Je réemprunte pour les fêtes de fin d’année deux albums jeunesse à partir de 3/4 ans de Michka, un conte de Noël écrit en 1941 par Marie Colmont mais illustrés par deux illustrateurs différents. Michka, un petit ours en peluche s’enfuit de la maison d’Elisabeth ne supportant plus que la petite fille ne respecte pas ses jouets. Il découvre alors dans une forêt enneigée la liberté et rencontre le Renne de Noël. Il l’aide dans sa tournée. Mais lorsqu’un jouet vient à manquer pour un dernier enfant, Michka fera-t-il preuve d’abnégation?
Dans le premier album jeunesse, il s’agit des premières illustrations datant elles-aussi de 1941: celles de Feodor Rojankovsky (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 1941, rééd. 2013). Les illustrations un peu désuètes ne manquent pourtant pas de charme. Elles alternent des doubles pages en couleur et des petites scénettes en noir et blanc. Elles mettent bien en avant la liberté retrouvée par le petit ours en peluche le temps d’une journée et les petits plaisirs qui l’accompagnent: marcher dans la neige, jouer avec un roitelet farceur ou encore manger du miel; ce qui rend très touchante la chute de l’histoire.
Puis nous lisons un second album jeunesse reprenant le texte de Marie Colmont mais en le découpant différemment par pages et illustré cette fois de façon plus moderne et sur des doubles pages colorées avec la prédominance d’un bleu neigeux par Olivier Tallec (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2011), tout en gardant l’esprit des illustrations originelles. Par le format des illustrations, Michka apparaît si petit et fragile dans cette impressionnante forêt enneigée. Il est heureux malgré le froid de l’hiver et son inexpérience de la vie au grand air et fait preuve de grande générosité en aidant le Renne de Noël dans sa tournée.
Quelle jolie histoire dans l’esprit de Noël, même si elle peut paraître triste, en compagnie de cet adorable petit ours en peluche qui choisit de rester un jouet auprès d’un enfant! Nous lui souhaitons d’ailleurs que celui-ci soit bien plus gentil que la petite fille, en le choyant avec beaucoup d’amour.
Je rajouterai enfin pour conclure ce billet que depuis quelques mois, j’ai pris l’habitude de regrouper différentes versions d’une même histoire car je considère que pour un même texte, des illustrations différentes apportent d’autres éclairages dans la compréhension de l’histoire. J’ai ainsi apprécié ici de rapprocher nos deux lectures en mettant côte à côte des passages identiques, avec dans les deux cas, un petit ourson très expressif. Mon ressenti, certes d’adulte, a été différent selon l’illustrateur, chacun des deux n’ayant pas appuyé sur les mêmes aspects du texte de Marie Colmont. Et vous et vos enfants, avez-vous lu ces deux versions ou l’une d’elles? Qu’en avez-vous pensé?
Commentaires récents