J’avais prévu de lire pour la journée « Classique » du British Mysteries Month une enquête d’Hercule Poirot mais je n’ai pas lu à temps, même si je l’ai fini mars 2021. J’ai ainsi emprunté à la médiathèque Le meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie (éd. du Masque, 2011), un roman policier paru pour la première fois en 1926. Je le chronique finalement pour la lecture commune autour d’Agatha Christie du 4 juin 2021 du Mois Anglais.
Alors qu’Hercule Poirot a pris sa retraite de détective privé dans le petit village de King’s Abbot, dans la campagne anglaise, il accepte d’enquêter sur le meurtre de Roger Ackroyd, un riche industriel. Ce dernier a été retrouvé mort dans le bureau de sa propriété de de Fernly Park, un poignard dans le cou. A priori il ne semblait pas avoir d’ennemis et menait une vie confortable. Il était sur le point de se marier avec Mrs. Ferrars qui venait de se suicider victime d’un maître-chanteur et qui était veuve de Mr. Ferrar qui était décédé de façon étrange un an plus tôt.
Pourtant au fil de l’enquête, Hercule Poirot, accompagné du Dr. James Sheppard, met en évidence de nombreux suspects tant dans l’entourage familial de la victime qu’au sein même du personnel de maison qu’il employait, chacun ayant des secrets ou des mensonges à cacher: sa jeune nièce Flora, sa belle-sœur Mrs. Cecil Ackroyd, son ami Hector Blunt, son fils adoptif Ralph Paton, le maître d’hôtel, la gouvernante ou encore un vagabond aperçu par le Dr. Sheppard le soir du meurtre… Mais qui peut bien être le coupable?
Le narrateur n’est pas comme souvent dans les enquêtes d’Hercule Poirot, le Capitaine Arthur Hastings mais le Docteur James Sheppard, le médecin de famille de Roger Ackroyd et vivant avec sa sœur Caroline, véritable commère du village, admirative d’Hercule Poirot, lui rapportant toutes les rumeurs qui circulent dans le village et bien perspicace pour tenter de trouver elle-aussi le coupable. J’ai d’ailleurs bien apprécié le personnage de Caroline Sheppard, une véritable Miss Marple avant l’heure.
En reine du crime, Agatha Christie brouille les pistes, me faisant douter même si je connaissais le procédé narratif employé et que j’avais déjà vu, il y a (très/trop) longtemps l’épisode, dans les années 90, l’épisode éponyme de la série télévisée britannique, Hercule Poirot avec David Suchet dans le rôle du détective belge. Dans un final où tout le monde est réuni, Hercule Poirot annonce alors, dans un raisonnement implacable, le coupable comme si cela allait de soi et m’oblige à relire certains passages du roman qui m’avait déjà interpellée dans leur double lecture ou omission. Un très bon moment de lecture en compagnie d’Hercule Poirot et qui a fait travailler, avec plaisir, mes petites cellules grises! Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite vivement à le faire.
Les autres participantes à cette LC autour d’Agatha Christie: Enna avec des nouvelles: Le mystérieux Mr. Quinn et Mr. Quinn en voyage, Alexielle avec La mystérieuse affaire de styles, Anne avec L’affaire Protheroe et Stéphanie avec un post insta sur ses romans préférés d’Agatha Christie.
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