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Au fil des pages avec Le royaume assassiné

Je lis Le royaume assassiné d’Alexandra Christo (éd. De Saxus, 2020, 500 pages), un roman fantasy young adult à partir de 16 ans avec quelques jolies illustrations en noir et blanc, sous fond de romance « ennemies to lovers ». Fille aînée de la Reine des Mers, Lira  a été élevée pour être la sirène la plus meurtrière du royaume de Diávolos et n’avoir plus une once d’humanité en elle, malgré le lien l’unissant à sa jeune cousine Kahlia. Surnommée la Dévoreuse de Princes, elle récupère un dix-huitième cœur d’un jeune prince quinze jours avant ses 18 ans en aidant sa cousine à en prendre un. Elle déclenche alors l’ire de sa mère. Pour se racheter auprès de cette dernière, Lira décide de prendre le cœur du prince doré Elian mais est prise de court par une femme-poisson qu’elle tue, sauvant alors le prince. En punition, elle est transformée en humaine.  Sa mère lui donne jusqu’au solstice d’hiver pour récupérer le cœur du prince et ainsi redevenir sirène. 

De son côté, Elian, prince héritier du royaume de Midas et capitaine du bateau pirate Le Saad s’est donné pour mission d’anéantir toutes les sirènes plutôt que d’être roi et pense qu’il pourra y parvenir en récupérant le cristal de Keto, se fiant à des contes de fée anciens. Quand il apprend que son ami a été tué par la Dévoreuse des Princes, il n’a plus qu’une idée en tête: la tuer. Pourtant, sans le savoir, Elian sauve des eaux Lira devenue humaine. Peut-il faire confiance à cette jeune femme mystérieuse et qui semble connaître bien des secrets qui lui permettraient de récupérer le cristal?  Et si Lira, en côtoyant le prince et les membres de son équipage remettait en question l’ordre de sa mère? De Lira ou Elian, qui aura le cœur de l’autre? La guerre entre sirènes et humains est-elle si inéluctable? À quel sacrifice chacun d’eux est-il prêt?

Décrit comme une réinterprétation très sombre de La Petite Sirène, ce premier roman d’Alexandra Christo ne m’a pas paru si sombre que cela au regard de la fin du roman et du conte originel d’Hans Christian Andersen paru en 1837, un conte tragique d’un amour impossible d’une jeune sirène se laissant mourir à défaut de pouvoir être aimé par le prince qu’elle a sauvé de la noyade.

J’ai apprécié l’univers fantastique inventé par l’autrice avec de nombreux royaumes visités par le prince et son équipage, en particulier celui gourmand d’Eidýllio avec « des rues entières de boulangeries, avec à chaque coin de rue des cœurs en chocolat qui dégoulinent de caramel mou » (p. 204). Dans toute cette cité, il y a une « odeur de sucreries et de menthe poivrée », l’air caramélisant la langue (p. 211). Alexandra Christo s’amuse à mélanger les époques, un peu comme dans un steampunk sans en reprendre le style permettant aux personnages d’accéder à des technologies modernes.

L’autrice prend d’ailleurs son temps pour le décrire et mettre en place la quête du Cristal de Keto à venir. Puis l’intrigue s’accélère, Elian se rapprochant sans trop de difficultés du cristal pourtant bien caché depuis très longtemps et se montrant parfois bien naïf et vulnérable mais pouvant compter sur ses loyaux amis. Ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux?

Mais j’ai trouvé que l’âge de Lira et Elian, respectivement 17 ans et 19 ans, n’était pas en adéquation avec le parcours de vie annoncé, Lira étant décrite comme une sirène aguerrie, meurtrière de princes et Elian comme un prince pirate tueur de sirènes ayant écumé les mers et océans. Ils auraient gagné en profondeur et en maturité en ayant été plus âgés (autour de la trentaine peut-être) que ce soit dans leur quête d’identité que dans leur romance et leur soif de liberté.

Derrière l’aventure et la romance, il est beaucoup question de liberté, de libre arbitre et d’humanité, tant Elian que Lira devant faire face à leur destinée et leur devoir dû à leur rang royal. Peuvent-ils aller à l’encontre de ce qu’il est attendu d’eux, chacun ayant grandi en écoutant préjugés et contes les modelant pour se haïr et découvrant l’autre bien différent de ce que leur légende colporte? Un bon moment de lecture qui me donne envie de relire le conte originel et de faire un billet thématique sur La petite sirène!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte revisité

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Chocolat

Participation #15 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Participation #2 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte revisité

Point lecture hebdomadaire #12

En ce (presque) début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (avec beaucoup de BD jeunesse) et celles en cours et sans doute à venir, avec deux passages à la médiathèque et un autre à la librairie pour le dernier tome de Charlock.

Nos lectures du 18 au 24 octobre 2021:

Des BD jeunesse:

  • (BD jeunesse) Petit Poilu, Mémé Bonbon de Pierre Bailly et Céline Fraipont (T4)

Nous lisons le tome 4 de Petit Poilu, Mémé Bonbon de Pierre Bailly et Céline Fraipont (éd. Dupuis, 2008, rééd. 2012), une BD jeunesse sans texte à partir de 3 ans. Attiré par des bonbons, Petit Poilu est fait prisonnier par Mémé Bonbon qui le fait travailler dans sa fabrique de bonbons. Parviendra-t-il à se libérer? Dans ce tome, il est question de l’attitude à avoir face à un adulte que l’on ne connaît pas: comment accorder à sa confiance et comment faire face à un adulte qui se révèle trop autoritaire. Encore une chouette aventure de Petit Poilu, un petit bonhomme curieux et débrouillard!

  • (BD jeunesse) Amelia Woods, Le manoir de Lady Heme de Carole Breteau et Morgane Lafille (T1)

Je lis le tome 1 du diptyque Amelia Woods, Le manoir de Lady Heme de Carole Breteau et Morgane Lafille (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2021), une BD jeunesse fantastique dans laquelle en 1899, Amelia Woods venue étudier les oiseaux migrateurs à St-Mickael’s Bay est rattrapée par le passé mystérieux et magique de sa mère, récemment décédé. Un premier tome introductif pour les jeunes lecteurs (les révélations se faisant rapidement) et qui me donne envie de connaître la suite, ayant apprécié les illustrations!

  • (BD jeunesse) Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre

Je lis aussi Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre (éd. Delcourt Jeunesse, 2018), une BD jeunesse à partir de 9 ans avec un jeune Dracula victime de harcèlement scolaire, les traits du vampire me rappelant ceux d’Épiphanie dans le tome 1 de L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur également illustrée par Clément Lefèvre. Un bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) Ninn, Magic City de Jean-Michel Darlot et Johann Pilet (T5)

Je lis le tome 5 de Ninn, Magic City de Jean-Michel Darlot et Johann Pilet (éd. Kennes, 2021, 64 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans et qui commence par un résumé des tomes précédents. Ninn retourne dans les Grands Lointains avec ses amis, Ulrika et Chad. Cette fois-ci, direction Magic City, un ancien parc d’attractions abandonné depuis plus d’un siècle et qui se révèle très inquiétant. Les trois amis font connaissance d’enfants qui tentent de survivre dans cet inquiétant parc, une entité magique les pourchassant. Parviendront-ils sains et saufs à quitter ce lieu? Un bon moment de lecture dans ce monde parallèle magique qui se finit sur un cliffhanger! J’apprécie toujours autant les illustrations.

  • (BD jeunesse) Les Croques de Léa Mazé (T2 et T3)

La semaine dernière, j’avais lu le premier tome du triptyque, Les Croques de Léa Mazé qui finissait sur un fort suspense. Rejointe dans ma lecture par Syl, j’ai lu en fin de semaine le tome 2, Oiseaux de malheurs (éd. de la Gouttière, 2019) et le tome 3, Bouquet final (même éditeur, 2020) qui clôt l’enquête de Céline et Colin, des jumeaux adolescents dans le cimetière attenant aux pompes funèbres gérées par leurs parents. Un très bon moment de lecture avec ce thriller jeunesse à partir de 9/10 ans! LC prévue avec Syl pour le dernier tome le 1er novembre 2021.

  • (BD jeunesse) Des lumières dans la nuit de Lorena Alvarez (T1 et T2)

Attirée par l’illustration de couverture, j’ai emprunté à la médiathèque le diptyque Des lumières dans la nuit de Lorena Alvarez (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2018 (T1) et 2019 (T2)), des BD jeunesse à partir de 9/10 ans et qui s’inspire des souvenirs d’enfance de l’autrice colombienne. Dans le premier tome, je découvre l’histoire de Sandy, une petite fille qui passe ses journées seule à dessiner et à inventer des histoires, que ce soit le soir avant de se coucher ou pour échapper aux cours stricts et austères de l’école catholique qu’elle fréquente. Un jour, elle fait connaissance d’une nouvelle élève, Morfie qui s’intéresse de façon de plus en plus angoissante à ses dessins. Il y est question de créativité enfantine, d’ami imaginaire et de repli sur soi, Sandy s’enfermant de plus en plus dans son monde imaginaire au point de se couper de son entourage. Un bon moment de lecture avec un soupçon de magie avant tout pour les illustrations très oniriques!

Puis j’enchaîne avec le second tome, Hicotea. Je m’attendais à une suite du premier tome, pensant en apprendre plus sur Morfie. Or il s’agit d’une histoire tout à faite indépendante de la première, Sandy laissant libre cours à son imagination lors d’une sortie scolaire, après avoir découvert une carapace de tortue vide. Il y est question cette fois de fable écologique magnifiquement illustrée.

  • (BD jeunesse) La brigade des cauchemars, Nicolas de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (T2)

Je lis également le tome 2 de La brigade des cauchemars, Nicolas de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons, 2018, rééd. 2020), une BD jeunesse à partir de 11 ans et qui permet d’en savoir plus sur la clinique du sommeil tout en soignant un nouveau patient adolescent, Nicolas. LC prévue avec Syl le 8 novembre 2021.

  • (BD jeunesse) Le loup en slip se les gèle méchamment de Wilfrid Lupano, Mayana Itoïz et Paul Cauuet (T2)

Nous lisons le tome 2 du Loup en slip, Le loup en slip se les gèle méchamment de Wilfrid Lupano, Mayana Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2017, rééd. 2018, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans et qui peut être lu seul par des jeunes lecteurs sachant lire en écritures majuscules et qui n’en oublie pas le lecteur adulte avec un clin d’œil à la fin aux Vieux Fourneaux. Avec le début de l’hiver, le loup se les gèle. Mais que se gèle-t-il? Les habitants de la forêt vont tenter de le découvrir rapidement afin d’éviter que le loup en slip redeviennent un grand méchant loup. Encore un très bon moment de lecture avec ce deuxième tome qui aborde avec humour la pauvreté et les inégalités sociales!

  • (BD jeunesse) La famille Vieillepierre, Le voyage de Kaï de Joe Todd-Stanton (T3)

Nous lisons enfin le tome 3 de La famille Vieillepierre, Le voyage de Kaï de Joe Todd-Stanton (éd. Sarbacane, 2020), une BD jeunesse à partir de 5/6 ans. Après les légendes islandaises et égyptiennes, cette fois-ci nous partons en Chine. Wen et sa fille Kaï sont appelés par les villageois d’un village attaqué par un monstre. Alors que Kaï pense qu’une grande aventure les attend, sa mère Wen les emmène dans une grande bibliothèque  pour trouver une solution dans les livres. La petite fille s’ennuie très vite jusqu’à ce qu’elle trouve un vieux parchemin contant les exploits du Roi des Singes. Serait-ce le début de l’aventure tant recherchée pour la jeune fille? L’histoire de cette petite fille attachante, à la fois impatiente et intrépide comme peut l’être un jeune enfant est très joliment illustrée. Il y est question de transmission familiale, d’aventures, d’autonomie et de légendes chinoises. Un très bon moment de lecture!

Un roman jeunesse:

  • (Roman jeunesse) La pathétique histoire de Birdie Bloom de Temre Beltz

J’ai fini de lire La pathétique histoire de Birdie Bloom de Temre Beltz (éd. Seuil Jeunesse, 2019, 351 pages), un roman jeunesse pour les 9/12 ans. Le narrateur est un livre qui nous raconte, à travers essentiellement des notes de bas de page, ce qui semble être une improbable amitié entre une vieille sorcière et une jeune orpheline du Foyer Salles-Cardeur à Fabulia. Un bon moment de lecture avec ce roman jeunesse qui aborde l’amitié et la confiance en soi!

Ma lecture en cours:

(Roman) Les Annales du disque-monde, La huitième couleur de Terry Pratchett (T1)

Je suis en train de lire le tome 1 des Annales du disque-monde, La huitième couleur de Terry Pratchett (éd. L’Atalante, 1996, rééd. 2014, 252 pages), un classique de fantasy paru pour la première fois en Grande-Bretagne en 1983 avec le voyage de Deuxfleurs, un riche touriste dans la cité mal famée d’Ankh-Morpork. Ce dernier recherche l’aventure et se fait guider par un mage traîne-ruisseau, Rincevent. Bien insouciant et imprudent en distribuant ses pièces d’or, Deuxfleurs fait une proie facile pour les brigands de la cité. Mais est-ce vraiment le cas? L’histoire est loufoque, l’auteur s’amusant à inventer tout un univers farfelu et des mots-valises avec des apartés destinés au lecteur.

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman jeunesse) le tome 4 de Charlock, Attaque chez les Chats-Mouraïs de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2021, 77 pages), un roman jeunesse pour les 8/10 ans
  • (Roman jeunesse) Sacrées Sorcières de Roald Dahl et illustré par Quentin Blake (éd. Gallimard Jeunesse, Folio Junior, n°613, 1990, rééd. 2001, 238 pages), un roman jeunesse paru pour la première fois en 1983

Au fil des pages avec le tome 1 de Magic Charly

Cet été, j’avais lu le tome 1 de la trilogie Magic Charly, L’apprenti d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 416 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans et avec une magnifique illustration de couverture de Stan Manoukian. C’est aussi une lecture commune (T1 et/ou T2) dans le cadre du Challenge Halloween 2021.

Charly Vernier, un adolescent noir de 14 ans vit seul avec sa mère à Aix-en-Provence, cette dernière étant la directrice de son école, L’école des Allumettes Hurluberlu et son chat blanc. Mais après 5 ans d’absence, sa grand-mère maternelle, Dame Mélisse vient habiter chez eux bien affaiblie, ayant complètement perdu la mémoire. Le monde de Charly s’en trouve alors totalement chamboulé, ce dernier découvrant tout un pan de son passé depuis longtemps enfoui: il fait partie d’une famille de Magiciers.  Sa grand-mère n’est pas devenue sénile mais ses souvenirs lui ont été volés. Il décide donc d’apprendre la magie et devient un apprenti magicier auprès de Maître Lin qui a bien connu Dame Mélisse. Cela sera-t-il suffisant pour sauver sa grand-mère? Heureusement, il pourra compter sur deux élèves de son école, sa meilleure amie June qui n’a pas sa langue dans la poche et qui passe son temps à rechercher la meilleure bêtise à faire sans craindre les conséquences contrairement à Charly, plus posé et qui fait tout pour éviter les conflits et aussi la très sérieuse et mystérieuse Sapotille.

Comme dans tout tome introductif, Audrey Alwett prend le temps de poser le décor très riche et détaillé en emmenant le lecteur dans un monde magique à la fois drôle et fantaisiste, même si on sent déjà un côté sombre et inquiétant. Avec une imagination foisonnante couplée à un vocabulaire déjanté fait de mots inventés et de mots-valises, l’autrice fourmille d’idées magiques farfelues comme par exemple, Pépouze, une serpillière animée qu’on voudrait bien aussi adopter, des grimoires volants ou des citrolles pour se déplacer ou bien encore des gourmandises magiques qu’on dégusterait bien comme des beignets de prédiction avec beaucoup de sucrétincelle, des apocachips, des croissoleils ou même des madeleines de réconfort. On retrouve certes des allusions plus ou moins prononcées à Harry Potter ou au Disque-Monde mais Audrey Alwett a su créer un univers bien à elle, ce qu’elle avait déjà fait en tant que scénariste de Princesse Sara, une BD jeunesse. 

Puis  l’histoire s’accélère et j’enchaîne alors les chapitres, découvrant comme Charly avec enthousiasme ou inquiétude le monde bien codifié des Magiciers comme peut l’être celui des quiétons (ceux qui vivent sans magie et sans même connaître son existence). Il est ainsi question de quête initiatique, d’amitié, de secrets de famille et de complots. D’autre part, au-delà de la dimension magique, ce premier tome aborde des questions sociétales comme par exemple les dérives du pouvoir politico-judiciaire, le marché parallèle de magie qui est présentée comme une ressource rare, les inégalités de classe ou bien encore la mort, la vieillesse…

Un très bon moment de lecture en compagnie d’un trio d’adolescents attachants et qui se termine en plein suspense! Au passage, je coche la case 12 « French touch » du bingo puisque l’histoire se passe dans la ville revisitée d’Aix-en-Provence et dans une ville fictive de Bretagne, Thadam. Le troisième et dernier tome, Après tout, le déluge est prévu pour septembre 2022. Mais avant cela, je consacrerai, dimanche prochain, un billet au tome 2, Bienvenue à Saint-Fouettard lu ce mois-ci. 

Pour d’autres avis sur le tome 1: Chicky Poo, Tiphanya (IG), Hilde, Blandine (et son trio) et Lou.

Participation #15 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Roman jeunesse et case 12 du bingo

Participation #65 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #69 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Gourmandises magiques

Au fil des pages avec le tome 3 de Spooky, Les contes de travers

Comme l’année dernière avec le tome 2, nous faisons à nouveau une lecture commune avec Hilde du tome 3 de Spooky, Les contes de travers, Malices de princesse de Carine-M et Élian Black’mor (éd. Glénat Jeunesse, 2017), une BD jeunesse à partir de 9 ans. C’est avec plaisir que je retrouve l’univers déjanté et creepy de Spooky, une jeune princesse qui est, dans ce tome, dans les préparatifs de sa fête d’anniversaire d’Halloween, étant née un 31 octobre.

Mais les 7 Nains débarquent à la pension londonienne des oncles de Spooky, les Trois petits cochons vampires et interdisent à la jeune princesse d’accéder au royaume des contes de fées gouverné par ses parents. Spooky entend bien y retourner grâce à l’aide de sa marraine poule-fée qui lui offre un sac à malices. Elle apprend également que ses parents sont partis très loin en voyage et ont pendant leur absence été remplacés par un despote qui met tout sens dessus dessous. Encore une nouvelle enquête pour Spooky semée d’embûches ou plutôt de petits cailloux! Spooky arrivera-t-elle à arrêter la panique qui secoue le royaume?

J’ai bien évidemment su très vite qui se cachait derrière la personne à l’origine de ces nouveaux méfaits (un personnage que j’adore mais chut je n’en dirai pas plus). Une fois encore, les auteurs de cette BD jeunesse s’amusent à détourner et retourner les contes traditionnels tout en y ajoutant de nombreuses références et clins d’œil à la pop culture  avec cette fois Blanche-Neige ou Le Petit Poucet prenant les traits de Malcolm McDowell dans Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971) et dont les cailloux blancs font s’égarer Spooky dans la forêt.

Tout en évoluant dans un univers de contes de fées creepy, Spooky est également une jeune fille moderne et hyperconnectée. Encore un bon moment de lecture en compagnie de Spooky! J’ai encore une fois beaucoup apprécié les magnifiques illustrations qui vont dans tous les sens, même si l’intrigue est un peu en-deça des précédentes. Dommage qu’il n’existe pas de tome 4 comme pourtant annoncé à la fin de la BD, je me serai plongée sans hésitation dans de nouvelles pages du journal intime de Spooky… « Keep calm and love creepy! »

Enfin, au fil de ma lecture, j’ai noté des passages gourmands avec par exemple: de la cervelle de citrouille en gelée, des petits biscuits en pyjama de squelette, bol de céréales aux choco-crocos acidulés, un marécage au beurre salé…

Pour un autre avis sur ce tome 3: Hilde.

Participation #8 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse et Case 23 du bingo

Participation #62 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes détournés

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Prénom: « Spooky »

Participation #64 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Brindille

Je lis le diptyque Brindille de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci, une BD jeunesse fantasy à partir de 12/13 ans. Dans le premier tome, Les chasseurs d’ombres (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), une jeune femme se réveille amnésique dans un village du petit peuple à la lisière d’une forêt qui a pris feu. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom ni de son passé, encore moins ce qu’elle fait là. Qui est-elle avec ces étincelles qui brillent au-dessus de sa tête? Une fée? Une sorcière? Elle part à la recherche de son identité, rencontrant en chemin un loup protecteur qui semble la connaître bien plus qu’il ne le prétend.

Composée de 4 parties, l’intrigue mystérieuse et onirique est magnifiquement illustrée dans un univers d’heroic fantasy.  Au fil des pages, le monde merveilleux et amical du petit peuple se transforme en un monde plus effrayant et sombre, la jeune femme étant poursuivie par des chasseurs d’ombres. Mais Brindille, malgré son amnésie et sa fragilité apparente se révèle une héroïne touchante, forte et courageuse, prête à les affronter. La fin de ce premier tome se finit en plein suspens, sans qu’on en sache plus sur les mystères entourant la jeune femme.

Dans le second tome, Vers la lumière (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), Brindille est laissée pour morte et continue son périlleux périple, seule, sans le loup, au-delà du royaume des ombres, dans sa quête d’identité. Pourquoi les chasseurs d’ombres la traquent-ils? Parviendra-t-elle à les affronter?

Les illustrations sont tout aussi magnifiques que dans le premier tome, Brindille progressant dans un monde intriguant et peuplé de créatures fantastiques comme les sirènes et une horde malfaisante digne du Seigneur des anneaux.  Avec un final surprenant, les réponses sont apportées aux mystères entourant Brindille, des indices ayant d’ailleurs été distillés dès le premier tome. Je dirai seulement que ce diptyque est une jolie manière onirique d’aborder la mort et son acceptation. Un bon moment de lecture en compagnie de Brindille!

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