Pendant le Mois Italien 2021, j’ai lu le tome 1 de Blue au Pays des Songes, La forêt envahissante de Davide Tosello (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2020), une BD jeunesse à partir de 11/12 ans, intriguée par la magnifique couverture.
Agoraphobe depuis la mort de son père, Blue est une adolescente vivant avec sa mère, dans une maison à l’orée d’une forêt. Un matin, elle se réveille seule, sa mère n’étant pas là. Alors qu’elle est en train de prendre son petit déjeuner, elle est attirée vers l’extérieur par le bruit de nombreux avions en papier. Prise d’une crise d’angoisse, elle surmonte sa peur pour aller récupérer devant le pas de sa porte un étrange colis à son nom contenant une toute petite baleine.
Soudain, tout bascule. La forêt devient malveillante et pénètre dans sa maison. Le monstre-tempête qui avait épargné Blue petite est revenue pour exécuter sa promesse de la dévorer. La jeune fille est alors projetée dans un monde inconnu, mystérieux et magique, le Pays des Songes. Protégée par la toute petite baleine, Blue doit à tout prix fuir, malgré son chagrin de laisser derrière sa mère prisonnière du monstre-tempête. Elle rencontre alors MJ, un jeune adolescent rêvant de devenir basketteur et qui veut se rendre à Sad City. Elle décide de l’accompagner. Y parviendront-ils? Ou seront-ils happés à leur tour par cette terrifiante forêt qui dévore tout sur son passage, jusqu’aux êtres humains ou par tout autre danger qui rôde?
Côté scénario, l’intrigue assez confuse démarre lentement, en nous plongeant dans les souvenirs douloureux de Blue, avec le décès de son père par un monstre-tempête puis en même temps que la forêt malveillante progresse, le rythme s’accélère, au fil des rencontres plus ou moins inquiétantes de Blue et des lieux qu’elle traversent.
Graphiquement, les jolies illustrations de ce premier tome introductif décrivent un univers onirique qui me fait penser aux films d’animation de Hayao Miyazaki ou aux films de Tim Burton, avec également des références à Dragon Ball Z (la boule de cristal, les tortues de pierre), à Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, L’Histoire sans fin de Michael Ende et son Néant qui détruit tout sur son passage comme la forêt malveillante ou encore au dessin animé franco-japonais Clémentine de 1985 (la bulle de protection de Blue)…
Davide Tosello aborde des thèmes classiques en littérature jeunesse: peur et angoisses, rêves/cauchemars… Me viennent en tête des BD jeunesse lus dernièrement: L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur de Séverine Gauthier et Clément Lefèvre (éd. Métamorphose), Ninn de Jean-Michel Darlot et Johann Pilet (éd. Kennes) ou encore La Brigade des cauchemars de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons). Il y est ainsi question d’aventures fantastiques, de courage, d’amitié et de dépassement de soi.
A la fin de la lecture un peu déroutante, beaucoup de questions restent sans réponses quant aux tenants et aboutissants de la quête de Blue, Davide Tosello ayant plongé le lecteur tout aussi vite que sa jeune héroïne dans un univers à la fois merveilleux et angoissant.
J’ai relu une nouvelle fois ce premier tome en écoutant en même temps la playlist musicale mentionnée par l’auteur qui accompagne les rêves de Blue tout au long de son aventure et qui permet de s’immerger différemment, de façon plus intimiste, dans l’histoire avec des airs de folk, de musique indé/électro ou de pop… Un bon moment de lecture, avant tout pour les illustrations! Je lirai la suite pour en connaître un peu plus dans le tome 2, Bienvenue à Sad City même si j’espère que le scénario sera plus abouti (un tome 3 étant d’ores et déjà prévu pour septembre 2021).
Participation #2 au Mois italien 2021 de Martine
Participation #57 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Petit déjeuner
Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Couleur: « Blue »
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