Étiquette : enfance (Page 9 of 18)

Au fil des pages avec Graines de sable

Nous avons relu cet été, comme l’année dernière, Graines de sable de Sibylle Delacroix (éd. Bayard Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. De retour de vacances à la mer, une petite fille se les remémore avec bonheur et nostalgie en faisant revivre des grains de sable trouvés au fond de ses chaussures avec son petit frère, Ulysse. Ces grains de sable deviennent graines à semer dans l’imagination des deux enfants: parasol, glaces au citron, château fort…

Comme toujours avec Sibylle Delacroix, les illustrations à dominante sépia, noir et blanc avec ici une touche de jaune et de bleu sont magnifiques et donnent vie aux souvenirs des deux enfants très expressifs, imaginatifs et complices. Coup de cœur pour cette belle histoire pleine de rêverie enfantine et poétique que nous avons encore une fois pris plaisir à relire en cette fin d’été!

Participation #37 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Glace au citron

Participation #83 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Belgique

Au fil des pages avec Et si la nuit avait peur de toi?

Depuis que nous l’avons découvert en octobre 2021, nous lisons régulièrement, souvent lors de l’histoire du soir, Et si la nuit avait peur de toi? de Peter Vegas et Benjamin Chaud (éd. Milan Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. Peureuse, la Nuit attend avec impatience la fin de la journée pour reprendre vie et sortir de sa cachette. Mais ayant peur de tout et en particulier de la lumière, il lui est bien difficile de s’occuper et de rompre sa solitude. Et si un petit garçon venait la rassurer?

Comme avec Pomelo, Benjamin Chaud distille dans ses illustrations un charme enfantin et espiègle en personnifiant la Nuit en un gentil « monstre » noir et en renversant la situation puisque ce n’est plus l’enfant qui est angoissé par la nuit mais la nuit elle-même.  Un très bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne pour dédramatiser l’heure du coucher et la peur du noir et de l’obscurité chez le jeune lecteur! Sans oublier une double page gourmande avec des friandises préférées et autres plats adorés par la Nuit.

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Syl.

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Verbe: « Avait »

Participation #81 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Nouvelle-Zélande (Auteur) et France (Illustrateur)

Participation #36 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Friandises

Au fil des pages avec Puisette et Fragile

Depuis cet été, et encore ce matin avant l’école, nous lisons et relisons Puisette et Fragile d’Estelle Olivier, Laure Poudevigne et Samuel Ribeyron (éd. Seuil Jeunesse, 2021, 88 pages), une BD jeunesse pour les 6/9 ans que j’avais achetée à sa sortie en septembre 2021 et que j’avais glissée dans le calendrier de Noël de 2021. Puisette est une petite fille qui vit seule, avec son pingouin, dans un phare. Chaque jour, elle s’occupe de la mer qui l’entoure. Mais un matin, elle découvre dans un carton étiquetée « fragile » une autre petite fille bien différente d’elle. Et si une amitié naissait entre les deux petites filles, malgré leurs caractères bien différents (le caractère volubile, un brin autoritaire de Puisette face au caractère taiseux de Fragile comme l’était déjà Pingouin)?

Il y est question d’une rencontre qui vient bouleverser positivement la routine de Puisette et sa solitude, de la peur de l’inconnu et d’amitié. Au contact de Fragile, Puisette commence d’abord par la repousser puis elle s’adoucit et retrouve une légèreté toute enfantine en jouant avec elle tout en acceptant que Fragile ne fasse pas les choses de la même façon qu’elle. J’ai beaucoup apprécié les illustrations de Samuel Ribeyron qui sont colorées, épurées et dynamiques. Elles apportent un souffle enfantin et onirique à l’histoire pleine de douceur, d’humour, de poésie et de fantaisie et complètent à merveille le bavardage proche de la logorrhée de Puisette et toutes les émotions qu’elle ressent. Coup de cœur pour cette BD jeunesse qui est très agréable à lire à voix haute!

Au passage, j’ai noté des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine, Puisette buvant du café en compagnie de Pingouin.

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Objet: « Puisette »

Participation #35 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Café

Participation #80 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Les enfants sont rois

J’ai lu Les enfants sont rois de Delphine de Vigan (éd. Gallimard, 2021, 348 pages), un roman policier se déroulant dans l’univers des réseaux sociaux et en particulier des très jeunes enfants influenceurs. Le 10 novembre 2019, Kimmy Diore, âgée de 6 ans, a disparu alors qu’elle jouait avec son frère aîné, Sammy, âgé de 8 ans et d’autres enfants de la résidence. Très vite, les enquêteurs en charge de l’enlèvement comme Clara Roussel, une « procédurière », s’intéresse aux activités de la famille, la mère des deux enfants, Mélanie Claux mettant en scène les deux jeunes enfants sur une chaîne YouTube et son compte Instagram. L’enlèvement est-il en lien avec cette surmédiatisation de leur vie privée? Kimmy était-elle si heureuse, comme le soutient la mère, d’être ainsi mise à nu sur les réseaux sociaux? 

J’avais vu passé de nombreux avis très élogieux de ce roman et pourtant, je l’ai trouvé sans plus, malgré le propos que je peux partager (la nécessité de la protection de la vie privée des enfants, les dérives de la surmédiatisation de leur vie, le problème de consentement, de choix, de libre-arbitre et de soumission au diktat de leurs parents qui à travers eux peuvent combler un vide affectif, un besoin de reconnaissance et d’être aimé, de droit à l’oubli, le poids du regard de l’autre dans la construction de sa personnalité ou bien encore la question d’une vie avec ou sans réseaux sociaux…). Cela rappelle déjà les critiques à l’égard des enfants comédiens, musiciens ou mannequins (les concours de Mini Miss, les castings…) avec le destin parfois tragiques des anciens enfants stars et leur mal-être affectif/social (troubles psychologiques, dépendance affective, à l’alcool, aux drogues ou bien encore inadaptation sociale…).

Le style d’écriture de Delphine de Vigan est très plat, sans envolée romanesque et bien trop sommaire et descriptif, plus proche de l’article de presse ou d’un mémoire de sociologie d’un étudiant en licence… Les personnages sont sans réelle nuance et peu approfondis, même lorsque le roman se projette dans le futur, dans les années 2030 lorsque Sammy et Kimmy sont devenus adultes et doivent vivre avec leur célébrité et les choix parentaux, en particulier de leur mère. Je ressors de ma lecture très mitigée, l’autrice n’ayant pas réussi, à mon sens, à choisir entre l’essai et la fiction.

Petit aparté judiciaire: Il est question de la Loi du 19 octobre 2020 visant à encadrer l’exploitation commerciale de l’image d’enfants de moins de 16 ans sur les plateformes en ligne. Toutes ces mesures étaient applicables dans les 6 mois de la publication de cette loi, soit en avril 2021. Or plusieurs de ces mesures nécessitaient un décret d’application qui n’est paru que récemment, à savoir le Décret n°2022-727 du 28 avril 2022.

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Famille: « Enfants »

Participation #78 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Anne de Green Gables

L’année dernière, j’avais lu Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2020, 384 pages), un roman jeunesse à partir de 13 ans et à la magnifique couverture pleine page de Paul Blow. Dans ce roman initiatique, on suit l’histoire d’Anne Shirley de ses 11 à 16 ans et de son quotidien dans la petite ville d’Avonlea, sur l’île du Prince Édouard, au Canada, à la fin du XIXe siècle.

Jeune orpheline de 11 ans, Anne Shirley est adoptée par erreur par la sévère Marilla et le timide Matthew Cuthbert, une sœur et un frère âgés et sans enfants qui voulaient adopter un garçon pour les seconder dans les travaux de la ferme de Green Gables. La jeune fille vient chambouler leur quotidien bien rôdé en leur redonnant le sourire. Ont-ils fait le bon choix en gardant auprès d’eux cette enfant maigrichonne et rousse avec des taches de rousseur qui parle beaucoup trop et qui a tendance à rêvasser? Anne a-t-elle enfin trouvé le foyer tant de fois rêvé auprès d’eux, après une enfance solitaire, dans la pauvreté, sans joie, amour ni amis et à s’occuper d’enfants en bas âge?

Au fil des années, Anne s’épanouit et trouve sa place au sein de la petite communauté d’Avonlea, que ce soit au sein d’une famille aimante que représente Marilla et Matthew ou à l’école, entretenant une amitié forte avec son amie de cœur Diana Barry du même âge qu’elle ou une rivalité tenace avec Gilbert Blythe de 3 ans son aîné pour être premier de la classe puis plus tard pour réussir l’examen d’admission à Queen’s pour devenir institutrice.

Bavarde, sans filtres et tête en l’air, la jeune fille commet maladresses sur maladresses, que ce soit ses coups de colère à l’encontre de Rachel Lynde ou Gilbert Blythe, ses erreurs qui prennent des proportions tragiques lorsqu’elle sert par exemple du vin de groseille à Diana au lieu du sirop de framboises lors de leur après-midi thé, lorsqu’elle fait un gâteau au liniment analgésique au lieu de la vanille…

D’une sensibilité à fleur de peau, le moindre événement peut prendre des proportions gigantesques, que ce soit dans une joie extrême lorsque par exemple Matthew lui offre pour Noël une robe aux manches bouffantes ou bien dans un désespoir profond lorsque Marilla a perdu sa broche d’améthyste et accuse Anne ou bien encore lorsque l’adolescente se teint les cheveux en vert…

De même qu’elle le fait avec son quotidien, la jeune fille transforme et sublime la Nature qui l’entoure en quelque chose de merveilleux, romantique ou féérique, comme c’est le cas avec le Chemin blanc des délices, le Lac scintillant ou bien encore le Sentier des amoureux…

L’autrice transpose avec tendresse et humour les états d’âme d’Anne, pleine d’imagination dans ce qu’elle vit et ressent et qui l’emporte très souvent dans de grandes envolées lyriques et mélodramatiques. Anne se révèle très attachante au point qu’elle arrive à se faire aimer de tout son entourage. Pleine de vie, elle ne laisse personne indifférent. Il est très agréable de voir grandir Anne et de voir le monde à travers elle, elle qui s’émerveille d’un rien. Coup de cœur pour ce premier tome des aventures d’Anne Shirley, une jeune fille certes rêveuse mais pétillante, vive et intelligente!

Au cours de ma lecture, je me suis rappelée des passages du premier des trois téléfilms canadiens de Kevin Sullivan, Le bonheur au bout du chemin (1985) avec Megan Follows dans le rôle d’Anne Shirley et que j’avais vus il y a très longtemps à la télévision quand j’étais adolescente, sans savoir, à l’époque qu’il s’agissait d’une adaptation d’un roman paru pour la première fois en 1908.

Pour un autre avis sur ce tome 1: MissyCornish.

Participation #8 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Retour aux sources

Participation #11 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Classique canadien

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Couleur: « Green »

Participation #71 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Canada

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