Étiquette : Lire au féminin 2021 (Page 12 of 18)

Au fil des pages avec Mukashi Mukashi, Contes du Japon

Pour la journée du 27 avril 2021 consacré à un titre publié par les éditions Issekinicho, j’ai choisi les deux premiers recueils de Mukashi Mukashi, Contes du Japon reprenant des contes du folklore japonais à partir de 5 ans.

Dans le premier recueil d’Alexandre Bonnefoy (éd. Issekinicho, 2019), nous lisons trois histoires, la plus longue étant la première. Les illustrations sont rondes, colorées et enfantines.

  • Issun Bôshi: le conte est semblable à celui que nous avions déjà lu il y a quelques jours: Issunbôshi, le petit samouraï d’Alice Brière-Haquet et Sanoe (éd. Nobi Nobi!, 2016). Le jeune garçon pas plus grand qu’un pouce se montre courageux, prêt à affronter de redoutables onis. Nous retrouvons les mêmes thèmes abordés: quête initiatique, aventures, romance et persévérance…
  • Un mariage venteux: une jeune femme venant de se marier se retient de péter. Et si pourtant ses pets étaient magiques? Derrière cette histoire de pets et de prouts, on peut se dire qu’un défaut peut devenir une qualité.
  • Le voyage du mille-pattes: un mille-pattes part chercher un docteur pour soigner un ami malade mais il tarde. Cette histoire courte est rigolote dans sa chute.

Puis nous lisons le deuxième recueil de Mukashi Mukashi, Contes du Japon de Delphine Vaufrey (éd. Issekinicho, 2019) qui comprend également trois histoires:

  • Le moineau à la langue coupée: Emiko est une jeune fille orpheline et qui est élevée par sa méchante tante. Elle se lie d’amitié avec un moineau au joli chant. Et si ce moineau lui apportait le bonheur et la richesse? Cette histoire reprend la structure narrative d’autres contes que nous avons déjà pu lire avec un objet magique ou un être surnaturel qui peut selon la façon dont on se comporte apporter le bonheur ou le malheur. Cela me fait penser par exemple à Dame Hiver ou à  La rivière aux crocodiles Baama-Ba.
  • Le singe et la tortue: au fond des océans, la princesse Otohime entend manger un nouveau plat: le foie d’un singe. Elle ordonne à une tortue de lui ramener un singe. Le singe finira-t-il dans l’assiette de la princesse? Mais comme dit l’expression, malin comme un singe…
  • Une peur étrange: la dernière histoire de ce recueil est rigolote, un jeune garçon gourmand se jouant de ses amis en révélant une phobie étrange: il aurait peur des brioches. Une histoire parfaite pour le Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine!

Participation #23 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Contes japonais

Participation #42 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes japonais

challenge 2021 lire au féminin

Participation #29 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #51 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Laissez-moi tranquille…

Nous lisons Laissez-moi tranquille… de Galia Bernstein (éd. Nathan Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Leyla est une jeune femelle babouin faisant partie d’une très grande famille qui prend soin d’elle mais qui parfois est envahissante. Qu’il lui est difficile de trouver sa place! Il est parfois bon de se retrouver seul… Un jour où Leyla recherche du calme, elle part loin des siens et, à la lisière du désert, elle rencontre un lézard qui ne fait rien, assis dans le calme sous le soleil. Leyla parviendra-t-elle à apprendre à s’apaiser en compagnie de son nouvel ami?

Les illustrations sont douces et rigolotes. Leyla et sa famille sont très expressifs. On peut facilement reconnaître les émotions ressenties comme l’énervement, la peur ou l’incrédulité… avec même les trois singes de la sagesse. Parfois cela fait du bien d’être seul pour mieux se retrouver ensuite avec sa famille ou ses amis. Un très bon moment de lecture!

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Participation #29 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice israélienne

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Adjectif: « Tranquille »

Au fil des pages avec Une saison à Longbourn

Je lis Une saison à Longbourn de Jo Baker (éd. Stock, 2014, 394 pages), un roman reprenant la trame d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen du point de vue des domestiques de la maisonnée Bennet. Tous les exergues sont d’ailleurs des extraits du roman originel. C’est un peu la petite histoire dans la grande Histoire. Selon moi, il vaut mieux avoir lu le roman de Jane Austen avant de lire cette adaptation.

A Longbourg, les domestiques s’activent pour répondre aux demandes et exigences de la famille Bennet sans se faire remarquer plus qu’ils ne le devraient du fait de leur condition. Un jour, Mr. Bennet annonce qu’il a engagé un jeune valet, James Smith, ce qui ravit son épouse et bouleverse la vie bien rangée et rythmée des cinq domestiques. Il y a Mrs. Hill, à la fois gouvernante et cuisinière et son époux âgé, Mr. Hill, Sarah, une jeune femme d’environ 20 ans et qui fait fonction de bonne et enfin une jeune servante de 12 ans environ, Polly. 

Il est très agréable de retrouver les différents grands événements qu’a vécu la famille Bennet: l’arrivée de Mr. Bingley et des ses sœurs avec ici, leur valet métisse, Ptolémée Bingley ou encore celle de Mr. Collins, les domestiques étant aux petits soins avec lui pour lui laisser une forte impression et ainsi espérer continuer à travailler sur le domaine de Longbourn lorsque Mr. Collins en sera le propriétaire au décès de Mr. Bennet. Mr. Wickham est tout aussi détestable que dans le roman originel, en s’en prenant à la jeune et naïve Polly.

L’intrigue se concentre surtout sur la jeune bonne, Sarah dans son trio amoureux avec les deux valets, Ptolémée et James et qui suit également Elizabeth dans ses déplacements à Londres puis dans le Kent. Sarah aura-t-elle aussi droit au bonheur, à l’instar des deux sœurs aînées de la famille Bennet?

Ce roman se démarque avec originalité du roman originel en décrivant les difficiles conditions de vie de domestiques au XIXe siècle, à l’époque géorgienne au service de l’aristocratie britannique. Moyennant le gîte et le couvert, la vie des domestiques est simple et difficile, faite de dures et ingrates corvées que nécessitent la tenue d’une maisonnée, de l’aurore à la nuit tombée, selon le bon vouloir de leurs maîtres. Sans les domestiques, pas de feu dans l’âtre, pas de pots de chambre vidés ni de vêtements propres et raccommodés par exemple. Il y a également ses longues heures d’attente pendant que leurs maîtres s’amusent, comme par exemple lorsque James conduit les jeunes filles Bennet aux bals ou que Sarah est perchée sur un strapontin à l’arrière de la calèche, entre les bagages pendant les longs trajets d’Elizabeth, quel que soit le temps. Et au moindre faux pas, les domestiques peuvent être renvoyés sur le champ, avec leur maigre bagage et sans recommandations et peut-être finir dans les ignobles workhouses. Il est également question du travail de très jeunes enfants comme servants. En effet, pauvres orphelines, Sarah et Mary renommée Polly ont commencé à servir la famille Bennet vers l’âge de 6/7 ans.

J’ai ainsi apprécié cette adaptation de ce qu’aurait pu être la vie des domestiques de la famille Bennet avec sa romance et ses secrets de famille, même si elle écorche le personnage de Monsieur Bennet et que j’aurai imaginé différemment les dernières péripéties arrivant à  la fin heureuse (le vagabondage étant un crime à l’époque) et que j’ai trouvées moins austiennes, un brin trop modernes. Il manque également l’humour de Jane Austen qui donnait ce piquant et ce charme de la relation entre Elizabeth Bennet et Mr. Darcy.

Jo Baker aborde enfin, dans la dernière partie de son roman, de façon sombre et critique la Guerre d’indépendance espagnole (1808/1813) et l’esclavage. Là où les officiers gradés en tenue rouge d’Orgueil et préjugés passent leur temps à parader et à batifoler, d’autres soldats sont au front, en Espagne et vivent l’horreur de la guerre avec son lot de traumatismes pendant les Guerres Napoléoniennes. Un bon moment de lecture qui m’a donné envie de relire Orgueil et Préjugés (comme s’il m’en fallait un nouveau prétexte)!

Participation #13 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Époque victorienne

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Participation #28 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Lieu: « Longbourn »

Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

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Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec La balade de Koïshi

Nous lisons aussi La balade de Koïshi d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Grasset Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans en forme de livre-accordéon dont les deux extrémités peuvent se rejoindre. Nous suivons de sa naissance à sa mort, Koïshi, un petit être « né d’une rizière et du soleil levant », conservant précieusement dans sa poche un grain de riz.

Au fil des pages qui se déroulent, Koïshi grandit sous nos yeux. Chaque saison renvoie à une partie de sa vie, l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. En chemin, il découvre tant de choses et se lie d’amitié avec un canard. Le chemin est plus ou moins sinueux, fait ou non de retours en arrière. Nous nous laissons entraîner dans cette balade sur le chemin de la vie. Les illustrations à l’aquarelle Cécile Hudrisier sont magnifiques et accompagnent à merveille le texte poétique et délicat d’Agnès Domergue. Coup de cœur pour cet album jeunesse contant de façon poétique le cycle de la Vie et de son perpétuel recommencement! Avec aussi des moments gourmands.

Ce duo autrice/illustratrice a également écrit toute une série en haïku comme Il était une fois… Contes en haïku (éd. Thierry Magnier, 2013) mais aussi des fables et des mythes en haïku et plus récemment, L’Herbier philosophe (éd. Grasset Jeunesse, 2020). J’en reparlerai une prochaine fois.

Participation #20 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #26 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Voyage: « Balade »

Participation #39 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #48 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

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