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Nos lectures Pinocchio

Dans le cadre du Mois italien 2021, j’ai lu la semaine dernière Pinocchio de Carlo Collodi dans plusieurs versions illustrées, adaptées ou non. Il est vrai que de ce conte italien paru pour la première fois en 1881 je ne connaissais que sa version Disney, ayant vu petite le film d’animation.

  • Pinocchio de Carlo Collodi

J’ai commencé par l’œuvre originelle: Les aventures de Pinocchio, histoire d’un pantin de Carlo Collodi et illustré par Carlo Chiostri (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, rééd. 2009, 237 pages), un roman jeunesse à partir de 10 ans. Il s’agit d’un roman d’apprentissage et d’un conte initiatique, Pinocchio passant de pantin en bois immature, insolent et menteur à bon petit garçon à force d’épreuves, plus ou moins dures et humiliantes.

Dans ce conte moralisateur, Carlo Collodi fait l’éloge de l’instruction, de l’école et du travail, l’enfant étant considéré comme un être mauvais par nature et qu’il faut éduquer. Il doit être un bon enfant obéissant et docile pour finir par être un adulte travailleur. Si un individu est pauvre c’est parce qu’il est fainéant et qu’il ne travaille pas assez pour réussir. Les illustrations en noir et blanc de Carlo Chiostri montrent un Pinocchio plus adolescent que petit enfant.

D’autre part, l’histoire s’ancre dans une Italie pauvre et rurale. Geppetto est un travailleur pauvre qui offre le peu qu’il a pour permettre à Pinocchio d’aller à l’école. Ce dernier mettra du temps à s’apercevoir des sacrifices de son père, préférant dans un premier temps l’oisiveté plutôt que l’école. Mais en même temps, quel enfant ne préférerait pas aller voir un spectacle de marionnettes (avec les personnages de la Commedia dell’arte), de jouer tout le temps comme au Pays des Jouets plutôt que de s’enfermer dans une salle de classe pour étudier? A chaque fois que Pinocchio choisit la facilité, l’oisiveté et/ou les petits larcins, il s’éloigne de sa famille et finit puni en prison, attaché comme un chien, pendu et même transformé en âne. Il apprend ainsi ce qu’est l’amour inconditionnel des parents car quoi qu’il fasse, il peut compter sur la bonne fée aux cheveux bleus et Geppetto et aussi l’entraide avec le chien et le thon. Finalement, en étant courageux, sage et honnête, Pinocchio finira par devenir un vrai petit garçon.

J’ai enfin noté des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine lorsque Pinocchio dévore les poires rapportées par Geppetto ou bien encore quand il est pris pour un poisson rare. Il y a également le copieux repas pris à l’auberge de l’Écrevisse rouge par Pinocchio, le Renard et le Chat (p.63/64).

  • Pinocchio illustré par Quentin Gréban

Je lis ensuite ensuite la version abrégée et illustrée par Quentin Gréban, d’après Carlo Collodi (éd. Mijade, 2010), un album jeunesse grand format à partir de 6/7 ans et se découpant en 36 chapitres comme le roman originel.

Les magnifiques illustrations aux couleurs pastel de Quentin Gréban adoucissent la dureté du texte, tout en en décrivant les moments les plus marquants comme par exemple la rencontre avec le Renard et le Chat (et leur copieux repas) ou la Fée aux cheveux bleus qui se comporte envers Pinocchio comme une véritable mère. Pinocchio est plus enfantin et naïf. Le grand format de l’album accentue également le côté épique et lyrique des dernières péripéties du parcours initiatique de Pinocchio avec l’effrayant requin et ses retrouvailles avec Geppetto. J’ai été plus touchée par les illustrations de Quentin Gréban que celles de Carlo Chiostri. Il est vrai que c’est un illustrateur que j’apprécie déjà beaucoup.

  • Pinocchio d’Anne Royer et Aline Bureau, d’après Carlo Collodi

Je continue avec une autre version abrégée du roman de Carlo Collodi avec Pinocchio d’Anne Royer et Aline Bureau (éd. Lito, 2011), un album jeunesse à partir de 6 ans et présentant l’histoire en 7 chapitres de façon plus édulcorée que celle du roman originel.

Pinocchio a des traits ronds et plus enfantins le rendant déjà plus enfant que pantin en bois. Les illustrations mettent surtout en avant les liens familiaux avec Pinocchio, Geppetto et la fée aux cheveux bleus. Les autrices ne mentionnent pas les décès du roman originel comme celui du Grillon parlant ou de Lumignon.

  • une version Disney de Pinocchio

Je passe ensuite une adaptation libre du film d’animation de Walt Disney de Pinocchio par Vezio Melegari (éd. Hatier, 1973), un album jeunesse reprenant des illustrations en noir et blanc et en couleurs issues du film.

Dans la version Disney, Pinocchio est un pantin de bois beaucoup moins polisson et plus candide et naïf que celui décrit par Carlo Collodi. Ce n’est pas de son fait qu’il se détourne de l’école mais à cause de mauvaises rencontres. Alors qu’il est tué très rapidement dans le roman par Pinocchio, le Grillon parlant est ici un des personnages principaux puisqu’il devient la Conscience du Pantin, cette petite voix intérieure qui doit guider le pantin de bois sur le bon chemin et qui le sauve à chaque fois in extremis. En effet, ce n’est pas en apprenant de ses erreurs ou par l’entraide que Pinocchio échappe au pire mais grâce au Grillon Parlant. Le redoutable requin est devenu une baleine.

  • une version Disney de Pinocchio pour les plus jeunes

Je lis également la version adaptée pour les plus jeunes lecteurs, d’après le film d’animation de Disney de 1940: Pinocchio (éd. Hachette, 1998), un album jeunesse à partir de 5 ans. Sont reprises en les simplifiant les grandes lignes du film.

En effet, les illustrations en couleurs reprennent celles du film. On y retrouve le naïf Pinocchio qui enchaîne les bêtises et les mensonges, la fée bleue, Geppetto avec son chat Figaro et son poisson rouge Cléo et aussi Jiminy Criquet, la voix de la conscience que n’écoute pas Pinocchio.

Pour d’autres versions de ce roman: celle illustrée par Nathalie Novi chez Marilyne.

Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Participation #1 au Mois italien 2021 de Martine

Au fil des pages avec Pique-nique sous la pluie

Depuis quelques semaines, nous lisons et relisons Pique-nique sous la pluie de Naokata Mase (éd. Seuil Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans et avec des découpes. Un jour de pluie, une sortie scolaire est organisée. Des enfants montent dans un car pour pique-niquer dans un vignoble. Pendant le trajet, le car passe de tunnel en tunnel. La pluie semble ne jamais vouloir s’arrêter, quel que soit le paysage automnal à l’extérieur (érables, rizière ou encore bord de mer). Le pique-nique des enfants est-il pour autant compromis?

Le texte répétitif de l’avancée du car se finit en apothéose. A l’instar du lecteur, les enfants admirent alors un magnifique arc-en-ciel tout en dégustant les raisins ramassés! Coup de cœur pour cet album jeunesse qui nous permet, à défaut de crapahuter, de s’émerveiller sur les beaux instants que peut nous offrir la Nature!

A la fin du livre, il y a également une petite explication sur le « teru-teru-bozu », une petite poupée en papier blanc qu’on accroche au fenêtres pour chasser la pluie. Une comptine y est associée et qui aurait pour origine une légende japonaise selon laquelle un moine bouddhiste aurait été décapité après avoir échoué à faire revenir le beau temps.

Participation #6 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Météo: « Pluie »

Participation #39 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Raisin

Participation #34 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légende japonaise

Au fil des pages avec Le tout petit bébé de la rivière

J’emprunte à la médiathèque Le tout petit bébé de la rivière d’Armelle Modéré (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans (voire plus grand) et abordant l’abandon des petites filles en Inde. Un matin, au bord de la rivière, une vieille éléphante pauvre, Alhadita découvre un nourrisson abandonné, une petite fille qu’elle adopte et appelle Ambu. La petite fille grandit auprès d’elle. Mais un jour, Alhadita se blesse. Sur le chemin de l’hôpital, un autre nourrisson est trouvé et Ambu en apprend plus sur son passé.

Quel thème dur abordé avec beaucoup de douceur par Armelle Modéré! Le destin de nombreuses petites filles en Inde est tragique. Abandonnées dès la naissance, la mort attend la plupart d’entre elles. Celles qui survivent finissent dans des orphelinats et quelques-unes sont adoptées comme Ambu. Le fait que les personnages soient des animaux anthropomorphes atténue cette douloureuse réalité basée, comme le rappelle l’avant-propos, sur d’anciens préjugés et le coût de la dot à payer à la famille lors du mariage d’une fille qui ont malheureusement encore cours en Inde. Il y est aussi question de pauvreté et de l’accès à l’école. Un album jeunesse qui se veut malgré tout optimiste avec cette très jolie relation parent/enfant entre Alhadita et Ambu!

Participation #1 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde #6 Jeunesse indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Rivière »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #7 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Thé

Au fil des pages avec Un oiseau sur mon épaule

Nous empruntons à la médiathèque Un oiseau sur mon épaule de Sibylle Delacroix (éd. Mijade, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Le jour de la rentrée des classes, une petite fille est prête à y aller et se faire des amis. Mais un oiseau qui grandit en même temps que sa confiance en elle s’égratigne l’empêche de parler aux autres enfants de sa classe. Arrivera-t-elle à vaincre sa timidité et à regagner son estime d’elle-même pour rompre sa solitude?

Les illustrations de Sibylle Delacroix au crayonné avec des touches orangées sont magnifiques. L’histoire aborde avec poésie et délicatesse la confiance en soi et l’estime de soi d’un enfant face à une rentrée scolaire. Il n’est pas si facile, même adulte, de s’ouvrir aux autres. L’oiseau comme voix intérieure personnifie à merveille les craintes et inquiétudes de la petite fille qui se replie de plus en plus sur elle sous son poids. Arrivera-t-elle à dépasser ses craintes pour aller vers les autres enfants et amorcer les prémices d’une belle amitié? Coup de cœur pour cet album jeunesse qui pourra permettre au jeune lecteur d’appréhender de façon plus sereine une rentrée scolaire ou l’arrivée dans une nouvelle école après un déménagement!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #2 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Au fil des pages avec Le doudou de la directrice

Nous empruntons à la médiathèque Le doudou de la directrice de Christophe Nicolas et Maurèen Poignonec (éd. Didier Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. La directrice de l’école est toujours souriante calme et semble imperturbable malgré le brouhaha ambiant des élèves, chaque enfant recherchant son attention ou même lorsqu’elle reçoit par accident un ballon sur la tête. Mais quel est donc son secret? Arrivera-t-elle à le préserver?

Les illustrations de Maurèen Poignonec sont tendres et pétillantes d’humour. Il est amusant pour rechercher la présence du doudou à chaque double page. Le tout-petit lecteur qui pourrait appréhender son premier jour à l’école pourra s’identifier facilement avec cette maîtresse rassurée par son doudou. Un bon moment de lecture avec cette histoire rigolote!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Objet: « Doudou »

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