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Au fil des pages avec Amour et amitié

Pendant le Mois Anglais 2024, j’ai lu, en e-book, Amour et amitié de Jane Austen (éd. Folio Poche, novembre 2019, 96 pages), un court roman épistolaire, proche de la nouvelle en taille, faisant partie des Juvenilia, les œuvres de jeunesse de l’autrice et écrit vers ses 15 ans, en 1790 et paru pour la première fois, à titre posthume, en 1922, en Angleterre.

Sur l’insistance de son amie Isabel, désormais âgée de 55 ans, Laura consent à livrer à la fille de celle-ci, Marianne, les événements ayant ponctué sa vie jusqu’à présent. Après avoir été élevée dans un couvent français, elle retourne, à 18 ans, à la maison paternelle au pays de Galles, dans la vallée de l’Usk, belle et intelligente, son seul défaut étant une sensibilité trop vive. Quelques années plus tard, un soir de décembre, elle tombe sous le charme d’Edward, un fils de baronnet qu’elle épouse et qu’elle suit chez sa tante dans le Middelesex. Mais très vite, leur mariage n’étant pas approuvé par la famille du jeune homme, ils partent se réfugier chez son meilleur ami, Augustus et sa femme Sophia. Tout comme eux, ils s’étaient mariés sans l’autorisation parentale et bientôt, Augustus est arrêté pour dettes puis Edward, en allant lui rendre ne visite disparaît.  Seules et sans argent, les deux jeunes femmes décident de partir un parent en Écosse de Sophia, au château des Macdonald. Serait-ce la bonne solution à leur malheur? Reverront-elles un jour leur mari?

Les événements absurdes et rocambolesques s’enchaînent. L’autrice s’amuse, avec beaucoup d’ironie et malgré son jeune âge, à jouer avec les codes des romans sentimentaux et gothiques, en vogue et sans grands intérêts de l’époque tout en pointant les travers de la société de son époque. Tout est poussé à l’excès, que ce soit par exemple l’arrivée d’Edward (avec les coups frappés à la porte), les sentiments exacerbés des protagonistes (Laura en tête, irréfléchie, écervelée et aux conseils malavisés)  ou bien leur folle échappée tournée en dérision… Malgré les événements qui les accablent (rejet familial, ruine, mort, rencontre fortuite…), on ne peut que rire à leurs dépens tellement tout est exubérant et improbable. Tout semble devoir finir mal pour cette pauvre Marianne, et pourtant… Un bon moment de lecture rigolo et parodique, dont l’épigraphe donne le ton « trompé en amitié et trahi en amour » et qui tombait bien après certaines de mes dernières lectures dont l’intrigue était cousue de fil blanc et malheureusement sans ironie aucune!

Participation#8 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie

Participation # Le Mois Anglais 2024 de Lou et Titine #Roman court épistolaire

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Angleterre

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Sentiments : « Amour »

Au fil des pages avec Un meurtre absolument splendide

Pendant le Mois Anglais 2024, attirée par le titre et son résumé qui semblait non dénué d’humour so british, j’ai lu Un meurtre absolument splendide de Julia Seales (éd. du Masque, mai 2024, 388 pages), une romance cosy mystery historique se déroulant lors du bal annuel d’automne organisé chez les Ashbrook (le père et ses deux enfants, Daniel âgé de 32 ans et Arabella, âgée de 22 ans) malgré le mauvais temps. La famille Steele avec leurs trois filles, Beatrice, Louisa et Mary, fait partie des invités tout comme leur cousin et héritier, Martin Grub. Au cours de la soirée, l’invité d’honneur, Edmund Croaksworth est retrouvé empoisonné. Qui peut être le coupable parmi les 15 participants à ce bal?

Ce meurtre est l’occasion pour Beatrice Steele, passionnée dans le plus grand secret d’enquêtes policières qu’elle lit et analyse dans le journal londonien, de démontrer ses talents tout en assistant l’inspecteur Drake, tombé en disgrâce à Londres et embauché par la victime pour retrouver sa sœur disparue depuis 2 ans mais qui agace autant qu’il attire la jeune lady. Leur coopération sera-t-elle optimale pour débusquer le coupable avant la fin de la nuit, surtout qu’au fil des heures, le nombre de suspects ne cesse de croître, chacun semblant avoir des secrets?

Cette enquête policière tient surtout à son ton décalé et loufoque dans une ambiance mélangeant Agatha Christie et Jane Austen. Certes, les personnages pourraient apparaître trop caricaturaux. Mais l’autrice détourne avec beaucoup d’humour les codes et usages de la haute aristocratie anglaise à travers le code de bonne conduite pour jeunes filles de Swampshire (qui existe en version poche!), tout en y apportant une touche de modernité qui, malgré quelques anachronismes, ne m’a pas gênée et de féminisme.

Les situations loufoques s’enchaînent tout comme les réactions complètement farfelues des différents personnages lorsqu’ils sont mis au pied du mur par le duo improbable d’enquêteur, Beatrice veillant à ce que l’inspecteur Drake, âgé de 29 ans, se comporte comme un gentleman dans les interrogatoires. Bien loin de la fille sage à la recherche d’un mari, la jeune femme de 25 ans se révèle une détective amatrice déterminée. Un bon voire très bon moment de lecture! S’il y a une suite, je la lirai avec plaisir, l’autrice laissant planer le doute sur la benjamine, Mary (avec peut-être une touche fantastique sur sa nature?).

Pour d’autres avis sur ce roman: Samarian.

Participation #6 Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Romance cosy mystery historique

Participation # Le Mois Anglais 2024 de Lou et Titine #Romance cosy mystery historique

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 deBidib et Fondant #Cuisine anglaise

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Debout, Maman (oie) ours!

Nous avons lu (et secoué!) Debout, Maman Oie Ours! de Ryan T. Higgins (éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2022, 48 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans. Marcel l’ours grincheux voudrait bien faire la sieste. Mais les trois souris turbulentes en ont décidé autrement, voulant faire de Marcel la vedette d’un livre interactif, sous le regard amusé des quatre oisons adoptifs.

Encore un bon moment de lecture à réserver pour les plus jeunes lecteurs, l’histoire nous mettant à contribution en secouant Marcel dans tous les sens! C’est un plaisir de retrouver tout ce petit univers de personnages rigolos si expressifs, même s’il n’y a pas vraiment d’histoire en tant que telle dans ce tome puisqu’il s’agit avant tout d’un livre participatif  à l’instar de ceux d’Hervé Tullet comme par exemple On joue? ou Jeu de couleurs.

Avec cette lecture, je fais même un clin d’œil au challenge Un Mois au Japon 2024, Marcel faisant face à une grande vague comme celle de l’estampe « La Grande Vague de Kanagawa » de Katsushika Hokusai.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Ours »

Participation #9 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec L’enfant et le bonsaï

Lors du RAT du Mois au Japon 2024, nous avons lu L’enfant et le bonsaï de José Campanari et Luciano Lozano (éd. Belin Jeunesse, octobre 2016, 48 pages), un album jeunesse pour les 3/5 ans selon l’éditeur et qui a été classé parmi les albums illustrés du rayon « adolescents » par ma médiathèque.

Yoshi, un petit garçon laisse sa mère s’occuper de lui pour tous les actes de la vie courante, comme se nourrir, se laver ou se couper les ongles. Chaque jour, il grandit tout en observant son voisin qui s’occupe d’un bonsaï. Prenant conscience qu’il ne veut pas être comme le bonsaï de son voisin, parviendra-t-il à gagner en autonomie!

Les illustrations donnent l’impression que l’histoire se passe dans un Japon ancien et suranné alors que quelques détails, comme la tétine du petit garçon, l’ancre dans une époque moderne. J’ai trouvé l’idée rigolote de comparer la croissance du petit garçon à un bonsaï (entraînant une angoisse et une prise de conscience chez lui). Un bon moment de lecture avec cette jolie histoire, non dénuée d’humour, sur le fait de grandir avec Yoshi, un petit garçon qui était aussi petit qu’un bonsaï et qui apprend à être autonome, sous le regard de son chat!

Participation #4 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Personne humaine: « Enfant »

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #6 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Argentine (auteur) et Espagne (illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 1 de Mortelle Adèle

Bien avant que mon mini lutin s’intéresse à Mortelle Adèle avec ses copains de classe, j’avais lu, en 2021, le tome 1 de cette BD jeunesse, ayant à l’époque l’idée d’offrir une de ses histoires à l’une de mes nièces. J’avais donc emprunté à la médiathèque, Adèle, Tout ça finira mal de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Tourbillon, février 2012, 92 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

Adèle est une petite fille de 8 ans au sacré tempérament, un « brin » insolente et qui voit ses journées bien remplies, entre Ajax, son bébé lion que tout le monde prend pour un chaton, son ami imaginaire Magnus, ses parents qui passeraient leur temps, sans elle, à manger des légumes et à travailler ou bien encore ses camarades de classe, Geoffroy qui voudrait être son amoureux et Miranda et Jade, deux filles accrocs à la mode et bien trop « filles » pour Adèle qui ne les supportent pas. De gags en gags, entre ironie, humour second degré et même humour noir (qui parlera parfois plus à l’adulte qu’au jeune lecteur), on se demande bien qui sera destinataire des piques et « expériences » plus farfelues et loufoques les unes que les autres de la petite fille, tant que ce n’est pas nous lecteur!

Depuis, le coup de crayon a bien évolué, Diane Le Freyer ayant pris la relève de Miss Prickly mais l’humour est resté le même, Mortelle Adèle n’étant pas encore arriver à court de bêtises et d’imagination! Au fil des tomes, l’univers si apprécié des enfants s’est étoffée avec d’autres personnages on fait leur apparition, comme d’autres membres de la famille d’Adèle, Owen le zombie créé par la petite fille, Ludovic dont Adèle est amoureuse… Les répliques et punchlines de la petite fille sont devenues cultes dans les cours de récréation, comme « poussez-vous les moches », « bande de nazebroques! » ou bien encore « je te zut »… Mortelle Adèle est également une enfant de son temps, du XXIe siècle, préoccupée par le bien-être, le droit d’être enfant et le réchauffement climatique par exemple… Je pense d’ailleurs faire dans les semaines à venir un billet spécial sur les tomes lus et/ou qui ont rejoint nos bibliothèques.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Adèle »

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