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Au fil des pages avec D’Ambre et de Feu

Acheté l’année dernière peu après sa parution et ayant bien apprécié Entre Neige et Loup, j’avais gardé pour cet automne la lecture D’Ambre et de Feu d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, septembre 2022, 93 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans et une lecture commune avec Hilde dans le cadre du Challenge Halloween 2023.

Au Pays de l’Automne, le Roi a détruit le dernier village de Kitsunes, laissant comme seule survivante une jeune kitsune mi-humaine mi-renarde dénommée Kitsune. Cette dernière réclame vengeance et la mort du cruel Roi d’Automne, ce dernier souhaitant tout dominer et contrôler (tant sa femme que la Nature). Après avoir passé un marché avec les onibis, des créatures maléfiques, en échange d’une ambre perdue qu’elle avait reçue peu de temps auparavant de la déesse Amaterasu, Kitsune enlève le jeune fils du Roi, Koyo. Et si cette rencontre allait changer son destin?

Au fil du chemin pour rejoindre les onibis, Kitsune se métamorphose au contact de Koyo, ce dernier apprivoisant la première. Au départ, Kitsune apparaît très bougonne et peu encline au contact humain. Puis petit à petit elle fait preuve de moins de détachement et de plus d’empathie, en s’ouvrant à l’Autre. Quelle voie choisira-t-elle, la vengeance en livrant le cœur pur du jeune prince aux onibis ou l’amitié et le pardon? Quant au jeune prince, respectueux de la Nature et des animaux, saura-t-il se démarquer de son héritage paternel?

J’ai une nouvelle fois beaucoup apprécié les illustrations d’Hélène Canac ainsi que le poème final de Kitsune. Toutefois, j’ai regretté que certains rebondissements soient un peu trop rapides et qui, à mon avis, n’ont pu être plus développés en raison du format de l’histoire, un one-shot. L’ambiance automnale et le folklore japonais apportent douceur et onirisme à ce conte initiatique, atténuant ainsi les situations les plus sombres comme le génocide du peuple kitsune ordonné par le Roi d’automne ou l’enlèvement (et même le viol) de sa première femme. D’ailleurs, ces passages ont été édulcorées par le duo autrice/illustratrice, la BD s’adressant à un lectorat jeune qui ne comprendra sans doute pas toute leur horreur. 

Il y est ainsi question de quête d’identité, du rapport des Humains à la Nature, de famille, de filiation, de deuil, de vengeance, de pardon, d’amitié, de la condition de la femme… Un bon voire très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse mêlant conte fantastique et initiatique, folklore japonais et douce ambiance automnale! Sans oublier de nombreuses références au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry (le renard, la rose, les étoiles…) et tout en créant un lien ténu à Entre Neige et Loup avec l’avènement de l’hiver et des thèmes communs comme le fait de grandir.

Pour un autre avis enthousiaste sur cette BD jeunesse: Hilde.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Automne

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Couleur: « Ambre »

Participation #11 Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Conte moderne initiatique et folklore japonais

Nos lectures pour le mois « Mythologie grecque et perse » 2021

En mai 2021, c’est aussi un mois dédié à la mythologie grecque et perse avec le Challenge Contes et Légendes de Bidib et 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie. Le temps filant à toute vitesse, je n’aurai pas le temps de chroniquer toutes nos lectures et regroupe donc sous un même billet thématique nos lectures de mythologies grecques. 

Des albums jeunesse

  • Autrefois l’Olympe… Mythes en haïku

J’ai commencé par Autrefois l’Olympe… Mythes en haïku d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Thierry Magnier, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Les haïkus d’Agnès Domergue et les jolies illustrations à l’aquarelle de Cécile Hudrisier mettent en valeur 20 figures célèbres de la mythologie gréco-romaines comme par exemple Narcisse, Pégase ou La Méduse. Dans la même série, il existe les Contes et les Fables en haïku. Il n’est pas si simple de deviner ces grands mythes. J’avoue avoir plus facilement reconnu les contes (re)lus bien plus souvent ces dernières années avec mon mini lutin. Reconnaîtrez-vous les deux mis en illustration?

  • Dieux & Déesses de la mythologie grecque

J’ai aussi lu Dieux & Déesses de la mythologie grecque de Françoise Rachmul et Charlotte Gastaut (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2013), un album jeunesse à partir de 7 ans.

Nous retrouvons la vie de 12 Dieux et Déesses de l’Olympe avec par exemple Zeus, Héra, Poséidon, Athéna, Aphrodite, Artémis… Les illustrations de Charlotte Gastaut sont très jolies et apportent une touche classique et poétique au récit de Françoise Rachmul.

  • Héroïnes & et Héros de la mythologie grecque

J’ai ensuite lu Héroïnes & et Héros de la mythologie grecque de Françoise Rachmul et Charlotte Gastaut (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2016, rééd. 2019, 96 pages), un album jeunesse à partir de 7 ans.

Après les Dieux et les Déesses, le même duo autrice/illustratrice s’intéressent aux héros et héroïnes qui sont ou non aidés par les Dieux de l’Olympe. Nous retrouvons les destins épiques de Jason, Thésée, Hélène, Achille et Atalante. Ce choix est expliqué dès les premiers pages de l’album.

Des romans jeunesse

J’ai également prévu de lire des romans jeunesse abordant la mythologie grecque. Mise à jour du 8 juillet 2021: mi-juin, j’ai lu les deux tomes de L’enfance des Dieux.

  • L’enfance des Dieux (T1 et T2)

J’ai commencé par le tome 1, L’enfance des Dieux, Zeus d’Évelyne Brisou-Pellen illustré par Thierry Christmann (éd. Pocket Jeunesse, PKJ, 2021, 89 pages), un roman jeunesse à partir de 9 ans. Après avoir pris la place de son père, Chronos dévore un à un sa descendance pour échapper à une prédiction funeste. Mais sa sœur et épouse, Héra réussit à sauver le dernier-né Zeus. Zeus grandit dans la joie et l’ignorance auprès des nymphes. Une fois sa véritable nature révélée, il décide d’aller sauver ses frères et sœurs avec l’aide de sa cousine Métis. Il déclenche alors la guerre entre Dieux et Titans.

Puis j’ai poursuivi avec le tome 2 de L’enfance des Dieux, Athéna d’Évelyne Brisou-Pellen illustré par Thierry Christmann (éd. Pocket Jeunesse, PKJ, 2021, 97 pages), un roman jeunesse à partir de 9 ans. Cette fois, nous partons de la naissance d’Athéna qui semble grandir dans un caverne étrange, observant de l’intérieur le monde extérieur . En réalité, elle sort de la tête de Zeus qui l’a enfantée seul et qui a pris la place de son père en devenant le premier des Dieux de l’Olympe. Athéna décide d’aider les mortels. Malgré son caractère impulsif et même colérique, y parviendra-t-elle?

Dans les deux tomes, on trouve un petit glossaire, une carte des dieux et un arbre chronologique des différentes divinités présentées. Le texte est accompagné d’illustrations en noir et blanc. Une lecture très rapide dans un langage un peu trop familier à mon goût, notamment lorsque le narrateur apostrophe le lecteur ou donne son avis avec humour sur la vie pleine de péripéties des dieux (style narratif encore plus développé dans le tome suivant) et qui rend accessible aux plus jeunes la mythologie grecque! 

  • Zéphir cheval de l’Olympe (T1)

J’ai rendu sans le lire le  tome 1 de Zéphir cheval de l’Olympe, La course des dieux de Kallie George (éd. Albin Michel Jeunesse, 2019, 256 pages), un roman jeunesse à partir de 9 ans. Il existe un second tome qui était déjà emprunté à la médiathèque, La revanche de la Nuit (éd. 2020, 252 pages). Je les emprunterai lorsque les deux seront disponibles.

Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Mythologie grecque

Challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Mythologie grecque

challenge 2021 lire au féminin

Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice/illustratrice française et autrice canadienne

Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec La balade de Koïshi

Nous lisons aussi La balade de Koïshi d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Grasset Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans en forme de livre-accordéon dont les deux extrémités peuvent se rejoindre. Nous suivons de sa naissance à sa mort, Koïshi, un petit être « né d’une rizière et du soleil levant », conservant précieusement dans sa poche un grain de riz.

Au fil des pages qui se déroulent, Koïshi grandit sous nos yeux. Chaque saison renvoie à une partie de sa vie, l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. En chemin, il découvre tant de choses et se lie d’amitié avec un canard. Le chemin est plus ou moins sinueux, fait ou non de retours en arrière. Nous nous laissons entraîner dans cette balade sur le chemin de la vie. Les illustrations à l’aquarelle Cécile Hudrisier sont magnifiques et accompagnent à merveille le texte poétique et délicat d’Agnès Domergue. Coup de cœur pour cet album jeunesse contant de façon poétique le cycle de la Vie et de son perpétuel recommencement! Avec aussi des moments gourmands.

Ce duo autrice/illustratrice a également écrit toute une série en haïku comme Il était une fois… Contes en haïku (éd. Thierry Magnier, 2013) mais aussi des fables et des mythes en haïku et plus récemment, L’Herbier philosophe (éd. Grasset Jeunesse, 2020). J’en reparlerai une prochaine fois.

Participation #20 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #26 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Voyage: « Balade »

Participation #39 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #48 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Nos lectures en haïkus

Pour cette nouvelle journée du Mois au Japon 2021, j’avais envie de m’arrêter sur la poésie japonaise et les haïkus. En première photo d’illustrations, j’en ai choisi sur le thème printanier, avec bien sûr, les cerisiers en fleurs puisque nous sommes au printemps.

  • J’écris des haïkus

Pour en savoir plus sur les haïkus, j’ai emprunté à la médiathèque J’écris des haïkus de Véronique Brindeau et Sandrine Thommen (éd. Picquier Jeunesse, 2016), un livre documentaire jeunesse à partir de 9 ans pour apprendre à écrire des haïkus et que j’ai trouvé très bien fait et pédagogue. L’autrice reprend les différentes règles pour les écrire en évoquant les grandes fêtes japonaises comme par exemple la fête du 3 février (premier jour de la nouvelle année autrefois) appelée la fête des fèves  pour chasser les démons à la nouvelle année – et les poètes célèbres de haïkus comme Matsuo Bashô (XVIIe siècle), Yosa Buson (XVIIIe siècle) ou encore la poétesse Chiyo-ni (XVIIIe siècle). J’ai noté ce haïku de Matsuo Bashô repris d’ailleurs en épigraphe dans Entre Neige et Loup: « Dans le vieil étang//une grenouille qui plonge//ô le bruit de l’eau! ». Les illustrations de Sandrine Thommen ponctuent toutes ces informations de façon douce.

Mais avant de pouvoir en écrire, il faut comprendre l’essence des haïkus. Alors qu’est-ce qu’un haïku? Ce sont des poèmes extrêmement brefs. Leur simplicité n’est qu’apparente car ils sont en réalité très codifiés, les trois règles à suivre ayant été fixées au XVIIe siècle par Matsuo Bashô, un poète japonais. Ils se composent de peu de mots (pas plus de 12 dont un « mot de saison ») formant 17 syllabes suivant une alternance 5-7-5 et respectant la règle de la « coupure ». Ils doivent pouvoir se lire à voix haute en une seule respiration. Ils se présentent en une seule colonne verticale au Japon et sur trois lignes horizontales en France. S’ancrant dans les saisons, la nature, des instants/instantanés de la vie quotidienne ou encore du temps qui passe, ils reflètent des observations ou des souvenirs et  suscitent l’émotion. Comme l’a écrit Jack Kerouac (XXe siècle), « Le haïku est une phrase douce et courte, avec un sursaut de pensée ».

La fin du livre se termine sur le grand jeu du kukai. Et si maintenant nous nous lancions également dans des écrits de haïkus? C’est ma participation pour la journée consacrée aux éditions Picquier du 22 avril 2021 du Mois au Japon.

  • Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer

J’ai aussi emprunté Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer de Janik Coat et Jean-Hugues Malineau (éd. Albin Michel Jeunesse, 2012), un recueil de 100 haïkus à partir de 6 ans. Je trouve qu’il complète bien le livre précédent en en étant une application puisque nous y retrouvons des haïkus traditionnels japonais ou d’auteurs français contemporains mais aussi des créations d’élèves d’école primaire ou de collégiens.

Des conseils sont aussi donnés pour tenter à notre tour d’écrire des haïkus. Le livre est illustré de façon épurée par Janik Coat dont nous avions déjà lu un abécédaire animalier, A B C bestiaire (éd. Autrement Jeunesse, 2012). Je me suis d’ailleurs notée quelques-uns des haïkus comme celui-ci de Ryôkan: « Le voleur a tout emporté//Mais il a oublié la lune//À ma fenêtre » et qui me rappelle le deuxième conte d’un album jeunesse, Petits contes zen de Jon J. Muth (éd. Circonflexe, 2005), « Oncle Tsukimi et la lune ».

  • La balade de Koïshi

Nous lisons aussi La balade de Koïshi d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Grasset Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans en forme de livre-accordéon dont les deux extrémités peuvent se rejoindre. Nous suivons de sa naissance à sa mort, Koïshi, un petit être « né d’une rizière et du soleil levant », conservant précieusement dans sa poche un grain de riz. Coup de cœur pour cet album jeunesse aux magnifiques illustrations et contant de façon poétique le cycle de la Vie!

  • Entre Neige et Loup

Puis je relis une nouvelle fois Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques parlant en haïkus et d’un loup blanc. Il y est question de quête initiatique, d’amitié, de relations parent/enfant et d’aventures. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique aux magnifiques illustrations et empreinte de folklore japonais!

Participation #19 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Lecture jeunesse


challenge 2021 lire au féminin

Participation #25 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya

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