J’emprunte à la médiathèque les deux premiers tomes de Princesse Sara d’Audrey Alwett, Nora Moretti et Claudia Boccato (éd. Soleil, coll. Blackberry, 2011), une BD jeunesse d’après le roman, La petite princesse de Frances Hodgson Burnett publié en 1905. Cette série comprend actuellement 12 tomes, les quatre premiers reprenant le roman tout en y apportant quelques variantes notamment dans un style Steampunk avec l’introduction de live-dolls et automates.
Dans le tome 1, Pour une mine de diamants, je découvre la jeune Sara Crewe avec son père, Ralph Crewe à la recherche de sa nouvelle poupée, Emily dans les rues de Londres avant son arrivée au pensionnat de jeunes filles tenu par la redoutable Miss Minchin. Miss Amelia n’est plus la jeune sœur de Miss Minchin mais son assistante automate un brin usagée. Miss Minchin, ressentant immédiatement de l’amerture et du mépris à l’égard de la jeune Sara, n’en oublie pas de la mettre en valeur à la moindre occasion, ne pensant qu’à l’immense richesse de Ralph Crewe, propriétaire d’une fabrique familiale d’automates florissantes et qui a investi dans une mine de diamants aux Indes. Mais cette vie de princesse peut-elle toujours durer? Comme dans le roman, la douceur et la générosité de Sara l’amènent à se lier d’amitié avec la jeune domestique Becky, une autre pensionnaire, Ermengarde Saint-John et à devenir la mère « adoptive » de Lottie, une orpheline de mère tout comme elle de 4 ans. Je retrouve également Mariette, la femme de chambre automate de Sara et une autre pensionnaire, la mesquine Lavinia, jalouse de Sara. Les autrices ont réussi à retranscrire à merveille l’atmosphère du roman, le caractère à la fois adulte et rêveur de Sara, la « Petite Madame » comme l’appelait son père, tout en apportant leur touche personnelle.
Puis dans le tome 2, La Princesse déchue, je reprends l’histoire là où elle s’était arrêtée, le jour fatidique de son douzième anniversaire. Sara Crewe est désormais réduite à être une domestique du pensionnat au même titre que la jeune Becky, vivant dans une chambre mansardée et insalubre du grenier. Vêtue d’un simple ensemble noir bien trop petit pour elle, elle enchaîne les dures besognes et les privations. Son état de santé se détériore. Mais elle garde pourtant son tempérament, sa force de caractère et son imagination débordante pour survivre à la faim, au froid et aux mauvais traitements, ce qui a le don d’énerver encore plus Miss Minchin qui voudrait la voir briser. Elle continue de faire répéter aux plus jeunes filles le Français et s’avère utile dans la réparation d’Amélia. Comme dans le tome précédent, les autrices suivent l’histoire du roman avec la déchéance de Sara, sa rencontre avec la « Grande Famille » (même si un quatrième enfant, James est inventé à la famille Carmichael), l’arrivée de M. Carrisford et de son serviteur, Ram Dass, Melchisédec, le rat apprivoisé… Les mêmes émotions me submergent comme à la lecture du roman ou lorsque moi-même enfant, dans les années 80, je regardai le dessin animé Princesse Sarah.
Coup de cœur pour cette adaptation réussie du roman de Frances H. Burnett! Les illustrations, parfois mangaïsées, sont magnifiques. J’ai hâte de lire les autres tomes et surtout le nouveau cycle à partir du tome 5 dévoilant Sara Crewe adulte et retournant aux Indes.
Comme tu me donnes envie de découvrir cette adaptation !
Enfant, je n’aimais pas le dessin animé, que je trouvais trop « cul-cul la praline » mais je suis sûre qu’il plairait à l’adulte/maman que je suis devenue (et d’avoir le générique en tête pendant que je t’écris de commentaire).
Je n’ai pas lu le roman mais l’ai dans ma PAL… Faudrait que je l’en sorte!
Merci pour ta participation 🙂
Trop vieille sans doute, je ne connais pas le dessin animé. Ni le roman d’ailleurs !
J’ai vu passer cette bd, mais les dessins genre « manga » m’avaient dissuadés. Vu ce que tu en dis, j’essaierai quand même le tome 1 !
La BD est un mixte entre le roman et le DA. J’espère que ça te plaira, bon dimanche!