Ce 14 juillet 2018, nous nous rendons à Mougins et plus précisément à l’étang de Fontmerle pour observer les lotus d’Asie, leur floraison commençant fin juin jusqu’à mi-septembre. Pour y aller en voiture, nous empruntons la D35 qui traverse le parc de la Valmasque puis au niveau du rond-point de la boulangerie, nous faisons demi-tour pour prendre à droite la promenade de l’étang. Dès le premier parking, nous avons de la chance de trouver une place où nous accueille, dans les arbres, une dizaine de mésanges à longue queue avec leur chant. Nous traversons la route et essayons de chercher l’ombre du sentier pour nous rendre au plus près des roseaux. Mais quelle chaleur estivale!
Après quelques pas dans la roselière, nous entendons les canards Colvert siffler. Puis nous voyons tout un petit groupe avec des poules d’eau et foulques macroules dont certains juvéniles. En effet, ces trois espèces sont présentes dans l’étang toute l’année et s’y reproduisent. Des foulques macroules sont perchées sur des pneumatophores, c’est-à-dire des excroissances des racines des arbres qui poussent dans l’eau de l’étang afin de respirer.
Nous marchons sur la passerelle jusqu’à être entourés par des centaines de lotus en fleur. Quel beau spectacle qui s’offre à nous! Et dire que l’étang a failli disparaître en 1992 à cause de la prolifération des phragmites – des roseaux communs… Les lotus sont immenses, les fleurs faisant 25 centimètres de diamètre et les feuilles pouvant atteindre 1 mètre! Les lotus sont bien sûr à ne pas confondre avec des nénuphars, ce que pensent à tort certains touristes autour de nous. Ces lotus ont été implantés par Maurice Gridaine, dans les années 1960, architecte qui avait racheté le Manoir de l’étang alors en ruine. Ils sont devenus la plus grande colonie d’Europe.
Puis nous continuons de marcher sur la passerelle en bois, escortés par de nombreuses libellules bleues et rouges qui passent d’herbes en herbes, roseaux en joncs des marais. Certaines restent un court instant immobile, se laissant photographier.
Il fait très chaud et peu de coin à l’ombre. Nous arrivons toutefois à nous asseoir sur l’un des deux bancs placés devant l’étang où se sont regroupés de nombreux oiseaux, certaines cannes s’approchant de nous dans l’espoir d’être nourries. Mais peine perdue pour elles, il est interdit de le faire pour leur santé.
Après un petit moment, nous repartons vers l’entrée de l’étang et nous nous rendons à l’observatoire ornithologique. Nous avons une vue plongeante sur les lotus. Les iris des marais, d’un beau jaune, sont fanés depuis longtemps et peuvent être observés au début du printemps. Nous ne verrons pas non plus d’oiseaux migrateurs comme l’aigrette garzette ou le héron cendré, comme à d’autres visites. Quant aux râle d’eau, rousserole turdoïde ou bruant des roseaux, ce n’est pas la bonne heure pour les observer, vu la chaleur et les promeneurs, certains avec leur chien.
Laisser un commentaire