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Au fil des pages avec Radium girls

J’ai lu Radium girls de Cy (éd. Glénat, coll. Karma, août 2020, 136 pages), une BD adulte à la couverture phosphorescente et que j’avais repérée depuis très longtemps mais que je n’avais pas pu encore emprunter à la médiathèque, trouvant très intéressant le sujet abordé mais pas le graphisme. Ma lecture a confirmé ma première impression. J’ai, en effet, apprécié l’histoire tirée de faits réels, moins les illustrations aux crayons de couleur.

En 1918, New Jersey, des femmes travaillent comme ouvrières à l’United State Radium Corporation, une usine fabriquant des montres à cadran en utilisant de la peinture au radium, la peinture Undark. Insouciantes et non averties du danger mortel du radium, elles travaillent sans protection et s’amusent de son effet phosphorescent, surnommées alors les « Ghost Girls ». Mais bientôt la réalité les rattrape, lorsque certaines d’entre elles tombent malades et décèdent. Le radium était-il si inoffensif pour leur santé?

L’histoire de ces ouvrières américaines victimes de la radioactivité au radium m’a fait penser, plus récemment, au scandale de l’amiante, en France. La BD reprend l’insouciance de ces salariées qui utilisent chaque jour, sans le savoir, une peinture toxique, leur employeur connaissant pourtant les risques encourus. Les contremaîtres les formaient d’ailleurs à la technique « lip – dip – paint », chaque salariée lissant le pinceau à la bouche tandis que les chimistes utilisaient de nombreuses protections pour éviter tout contact avec le radium.

Puis, lorsque les premiers décès surviennent, des ouvrières malades portent difficilement l’affaire en justice. Arriveront-elles à faire reconnaître leurs pathologies comme maladies professionnelles, et non, comme si cela était lié par exemple à la syphilis, maladie mettant à mal leur réputation? On suit alors la dégradation de leur état de santé et le début de leur long combat judiciaire en vue de la reconnaissance professionnelle de leurs pathologies et de leur indemnisation par leur employeur. Cette affaire a ainsi permis d’améliorer les conditions et les normes de sécurité industrielle et les droits des salariés en permettant d’agir à l’encontre de son employeur en cas de manquement à leurs obligations (comme par exemple, en France, l’obligation de santé et de sécurité aujourd’hui).

Une BD adulte qui rentre dans la thématique 2024 du challenge proposé par Ingannmic « Monde ouvrier & mondes du travail »! En effet, derrière ce scandale industriel, j’ai surtout vu des ouvrières avant de voir des femmes victimes de la radioactivité au radium, dont la santé importait peu pour la société qui les employait et qui faisait peu cas de leurs droits.

Pour d’autres avis sur cette BD: Nathalie et Enna.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Personne humaine: « Girls »

Point lecture hebdomadaire 2024 #12

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière qui s’est terminée sur un week-end de lectures.

Nos lectures du 18 au 24 mars 2024:

Des lectures jeunesse/ados:

Il n’y a aucune nouveauté lue cette semaine avec mon mini lutin qui a surtout relu des Mortelle Adèle et Hulotte et Léon de Juliette Lagrange. De mon côté, j’ai lu dimanche des BD/manga pendant le week-end à mille pages.

  • (BD jeunesse) Yin et le dragon de Richard Marazano et Xu Yao (T1 à T3)

Dimanche après-midi, j’ai la trilogie Yin et le dragon de Richard Marazano et Xu Yao, une BD jeunesse à partir de 10/12 ans et que j’avais emprunté à l’occasion du Nouvel An Chinois mais que je n’avais pas eu le temps de lire depuis: le tome 1, Créatures célestes (éd. Rue de Sèvres, janvier 2016, 64 pages), le tome 2, Les écailles d’or (éd. avril 2017, rééd. mai 2019, 64 pages) et le tome 3, Nos dragons éphémères (éd. février 2019, 64 pages).

Lors de l’invasion japonaise d’un quartier de pêcheurs de Shanghai en 1937, Yin, une jeune fille d’une dizaine d’années espiègle, têtue et courageuse réussit à convaincre son grand-père de soigner un dragon d’or blessé qu’il a pris dans ses filets. Est-il une menace pour Yin au même titre que les gamins des rues lui volant les poissons qu’elle vend et que les soldats japonais, comme le capitaine Utamaro à l’étrange comportement idéaliste?

J’ai bien apprécié les illustrations et le mélange de folklore chinois et de petite histoire dans l’Histoire, même si l’horreur de celle-ci a été atténuée pour un lectorat jeunesse. Cette fiction historique avec une touche fantastique est pleine de bons sentiments et d’espoir en l’Humanité face au grand dragon noir de la fin des temps.

  • (Manga Seinen ado) Les Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (T2)

J’ai pioché dans ma PAL du mois prochain pour Un Mois au Japon 2024 en lisant le tome 2 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, mars 2021, 159 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans, me laissant en plein suspense, la nouvelle tentative d’empoisonnement n’étant pas résolue et n’ayant pas pu emprunter le tome 3, peut-être la semaine prochaine et me donnant une idée sur la véritable identité de Jinshi. Dans ce deuxième tome, on en apprend un peu plus sur Mao Mao, désormais dame de compagnie et goûteuse de Gyokuyo qui, à la demande de l’Empereur, vient à soigner l’une de ses autres concubines, Lifa puis qui, 2 mois plus tard, participe au grand banquet du Printemps en l’honneur des 4 premières concubines. L’adolescente de 17 ans s’affirme de plus en plus et est toujours aussi perspicace pour soigner et reconnaître les poisons. Encore un bon moment de lecture même si j’aurai apprécié, au vu des thèmes abordés, que l’histoire soit plus approfondie et plus mature (certains propos étant, si je puis dire, autocensurés au vu du lectorat ado)!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance d’urban fantasy) Les Ailes de cendres, La dernière élite de Galli May (T2)

J’ai lu, en e-book, le tome 2 qui vient de paraître des Ailes de cendres, La dernière élite de Galli May (éd. Autoédition, mars 2024, 755 pages), une romance d’urban fantasy/paranormale se déroulant à New York, où cohabitent les créatures surnaturelles, que ce soient les « démons » et les « anges » ou bien encore les vampires, les métamorphes et les magikas. J’ai pris plaisir à replonger dans les aventures de Lyrine et Azariel. Les pages s’enchaînent entre rebondissements, solidarité entre Nettoyeurs, complots politiques et trahisons. Lyrine parviendra-t-elle à se protéger et à s’affirmer face aux menaces qui l’assaillent de toutes parts? A qui pourra-t-elle faire confiance? Un très bon moment de lecture, la romance et la part d’action étant bien dosée! J’ai hâte de découvrir la suite mais il faudra attendre, le tome 3 ne paraîtra qu’en novembre prochain.

  • (BD adulte) Le dernier quai de Nicolas Delestret

J’ai ensuite lu Le dernier quai de Nicolas Delestret (éd. Bambou coll. Grand Angle, avril 2023, 160 pages),  une BD fantastique que j’avais depuis un moment en version consultable en ligne sur Izneo mais que j’ai récemment pu aussi emprunter en version papier à ma médiathèque. A l’hôtel du dernier quai, Émile accueille, en hôte bienveillant et dans une routine bien établie, les clients qui viennent de mourir. Mais un matin, tout se dérègle, semant le trouble dans l’esprit d’Émile, lors de l’arrivée de 3 nouveaux clients qui ne se souviennent pas de leur passé. Comment pourra-t-il les aider? L’histoire m’a fait penser à celle de 669 Peony Street de Mélanie Launay (éd. Michel Lafon, janvier 2022, 238 pages), un roman fantastique se déroulant en Angleterre, à l’époque victorienne. Il y est ainsi question de mort, de résilience et de pardon.

  • (BD adulte) Radium girls de Cy

J’ai lu Radium girls de Cy (éd. Glénat, coll. Karma, août 2020, 136 pages), une BD adulte à la couverture phosphorescente et que j’avais repérée depuis très longtemps mais que je n’avais pas pu encore emprunter à la médiathèque, trouvant très intéressant le sujet abordé mais pas le graphisme. Ma lecture a confirmé ma première impression. En 1918, New Jersey, des femmes travaillent comme ouvrières à l’United State Radium Corporation, une usine fabriquant des montres à cadran en utilisant de la peinture au radium. Insouciantes et non averties du danger mortel du radium, elles travaillent sans protection et s’amusent de son effet phosphorescent, surnommées alors les « Ghost Girls ». Mais bientôt la réalité les rattrape, lorsque certaines d’entre elles tombent malades et décèdent. Le radium était-il si inoffensif pour leur santé? J’ai apprécié l’histoire tirée de faits réels, moins les illustrations aux crayons de couleur, qui m’a fait penser plus récemment au scandale de l’amiante.

Ma lecture en cours:

(Roman policier contemporain) La jurée de Claire Jéhanno

J’ai commencé à lire, en e-book, jusqu’au chapitre 24, La jurée de Claire Jéhanno (éd. HarperCollins, avril 2023, 291 pages), un roman contemporain aux chapitres courts et dans lequel on suit Anna Zeller, jurée le temps d’un procès d’assises d’un couple accusé d’empoisonnement et de meurtre et qui la renvoie à son propre passé, vingt ans auparavant lorsqu’elle était encore Anna Boulanger.

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