Au fil des pages avec Le grand voyage de Mademoiselle Prudence

Je lis Le grand voyage de Mademoiselle Prudence de Charlotte Gastaut (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2010), un album jeunesse grand format et avec des découpes à partir de 6 ans. Alors que sa mère la presse de ranger sa chambre et de mettre ses chaussures pour sortir, Prudence, une petite fille débordant d’imagination ne l’écoute pas, bien trop plongée dans un voyage imaginaire.

Et je m’évade avec elle dans son monde de rêves, chaque double page projetant la petite fille dans des aventures oniriques et grandioses, que ce soit une forêt ou au fond de l’eau par exemple. Prudence transforme les éléments de son quotidien pour les intégrer à ses rêveries, mettant en éveil tous ses sens comme par exemple en dégustant des cerises, en jouant sous la pluie, en écoutant non plus le discours de sa mère mais le sien. D’ailleurs, le texte mis en page de manière oppressante disparaît, la petite fille se sentant ainsi libérée du poids des ordres et réprimandes qui pèsent sur elle. Prudence se met dans sa bulle salvatrice peuplée de personnages fictifs avant de pouvoir affronter à nouveau la réalité et finir les préparatifs du voyage avec sa mère.

Charlotte Gastaut retranscrit à merveille ces moments de tension entre parent/enfant, cette histoire lui ayant été inspirée par sa fille. Dans des illustrations magnifiques, elle s’amuse avec des jeux de découpes et de transparence. Mention spéciale aux pages transparentes qui semblent se décalquer sur les suivantes dans le rêve d’eau de la petite fille.

Après Alice, c’est une bien jolie plongée poétique dans le monde de l’enfance en compagnie de Prudence qui suit non un lapin mais un oiseau rose. Il est rigolo de le repérer au fil des double-pages ainsi que les références aux classiques de la littérature jeunesse. D’ailleurs, Charlotte Gastaut cite dans sa dédicace Alice, Fifi, Max et Jean de la Lune entre autres et glisse également dans les pages de garde ses albums jeunesse précédents. Coup de cœur pour ce « livre-surprises » comme indiqué sur la quatrième de couverture qui plaira tout autant aux enfants qu’aux parents!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #43 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Voyage: « Voyage »

Au fil des pages avec Nina et le doudou magique

Depuis le début du printemps, nous lisons régulièrement Nina et le doudou magique de Nicola Killen (éd. Quatre Fleuves, coll. Livres poétiques, 2019), un album jeunesse avec des découpes et à partir de 3 ans. Lors d’un printemps pluvieux, Nina se désespère de pouvoir sortir dehors avec Merlin, son lapin en peluche. La pluie s’arrête enfin. Et lorsqu’elle sort sous une brise de pétales dorés, son doudou prend vie. Mais Merlin s’échappe en partant derrière un groupe de lapins. Nina part à sa recherche sans s’apercevoir que le temps se couvre à nouveau.

Les illustrations sont magnifiques, tendres, en noir et blanc avec une touche de jaune/doré et de vert. Les découpes accentuent l’aventure onirique et magique de la petite fille qui fait preuve de courage et de fantaisie, mélange d’Alice avec le lapin et de Mary Poppins avec son parapluie. D’ailleurs, lorsque le doudou lapin prend vie et s’enfuit à travers un trou dans une haie, cela m’a fait penser à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll. C’est une jolie plongée dans le monde imaginaire de l’enfance. Un très bon moment de lecture avec ce conte printanier tout doux! Il ne nous reste plus qu’à découvrir Nina dans les deux histoires précédentes, Noël (Nina et le renne de Noël) et Halloween (Nina et le petit chat perdu).

Participation #8 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Participation #25 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Autrice britannique

Participation #7 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

Participation #47 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Objet: « Doudou »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #42 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Nos lectures « Jack et le Haricot magique »

Pour la journée du 9 juin 2021 du Mois Anglais, « Littérature jeunesse/Album jeunesse », j’ai choisi de rédiger un billet thématique autour de nos lectures de Jack et le Haricot magique, ce conte populaire étant d’origine anglaise. On retrouve différentes versions écrites de ce conte dans lequel Jack, un jeune garçon pauvre et vivant avec sa mère échange la vache qu’il devait vendre au marché contre des haricots magiques qui lui permettent d’accéder au royaume d’un riche géant dont il vole les biens et qui finit tuer. Parmi les plus connues, on peut noter celle de Benjamin Tabart en 1807 qui est une version moralisée avec la présence d’une fée (le géant ayant dérobé les biens du père de Jack) ou encore celle de Joseph Jacobs, en 1890 sans la morale.

  • Jacques et le haricot magique de Richard Walker et Niamh Sharkey

Mon mini lutin a lu et étudié à l’école Jacques et le haricot magique de Richard Walker et Niamh Sharkey (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2000), un album jeunesse à partir de 4 ans.

Alors que sa mère avait envoyé Jacques vendre leur vache Daisy pour éviter de mourir de faim, le jeune garçon l’échange contre des haricots magiques. Pendant la nuit, les haricots poussent tellement que le lendemain matin, Jacques grimpe dessus jusqu’au royaume des nuages où vit un ogre et sa femme. La richesse sera-t-elle au rendez-vous?

Nous retrouvons les différentes péripéties du conte traditionnel, Jacques arrivant à faire fortune aux dépens d’un riche ogre.  Dans cette version, le conte est raconté par un vieil homme qui aurait rencontré Jacques et sa mère, ce qui tend à rendre, si l’on peut dire, crédibles les incroyables aventures du petit garçon pour surmonter avec sa mère la famine. Le narrateur ponctue son récit de jugement de valeur sur Jacques et sa mère, leur pauvreté étant due à leur fainéantise. Pourtant, Jacques se révèle courageux et audacieux en acceptant un surprenant échange puis en allant à trois reprises dans le château de l’ogre, amadouant par deux fois sa femme. Les illustrations complètent le texte dans sa dimension magique et onirique.

Pour prolonger la lecture pendant la semaine de l’école à la maison en avril 2021, mon mini lutin avait également dû planter des graines pour une « expérience scientifique ». Trois graines ont d’ailleurs germé et formé des petits plants qui ont rejoint notre jardinière. Et pour des idées d’exploitation pédagogique en maternelle sur le blog de Chez Lulu. Cette histoire lui a tellement plu qu’elle a été pendant plusieurs semaines lue en journée ou comme histoire du soir (dans ce cas, plus souvent la version que je présente ensuite).

  • Jack et le haricot magique d’Agnès Cathala et Marion Girerd

Nous lisons également Jack et le haricot magique d’Agnès Cathala et Marion Girerd (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tits contes, 2014, rééd. 2020), un album jeunesse petit format cartonné pour les 3/6 ans. L’histoire se rapproche beaucoup de la première avec les trois vols de Jack (sac d’or, poule d’or et harpe magique), sans le jugement de valeur d’un narrateur et en reprenant la trame narrative traditionnelle d’un conte « il était une fois… ». 

Les illustrations sont rondes et colorées, plus lumineuses et dans un décor british. Le petit garçon apparaît plus espiègle et dégourdi face à un ogre plus terrifiant. Une bien jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!

  • Mickey et le haricot magique de Disney

J’emprunte enfin à la médiathèque un version revisitée avec Mickey et ses amis que nous lisons début mai après les précédents albums jeunesse: Mickey et le haricot magique de Disney (éd. Hachette, 2001), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le court métrage d’animation éponyme de Walt Disney de 1947.

Une harpe chantante rend prospère et pleine de joie la vallée enchantée où habitent trois fermiers, Mickey, Donald et Dingo. Mais un jour, la harpe est volée. La vallée sombre dans la désolation et la famine. Affamés, les trois fermiers décident de vendre leur vache. Mickey est chargé de la vente mais au lieu de ramener de la nourriture, il revient avec des haricots magiques, ce qui provoque la colère de Donald. Les trois fermiers vont se coucher le ventre vide. A leur réveil, les haricots ont poussé. Après avoir grimpé tout en haut des tiges, les trois amis découvrent le château de Willy le géant où règne l’opulence, le trio ne pouvant s’empêcher de manger la nourriture présente. Mais cet ogre ne serait-il pas l’auteur du vol?

Revisitant le conte de Jack et le haricot magique, l’histoire n’en retient que quelques éléments, Mickey incarnant Jacques, Willy le géant étant un ogre cupide à l’origine du déclin de la vallée enchantée et l’affrontement qui s’ensuit entre les trois fermiers et le géant. Les illustrations reprennent celle du court métrage.

  • Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… d’Isabelle Simler

Pour finir, nous devinons les poches de Jack dans Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… d’Isabelle Simler (éd. courtes et longues, 2015), un album jeunesse dans lequel l’autrice s’est amusée à imaginer ce que pouvait contenir les poches des personnages principaux des contes populaires traditionnels.

Participation #7 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Participation #24 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Participation #46 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte traditionnel

Participation #19 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte populaire anglais

challenge 2021 lire au féminin

Participation #41 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice/illustratrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #9 et 10 Catégorie Aliment/Boisson: « Haricot »

Au fil des pages avec Sur l’origine des espèces de Charles Darwin

Pour la journée « Animaux » du Mois Anglais 2021, nous lisons Sur l’origine des espèces de Charles Darwin de Sabina Radeva (éd. Hélium, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans.

Diplômée en biologie moléculaire, Sabina Radeva rend accessible aux jeunes lecteurs la théorie de l’évolution développée au XIXe siècle par Charles Darwin en vulgarisant son œuvre principale, Sur l’origine des espèces publié pour la première fois en 1859. Elle revient sur le remarquable travail de naturaliste effectué par Charles Darwin, les autres théories soutenues à l’époque comme celles de De Buffon ou De Lamarck mais aussi celles actuelles avec la découverte de l’ADN. L’autrice revient aussi, à la fin du livre, sur les idées reçues autour de la théorie de Darwin.

Le texte très documenté se lit comme une histoire. Malgré la mine d’informations scientifiques, nous ne sommes pas perdus, l’autrice récapitulant à la fin sous forme presque d’un tableau les points essentiels et notions-clé de la théorie de l’évolution. Les magnifiques illustrations facilitent la compréhension du texte scientifique pour les plus jeunes. Sabina Radeva a également intégré un petit jeu d’observation, le jeune lecteur étant invité à rechercher au fil des pages les papillons et coléoptères de la très belle page  de garde. Une très belle première approche de la théorie de l’évolution avec cet album jeunesse documentaire pour tous les mini curieux et scientifiques en herbe! Coup de cœur!

Participation #6 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Animaux

Participation #23 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #40 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice anglaise

Participation #18 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Charles Darwin

Participation #6 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

Au fil des pages avec Alice au pays des merveilles

Pour le Mois Anglais 2021, j’avais envie de partir à la redécouverte d’Alice au pays des Merveilles en faisant un billet thématique sur le roman de Lewis Carroll et sa suite, De l’autre côté du miroir mais aussi dans des versions adaptées, abrégées et/ou illustrées. Il s’est avéré que je n’étais pas la seule, Blandine ayant choisi de plonger également dans le terrier du lapin blanc. Alors nous avons convenu d’une première lecture commune pour le 5 juin 2021.

Nous lisons Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll paru en 1865. Alors que sa grande sœur lui lit une histoire, Alice s’ennuie, bâille et voit soudain un lapin blanc qui parle, très pressé devant elle et qui disparaît tout aussi vite dans son terrier. Curieuse, la petite fille le suit et se trouve transportée dans d’étranges aventures. Rêve ou réalité?

Dans cette version abrégée du conte, nous retrouvons la plupart des péripéties principales du roman (la chute dans le terrier, la mare de larmes, la partie de croquet avec la Reine…) et des nombreux personnages plus ou moins étranges et farfelues qu’Alice rencontre (le lapin blanc, le dodu, la chenille à « la pipe à eau », le chat de Chester, le chapelier fou…). Il en ressort une suite d’aventures extraordinaires et oniriques d’une petite fille pleine d’imagination qui tente de retrouver le lapin blanc et que nous suivons avec plaisir jusqu’au dénouement final. En petite exploratrice du Pays des Merveilles, Alice se révèle curieuse, insouciante, spontanée, amusante malgré elle et attachante.

Toutefois, puisqu’il s’agit d’un album jeunesse destiné aux 3/6 ans, le texte est épuré de toute sa logique de « nonsense » qui aurait été incompréhensible pour un jeune lecteur et qui l’est, je trouve, même pour un adulte, tant certains passages de Lewis Carroll peuvent apparaître complètement absurdes, loufoques, confus voire même dérangeants lorsque l’on connaît un peu la vie de l’auteur. En effet, dans le roman originel initialement destiné à un public adulte, Lewis Carroll qui était aussi mathématicien s’amusait avec le langage et la logique traditionnelle pour créer des situations surréalistes ou des dialogues plein de non-sens avec des jeux de mots, des chansons enfantines détournées et des devinettes sans queue ni tête par exemple et qui sont totalement absents dans cet album jeunesse.

Les illustrations colorées et arrondies sont toutes mignonnes, Paku ayant été influencée par les dessins franco-japonais de son enfance. Elles reflètent tout le merveilleux et l’imagination débordante de la petite fille avec ce côté enfantin et rêveur. Alice est présentée dans une apparence (physique et tenue vestimentaire) similaire à celle déjà faite dans les premières illustrations en noir et blanc de John Tenniel en 1865 mais plus jeune, avec des cheveux plus roux, de plus grands yeux innocents et un nœud bleu dans les cheveux, l’image parfaite de la petite fille modèle. Une jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!

Pour un autre avis sur cette LC: Blandine.

Participation #5 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #LC / Alice au Pays des Merveilles

Participation #22 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #39 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice françaises

Participation #17 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Participation #45 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #58 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tea-party

Participation #5 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Jardin

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Lieu: « Pays des merveilles »

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