Étiquette : Lire au féminin 2021 (Page 16 of 18)

Au fil des pages avec La femme phoque

Dans le cadre de son challenge Contes et Légendes, Bidib propose un thème facultatif pour mars 2021, les contes et légendes d’Amérique qui m’inspirent moins que les contes en cuisine du mois précédent. Je me suis toutefois rappelée avoir lu il y a quelques mois une légende inuite que je n’avais pas encore pris le temps de chroniquer: La femme phoque de Catherine Gendrin et Martine Bourre (éd. Didier Jeunesse, 2008), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Alors qu’il est parti chasser les phoques sur la banquise, Natatok, le meilleur chasseur du village inuit surprend la transformation d’un groupe de phoques en femmes. Il tombe immédiatement amoureux de l’une d’elles. Il lui vole sa peau de phoque pour la garder auprès d’elle. Les années passent, le couple devenant parent de deux enfants. Mais la jeune femme sent qu’une part d’elle lui manque. En découvrant que son mari lui a menti, choisira-t-elle l’appel du grand large en laissant derrière elle ses enfants?

J’avais déjà abordé la légende des selkies en lisant Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2018), une histoire se déroulant sur l’île fictive écossaise de Mure. Cette fois c’est une version inuite. L’histoire de la selkie s’entremêle avec celle de Natatok qui agit comme un chasseur lorsqu’il tombe amoureux. L’amour peut-il justifier de priver l’être aimé de sa liberté? Peut-on empêcher quelqu’un d’être ce qu’il est? Il y est ainsi question d’amour, de liberté et de respect de l’autre. Les illustrations mêlant blanc, doré et bleu invitent au voyage. Un très bon moment de lecture!

Participation #29 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #légende inuite

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Être humain: « Femme »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #10 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Au fil des pages avec le tome 2 des Détectives du Yorkshire

En ce deuxième week-end du British Mysteries Month, je continue la série des Détectives du Yorkshire avec le tome 2, Rendez-vous avec le mal de Julia Chapman (éd. Robert Laffont, 2018). L’histoire reprend quelques semaines après les événements du premier tome qui ont secoué le village tranquille de Bruntcliffe, les fêtes de fin d’année approchant. Samson est engagé pour retrouver un bélier reproducteur tout en s’intéressant à une série d’incidents troublants à la maison de retraite où vit son père, après n’avoir pas pris au sérieux l’une des pensionnaires qui pensait que quelqu’un voulait la tuer et qui était venue le voir quelques jours avant de décéder. Un décès de vieillesse ou un assassin rôde-t-il dans la maison de retraite?

Samson est aidé une nouvelle fois par Delilah mais aussi par toute une bande d’amis pensionnaires de la maison de retraite (dont le père de Samson) fort sympathiques et dynamiques malgré leur âge, heureux de pouvoir jouer aux détectives amateurs et qui m’ont fait penser aux Craquantes, une série américaine des années 80. Ils se réunissent d’ailleurs autour d’un thé à la mode Yorkshire (thé bien corsé avec du lait) accompagné de mince pies, Noël oblige.

Le duo Samson/Delilah fonctionne toujours aussi bien que dans le premier tome, leurs relations s’apaisant plus ou moins, selon les jours, Calimero, le chien de Delilah y contribuant. Ce tome est d’ailleurs plus rythmé avec différentes histoires secondaires et la fine équipe de pensionnaires de la maison de retraite. Bien sûr, comme il s’agit d’un cosy mystery, la résolution des enquêtes est simple et il est même surprenant que Samson, agent infiltré sous le coup d’une suspension, ne les démêle pas plus vite. Mais là n’est pas le charme de cette série, mais son ambiance so british. Le passé londonien de Samson reste toujours énigmatique comme les agissements suspects de Rick Procter, un promoteur immobilier qui fait vivre Bruntcliffe et qui a racheté la ferme familiale de Samson.

Un très bon moment de lecture en leur compagnie! J’enchaîne d’ailleurs immédiatement avec le tome 3. Avec un peu de retard, cela aurait dû être ma participation à la Journée « Meurtre à la campagne » du British Mysteries Month.

Pour d’autres avis sur ce tome 2: Belette et Hilde.

Participation #7 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #7 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Cosy Mystery

Participation #31 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Mince pie

challenge 2021 lire au féminin

Participation #9 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure britannique

Au fil des pages avec Son espionne royale

Vendredi, j’ai commencé une nouvelle série de cosy mystery, Son espionne royale de Rhys Bowen que j’avais repérée depuis un moment et qui me plonge dans la vie londonienne des années 30, à l’époque de la Grande Dépression. Et samedi soir, j’avais déjà fini les deux premiers tomes empruntés et qui se sont rajoutés à ma PAL pour le British Mysteries Month.

  • Son espionne royale mène l’enquête (T1)

Je commence, vendredi matin, par le tome 1, Son espionne royale mène l’enquête de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2019), paru la première fois en Angleterre en 2008. En avril 1932, surprenant une conversation entre son demi-frère Binky et sa femme, Fig au sujet de l’intention de Sa Majesté la Reine d’Angleterre de la voir épouser à un prince roumain, Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugénie, surnommée Georgie décide de quitter le château de Rannoch, en Ecosse, pour s’installer seule dans la maison familiale de Londres, Rannoch House, dans le quartier huppé de Belgravia Square.

Mais il n’est pas si simple pour Lady Georginia, jeune femme de 21 ans, de gagner son indépendance, seule et sans ressources, son demi-frère lui ayant coupé sa rente quelques mois plus tôt – sans chaperon ni même une femme de chambre. Elle est, en effet, du côté de son père, de rang royal et à ce titre est la 34ème héritière du trône britannique dans l’ordre de succession. Mais pas du côté de sa mère, une ancienne actrice qui passe de mari en mari à travers l’Europe et les États-Unis, plus préoccupée par ses charmes que par sa fille. Il n’est ainsi pas permis à Lady Georginia de travailler comme tout un chacun et elle décide d’ouvrir une agence de domestiques de luxe dont elle est la seule bonne employée incognito.

La jeune femme fait donc partie de cette aristocratie désargentée qui a subi le crack boursier de 1929. Ruiné, son père le Duc s’est suicidé en laissant de nombreuses dettes derrière lui. Son demi-frère Binkie est d’ailleurs sur le point de céder le château de Rannoch que leur père a perdu aux jeux au profit d’un sombre personnage français, Monsieur Gaston de Mauxville. Mais ce dernier est retrouvé mort dans la baignoire de Rannoch House, Binky étant le principal suspect. Lady Georginia mène alors sa propre enquête pour l’innocenter.

Se rajoute à cela une convocation à Buckingham Palace, la Reine lui confiant une mission mondaine que Lady Georginia ne peut décliner: se rendre à une partie de campagne pour espionner son cousin, le Prince de Galles, David qui semble s’être entiché d’une riche américaine encore mariée, Madame Wallis Simpson, ce qui déplaît fortement à la Reine.

Mais comment mener à bien sa mission? Heureusement, Lady Georginia peut compter sur l’une de ses anciennes amies du pensionnat en Suisse, Belinda qui aime les mondanités et les hommes, son grand-père paternel, un policier en uniforme à la retraite qui vit dans l’East End et aussi un lord irlandais désargenté comme elle, Darcy O’Mara.

Lady Georginia est une jeune héroïne fort attachante, faisant preuve tour à tour de candeur et d’impulsivité juvénile mais aussi de beaucoup de détermination, d’audace et d’ingéniosité. Même si les cadavres s’amoncellent étrangement sur son chemin, elle reste elle-même en toutes circonstances, gardant à l’esprit les leçons apprises plus jeunes, « une Lady ne montre jamais ses émotions en public » et la devise familiale, « la mort plutôt que le déshonneur ». Elle m’a ainsi fait penser à Cluny Brown, même si dans Les aventures de Cluny Brown de Margery Sharp (éd. Belfond, coll. Vintage, (1944) 2015), la jeune femme du même âge est une femme de chambre qui ne sait pas rester à sa place selon ses proches.

Je suis Lady Georginia avec beaucoup de plaisir entre son travail incognito au sein de son agence domestique de luxe, son enquête pour innocenter son demi-frère et sa mission d’espionnage pour la Reine Mary.  Bien sûr, dans ce genre de roman, le meurtrier est facilement identifiable. Il y est aussi question de la condition de la femme dans les années 30 même si elle est abordée de façon plus superficielle que dans d’autres romans que j’ai lus récemment mais qui se passaient à une autre époque, à l’ère victorienne par exemple dans la série Lizzie et Ben Ross d’Ann Granger. Un très bon moment de lecture avec ce cosy mystery certes classique mais léger, pétillant et à l’humour so british!

  • Son espionne royale et le mystère bavarois (T2)

Puis j’enchaîne immédiatement, vendredi soir, avec les premiers chapitres du deuxième tome, Son espionne royale et le mystère bavarois de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2019), également paru pour la première fois en Angleterre en 2008. Quelques semaines se sont passées depuis les événements du premier tome. Début juin 1932, Lady Georginia est à nouveau convoquée chez la Reine qui lui confie une nouvelle mission mondaine: accueillir chez elle une princesse bavaroise, la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses lors d’une rencontre à la campagne avec le Prince de Galles qui continue de s’afficher avec Madame Simpsons. La Reine Mary espère ainsi une union entre Hannie et son fils aîné.

Toujours aussi pauvre, Lady Georginia se démène pour accueillir comme il se doit la princesse à Rannoch House qui arrive accompagnée d’une dame de compagnie, une baronne bavaroise et de sa femme de chambre. Elle se fait aider par son grand-père et sa voisine, Madame Huggins qui se font passer respectivement pour son majordome et sa cuisinière. Elle arrive même à engager une femme de chambre le temps de cette visite officielle.

Mais la jeune princesse Hannie, âgée de 18 ans et sortant du couvent, est bien ingérable et suit encore moins les convenances dues à son rang, parlant un anglais vulgaire appris dans les films américains de gangsters et s’amarouchant de tous les hommes qu’elle rencontre comme Darcy O’Mara (ce qui rend jalouse Lady Georginia) ou encore Sidney Roberts, sympathisant communiste. Bientôt, la princesse est mêlée au meurtre de ce dernier. Pour empêcher tout incident diplomatique, Lady Georginia est missionnée par la Reine pour trouver le véritable assassin. Sera-t-elle une nouvelle fois à la hauteur de sa mission de détective amatrice?

Comme dans le premier tome, le ton est toujours aussi léger et agréable, les événements s’enchaînant les uns les autres, sous fond historique (tensions sociales entre les partisans socialistes et les Chemises noires en Angleterre mais aussi la montée du nazisme en Allemagne et le stalinisme en Union Soviétique), jusqu’au dénouement qui en dévoile un peu plus sur Darcy O’Mara. Lady Georginia est, en effet, toujours bien secondée par son amie Belinda et son grand-père, sans oublier les arrivées toujours à propos de Darcy et les séries de décès auxquels elle assiste une nouvelle fois. Encore un très bon moment de lecture! J’espère pouvoir emprunter les tomes suivants à la médiathèque lorsqu’ils seront disponibles pour continuer à suivre les enquêtes de cette attachante détective amatrice.

C’était ma participation avec un peu de retard à la journée « Cosy Mystery » du 5 mars du British Mysteries Month de Hilde et Lou. Et comme nous sommes le premier dimanche du mois de mars, c’est aussi British Mysteries en cuisine avec le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant Grignote. Même si Lady Georginia mange beaucoup de haricots blancs à la sauce tomate, j’ai noté quelques passages gourmands comme le thé de la Reine, un thé de Chine avec des rondelles de citron et accompagné de nombreux plats: « Un à un, les plats furent disposés sur la table. De minuscules sandwichs coupés en triangle d’où pointaient des brins de cresson, des présentoirs à gâteaux constellés d’éclairs miniatures et de tartes aux fraises tout aussi menues ». (tome 1, p.36/37) et aussi un déjeuner entre Lady Georginia et Belinda au Savoy, un restaurant huppé: « Belinda commanda toutes sortes de plats délicieux – une salade d’endives au saumon fumé et des côtes d’agneau grillées accompagnées d’un bordeaux moelleux à souhait, le tout suivi d’un succulent pudding au pain beurré » (tome 2, p.36). Gare aux thés empoisonnés quand même!

Pour d’autres avis sur le tome 1: Katell , Belette, FondantGrignote et sur le tome 2: Katell, FondantGrignote, Pativore.

Participation #5 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #5 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Cosy mystery

challenge 2021 lire au féminin

Participation #8 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #5 et #6 Catégorie Adjectif: « Royale » et  « Bavarois »

Participation #27 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Au fil des pages avec Le tout petit bébé de la rivière

J’emprunte à la médiathèque Le tout petit bébé de la rivière d’Armelle Modéré (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans (voire plus grand) et abordant l’abandon des petites filles en Inde. Un matin, au bord de la rivière, une vieille éléphante pauvre, Alhadita découvre un nourrisson abandonné, une petite fille qu’elle adopte et appelle Ambu. La petite fille grandit auprès d’elle. Mais un jour, Alhadita se blesse. Sur le chemin de l’hôpital, un autre nourrisson est trouvé et Ambu en apprend plus sur son passé.

Quel thème dur abordé avec beaucoup de douceur par Armelle Modéré! Le destin de nombreuses petites filles en Inde est tragique. Abandonnées dès la naissance, la mort attend la plupart d’entre elles. Celles qui survivent finissent dans des orphelinats et quelques-unes sont adoptées comme Ambu. Le fait que les personnages soient des animaux anthropomorphes atténue cette douloureuse réalité basée, comme le rappelle l’avant-propos, sur d’anciens préjugés et le coût de la dot à payer à la famille lors du mariage d’une fille qui ont malheureusement encore cours en Inde. Il y est aussi question de pauvreté et de l’accès à l’école. Un album jeunesse qui se veut malgré tout optimiste avec cette très jolie relation parent/enfant entre Alhadita et Ambu!

Participation #1 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde #6 Jeunesse indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Rivière »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #7 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Thé

Au fil des pages avec Le lit des parents

Nous empruntons à la médiathèque Le lit des parents de Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon (éd. Kaléidoscope, 2007), un album jeunesse à partir de 3 ans. Léo est un petit ourson qui a bien du mal à rester dans son lit pendant la nuit. Tout un tas de raisons le réveille (une petite soif, une petite faim, envie de faire pipi, un cauchemar…) et le pousse à aller chercher du réconfort dans le lit de ses parents. Le temps de la grande hibernation des ours approche. La passera-t-il dans le lit de ses parents? Ou Léo arrivera-t-il à dormir seul dans son lit?

Comme toujours avec Marianne Barcilon, les illustrations à l’aquarelle sont douces et rigolotes. Il y est question des rituels du soir, chacun devant dormir dans son lit. Il n’est pas si simple de dormir seul pour un enfant. Le jeune lecteur pourra facilement s’identifier au petit ourson qui rappellera également des anecdotes au parent lecteur. Il est aussi fait référence à Boucle d’Or, le doudou du petit ourson étant une poupée aux traits d’une petite fille blonde qu’il appelle Douzumain. Un bon moment de lecture!

Participation #22 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Boucle d’Or et les trois ours

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Objet: « Lit »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #6 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

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