Pour la journée du 9 juin 2021 du Mois Anglais, « Littérature jeunesse/Album jeunesse », j’ai choisi de rédiger un billet thématique autour de nos lectures de Jack et le Haricot magique, ce conte populaire étant d’origine anglaise. On retrouve différentes versions écrites de ce conte dans lequel Jack, un jeune garçon pauvre et vivant avec sa mère échange la vache qu’il devait vendre au marché contre des haricots magiques qui lui permettent d’accéder au royaume d’un riche géant dont il vole les biens et qui finit tuer. Parmi les plus connues, on peut noter celle de Benjamin Tabart en 1807 qui est une version moralisée avec la présence d’une fée (le géant ayant dérobé les biens du père de Jack) ou encore celle de Joseph Jacobs, en 1890 sans la morale.
- Jacques et le haricot magique de Richard Walker et Niamh Sharkey
Mon mini lutin a lu et étudié à l’école Jacques et le haricot magique de Richard Walker et Niamh Sharkey (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2000), un album jeunesse à partir de 4 ans.
Alors que sa mère avait envoyé Jacques vendre leur vache Daisy pour éviter de mourir de faim, le jeune garçon l’échange contre des haricots magiques. Pendant la nuit, les haricots poussent tellement que le lendemain matin, Jacques grimpe dessus jusqu’au royaume des nuages où vit un ogre et sa femme. La richesse sera-t-elle au rendez-vous?
Nous retrouvons les différentes péripéties du conte traditionnel, Jacques arrivant à faire fortune aux dépens d’un riche ogre. Dans cette version, le conte est raconté par un vieil homme qui aurait rencontré Jacques et sa mère, ce qui tend à rendre, si l’on peut dire, crédibles les incroyables aventures du petit garçon pour surmonter avec sa mère la famine. Le narrateur ponctue son récit de jugement de valeur sur Jacques et sa mère, leur pauvreté étant due à leur fainéantise. Pourtant, Jacques se révèle courageux et audacieux en acceptant un surprenant échange puis en allant à trois reprises dans le château de l’ogre, amadouant par deux fois sa femme. Les illustrations complètent le texte dans sa dimension magique et onirique.
Pour prolonger la lecture pendant la semaine de l’école à la maison en avril 2021, mon mini lutin avait également dû planter des graines pour une « expérience scientifique ». Trois graines ont d’ailleurs germé et formé des petits plants qui ont rejoint notre jardinière. Et pour des idées d’exploitation pédagogique en maternelle sur le blog de Chez Lulu. Cette histoire lui a tellement plu qu’elle a été pendant plusieurs semaines lue en journée ou comme histoire du soir (dans ce cas, plus souvent la version que je présente ensuite).
- Jack et le haricot magique d’Agnès Cathala et Marion Girerd
Nous lisons également Jack et le haricot magique d’Agnès Cathala et Marion Girerd (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tits contes, 2014, rééd. 2020), un album jeunesse petit format cartonné pour les 3/6 ans. L’histoire se rapproche beaucoup de la première avec les trois vols de Jack (sac d’or, poule d’or et harpe magique), sans le jugement de valeur d’un narrateur et en reprenant la trame narrative traditionnelle d’un conte « il était une fois… ».
Les illustrations sont rondes et colorées, plus lumineuses et dans un décor british. Le petit garçon apparaît plus espiègle et dégourdi face à un ogre plus terrifiant. Une bien jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!
- Mickey et le haricot magique de Disney
J’emprunte enfin à la médiathèque un version revisitée avec Mickey et ses amis que nous lisons début mai après les précédents albums jeunesse: Mickey et le haricot magique de Disney (éd. Hachette, 2001), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le court métrage d’animation éponyme de Walt Disney de 1947.
Une harpe chantante rend prospère et pleine de joie la vallée enchantée où habitent trois fermiers, Mickey, Donald et Dingo. Mais un jour, la harpe est volée. La vallée sombre dans la désolation et la famine. Affamés, les trois fermiers décident de vendre leur vache. Mickey est chargé de la vente mais au lieu de ramener de la nourriture, il revient avec des haricots magiques, ce qui provoque la colère de Donald. Les trois fermiers vont se coucher le ventre vide. A leur réveil, les haricots ont poussé. Après avoir grimpé tout en haut des tiges, les trois amis découvrent le château de Willy le géant où règne l’opulence, le trio ne pouvant s’empêcher de manger la nourriture présente. Mais cet ogre ne serait-il pas l’auteur du vol?
Revisitant le conte de Jack et le haricot magique, l’histoire n’en retient que quelques éléments, Mickey incarnant Jacques, Willy le géant étant un ogre cupide à l’origine du déclin de la vallée enchantée et l’affrontement qui s’ensuit entre les trois fermiers et le géant. Les illustrations reprennent celle du court métrage.
- Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… d’Isabelle Simler
Pour finir, nous devinons les poches de Jack dans Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… d’Isabelle Simler (éd. courtes et longues, 2015), un album jeunesse dans lequel l’autrice s’est amusée à imaginer ce que pouvait contenir les poches des personnages principaux des contes populaires traditionnels.
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